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De la musique nue au chant obscur des mots : la manifestation musicale dans les romans de conversion de Huysmans

Chamberland, Rafaël 08 1900 (has links) (PDF)
L'objet de notre travail est la manifestation de l'art musical dans la dernière période de l'œuvre de Huysmans, ainsi que son influence sur le texte romanesque. C'est à travers quatre romans du cycle de Durtal (Là-bas (1891), En route (1895), La Cathédrale (1898) et L'Oblat (1903)) que se joue le destin d'un personnage, alter-ego de l'auteur. Il s'agit d'accéder aux spécificités de l'objet musical qui nous intéresse chez Huysmans à savoir: le plain-chant. Mais, dans un premier chapitre, nous privilégions une approche chronologique en tentant de cerner les transformations qu'opère le lent envahissement des textes par la musique. Nous ajoutons à notre corpus le roman de la rupture (A rebours (1884)) qui précède le cycle et annonce, en entamant la route vers un dépouillement du récit, l'importance qui sera accordée aux chants liturgiques. Notre étude pose donc les questions suivantes: quels sont les cadres où apparaît la musique chez Huysmans? Comment est-elle représentée? Comment la forme musicale grégorienne influence-t-elle la littérarité? Et enfin, quels effets l'évolution de cette représentation apporte-t-elle au texte romanesque et au personnage de Durtal? Nous étudions dans ce mémoire comment les descriptions de la musique procèdent d'une ouverture sur la nature, nouvelle pour le personnage huysmansien, et comment le discours sur la musique contribue à l'évolution morale de Durtal. Enfin, au croisement du corps, de la nature et de la musique, nous tentons de voir comment s'articule une certaine approche de la transcendance, plus particulièrement, par l'action de la marche que nous traitons en tant qu'exemple type. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Huysmans, musique, plain-chant grégorien, conversion, décadence, Durtal
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Palingénésie, régénération et extase dans la musique religieuse de Franz Liszt / Palingenesis, Regeneration and Ecstasy in Liszt’s Church Music

Dufetel, Nicolas 24 June 2008 (has links)
Parallèlement à sa vaste production musicale, Franz Liszt (1811-1886) a laissé un certain nombre d'écrits qui permettent de mieux pénétrer sa pensée. La thèse propose d'étudier dans sa musique religieuse, composée principalement entre 1885 et 1886, deux idées qu'il a développées dans des articles au cours des années 1830 : la palingénésie (liée à la régénération) et l'extase. Interroger ces deux points revient à poser la question de la permanence et de l'application de données théoriques et esthétiques : Liszt met-il en pratique après 1855 ce qu'il écrit dans les années 1830 ? . Au seuil de la discussion de ces deux constantes, en partie fondée sur des sources rares et nouvelles, une approche méthodologique et épistémologique des lectures et des écrits de Liszt permet d'éclairer la façon dont le compositeur s'est imprégné de concepts dont on retrouve la trace dans ses œuvres. Jusqu'à présent, les études musicologiques ont presque exclusivement utilisé le terme de "réforme" pour aborder la musique religieuse de Liszt. Cependant, c'est un mot qu'il a très peu, voire jamais employé dans ce contexte. En revanche, en 1835, dans l'avant-dernier article "De la situation des artistes, et de leur condition dans la société", il évoque la "régénération de la musique religieuse". Il s'appuie notamment sur le concept de palingénésie ("renaissance") qui irrigue alors le milieu intellectuel et artistique, particulièrement par le biais des écrits de Ballanche et d'Ortigue. Ce concept, a joué un rôle fondamental dans ses positions esthétiques et dans son langage musical. Étudier la musique religieuse de Liszt sous l'angle de la "régénération" et non de la "réforme" permet donc de soulever de nouvelles perspectives et de mieux cerner le comportement historiciste de Liszt. Selon l'expression de Bülow, la "Missa solennis " de Liszt (1855) avait donné naissance à la "Zukunfts-Kirchenmusik", tournée vers l'avenir. Mais sa musique religieuse plonge également ses racines dans le chant grégorien et dans la musique de la Renaissance : la palingénésie explicite chez Liszt la dialectique entre passé et avenir. Elle explique aussi pourquoi son rapport aux traditions est, à l'inverse par exemple des cécitiens, progressiste et non conservateur. Par le réinvestissement des traditions romaines, Liszt confère à sa musique religieuse une profonde identité catholique. En 1839, Liszt écrit avec la treizième "Lettre d'un bachelier ès-musique" ("La Sainte Cécile de Raphaël") une véritable critique d'art. Il livre alors une lecture originale du tableau, dans lequel il voit une puissante allégorie : sainte Cécile représente "le symbole de la musique à son plus haut degré de puissance" et les quatre personnages qui l'entourent "résument les éléments essentiels de la musique et les effets divers qu'elle produit sur le cœur de l'homme". Mais surtout, il précise que sainte Cécile est en extase alors que les anges de la partie supérieure du tableau chantent "l'éternel "hozannah" [qui] retentit dans l'immensité". Le Hosanna se retrouve ainsi lié aux anges et à l'expression d'une extase contemplative. Contrairement à ce qu'écrivent habituellement les compositeurs, Liszt réserve aux hosannas un traitement particulier, puisqu'à l'instar du tableau de Raphaël, ils sont presque systématiquement doux et éthérés. Comme le montrent leur analyse et leur genèse, les Hosannas et les choeurs d'anges de Liszt expriment la même atmosphère contemplative et mystique que la "Sainte Cécile", rendue par des successions d'harmonies kaléidoscopiques, non fonctionnelles, que le compositeur appelait des "Liszt'sche Progression[s]" et que nous résumons par l'expression "champ transfiguratoire" En 1863, Baudelaire défiait quiconque de "diviser"Liszt. Notre but est enfin de rappeler la diversité de la carrière et de l'œuvre de celui qui ne fut pas seulement "le roi des pianistes". Son identité doit être rendue dans sa variété et, pour reprendre l'expression du poète, dans ses "méandres capricieux". / Among his huge production, Franz Liszt (1811-1886) left a considerable number of writings which allow us to understand his thought. The present dissertation aims at studying in his religious music – composed essentially between 1855 and 1886 – two ideas he developed in different articles during the 1830s: palingenesis (linked to regeneration) and ecstasy. Discussing these two issues means at first asking the question of permanence and the application of theoretical and aesthetical ideas: did Liszt put into practice after 1855 what he wrote in the 1830s? On the threshold of the discussion of these two subjects, partly based on rare and new sources, a methodological and epistemological approach of Liszt’s readings and writings helps us to understand the way the composer was absorbed by the concepts which we can follow through his works. To the present, studies of Liszt’s religious music almost exclusively used the word “reform” and its direct translations. Yet, it is a word the composer seldom used, if ever, in this context. However, in 1835, in the penultimate article of De la situation des artistes, et de leur condition dans la société, he mentioned the « régénération » of religious music. He thus shows himself influenced by the concept of palingenesis, which Liszt primarily accessed through the writings by Ballanche and d’Ortigue, overran intellectual and artistic concerns. This concept, which can be traced throughout his career, played an essential role in his aesthetic views and his musical language. Thus, studying Liszt’s religious music from the “regeneration” point of view as opposed to that of “reform” widens our perspectives on his historicist profile. According to Bülow, Liszt’s Missa solennis (1855) gave birth to the forward-looking “Zukunfts-Kirchenmusik.” However, Liszt’s religious music was firmly rooted in the past – both in the Gregorian Chant repertoire and the music of the Renaissance. With Liszt’s music, it is this very palingenesis that explains why his compositional conception is not conservative but progressive and well explains his opposition to the Cecilian movement. By reinvesting in Roman traditions, Liszt imbues his religious music with a deep catholic identity. In 1839, with the thirteenth “Lettre d’un bachelier ès-musique”, Liszt wrote substantive art criticism. Notably, he fashioned an original reading of Raphael’s powerfully allegorical Saint Cecilia: here the subject represents “a symbol of music at the height of its power” and the four characters surrounding her – (left to right) Saints Paul, John, Augustine and Mary Magdalene – not only embody music’s elements, but also the various effects on human’s soul. Moreover, Liszt pointed out that St Cecilia stands in ecstasy while the angels above her sing “their eternal hosanna”. The hosanna is therefore linked with angels and with expression of contemplative rapture. It is not surprising then that Liszt composed his hosannas in a singular manner, since, as in Raphael’s depiction, they are invariably mild and ethereal. As both studies of the works’ genesis and insightful analyses show, Liszt’s hosannas and angels’ choruses express the same contemplative and mystical atmosphere as Raphael’s Saint Cecilia – an atmosphere created by a succession of kaleidoscopic, non-functional harmonies which the composer himself labelled as “Liszt’sche progression”. In 1863, Baudelaire prophetically challenged anyone to “separate” and “divide” Liszt’s artistic profile. Thus we have to be mindful of Liszt’s versatility, and we cannot consider him only as “le roi des pianistes”, but as a creator characterized, again in Baudelaire’s words, by its “méandres capricieux”.
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La "participation active des fidèles à la messe" : réception et mise en application par deux groupes de musiciens au Canada français (1950-1954)

Laflèche, Chrystine 26 February 2021 (has links)
La musique liturgique est au coeur de ce mémoire. Elle en constitue même le sujet, sous l’angle de la participation active des fidèles à la messe. Cette notion apparue au début du XXe siècle dans les documents officiels de l’Église catholique fera du chant liturgique un important instrument de la pastorale liturgique. Suite à la parution de l’encyclique Mediator Dei en 1947, deux mouvements de musique liturgique se distinguent nettement au Canada français : le mouvement grégorien et celui du cantique populaire. Ces deux mouvements sont l’objet de notre étude. Il s’agit donc d’analyser le répertoire de chacun de ces mouvements sous l’angle de la participation active des fidèle à la messe. Liturgie, musique et participation active représentent les principaux éléments qui composent ce mémoire. Les trois premiers chapitres en dégagent les principales composantes ainsi que leurs divers aspects et le dernier chapitre présente les groupes de musiciens qui représentent les deux mouvements tout en mettant en relief les caractéristiques de leur répertoire respectif. Le résultat de cette analyse démontre que la situation actuelle est grandement tributaire de la réalité de cette époque et permet également de mieux cerner la cause des problèmes actuels.
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Three works on religious themes : psalmus 150, string quartet on the life of Saint John Paul II and symphony “The Redemption”

Coe, Henrique 05 1900 (has links)
Dans cette dissertation, je présente trois pièces sur des thèmes religieux composées au cours de ma maîtrise, ainsi que leur analyse : Psalmus 150 pour chœur de jeunes à trois voix, chœur d'adultes à huit voix et orgue ou piano ; Quatuor à Cordes sur la vie de Saint Jean-Paul II ; et la Symphonie « La Rédemption » pour orchestre et chœur. Malgré les particularités de chacune, elles présentent des aspects communs. L'idée principale des compositions fut d'éviter la rupture avec la tradition tout en apportant des nouvelles idées aux pièces, et de souligner l'importance de ma recherche sur la beauté. À cet égard, certaines techniques contemporaines, ainsi que les sonorités médiévales des quintes et octaves parallèles, furent utilisées en accord avec un langage tonal / modal qui demeure la base des trois compositions. Le chant Grégorien fut aussi une importante caractéristique de ces compositions. Pour mieux comprendre les analyses des œuvres, deux techniques seront expliquées, la douce toile de dissonances linéaires et l'harmonie d'accords parfaits majeurs. L'analyse de chaque pièce est divisée en deux parties. La première est une vision générale et la deuxième est plus détaillée. À la fin, les connaissances acquises par la composition des ces œuvres seront résumées et l'importance intemporelle de la beauté sera réaffirmée. / In this dissertation, I present three pieces on religious themes composed during my master’s degree as well as their analysis: Psalmus 150 for three-voice youth choir, eight-voice adult choir and organ or piano; String Quartet on the life of Saint John Paul II; and Symphony “The Redemption” for orchestra and choir. Despite the particularities of each one, they present common aspects. The main compositional idea was to avoid rupture with tradition, whilst bringing new ideas into the pieces, as well as to highlight the importance of my research on beauty. For this purpose, some contemporary techniques as well the medieval sonorities of parallel fifths and octaves were used in consonance with a modal/tonal language, which remains the framework of the three pieces. Gregorian chant is also an important characteristic of these compositions. In order to better understand the analysis of the pieces, two techniques are explained, the soft web of linear dissonances and the perfect major chord harmony. The analysis of each piece is divided into two parts. The first is an overview and the second a more detailed analysis. At the end, the knowledge obtained from composing these pieces will be summarized, and the timeless importance of beauty will be reaffirmed.
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Le renouveau musical dans les cathédrales en France de 1801 à 1860 - Le Mans - / Musical revival in French cathedrals from 1801 to 1860 -Le Mans-

Buvron, Jean-Marcel 30 May 2013 (has links)
En 1857, Joseph d'Ortigue constatait que les maîtrises des cathédrales en France, en activité au cours de la première moitié du XIXe siècle, ne pourraient jamais prétendre au rôle qu'elles avaient rempli pendant des siècles avant leur fermeture en 1791. Malgré le soutien dans un premier temps des pouvoirs publics, la tentative de refondation souhaitée pour chaque cathédrale, s'est en effet soldée par un échec : l'Église catholique n'a pas réussi à redonner au culte l'éclat musical et cantoral qu'il revêtait avant la Révolution. À travers l'étude de la maîtrise du Mans de 1801 à 1860, « une des premières rétablies et une des plus florissantes », cette thèse analyse les principales causes de cet échec inévitable : l'incertitude des ressources financières, l'évolution des mentalités en matière de religion, la formation incomplète des nouvelles générations de musiciens d'Église, le changement des goûts musicaux. Dans les années 1830-40, la liturgie et sa musique sont l'objet de vives polémiques où s’affrontent les partisans d'une musique expressive et les militants d'une restauration du plain-chant. Le renouveau musical dans les cathédrales, et notamment au Mans, ne trouve finalement son accomplissement qu'après une réforme de la liturgie qui définit la musique la plus appropriée au culte. Avec le retour de la liturgie romaine et du chant grégorien, plus de cinquante ans d’efforts auront été nécessaires pour que les cérémonies religieuses gagnent en cohérence ce qu’elles ont perdu en éclat. / In 1857, Joseph d’Ortigue saw that the music schools attached to French cathedrals in the first half of the 19th century could never play the part they had had for centuries, until they were closed in 1791. Though they were at first officially aided, all the cathedrals failed when they tried to revive their musical activity : the catholic church did not succeed in giving back to their celebrations the brilliance of music and song that had been theirs before the Revolution. Studying the Le Mans music school from 1801 to 1860 – it was « one of the first to be re-estblished and one of the most flourishing » –, this thesis analyses the main causes of this inevitable failure: the uncertainty of financial resources, the evolution of habits of thought as regarded religion, the incomplete training of the new generation of church musicians, as well as the changes in musical tastes. In the years 1830-1840, the liturgy and its music are hotly argued about by those in favour of an expressive music and those advocating a restoration of plain chant. The musical revival in cathedrals – notably in Le Mans – was eventually achieved only after a reform of the liturgy defining which music is most suitable for divine worship. With the return of the Roman liturgy and Gregorian chant, over fifty years were necessary for religious ceremonies to gain in coherency what they had lost in brilliance.
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La réforme musicale de saint Bernard: ses sources et ses enjeux

Scarcez, Alicia 03 December 2012 (has links)
La thèse exploite, pour la première fois, d’exceptionnels manuscrits de l’office cistercien. Comprenant la liturgie cistercienne d’origine messine copiée vers 1136/1140, ces documents ont servi, quelques années plus tard, de brouillons à la réforme liturgique et musicale de Bernard de Clairvaux. Ils ont été partiellement biffés et grattés de façon à correspondre aux nouvelles normes cisterciennes.<p>La principale liasse d’épreuves bernardines, constituée des quelque 185 folios de l’antiphonaire 12A-B de Westmalle, constitue le socle de la thèse et la matière du tableau liturgique général présenté dans l’annexe 3. Cette table distingue les pièces de première main de celles écrites par les correcteurs bernardins. Les autres épreuves, l’antiphonaire 6 de Tamié (Savoie) et les fragments de la Fille-Dieu (Suisse), ont été reproduites dans l’annexe 2. Avec les folios de Westmalle 12A-B, elles sont les seules à conserver une part importante des mélodies originelles, à révéler les corrections et les procédures bernardines. Les analyses codicologique et paléographique des documents, mises en relation avec les données historiques, ont permis de dégager deux phases de corrections et de situer l’achèvement de la réforme bernardine, vraisemblablement à Hautcrêt vers 1143.<p>Le répertoire de l’hymnaire a été revu (chapitre IV) et celui de la messe, réexaminé à la lumière des reliquats du premier graduel cistercien, jusqu’ici inexploités. Ces bribes intactes ont été confrontées aux équivalents de la deuxième réforme et ouvrent (chapitre III) l’étude comparative des chants de l’office du premier et du deuxième Cîteaux (chapitres VII à X). <p>Au fil de l’analyse, des échantillons tirés du graduel ou de l’antiphonaire sont présentés dans les tableaux synoptiques rassemblés dans l’annexe 1. Chacun d’entre eux comprend, quand c’est possible, la première version cistercienne originelle reconstituée, la version bernardine et, selon les besoins, un panel plus ou moins important de référents grégoriens (décrits au chapitre VI), destinés à replacer chaque liturgie cistercienne dans son contexte culturel et à en établir les sources. <p>Ce travail tend à modifier l’image de la réforme bernardine, censée avoir appauvri la tradition grégorienne par l’application stricte des règles musicales. Elle montre que de nombreuses pièces introduites par les correcteurs sont issues de la tradition clunisienne et parfois spécifiquement de la tradition de l’abbaye de Molesme d’où sont issus les pères fondateurs de Cîteaux. Les reliquats de la liturgie molesmienne notée, reproduits en fac-similé (annexes 2) et inconnus jusqu’ici, ont permis d’établir l’existence d’une chaîne de tradition musicale reliant Molesme aux monastères de sa tradition (Montier-la-Celle et Marmoutier) ;et de faire ressortir les liens qui unissent la tradition des premiers moines blancs à de nombreuses corrections bernardines. L’examen du bréviaire Paris 3241, sorti de l’anonymat en 2007 et exploité ici pour la première fois, a en particulier permis de conclure au transfert de pièces et formulaires entiers de la tradition molesmienne vers le deuxième Cîteaux. <p>Bien plus que la théorie musicale, réputée si importante, mais en réalité modérément appliquée, ce sont la raison pratique, le souci de l’authenticité et de la bonne articulation du texte latin, l’esthétique et la culture mélodique du terroir bourguignon qui ont guidé les choix des réformateurs bernardins. La liturgie messine, adoptée à Cîteaux entre 1108 et 1143, était porteuse de variantes dialectales que les Bernardins ont abandonnées pour se réapproprier leur patrimoine ancestral, marqué par des segments musicaux expressifs et des idiomes caractéristiques du domaine latin. <p>L’interprétation musicale de spécimens du premier et du deuxième Cîteaux, mis en regard, illustre ce basculement culturel de l’ensemble liturgique « est » vers celui de l’« ouest ». La pochette musicale comprend aussi quelques unica et emprunts traditionnels ciblés qui illustrent la richesse de l’esthétique du deuxième Cîteaux.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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