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Lire l'oral. Pour une typologie linguistique des représentations écrites de l'oralité. (Le cas du français). / Orality effects. Toward a linguistic typology of written representations of spoken language. The case of French.Mahrer, Rudolf 26 June 2014 (has links)
Cette thèse propose de passer en revue les modalités de la représentation écrite de l’oralité. L’écrit littéraire sert de matériau à la théorisation.La problématique – comment l’écrit représente-t-il l’oral ? – est d’abord située et reformulée dans le cadre de la linguistique de la parole (I). Les rapports entre oralité et scripturalité sont ensuite étudiés sous trois angles. L’angle biotechnologique compare la matérialité et l’affordance des signaux graphiques et des signaux acoustiques (II 1). L’examen sémiotique reconnaît dans le français écrit un système dit phonographique dont la fonction est de représenter l’expression des signes du français oral. Sont analysées alors les relations entre les systèmes de signes impliqués, la diversité des actualisations possibles du système phonographique (effets de voix), ainsi que diverses sémiotiques analogiques (II 2). On étudie ensuite le rôle de la prosodie dans la lecture. La position adoptée est la suivante : bien qu’elle soit facultative dans l’activité de lecture, la prosodie est spécialement sollicitée par des écrits qu’on peut caractériser linguistiquement. L’interprétation prosodique apporte à ces écrits un surcroît de signification en même temps qu’il produit un mode spécifique de représentation de l’oral appelé effet prosodique (II 3). L’angle sémantique est esquissé finalement : il conduit à dégager deux modalités de représentation supplémentaire. Pour la première, l’oral se situe sur le plan sémantico-référentiel de l’expression écrite (écrire à propos d’oral) ; pour la seconde, l’oral est un extérieur discursif modalisant le dire écrit : l’écrit est reconnu comme énoncé à la manière de l’oral (effet de style oral). / This PhD thesis attempts to review the modalities of orality in written representation. Literary writings act as the material for theorization. First of all, the thesis statement – how does writing represent oral – is situated and then, reformulated within the frame of linguistique de la parole (the linguistic field of speech) (I). The connections between orality and writing are then studied under three angles. The biotechnological angle compares the materiality and the affordance of graphic signs and acoustic signals (II 1). A semiotic examination acknowledges, in French, a phonographical system whose function is to represent the expression of French oral signs. Thus, the relationships between the systems of implicated signs, the diversity of possible actualisations of the phonographic system (voice effects), as well as various analogical semiotics are analysed (II 2). Furthermore, the role of prosody is studied within reading. The stand taken is the following : even though it is optional during a reading activity, prosody is especially sought-after by linguistically characterised writings. The prosodic interpretation brings to these writings a surge of signification while producing a specific mode of oral representation called the prosodic effects (II 3). The semantic angle is finally drawn : it leads to two additional modalities of representation. For the first part, speech is located on the semantic and referential plan of the written expression (writing about speech); as for the second part, spoken language is a discursive exteriority : writing is recognised as an oral-like utterance (oral-like effect).
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Oral représenté et pragmaticalisation : étude des marqueurs d’oralité dans les textes dramatiques français (XIIIe-XVIIe siècle) / Representation of orality and pragmaticalization : study of the oral markers in the french dramatic textsBaek, Koun 20 June 2017 (has links)
Cette thèse a pour but d’examiner des marqueurs d’oralité dans les textes dramatiques français entre le XIIIe et le XVIIe siècle et de décrire, du point de vue diachronique, leurs parcours d’évolution en termes de « pragmaticalisation ». Comme objet d’étude, nous avons choisi, d’une part, au niveau lexical les interjections primaires et les marqueurs discursifs étant résultant de la pragmaticalisation, et d’autre part, au niveau syntaxique la répétition et la dislocation qui sont considérées comme des constructions « disfluentes », caractéristiques de l’oral. Quant aux marqueurs discursifs (l’un « par ma foi » formé sur le substantif foi, et l’autre décatégorisé à partir de deux adverbes « sus » et « çà »), nous nous concentrons sur leurs pragmaticalisations par des analyses syntaxiques et sémantiques, et pour ce qui est des interjections primaires, nous essayerons de révéler le mode de formation d’une nouvelle expression interjective que nous appellerons « productivité interjective ». En dernier lieu, les deux structures susdites nous permettront de rendre compte de leurs valeurs pragmatiques. Étant donné que les textes dramatiques font une large place à la représentation de l’oral à l’écrit, ce que nous appellons l’« oral représenté », nous tenterons de montrer comment ces marques de l’oral traduisent, à l’écrit, les émotions, les pensées, les attitudes, etc., du locuteur et comment elles acquièrent de nouvelles valeurs pragmatiques dans l’usage qui imite l’usage réel du moyen français. / This thesis deals with the different markers of orality in the french dramatic texts and, particulary, with their process of evolution in the aspect of the “pragmaticalizations”. First, we focus on the use of the discourse marker which is derived from the propositional syntagme “par ma foi” but also from two adverbes “sus” and “çà”. It focuses on two main points: the process of the pragmaticalization of theses discourse markers and their relations with the orality through analysis of syntactic and semantic properties. Secondly, we examine also the medieval primary interjections and the production of its new combinations. Lastly, in the case of syntactic analysis, we treat two structures which mark the disfluency of sentences ie. dislocation and repetition. In this Thesis, we will reveal how these lexical units and syntactic constructions are used in the medieval play to transfer the locutor’s emotion and thought and how these oral markers receive new pragmatic values in their usages in Middle French.
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