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Le défi économique ou comment sortir de l'ordinaire

Stoskopf, Nicolas 13 December 2002 (has links) (PDF)
Ce mémoire de synthèse fait partie du dossier d'habilitation à diriger des recherches, soutenu le 13 décembre 2002 à l'Université de Paris-Sorbonne Paris IV devant un jury composé des professeurs Youssef Cassis, président, Dominique Barjot, directeur d'habilitation, Eric Bussière, Jean-Pierre Daviet et Michel Hau. Il fait le bilan de travaux consacrés à l'industrialisation alsacienne aux XIXe-XXe siècles, aux entrepreneurs et aux facteurs anthropologiques de la réussite économique. La réflexion aboutit à trois conclusions provisoires : le clivage confessionnel, s'il ne peut être analysé en termes d'aptitudes, n'est pas neutre et se traduit notamment par un sens du collectif des minorités protestante et juive s'opposant à l'individualisme catholique. Le rapport au territoire constitue un deuxième facteur de différenciation culturelle qui fait intervenir les identités locales ou régionales, les migrations, la volonté d'ancrage. Enfin, une troisième variable est celle de l'horizon temporel de l'entrepreneur : sont en jeu les identités culturelles et sociales, les stratégies de formation, les pratiques familiales, les évolutions intergénérationnelles. Il serait intéressant de tester ces observations dans une analyse factorielle portant sur l'ensemble du patronat français du Second Empire. Nicolas Stoskopf est actuellement professeur à l'Université de Haute-Alsace, directeur du Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques (CRESAT, EA 3436).
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Normes et objets du savoir dans les premiers essais leibniziens / Norms and objects of knowledge in Leibniz’s early writings

Picon, Marina 11 December 2015 (has links)
La doctrine leibnizienne de la science repose-t-elle sur une théorie de la connaissance? Après avoir montré, dans des travaux préalables, qu’une telle dépendance ne se rencontre pas dans l’œuvre de la maturité, nous nous intéressons ici aux premiers écrits de Leibniz. La Nova Methodus discendae docendaeque Jurisprudentiae (1667) dresse, suivant l’exemple de Bacon, un inventaire raisonné des disciplines que doit réunir la nouvelle encyclopédie. Comme dans les projets leibniziens ultérieurs, cet inventaire est précédé de la distinction entre types de savoir en fonction des critères logiques selon lesquels les propositions se répartissent entre histoires, observations et théorèmes. Nous nous attachons en particulier à la définition de ceux-ci comme propositions « démontrables ex terminis ». Cette norme de la science étant posée, quels fondements in re Leibniz entend-t-il donner au savoir démonstratif ? Prenant pour fil conducteur sa polémique avec l’humaniste Marius Nizolius, nous étudions sa tentative pour fonder la validité des propositions de vérité éternelle sur des universaux subsistant indépendamment de l’existence des individus. Ce n’est cependant que dans les premiers écrits parisiens (1672-1673) que se dégage sa réponse définitive à ce problème : apparue d’abord comme un autre nom de la signification qu’« exprime » une définition, la notion d’idée y prend consistance en tant qu’archétype subsistant en Dieu. Les principaux traits de la théorie leibnizienne de la science sont ainsi fixés, indépendamment de toute « doctrine de l’entendement ». / Does Leibniz’s doctrine of demonstrative knowledge rest upon a theory of cognition? Having shown in previous articles that such was not the case in his mature works, we now turn to his early writings. The Nova Methodus discendae docendaeque Jurisprudentiae (1667) contains a reasoned inventory of the disciplines that should constitute the new encyclopaedia. As in later projects, Leibniz precedes this inventory with a classification of the types of knowledge based on the logical criteria according to which propositions are divided in histories, observations and theorems. Particular attention is given to the definition of the latter as propositions « demonstrable ex terminis ».This norm of scientific necessity once defined, what real (in re) foundation does Leibniz give to demonstrative knowledge? Following the various threads offered by his polemic against the Italian humanist Marius Nizolius, we study Leibniz’s attempt to ground the validity of propositions of eternal truth on universals subsisting independently of the existence of individuals. But one has to wait until the first Paris writings (1672-1673) to see the emergence of his mature answer to that problem: first conceived after the model of the significatio which a definition « expresses », the notion of idea reaches its latter ontological status as an archetype subsisting in God’s mind. The principal features of Leibniz’s theory of demonstrative knowledge are thus in place, prior to and independently of what he will later call his « doctrine of the understanding ».

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