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Le théâtre de la boxe : histoire sociale de la boxe anglaise professionnelle à Paris (et à Londres) (1880-1930) / The boxing theatre : a social history of professional English boxing in Paris (and London) (from 1880 to 1930)Ville, Sylvain 17 November 2016 (has links)
La boxe anglaise professionnelle apparaît à Paris, au tournant du XXe siècle. Pratique venant d’Angleterre, elle se caractérise dès ses débuts par une forte monétisation et par une mise en spectacle poussée, au point de devenir rapidement l’un des spectacles sportifs les plus visibles de la capitale. Pour autant, peut-on vraiment qualifier cette pratique de « sportive » ? À bien des égards, cette appellation ne s’impose pas. Il semble même qu’il s’en fallu de peu pour que la boxe ne soit pas un « sport ». En effet, l’histoire de la boxe ne saurait se résumer à la transformation progressive, linéaire, incontestée d’un « combat aux poings » en une activité dite « sportive ». Cette histoire est plutôt celle d’une lutte opiniâtre et contingente entre des promoteurs cherchant à mettre en spectacle cette activité et des dirigeants fédéraux s’efforçant de la faire entrer dans la catégorie des « sports ». La perspective retenue permet alors d'étudier ce que recouvre la mise en spectacle de la boxe, étant entendu qu'il s'agit autant de décrire ce processus en lui-même que ses conséquences sur la structuration de l'activité. Et, parallèlement, il s’agit aussi d’examiner comment une instance « fédérale » s'érige et conquiert, plus ou moins difficilement, un pouvoir régulateur. Ce travail montre alors que la forte mise en spectacle de la boxe confère aux « organisateurs » de soirées une position forte dans la lutte pour le contrôle de cette pratique. Pour autant, les dirigeants fédéraux ne sauraient être considérés comme totalement absents. Les relations entre dirigeants fédéraux et organisateurs de spectacles sont même tantôt conflictuelles tantôt collaboratives. Finalement, la boxe apparaît comme une activité doublement codifiée, à la fois par le sport et par le spectacle, sans pour autant que ces codifications ne relèvent de l’action exclusive des dirigeants fédéraux ou d’industriels du spectacle. / English professional boxing made its appearance in Paris in the early nineteen hundreds. Originating from Great Britain, it was characterized, from its beginning, by the great amount of money that was vested in it and also by the incredible amount of matches that were organized. As a result of this, it soon became one of the most visible sports event in the French capital. But can we actually consider this activity as a “sport”? From many regards, this coinage seems unnecessary. It would not have taken much for boxing not to become a sport. The history of boxing cannot, indeed, be summed up as a progressive, linear, actual transformation of a “fist fight” into a sport activity. It is more the history of a hard and uncertain battle between entertainment promoters trying to develop boxing and federal directors who did their best to turn it into a noble sport. The point of view we have decided to adopt has enabled us to study what is behind the concept of organizing a boxing match. For obvious reasons both the process in itself and the consequences it has on the structuring of the activity need to be described. We also need to study simultaneously how a “federal” institution sets itself up as a regulatory authority and conquers power with varying degrees of ease and difficulty. This work demonstrates that the large amount of boxing matches that were set up conferred an important position to the “organizers” of the events in the fight to control this activity. Yet, the federal directors should not be seen as totally absent from the scene. Federal directors and show organizers had ties that could be either conflicting or collaborative. Finally, boxing appears as an activity that rests on a dualistic set of codes based on sports and entertainment. Therefore, these codes do not fall exclusively within the actions of the federal directors nor within the actions of people from the show business.
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Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvreCompain, Marthe 13 September 2013 (has links) (PDF)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d'Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l'époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu'elle commence alors qu'elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l'entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s'extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s'accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de " dire et révéler [son] monde " intérieur. Ce projet, s'il n'est pas celui, idéal, de l'œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s'avère, après relecture, former un " tout complet ", presque à l'insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ?
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Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvre / Mireille Havet's diary : between self-writing and masterpieceCompain, Marthe 13 September 2013 (has links)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d’Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l’époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu’elle commence alors qu’elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l’entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s’extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s’accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de « dire et révéler [son] monde » intérieur. Ce projet, s’il n’est pas celui, idéal, de l’œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s’avère, après relecture, former un « tout complet », presque à l’insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ? / Mireille Havet, born in 1898, meets early success through her poems. Being close to Apollinaire and Cocteau, she makes a name for herself in the literary sphere of the time. Simultaneously with her poems and her novel published in 1923, she writes a diary, started when she was still a teenager. Driven by this success, the young woman is gradually caught up by her two great passions: women and drugs. It results in a turbulence against which she will struggle to attempt to produce the great work she dreamed of. Over the years, she finally resigned and will focus on her diary. It became the only reconcilable medium with her lifestyle, her melancholy and extremely increasing drug addiction. She then tries to transcribe her soul into her diary, "to say and reveal [her] world" inside. This project, even if it is not the ideal fantasized work, yet contains all the poetry of Mireille Havet, and forms, after rereading, a "complete whole" almost unknown to the author herself. Can this journal then replace the failed masterpiece the diarist always dreamed of?
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Philologie, grammaire historique, histoire de la langue ˸ constructions disciplinaires et savoirs enseignés (1867-1923) / Philology, historical grammar, language history ˸ disciplines in the making and taught content (1867-1923)Jorge, Muriel 06 December 2018 (has links)
Entre la fin des années 1860 et le milieu des années 1920, la philologie, la grammaire historique et l’histoire de la langue sont introduites dans l’enseignement supérieur français grâce à la création de postes et de chaires dans des établissements nouvellement fondés, comme l’École Pratique des Hautes Études et l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, ou profondément rénovés, comme la Faculté des lettres de Paris. La disciplinarisation de ces savoirs linguistiques de type historique participe du rapprochement entre enseignement et recherche et, ainsi, du renouvellement du système universitaire. En atteste la carrière dans les trois institutions citées de Gaston Paris, Arsène Darmesteter et Ferdinand Brunot, retracée à l’aide de correspondances privées et de documents d’archives d’ordre institutionnel. L’analyse de documents publiés par les établissements eux-mêmes (affiches, livrets, comptes rendus d’enseignements, ouvrages commémoratifs) met en évidence les difficultés que rencontrent ces trois enseignants pour s’adapter aux divers publics étudiants et aux préconisations officielles. Leurs notes de cours reflètent un travail de didactisation, qui passe par des pratiques d’écriture diverses dont on identifie les spécificités à l’aide des outils de la génétique textuelle. L’étude approfondie de deux objets de savoir met en lumière l’intérêt de ces notes en tant que sources pour l’histoire des idées linguistiques et de leur enseignement. D’abord, l’histoire de l’orthographe française, bien qu’absente des intitulés des cours, est présente dans les notes de cours. Ensuite, le « latin vulgaire » est un thème porteur d’enjeux idéologiques et épistémologiques majeurs invisibles dans les affichages institutionnels. / Between the late 1860s and the mid-1920s, philology, historical grammar and language history are introduced into the French higher education system with the creation of positions and tenures in newly founded schools, such as the École Pratique des Hautes Études and the girls’ École normale supérieure in Sèvres, and in deeply transformed institutions, like the Paris Faculty of Letters. Making history-oriented linguistic knowledge into disciplines contributed to bring teaching and research closer together and led to the rebirth of the university system. This is illustrated by the careers of Gaston Paris, Arsène Darmesteter and Ferdinand Brunot in these institutions as evidenced by private correspondence and institutional archive material. The analysis of documents published by the establishments (posters, booklets, teaching records, anniversary publications) casts light on the problems these teachers faced when attempting to adapt to various student populations and official guidelines. Their teaching notes reveal content adaptation through diverse writing practices, which we identify and characterize by using text genetics. The in-depth study of two knowledge contents demonstrates the use that can be made of these notes as sources for the history of linguistic thought and its teaching. Firstly with the history of French orthography which is present in teaching notes, although it does not appear in course titles. Secondly with vulgar Latin as a theme that pertains to major ideological and epistemological issues which are invisible in institutional display material.
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