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À quoi sert le renseignement financier? : de la trace financière à la « fabrique de la criminalité » en Suisse et au Canada

Chaudieu, Killian 06 1900 (has links)
Depuis le début des années 1970 la communauté internationale, sous l’impulsion des États-Unis, a progressivement abordé le blanchiment d’argent sale comme un nouveau problème de sécurité représentant une menace pour la sécurité intérieure des États et l’équilibre du système financier international. La création, en 1989, du Groupe d’action financière (GAFI) lors du sommet du G7 se tenant à Paris, marquera l’engagement politique international en faveur de la lutte contre le blanchiment de capitaux devant constituer « une contribution décisive à la lutte contre les activités criminelles et particulièrement contre le trafic de la drogue et permettre de renforcer la solidité du système financier international » [GAFI, 1991, p. 21]. À travers la publication en 1990, de ses quarante recommandations pour la mise en place d’un régime global de lutte contre le blanchiment de capitaux, les pays membres du GAFI – les membres du G7 auxquels se sont joints, dès la première année, la Commission européenne et huit autres pays dont la Suisse – viennent concrétiser l’« invention d’un nouveau crime » [Amicelle, 2016, p. 37] : le blanchiment d’argent et la nécessité d’une nouvelle forme de réaction sociale contre la criminalité lucrative. Créé au départ pour lutter contre les revenus issus du trafic de drogue, le dispositif englobe aujourd’hui l’ensemble des revenus issus d’une activité criminelle. En 2001, il a été adapté pour lutter contre le financement du terrorisme et en 2012 élargi aux infractions fiscales pénales et au financement de la prolifération des armes de destructions massives. Ainsi, le dispositif anti-blanchiment est aujourd’hui un instrument théoriquement mobilisable pour lutter contre toutes les formes de criminalité et toutes les personnes (physiques ou morales) – « des plus faibles aux plus puissantes » [Amicelle, 2014, p. 88] – associées à des flux financiers illicites. Plus de trente ans après sa création, le GAFI représente un réseau mondial de plus de 190 juridictions ayant adopté ses recommandations, conduisant en 2019 son président à célébrer « trente ans de succès » et à affirmer que la « valeur de l'organisation pour la sécurité de nos nations et l'intégrité du système financier international n'ont jamais été aussi claires » [GAFI, 2019, p. 5]. À travers l’adaptation de leur législation, la plupart des pays, se sont dotés d’un dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) reposant sur des pratiques inédites de coopération et d’échanges d’informations entre des acteurs provenant du monde de la finance et des acteurs publics d’application de la loi [Amicelle, 2018 ; Helgesson et Mörth, 2019 ; Huysmans, 2014 ; Sheptycki, 2002]. S'appuyant sur les travaux de Latour, de Goede [2018] introduit le concept de la « chaîne de sécurité » pour décrire l’architecture générale du dispositif de LBC/FT composée de trois maillons, décrivant la division du travail et les tâches relatives à la mise en œuvre d’un modèle théorique de policing guidé par le renseignement – financier – ou d’« Intelligence-led policing ». Le premier maillon concerne les institutions financières désignées comme entités déclarantes, obligées par la loi d’organiser la traçabilité des opérations financières devant supporter la surveillance, la détection et le signalement des opérations suspectes en matière de BC/FT dans leurs établissements. Le deuxième maillon concerne la cellule de renseignement financier (CRF) désignée dans chaque pays, comme le centre national chargé de la collecte et l’analyse des déclarations d’opérations suspectes et des autres informations concernant le BC/FT et de la production de renseignement financier mobilisable par les acteurs publics d’application de la loi – dernier maillon de la chaîne – devant lutter contre la criminalité en s’attaquant aux flux financiers illicites. À travers le concept de la « chaîne », de Geode [2018] décrit le dispositif anti-blanchiment selon un processus linéaire, suivant le cheminement des transactions suspectes – les traces financières – qui sont successivement « collectées, stockées, transférées et analysées afin d’aboutir à des actes de sécurité (par exemple des avoirs gelés, des comptes fermés, et des condamnations judiciaires) » (p. 27). Dans cette nouvelle configuration du policing – financier – , le processus de « fabrique de la criminalité » ou de « making crime » introduit par Ericson [1981] – pour décrire le processus à travers lequel les acteurs du policing sont confrontés à des problèmes de sécurité qu’ils vont transformer, en fonction de leur réaction, en crime et en criminel – se déplace a priori, dans une logique de « multilatéralisation du policing », des seules organisations policières vers d’autres acteurs devenant de nouveaux « promoteurs » et « prestataires » du policing [Bayley et Shearing, 2001]. Jusqu’ici, de nombreuses études ont été consacrées à l’analyse du premier maillon de la « chaine de sécurité » questionnant l’implication des acteurs financiers dans la mise en œuvre « réticente » des mesures de vigilance, de détection et de signalement des flux financiers illicites au sein de leurs institutions. Cependant, très peu d’études prêtent attention aux autres maillons de la « chaîne de sécurité » et encore moins lorsqu’il s’agit d’analyser la « chaîne de sécurité » dans son ensemble, seul moyen pour saisir empiriquement l’étendue des relations et la diversité des dispositifs de production de sécurité mis en œuvre, supportant dans sa globalité le processus de réaction sociale aux pratiques de BC/FT. Ainsi, c’est ce vide de connaissances académiques que cette recherche vise à combler à travers l’analyse empirique de la mise en œuvre du dispositif de LBC/FT en Suisse et au Canada. Plus de 30 ans après la création du GAFI et la mise en place par les États d’un dispositif de LBC/FT reposant sur un modèle opérant de policing guidé par le renseignement financier, cette recherche vise à comprendre dans sa globalité : « À quoi sert le renseignement financier ? » Répondre à cette question de recherche, c’est contribuer dans une triple dimension à (a) l’analyse de la mise en œuvre empirique d’un modèle opérant de policing guidé par le renseignement dans une environnement particulier : l’environnement financier, (b) dépassant la vision lacuneuse des travaux centrés sur les acteurs financiers de l’anti-blanchiment et (c) saisir la manière dont les pratiques de production et d’utilisation du renseignement financier contribuent à analyser dans son ensemble tout le processus qui détermine la visibilité des cas de BC/FT, leur signalement à une autorité de contrôle et leur éventuelle poursuite et condamnation. Le dispositif anti-blanchiment n’ayant plus vocation à cibler une forme de criminalité lucrative par rapport à une autre, notre étude est aussi une analyse du processus de « fabrique de la criminalité » décrit par Ericson [1981], par lequel les acteurs du policing financier vont désigner, en fonction de leurs intérêts et de leurs règles propres, les comportements criminels portés à leur connaissance qu’ils vont décider de poursuivre, d’ignorer, d’infirmer ou de vérifier. Alors cette recherche soutiendra la thèse que malgré toutes les promesses implicites portées par la reconfiguration des activités de policing dans ses logiques contemporaines de fonctionnement – redéfinissant a priori, la division du travail et la répartition des tâches situées au cœur du processus de « fabrique de la criminalité » –, l’exemple de la lutte anti-blanchiment en Suisse et au Canada, montre comment les acteurs publics d’application de la loi (APAL) ont su conserver la mainmise sur le processus de « making crime » en développant des stratégies pour détourner les normes anti-blanchiment et les dispositifs qu’elles impliquent, à leur avantage dans la poursuite de leurs priorités opérationnelles. Ainsi, les APAL replacent – dans un mouvement contre-intuitif aux reconfigurations contemporaines des activités de policing – les relations de pouvoir, associées au contrôle et au maintien de l’ordre, dans un rapport de verticalité entre l’État et la société et dont les manifestations contribuent à reproduire la « fabrique de la criminalité » selon, comme l’avait noté Manning [2010], « un ensemble d’habitudes et de suppositions axées sur le trope du crime qui envisage uniquement la nécessité de contrôler, de dissuader et de punir les contestataires visibles et connus » – justifiant aussi une analyse en termes de gestion différentielle des illégalismes. À travers l’accès à un matériau empirique – jamais mobilisé auparavant – dans deux pays membres fondateurs du GAFI, cette recherche repose sur une approche comparée à l’échelle internationale et une méthodologie d’analyse mixte, de la base de données, dénominalisées, colligeant l’ensemble des déclarations d’opérations suspectes et des informations associées reçues par la CRF suisse entre 2004 et 2014 – analyse quantitative – et des entretiens auprès d’une quarantaine d’agents au sein de la CRF suisse et d’un panel « représentatif » de l’ensemble des acteurs publics d’application de la loi habilités à mobiliser le renseignement financier en Suisse et au Canada – analyse qualitative. Alors cette recherche contribue empiriquement et conceptuellement à la littérature sur les transformations du policing soutenues par les modèles de policing guidé par le renseignement – ou d’« Intelligence-led policing » –, évitant l’écueil de penser les processus génériques de renseignement comme les manières de les organiser. De plus, cette recherche questionne à nouveaux frais la réaction sociale aux différentes formes de criminalité lucrative, justifiant une analyse en termes de gestion différentielle des illégalismes renvoyant aux diverses modalités pratiques de jeu avec les règles légales tout en situant socialement les groupes qui en usent. / Since the early 1970s, the international community, led by the United States, has progressively addressed money laundering as a new security problem representing a threat to the security of states and financial system. The creation of the Financial Action Task Force (FATF) in 1989 at the G7 summit in Paris marked the international political commitment to combat money laundering as “a decisive contribution to the fight against criminal activities, particularly drug trafficking, and will improve the soundness of the international financial system” [FATF, 1991, p. 20]. The FATF's forty recommendations, published in 1990, for the establishment of a global anti-money laundering regime, embody the “invention of a new crime” [Amicelle, 2016, p. 37]: money laundering and the need for a new form of social reaction against profit-making crime. Initially created to combat drug trafficking, the system now covers all profit from criminal activity. In 2001, it was adapted to combat the financing of terrorism and in 2012 extended to cover criminal tax offences and the financing of the proliferation of weapons of mass destruction. Thus, the anti-money laundering system is today an instrument that can theoretically be mobilised to combat all forms of crime and all persons – “from the weakest to the most powerful” [Amicelle, 2014, p. 88] - associated with illicit financial flows. More than thirty years after its creation, the FATF represents a global network of more than 190 jurisdictions that have adopted its Recommendations, leading its President in 2019 to celebrate “thirty years of success” and to assert that the “value of the organisation to the security of our nations and the integrity of the international financial system has never been clearer” [FATF, 2019, p. 5]. Today, most countries have anti-money laundering and combating the financing of terrorism (AML/CFT) systems based on innovative practices of cooperation and information exchange between financial and public law enforcement actors [Amicelle, 2018; Helgesson and Mörth, 2019; Huysmans, 2014; Sheptycki, 2002]. Building on Latour's work, de Goede [2018] introduces the concept of the “security chain” to describe the general architecture of the AML/CFT system composed of three links, describing the division of labour and tasks related to the implementation of a theoretical model of intelligence-led policing. The first link concerns the financial institutions designated as reporting entities, which are obliged by law to organise the traceability of financial transactions that should support the monitoring, detection and reporting of suspicious ML/FT transactions in their institutions. The second link concerns the financial intelligence unit (FIU) designated in each country as the national centre responsible for collecting and analysing suspicious transaction reports and other ML/FT information and producing financial intelligence that can be mobilised by public law enforcement actors - the last link in the chain - to fight crime by tackling illicit financial flows. Through the concept of the “chain”, de Geode [2018] describes the anti-money laundering system as a linear process, following the path of suspicious transactions - financial traces - which are successively “collected, stored, transferred and analysed in order to lead to security acts (e.g. frozen assets, closed accounts, and judicial convictions)” (p. 27). In this new configuration of financial policing, the process of “making crime” introduced by Ericson [1981] - to describe the process through which policing actors are confronted with security problems which they will transform, according to their reaction, into crime and criminality - is shifted a priori, in a logic of “multilateralization of policing”, from police organisations alone to other actors who become new “promoters” and “providers” of policing [Bayley and Shearing, 2001]. Many studies have been devoted to the analysis of the first link of the “security chain”, questioning the involvement of financial actors in the “reluctant” implementation of vigilance measures, detection and reporting of illicit financial flows within their institutions. However, very few studies pay attention to the other links in the “security chain” and even fewer analyse the “security chain” as a whole, which is the only way to empirically grasp the extent of the relationships and the diversity of the security production mechanisms implemented, which support the whole process of social reaction to ML/FT practices. It is this gap in academic knowledge that this research aims to fill through the empirical analysis of the implementation of the AML/CFT system in Switzerland and Canada. More than 30 years after the creation of the FATF and the implementation by States of an AML/CFT system based on an operational model of policing led by financial intelligence, this research aims to understand in its entirety: “What is financial intelligence used for?” Answering this research question means contributing in a triple dimension to (a) the analysis of the empirical implementation of an operating model of intelligence-led policing in a particular environment: the financial environment, (b) going beyond the flawed vision of work focused on the financial actors of anti-money laundering and (c) grasping the way in which the practices of production and use of financial intelligence contribute to analyse as a whole the process that determines the visibility of ML/FT cases, their reporting to a supervisory authority and their possible prosecution and conviction. As the anti-money laundering system is no longer intended to target one form of lucrative crime over another, our study is also an analysis of the “making crime” process described by Ericson [1981], whereby financial policing actors will designate, according to their own interests and rules, the criminal behaviour brought to their attention that they will decide to pursue, ignore, deny or verify. This research will therefore support the thesis that despite all the implicit promises made by the reconfiguration of policing activities in its contemporary operating logics - redefining a priori the division of labour and the distribution of tasks located at the heart of the “making crime” process –, the example of the fight against money laundering in Switzerland and Canada shows how public law enforcement agencies (APAL) have been able to maintain control over the process of “making crime” by developing strategies to turn anti-money laundering norms and the mechanisms they imply to their advantage in the pursuit of their operational priorities. Thus, public law enforcement actors situate the power relations associated with policing in a vertical relationship between state and society, the manifestations of which help to reproduce the “making crime” according to, as Manning [2010] noted, a set of habits and assumptions that “envisions only the need to control, deter and punish the visible and known contestants”. Through access to empirical material - never before mobilised - in two founding member countries of the FATF, this research is based on a comparative approach on an international scale and a mixed methodology of analysis of the database of all suspicious transaction reports and related information received by the Swiss FIU between 2004 and 2014 - quantitative analysis - and forty interviews with agents within the Swiss FIU and a "representative" panel of all public law enforcement actors empowered to mobilise financial intelligence in Switzerland and Canada - qualitative analysis. Thus, this research contributes empirically and conceptually to the literature on the transformations of policing supported by models of intelligence-led policing, avoiding the pitfall of thinking about generic intelligence processes as well as ways of organizing them. Moreover, this research questions the social reaction to the different forms of lucrative crime, justifying an analysis in terms of differential management of illegalisms referring to the various practical modalities of playing with the legal rules while socially situating the groups that use them.
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La cyberviolence sexuelle entre partenaires intimes vécue par les adolescentes : une exploration des facteurs de risque et de protection

Brunet, Amélie 08 1900 (has links)
De nos jours, l’usage des outils de communication électronique chez les jeunes est largement répandu et donne lieu à de nouvelles opportunités d’exercer de violence dans les relations intimes, par exemple la surveillance, le harcèlement ou les cyberviolences sexuelles (CVS). Si beaucoup d’études ont porté sur les facteurs de risque associés à la CVS chez les jeunes, c’est-à-dire de contraindre une personne à aborder un contenu à caractère sexuel (photos ou messages) sans le consentement de la personne, peu de travaux se sont penchés sur les facteurs de protection. Plus précisément, la CVS a surtout été abordée sous l’angle des sextos, l’appréhendant comme un comportement délinquant et néfaste pour le bien-être des jeunes. S’appuyant sur un devis quantitatif, ce mémoire s’intéresse aux filles ayant vécu une expérience amoureuse et sexuelle sous un angle victimologique et cherche à documenter les facteurs de risque et principalement de protection luttant contre les CVS dans un contexte de relation intime. Un échantillon de 1 082 filles de 14 à 19 ans (âge moyen 16,7 ans) ont rempli un questionnaire en ligne, nous renseignant sur leur vie sexuelle et amoureuse, sur les événements de victimisation subis, ainsi que sur des facteurs personnels et relationnels associés. Les résultats indiquent que l’attachement romantique (types sécurisant et préoccupé), l’assertivité sexuelle (la capacité à refuser un contact sexuel non désiré et à initier un contact sexuel souhaité) et le soutien social perçu pourraient limiter les risques de vivre une CVS, alors que l’exposition à la violence familiale, une plus forte estime de soi sexuel et l’attachement craintif sont associés à un risque plus élevé. Ainsi, à la lumière de ces résultats, les programmes de prévention de la CVS devraient lutter contre la violence familiale, miser sur l’importance de développer un style d’attachement romantique sécurisant chez les adolescentes ainsi que le renforcement de l’assertivité sexuelle et l’établissement d’un réseau social de confiance. Enfin, il serait important d’accompagner les adolescentes dans l’expression de leur estime de soi sexuel qui se déploient dans leur utilisation des outils technologiques, tout en renforçant leur capacité à mettre leurs limites et en légitimant l’importance du consentement lorsqu’il est question de cybersexualité entre partenaires intimes. / Today, the use of digital communication tools among youth is widespread and new possibilities arise for cyber dating abuse such as surveillance, harassment, or sexual cyber violence (SCV). While many studies focus on risk factors linking teenagers to SCV, i-e the use of force to broach sexual content (photos or messages) without the consent of the person, few researchers have focused on protective factors. More specifically, SCV has mainly been analysed from a “sexting” perspective, a delinquent behavior which represent a threat to the well-being of the adolescents. This quantitative thesis focuses on teenage girls who had romantic and sexual experiences from a victimological viewpoint and seeks to document the risk and, primarily, the protective factors that would limit SCV. A sample of 1 082 girls between the ages of 14 and 19 (mean age 16.7) completed an online questionnaire, informing us about their sex and love life, victimization events as well as personal and relational factors. Results indicate that romantic attachment (secure and anxious attachment types), sexual assertiveness (refusal of unwanted sex and sexual intimacy initiation) and perceived social support would limit the risk of experiencing SCV while the exposure to family violence, sexual self-esteem and fearful attachment would be associated with an increased risk. Thus, SCV prevention programs should focus on family violence, rely on good practices that promote a secure romantic attachment style, reinforce sexual assertiveness and establish a social network of trust. In addition, it would be important to support adolescent girls in expressing their sexual self-esteem through digital tools while strengthening their ability to set their limits and legitimizing the importance of consent on Internet.
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Discours d’avocats de la défense sur l’utilisation des rapports Impact of Race and Culture Assessments dans les cours criminelles de Toronto

Diarra, Bintou 08 1900 (has links)
La littérature indique qu’il y a un problème de surreprésentation de personnes noires dans le système de justice criminelle canadien. Ce problème serait notamment la manifestation d’un racisme systémique anti-NoirEs (RSAN) dont les origines remontent aux époques coloniale, esclavagiste et ségrégationniste du pays. Les Impact of Race and Culture Assessments (IRCAs), des rapports présentenciels spécialisés, sont une initiative émergente visant à faire reconnaître les impacts du RSAN afin de mitiger la peine des justiciables noirs au Canada. Ce mémoire a pour objectif de documenter les discours et pratiques autour de l’utilisation des IRCAs. Plus spécifiquement, il vise à (1) détailler le processus de production des IRCAs et leur présentation au tribunal ; (2) mettre en lumière les avantages et les désavantages d'utilisation des IRCAs et (3) faire état de l’impact des IRCAs sur la pratique judiciaire. L’analyse thématique de données d’entretiens semi-dirigés menés entre 2018 et 2022 auprès de 35 avocats-criminalistes de pratique privée et de service oeuvrant à Toronto a permis de constater que les rapports IRCAs sont bien connus et appréciés des avocats torontois. Toutefois, les résultats suggèrent également qu’il reste de nombreux obstacles à pallier afin de faire reconnaître leur valeur auprès du plus grand nombre, d’harmoniser leur utilisation à l’ensemble du pays et de les rendre accessibles à tous ceux qui en ont besoin. Un doute demeure quant à la véritable portée que peut avoir une telle initiative lorsque l’intention ultime est de réformer un système entier. / Literature shows that there is a problem of over-representation of Black people in the Canadian criminal justice system. Among other factors, this issue is linked to systemic antiblack racism (SABR), the causes of which can be traced back to the country's colonial, slavery and segregationist history. Impact of Race and Culture Assessments (IRCAs) are specialized pre-sentence reports and an emerging initiative aimed at recognizing the impacts of SABR in order to mitigate the punishment of Black offenders, in Canada. This masters aims to document the discourse and practices surrounding the use of IRCAs. More specifically, it aims to (1) detail the process of producing an IRCA and presenting it to the court; (2) highlight the advantages and disadvantages of using IRCAs; and (3) report on the impact of IRCAs on court practice. Thematic data analysis of semi-structured interviews conducted between 2018 and 2022 with 35 private practice and duty criminal lawyers working in Toronto found that IRCAs reports are well known and appreciated by Toronto lawyers. However, the results also suggest that there are still many obstacles to overcome in order to ensure that their value is widely recognized, that their use is harmonized across the country, and that they are accessible to all those who need them. Doubts remain as to the true scope of such an initiative when the ultimate intention is to reform an entire system.
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Penser les transitions d’engagements militants : comprendre l’évolution des trajectoires militantes au sein des mouvements protestataires

Aigoin, Manon 08 1900 (has links)
À l’ère du militantisme digital, il est fréquent d’apercevoir des militants se placer en tant que porte parole sur différents champs de bataille au fil du temps. Dans ce contexte, la légitimité de leurs prises de position est questionnée par le tribunal médiatique. Là où certains dénoncent un opportunisme politique, nous avançons la thèse selon laquelle une multitude d’éléments peuvent motiver les changements de champs d’action militants visibles. C’est pourquoi la recherche présentée vise à mettre en lumière les processus influençant les transitions d’engagements militants au travers des mouvements sociaux protestataires. Pour ce faire, des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de 8 militants alors actifs au sein de la mouvance opposée aux mesures sanitaires. Dans cette démarche, le récit des participants et un calendrier de vie ont été combinés dans un protocole d’enquête narrative biographique. Finalement, les données d'entretiens collectées ont été analysées à l'aide d'une méthode de théorisation ancrée s'appuyant sur un cadre théorique mobilisant la perspective du parcours de vie. Cette méthode a permis de montrer que les expériences influençant les trajectoires militantes diffèrent selon les modalités de transitions ; c’est-à-dire selon si elle s’effectue entre des groupes contestataires au sein d’un même mouvement, ou entre des mouvements défendant des causes différentes. Les résultats ont montré que les transitions d’engagements entre groupes contestataires peuvent être influencées par des insatisfactions liées aux stratégies d’actions ; alors que les transitions d’engagement actif entre deux mouvements protestataires peuvent être expliquées, soit (a) par un cumul d’engagement survenu suite à l’apparition d’un événement imprévu induisant une priorité d’action, soit (b) par une stratégie visant à faire perdurer les rétributions de la carrière militante au moment du déclin du mouvement alors investi. Par ailleurs, ce projet de recherche contribue plus généralement à expliquer les expériences ayant motivé des transitions d’engagements militants selon les propos des acteurs de cet objet d’études, dont 5 leaders du mouvement opposé aux mesures sanitaires. / In the age of digital activism, it's common to see activists positioning themselves as spokespersons on different battlefields over time. In this context, the legitimacy of their positions is questioned by the media tribunal. Where some denounce political opportunism, we put forward the thesis that a multitude of elements can motivate visible changes in activist fields of action. For this reason, the research presented here aims to shed light on the processes influencing transitions in activist commitment through social protest movements. To this end, semi-directive interviews were conducted with 8 activists then active within the movement opposed to health measures. In this approach, the participants' narratives and a life calendar were combined in a biographical narrative survey protocol. Finally, the interview data collected were analyzed using a grounded theorizing method based on a theoretical framework mobilizing the life-course perspective. This method enabled us to show that the course influencing militant trajectories differs according to the modalities of transitions, i.e. whether they take place between protest groups within the same movement, or between movements defending different causes. The results show that transitions of commitment between protest groups can be influenced by dissatisfaction with action strategies ; whereas transitions of active commitment between two protest movements can be explained either (a) by an accumulation of commitment following the appearance of an unforeseen event inducing a priority for action, or (b) by a strategy aimed at maintaining the rewards of the activist career at the time of the decline of the movement then invested. In addition, this research project contributes more generally to explaining the experiences that motivated militant transitions in activist commitments according to the words of the actors in this object of study, including 5 leaders of the movement opposed to health measures.

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