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Noms et déplacements : étude de l’espace-temps dans les romans autochtones, canadiens et québécois du XXIe siècle

Lak, Zishad 23 June 2020 (has links)
Le colonialisme européen depuis des siècles passe par l’établissement d’une temporalité dominante et hégémonique. Cette temporalité, selon cette doctrine, est la seule qui dote le sujet d’une subjectivité et de la possibilité de s’auto-définir. Les sujets marginaux adhèrent ainsi à un temps marginal qui se situe derrière le temps linéaire du progrès et de la domination. Ce temps, comme le montrent les études postcoloniales, se reproduit et s’affirme dans les récits coloniaux. Depuis les mouvements anticolonialistes du XXe siècle, et face à cette impasse temporelle, l’attention est tournée vers les études spatiales qui tiennent compte des multitudes. Or une étude chronotopique, comme la théorisent Mikhail Bakhtine et Mark Rifkin, nous aide à décentrer et à déloger le temps linéaire et hégémonique et à repérer les trajectoires temporelles qui déterminent la conception de l’espace et l’interaction entre les espaces-temps multiples dans un contexte particulier. Ce contexte, dans le cadre de cette étude, est le colonialisme de peuplement. Cette étude explore l’excès du récit national dans les romans écrits au Canada. Elle tâche de repérer les spatiotemporalités dominantes dans des romans allochtones du XXIe siècle qui dissimulent la colonisation et l’occupation du territoire, légitiment la souveraineté absolue de l’État settler et omettent les compétences des peuples autochtones sur les territoires. Cet effacement passe tout d’abord par la tension ou la conciliation entre l’histoire nationale et la mémoire familiale. Celles-ci interagissent selon l’espace dominant du récit à partir duquel nous avons structuré cette étude. Nous analysons ainsi des romans de la réserve, des romans ruraux, des romans urbains et des romans suburbains dans les quatre chapitres consacrés à l’analyse des œuvres. Chacun de ces espaces met en relief un rapport particulier entre l’histoire et la mémoire. Le premier chapitre, consacré aux récits autochtones de la réserve et à l’espace-temps de la résurgence, souligne l’importance du territoire et de la mémoire ancestrale dans le trajet futur de la communauté et insiste sur la permanence autochtone face aux tentatives d’élimination orchestrées par l’État. Cette permanence trouble les récits ruraux qui, par l’intermédiaire de la famille nucléaire, de la lignée et de l’histoire familiale, réaffirment le récit national et la doctrine de la découverte. Ces récits tracent la genèse de la nation en fonction de l’arrivée des ancêtres européen.ne.s des personnages sur une terre inhabitée. Le moment d’arrivée ne marque pas pour les personnages racialisés des romans urbains le début de l’histoire de la nation. L’histoire familiale de ceux-ci situe plutôt le Canada dans un réseau mondial et dans une histoire coloniale qui remet en question la bienveillance de l’État multiculturel. La prévalence de l’espace contemporain de la ville et la dominance du passé extranational dans les romans urbains risquent toutefois d’éclipser l’histoire coloniale de l’espace canadien et la colonisation sur lesquelles est fondée la ville. Finalement, les romans suburbains soulignent l’importance du sujet individuel et son adhésion temporelle à la nation pour renforcer et reproduire l’idéologie nationale. Ils mettent en scène une citoyenneté privée qui réalise les valeurs et les idéaux de la nation par une série de décisions et de gestes individuels et par la reproduction de l’oubli, qui est garant de la continuité de l’État settler. Les romans suburbains de notre étude tracent le processus de suburbanisation depuis ses premières phases pour en arriver à une contemporanéité extrême qui évacue toute histoire du territoire, mais qui évacue aussi de celui-ci toute vision de l’avenir. La progression des chapitres qui portent sur les romans allochtones relève ainsi d’un mouvement temporel. Elle part de l’espace rural, de l’atomisation et de la reproduction du temps hégémonique par la famille nucléaire pour s’achever dans les romans suburbains où la nation s’incarne dans les gestes immédiats, privés et quotidiens des individus. Cette individualisation relève toutefois, de plus en plus, de l’impossibilité d’une vision singulière de l’avenir. À l’encontre de l’individualisation et de l’atomisation progressive des romans allochtones, les récits autochtones affirment une socialité souveraine et politique en renouvelant le contact avec le territoire et les ancêtres. Ainsi, une analyse spatiotemporelle des œuvres écrites au Canada met en relief les différents processus de formation du sujet-citoyen. Les théories queer qui examinent les sociospatialités et les intimités non hégémoniques, ainsi que les études culturelles abordant l’émergence de la citoyenneté privée dans la phase tardive du capitalisme nous aident à analyser les enjeux spatiotemporels de la subjectivité. Cet engagement théorique vient décentrer et déloger le temps hégémonique de la nation tout en remettant en cause les processus de formation du sujet. Il offre, suivant la vision de Bakhtine, une approche analytique pour étudier le temps, l’espace et l’idéologie dominante dans les récits littéraires dans le contexte du colonialisme de peuplement.
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Négociation, surveillance et dépossessions : la territorialité ojibwe (1815-1860)

Pelletier, Guillaume 04 1900 (has links)
Ce mémoire explore la dépossession territoriale des Ojibweg au profit du gouvernement canadien dans toutes ces dimensions — qu’elles soient économiques, politiques, mais particulièrement culturelles. C’est l’analyse fortement inspirée de la géographie culturelle, trop peu considérée dans le récit traditionnel du colonialisme de peuplement, qui représente le principal thème de ce travail. Le cas exemple retenu est celui des Ojibweg de la Garden River First Nation, entre 1815 et 1860. Par la figure du chef Shingwaukonse, cette communauté entretenait une diplomatie très active avec la Couronne britannique, par l’entremise des représentants de ces colonies canadiennes. Ces traces permettent de voir l’étendue de la dépossession totale que nécessite le colonialisme de peuplement. Afin d’y arriver, il faut d’abord refaire un récit de la région du Sault-Sainte-Marie dans sa dimension transfrontalière, pour dégager les dynamiques coloniales multiples que subissaient les Ojibweg de la région. Ce narratif commence sur une échelle régionale vaste propre à l’Empire britannique, avant de s’arrêter sur la vision identitaire de ce groupe, nouvellement dépossédé. / This thesis explores the territorial dispossession of the Ojibway people by the Canadian government in all its dimensions – be it economical, political but especially cultural. The analysis, greatly indebted to cultural geography, aspect too often poorly considered in the traditional narratives of settler colonialism, is the principal theme of this work. The type case is the Ojibway of the Garden River First Nation, between 1815 and 1860. By the figure of Shingwaukonse, this community held a very active diplomatic activity with the British crown, by the contact with representatives of its Canadian colonies. The trail it left allows us to see the total dispossession that necessitates settler colonialism. To successfully tackle this project, it is imperative to reframe the narrative of the Sault-Sainte-Marie region in all of it cross-border character, to address the multiple colonial dynamics felt by regional Anishinaabeg. This narrative starts on a vast geographical scale associated with the British Empire, before stopping on the specific ways this group lived their identities when faced with these new dispossessions.
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La révolution décongelée : gouvernance, leadership et autodétermination en contexte colonial au Nunavik

Méthot, Kim 09 1900 (has links)
Depuis près de 50 ans, les Inuit du Nunavik désirent accéder à l’autonomie gouvernementale afin de répondre à leurs besoins, qui sont différents de ceux du reste du Québec. Faisant partie des droits qui leurs sont reconnus par l’Organisation des Nations-Unies depuis 2007, et malgré le fait que le Canada et le Québec prônent l’établissement d’une relation de Nation à Nation avec les Autochtones, le chemin des Nunavimmiut—les habitants du Nunavik—vers l’autonomie gouvernementale est parsemé d’obstacles. La marge de manœuvre de ces derniers face à cette autonomie fut juridiquement encadrée par la signature, en 1975, de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Les Inuit du Nunavik, s’ils font maintenant partie de la « société moderne », voyaient traditionnellement leur société régie par des normes dans lesquelles s’inscrivait les relations de pouvoir qui assuraient non seulement la survie, mais aussi l’harmonie, le bien-être et la transmission des savoirs. Il s’agit donc de comprendre de quelle manière la modernité, sous l’impulsion du colonialisme de peuplement et ses relations de pouvoir, a influencé ces structures sociales. Ces transformations, un processus qui est dynamique, participent à redéfinir dans un premier temps l’identité des Inuit, et dans un deuxième temps la forme de leur projet d’autonomie gouvernementale. / For nearly 50 years now, the Nunavik Inuit wish to insure their development with a form of self-government that can better reflect their identity and meet their needs. Indigenous self-government has been recognized as a right by the United Nations Organization since 2007, and although Canada and Quebec preach for the establishment of a Nation to Nation relationship with Indigenous People, we have no choice but to note the numerous challenges faced by the Nunavimmiut—the people from Nunavik—on the road to self-governance. The flexibility of the latter has been legally framed by the Bay-James and Northern Quebec Agreement, signed in 1975. The Nunavik Inuit, now part of the "modern society", traditionally relied on standards in which the power relationships were not only ensuring their survival, but were also maintaining the harmony, the welfare and the transfer of knowledge from one generation to another. Therefore, it is necessary to understand the ways in which modernity, fueled by settler colonialism and its power relationships, are redefining these social structures. These transformations are a dynamic process and are redefining the identity of the Nunavik Inuit, as well as their approach to self-governance.
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Les habits neufs du colonialisme : aménagement urbain des communautés autochtones et persistance des politiques coloniales : le cas de Wendake

Desjardins-Dutil, Guillaume 07 1900 (has links)
Cette recherche vise à offrir un portrait de la pratique de l’aménagement urbain d’une communauté autochtone, Wendake, selon un cadre d’analyse tenant compte du contexte colonial dans lequel elle a évolué et évolue toujours. L’imposition de la juridiction de la Couronne fédérale sur les terres indiennes et les politiques subséquentes de la Loi sur les Indiens font partie d’un cadre politique colonialiste de peuplement qui est toujours bien en place, tel que démontré par le pouvoir limité de gestion sur la planification urbaine de leurs communautés qu’exercent les conseils de bande en vertu de la Loi sur les Indiens, ainsi que par les règles du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord du Canada, qui posent de sévères contraintes à toute volonté de développement ou d’amélioration. / This research describes specific urban planning practices in the aboriginal community of Wendake, while acknowledging the colonial context in which they were created and are still exercised. It argues that the imposition of Crown jurisdiction on Indian land and the subsequent Indian Act policies are part of a settler colonialist framework that is still largely at play, as demonstrated by the limited management power that band councils do have over their communities’ urban planning according to the Indian Act, and by the rules set out by the Canadian Ministry of Aboriginal Affairs and Northern Development, which pose severe constraints on any development or improvement measures.
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Se représenter dominant et victime : sociographie de la doxa coloniale israélienne

Séguin, Michaël 08 1900 (has links)
No description available.
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Une (sur)vie de colon – en quête d’une conquête : dynamiques identitaires et territoriales de la culture coloniale québécoise

Bissonnette-Lavoie, Olivier 12 1900 (has links)
Une certaine tendance se dessine, au sein de moult mouvements sociaux, territoires ou collectifs en lutte, de même que dans plusieurs champs des sciences sociales et, dans une certaine mesure, dans la culture populaire, quant à la nécessité de repenser les rapports aux territoires et au vivant (et plus généralement le rapport à la terre). En opposition aux diktats productivistes et extractivistes du libéralisme colonial, nombreuses sont celles qui invoquent la nécessité d’un habiter renouvelé, arrimé aux territoires : d’un habiter en prise sur un entour et en phase avec celui-ci. Bien que fécondes à de nombreux égards, de telles formes d’habitabilité ne peuvent rester imperméables aux critiques anticoloniales ou décoloniales qui soulignent comment un strict rapport innocent ou romantique à un territoire colonisé implique une reproduction de la colonialité. Dans cette thèse, j’étudie cette problématique générale telle qu’elle se déploie dans la colonie de peuplement québécoise contemporaine. Dans chaque chapitre, on aura affaire à un exemple (ou à une composition d’exemples apparentés, liés par un certain thème) dont il s’agira de problématiser à la fois les dimensions actuelles (historicité, contexte socioculturel, forces politiques en présence, discours et pratiques) et virtuelles (tendances plus abstraites se rapportant à un certain niveau de généralisation). On abordera ainsi : 1) le bréviaire du métissage, de la rencontre, des contacts ou alliances, bréviaire « horizontal » et aplanissant fortement mobilisé par la société franco-descendante pour faire sens de ses rapports aux Premiers Peuples et pour inscrire sa trajectoire en sol américain; 2) diverses conceptions du lien politique qui, chacune à leur façon, sous-tendent un refus total et une compréhension de l’action et de la collectivité politiques qui ne soit pas basée sur des rapports communautaires ou identitaires; 3) la figure du colon québécois, telle qu’elle émerge et se cristallise pendant la vague néonationaliste radicale des années 1960-1970; 4) les possibles d’un habiter anticolonial, notamment via un déplacement de la question du fondement et de l’origine. Chaque chapitre pourrait donc être compris comme offrant un plan de coupe de la problématique générale, tout en lui ajoutant des dimensions concrètes et matérielles. Somme toute, aucun dénouement thétique imposant ne doit être attendu; cette thèse est plutôt animée par une exigence : poser un problème, en abordant à la fois les considérations actuelles et virtuelles, en tentant d’ajouter de la perspective et en ravivant les aspérités du réel lui donnant de la complexité et de la texture. Ainsi, cette thèse prend avant tout la forme d’un essai visant à élaborer et approfondir la problématique coloniale (d’abord depuis ses implications identitaires et territoriales), de manière à ce que des prises sur celle-ci se consolident; de manière à ce que, confrontés à ses conditions, répercussions et effets souvent paradoxaux, nous, colons, puissions et souhaitions initier une rupture radicale. / There is an emerging trend in social movements, territories and collectives in struggle, as well as in several fields of social sciences and to a certain extent in popular culture. It concerns the need to rethink relationships to the land and the living, and more generally relationships to the earth. In opposition to the productivist and extractivist diktats of colonial liberalism, many invoke the need for a renewed way of dwelling, anchored in the land: a dwelling in touch and in phase with its milieu. Although fruitful in many respects, such forms of dwelling cannot remain impervious to anti-colonial or decolonial critiques, which underline the way in which innocent or romantic relationships to colonized territories entail a reproduction of coloniality. This thesis studies this general problematic as it unfolds in the contemporary Quebec settlement colony. Each chapter deals with an example (or a composition of related examples), problematizing both its actual dimensions (historicity, socio-cultural context, political forces, discourses and practices) and its virtual dimensions (more abstract tendencies relating to a certain level of generalization). An account is developed that includes : 1) the breviary of miscegenation, contacts and alliances strongly mobilized by Franco-descendant society in a "horizontal" and flattening manner to make sense of its relationships with Indigenous peoples and to inscribe its trajectory on the American land; 2) various conceptions of the political action which, each in their own way, underlie a total refusal and a conception of the collective formation not based on communitarian nor identitarian relationships; 3) the figure of the « colon » as it emerges within the radical neo-nationalist wave of the 1960s and 1970s; 4) the possibilities of an anticolonial dwelling, in particular through a shift in the question of foundation and origin. Each chapter can be understood as offering a cross-section of the general problematic, while adding concrete and material dimensions to it. No imposing thetic outcome is aimed for. Instead, the thesis is driven by a requirement: to expose and investigate a problem by addressing both its actual and virtual dimensions, attempting to add perspective reviving the roughness of the real, adding complexity and texture to it. The thesis takes the form of an essay aiming to elaborate and deepen the colonial problem (starting from its identitarian and territorial implications), consolidating our grasp of it so that, faced with its often paradoxical conditions, repercussions and effects, we, « colons », can and should opt to initiate a clear and radical break with it.
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Des territoires dans le territoire : portrait géohistorique de la création des réserves autochtones au Québec

Dacquet, Benjamin 09 November 2022 (has links)
Cette étude consiste en un portrait géohistorique de l'établissement des réserves autochtones au Québec. En appréhendant de façon critique ce fait déterminant de l'histoire des Premiers Peuples et de la société québécoise, nous souhaitons proposer une typologie sociospatiale plus à même d'en révéler les dynamiques de pouvoir sous-jacent et leurs implications. Le paysage étant un élément déterminant du contexte colonial, la géographie dispose de nombreux concepts et approches pertinents en vue de rendre compte de la complexité de l'aménagement du territoire qui y prévaut et des structures de pouvoir qui le régissent. Cette analyse géographique d'ensemble permet ainsi d'identifier la logique spatiotemporelle dans laquelle s'inscrit la création des réserves au Québec et les facteurs qui y ont contribué. En exposant les tendances et temporalités de la création des réserves au Québec et le rôle qu'y joue le contexte géographique, cette étude critique permet de dégager la façon dont les dynamiques raciales de l'État colonial se sont répercutées dans l'aménagement du territoire, ce qui entraine des effets qui sont encore structurants aujourd'hui pour la société québécoise. / This study presents a geohistorical portrait of the setting up of indigenous reserves in Quebec. Through the analytical apprehension of this decisive event in the history of First Nations and of the society of Quebec itself, we aim to offer a socio-spatial typology capable of unveiling underlying dynamics of power and their implications. The landscape itself being a highly determining element with regards to the colonial context, geography has many relevant concepts and approaches at its disposal to render the complexity prevailing over the layout of the land and of the power structures that administer it. This comprehensive geographical analysis thus permits the identification of the spatiotemporal course of events in which the creation of reserves in Quebec participates as well as its contributing factors. By exposing the tendencies and temporalities relative to the creation of "Indian reserves" of Quebec and the role played by their geographical background, this critical study highlights the impact of the racial dynamics within the colonial State and how they have affected territorial planning, generating structuring effects that still have repercussions in Quebec society to this day.
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Des territoires dans le territoire : portrait géohistorique de la création des réserves autochtones au Québec

Dacquet, Benjamin 09 November 2022 (has links)
Cette étude consiste en un portrait géohistorique de l'établissement des réserves autochtones au Québec. En appréhendant de façon critique ce fait déterminant de l'histoire des Premiers Peuples et de la société québécoise, nous souhaitons proposer une typologie sociospatiale plus à même d'en révéler les dynamiques de pouvoir sous-jacent et leurs implications. Le paysage étant un élément déterminant du contexte colonial, la géographie dispose de nombreux concepts et approches pertinents en vue de rendre compte de la complexité de l'aménagement du territoire qui y prévaut et des structures de pouvoir qui le régissent. Cette analyse géographique d'ensemble permet ainsi d'identifier la logique spatiotemporelle dans laquelle s'inscrit la création des réserves au Québec et les facteurs qui y ont contribué. En exposant les tendances et temporalités de la création des réserves au Québec et le rôle qu'y joue le contexte géographique, cette étude critique permet de dégager la façon dont les dynamiques raciales de l'État colonial se sont répercutées dans l'aménagement du territoire, ce qui entraine des effets qui sont encore structurants aujourd'hui pour la société québécoise. / This study presents a geohistorical portrait of the setting up of indigenous reserves in Quebec. Through the analytical apprehension of this decisive event in the history of First Nations and of the society of Quebec itself, we aim to offer a socio-spatial typology capable of unveiling underlying dynamics of power and their implications. The landscape itself being a highly determining element with regards to the colonial context, geography has many relevant concepts and approaches at its disposal to render the complexity prevailing over the layout of the land and of the power structures that administer it. This comprehensive geographical analysis thus permits the identification of the spatiotemporal course of events in which the creation of reserves in Quebec participates as well as its contributing factors. By exposing the tendencies and temporalities relative to the creation of "Indian reserves" of Quebec and the role played by their geographical background, this critical study highlights the impact of the racial dynamics within the colonial State and how they have affected territorial planning, generating structuring effects that still have repercussions in Quebec society to this day.

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