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La gouvernance des migrations : de la gestion migratoire à la protection des migrants / Migration's governance : from migration management to migrant's protectionCastro, Alexandra 12 May 2014 (has links)
Les migrations constituent un phénomène transnational dont la gestion a traditionnellement occupé l’intérêt des Etats de destination des migrants dans l’exercice de leur souveraineté. Avec l’avènement de la mondialisation, le panorama migratoire s’est transformé. Les migrations occupent une place chaque fois plus importante dans les agendas des Etats ayant compris que la maîtrise des migrations nécessitait de la coopération et de l’action conjointe à l’échelle internationale. La gouvernance des migrations comporte tout un ensemble de défis tant pour les Etats de destination des migrants que pour les Etats d’origine et pour la communauté internationale dans son ensemble. D’une part se présente l’intérêt de contrôler l’arrivée des migrants très influencé par des conceptions sécuritaires; d’une autre part apparaissent les conceptions des migrations comme outils du développement qui visent à tirer profit des effets considérés comme positifs des migrations et restreindre ses effets négatifs. Et finalement nous constatons l’existence de circonstances pouvant mettre en danger les droits humains des migrants et face auxquelles des mesures doivent être prises pour assurer le respect total des droits de l’homme des migrants. Concilier les intérêts présents autour de la maîtrise des migrations n’est pas une tâche facile. Afin de trouver un cadre idéal pour la maîtrise des migrations et la protection des droits des migrants, nous explorons 5 hypothèses d’étude qui nous mènent à analyser la gestion mondiale migratoire, la gouvernance régionale des migrations (dans le cadre de l’Amérique latine et des relations bilatérales entre cette dernière et l’Union européenne), la protection des migrants en tant que personnes vulnérables titulaires des droits à vocation universelle, ainsi que la protection proposé par les Etats d’origine des migrants (le cas particulier de la Colombie). Les atouts et les défis de chaque espace de discussion sont analysés ainsi que leurs apports à la maîtrise des migrations et à la protection des migrants. / Migrations are a transnational phenomenon that its management has traditionally called attention from the destination states exercising its sovereignty. With the arrival of globalization, the migration perspective has changed. Migrations have an increasingly more important place in the government’s agenda, which has understood that migration management needed the cooperation and the joint action at an international level. The governance of migration involves multiple challenges for the destination countries as well as the countries of origin and for the international community. On one hand, it presents the interest of controlling the arrival of migrants, with a strong influence of security conceptions; on the other hand other ideas have immerged that consider migration as tools for development. Those ideas aim to profit from the effects that are considered as benefits of migration and to stop the negative effects. Finally, we consider the existence of the circumstances that can put in danger migrant’s human rights and for which some measures should be taken. Reconciling the interests surrounding the management of migration is not a simple task. For finding ideal management framework for the governance of migration and the protection of migrant’s human rights, we will explore 5 hypotheses. We will analyze the global administration of migration; the regional administration (in the framework of Latin America); the protection of migrants as vulnerable people having universal rights, as well as the protection from the migrant’s state of origin (in the particular case of Colombia). The assets and the challenges of each one of those discussion environments will be analyzed as well as its contributions to migration’s governance and migrant’s protection.
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Transformer le travail domestique ?Femmes migrantes et politique de formalisation à BruxellesCamargo Magalhaes, Beatriz 18 March 2016 (has links)
La problématique de cette thèse est celle de la formalisation du travail domestique. Au-delà de la mise en œuvre de la politique des titres-services, cette thèse ouvre le questionnement sur les possibilités et le limites de la professionnalisation d’une quelconque politique pour le travail domestique. Sur base de notre recherche qualitative, trois constats inédits émanent de nos résultats.Le premier constat inédit émerge de l’étude de la politique des titres-services et de sa mise en œuvre en Région bruxelloise. Celle-ci a montré que les entreprises agréées en titres-services ne veulent pas embaucher des chercheures d’emploi de longue durée, qu’elles associent aux "Belges" et au manque de motivation à travailler dans le secteur. Les entreprises cherchent principalement à engager des travailleuses migrantes avec expérience sur le marché au noir et qui, de préférence, amènent leur clientèle avec elles. Ces travailleuses sont plus autonomes et exigent très peu de travail de la part des entreprises de titres-services. Cette préférence de recrutement des entreprises agréées va jusqu’à mettre en place des pratiques d’évitement des circuits officiels d’offre d’emploi. Ce constat fait ressortir en outre l’importance des liens ethniques dans la formation du marché du travail domestique formel. Le deuxième constat inédit est le rôle de la régularité de séjour comme déterminant pour l’accès à une vraie transformation identitaire et l’émancipation des travailleuses domestiques migrantes, en opposition à l’accès à un travail formel. Être "migrante sans papiers" et les conséquences de ce (manque de) statut dans les sociétés d’accueil ont déjà été décrites par plusieurs auteurs (Andall 2000; Anderson 2000; Parreñas 2001; Lutz 2011; Ambrosini 2012; Schwenken & Heimeshoff 2013). Nos analyses démontrent, par la situation contraire du passage à la régularité de séjour et à la formalité du travail, que l’entrée dans le travail formel est incapable d’amener seule une vraie transformation identitaire. Ainsi, si du point de vue statutaire les travailleuses en titres-services ont expérimenté un type de reconnaissance par la fiche de paie, les droits sociaux et un salaire direct et indirect, leur vie dans les faits n’a pas été changée et elles continuent à travailler aux mêmes endroits dans des conditions similaires. Et surtout, elles continuent à être vues de la même manière par elles-mêmes, par leurs employeuses devenues clientes et par la société. Enfin, l’opportunité d’un marché du travail formel est insuffisante pour résoudre la question de l’empowerment des travailleuses migrantes et de l’accomplissement de la professionnalisation – un processus en cours mais qui n’avance que lentement.Le troisième constat inédit de cette thèse est l’évidence que le règlement des titres-services et la logique qui structure cette politique ne favorisent ni la qualité d’emploi ni la valorisation de la profession, pour plusieurs raisons, entre autres la libre concurrence de ce quasi-marché, le fait que les travailleuses sont des salariées "entrepreneures d’elles-mêmes" et le manque de responsabilisation des clientes. / This PhD investigates the transition of the domestic work market in Brussels to formalization through the implementation of the housework voucher policy by the Belgian government in 2004 (the “titres-services” policy).Now existing for about ten years, one can say that the voucher policy has been a success in bringing from the shadow to formal market many domestic work employers and workers. In terms of valorization of paid domestic work, however, changes were meagre: if the housework voucher opens to domestic workers the possibility to access a formal job and its related social rights, domestic work in Brussels is still not attractive enough for nationals and is dominated by mainly newly arrived migrant women. The fact the work is formal does not change the image of the job as a ‘dirty work’. The main beneficiaries of the policy are, in fine, middle or upper classes, which can achieve work/life balance by meeting their demand of housework services at a much lower price than they used to pay in the informal sector.This PhD brings up three new results.Firstly, authorized voucher service companies avoid hiring job-seekers, although job creation is one of the policy goals. Companies prefer to hire workers that were previously in the informal domestic work market, as they consider these workers are used to the job, motivated and often bring their clients with them.Secondly, the migrant status of domestic workers switching to the formal market appears as a decisive factor for them to experience a change in their identity as workers and citizens. The mere change from an informal labor market to a formal labor market is insufficient for the workers to challenge their (often low) self-esteem and to allow them empower themselves (Adjamago & Calvès 2012). Thirdly, this research brings evidence that the voucher service system fails to enhance job quality and to upgrade the domestic work sector. Among other factors, because of the livre market competition, voucher employees being “entrepreneurs without enterprise” (Granovetter 1995), and the lack of voucher clients’ responsibility within the policy. This PhD research shows that the commodification of domestic work in Brussels did not change the fact that domestic tasks are gendered as ‘women’s work’ and hence did not bring changes whereby couples share the tasks. Besides, voucher agency publicities and leaflets reflect this gendered norm, in focusing on woman’s choice to commodify domestic tasks and earn ‘quality time’ with her beloved ones or for herself.Finally, it points policymaking difficulties in bringing a specific job, historically informal and personalized, to the formal labor market. Policymaking cannot evade the question of who is doing the housework, and should therefore look at the interaction of care, gender and migration regimes. Otherwise, gender equality in the labor market will continue to be met only by middle and upper class, and only through domestic work outsourcing (to other women), perpetuating gender, class and 'race' dominating positions. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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« Femmes, genre, (im)mobilités et vies précaires » : défis et opportunités de la solidarité féministe transnationale et décolonialeMalaket, Mireille 01 1900 (has links)
Malgré un intérêt grandissant pour les méthodes de recherche participative, peu d’écrits abordent les défis et les opportunités reliés à la participation à ce type de projet. Ce mémoire documente le démarrage d’un projet de développement partenarial entre des acteur·rice·s au Liban et au Canada (Québec) en contexte de crises multiples employant une méthode de recherche-action participative féministe transnationale et décoloniale. Il s’inscrit dans le projet de recherche plus large appelé projet GIPS (2021-2024) mené par R. Caron en collaboration avec des chercheur·e·s, des femmes migrantes et des représentant·e·s d’organismes. Ce mémoire présente les résultats d’une analyse thématique transversale de données recueillies auprès des acteur·rice·s dans le cadre de leur participation aux activités de démarrage du projet GIPS (octobre 2021 à juin 2022) par des méthodes ethnographiques d’observation participante, un questionnaire qualitatif (N=9) et une analyse documentaire. Des défis et des opportunités reliés à la communication, au budget, à la distance, au temps, à la diversité des acteur·rice·s et à la mise en application d’un cadre féministe transnational et décolonial en recherche ont été identifiés. La matrice de domination de Collins (2000) issue de la théorie féministe intersectionnelle mobilisée comme cadre d’analyse révèle la plus faible place occupée par les femmes migrantes dans la phase de démarrage du projet. Malgré les leviers d’action déployés par les acteur·rice·s pour les impliquer, des tensions inhérentes à la solidarité transnationale et aux contraintes structurelles persistent et appellent à la reconnaissance des spécificités propres à un cadre féministe transnational et décolonial en recherche partenariale. / Despite a growing interest in participatory research methods, little has been written about the challenges and opportunities of participating in this type of project. This master’s thesis documents the start of a new partnership development project between actors in Lebanon and Canada (Quebec) in the context of multiple crises employing a transnational and decolonial feminist participatory action research method. It is part of a larger research project called the GIPS project (2021-2024) led by R. Caron in collaboration with researchers, migrant women and representatives of organizations. This research project presents the results of a cross-sectional thematic analysis of data collected from stakeholders as part of their participation in the GIPS project's start-up activities (October 2021 to June 2022) using ethnographic methods of participant observation, a qualitative questionnaire (N=9) and documentary analysis. Challenges and opportunities related to communication, budget, distance, time, diversity of actors, and a transnational and decolonial feminist approach to research were identified. Collins' (2000) matrix of domination mobilized as an analytical framework from intersectional feminist theory reveals the weaker place occupied by migrant women in the start-up phase of the project. Despite the levers of action deployed by the actors to involve them, tensions inherent to transnational solidarity and structural constraints persist and call for the recognition of the specificities of a transnational feminist and decolonial approach in partnership research. / على الرغم من الاهتمام المتزايد بأساليب البحث التشاركي، لم يُكتب سوى القليل عن التحديات والفرص في هذا النوع من المشاريع. توثق أطروحة الماجستير هذه بداية مشروع تطوير شراكة جديد بين الجهات الفاعلة في لبنان وكندا (كيبيك) باستخدام طريقة بحث العمل التشاركي النسوي العابر للقومية والمناهض للاستعمار. إنه جزء من مشروع بحثي أكبر يسمى مشروع GIPS (2021-2024) بقيادة روكسان كارون R. Caron بالتعاون مع الباحثين والباحثات والمهاجرات وممثلي وممثلات المنظمات. تهدف أنشطة بدء المشروع إلى توثيق تجارب النساء المهاجرات اللائي يعشن في أوضاع هشة في لبنان وكيبيك في سياق أزمات متعددة. يعرض هذا المشروع البحثي نتائج التحليل الموضوعي المقطعي للبيانات التي تم جمعها من أصحاب وصاحبات المصلحة كجزء من مشاركتهم/ن في أنشطة بدء مشروع GIPS (أكتوبر 2021 إلى يونيو 2022) باستخدام الأساليب الاثنوجرافية لملاحظة المشاركين/ات، والاستبيان النوعي (N = 9) والتحليل الوثائقي. تُظهر نتائج البحث التحديات والفرص المتعلقة بالاتصال، والميزانية، والمسافة، والوقت، وتنوع الجهات الفاعلة، والنهج النسوي العابر للقومية والمناهض للاستعمار. تكشف مصفوفة كولينز (2000) للسيطرة التي تم الاستعانة بها كإطار تحليلي من النظرية النسوية التقاطعية عن المكانة الأضعف التي تحتلها النساء المهاجرات. على الرغم من استراتيجيات العمل التي نشرتها الجهات الفاعلة لإشراكهن، لا تزال التوترات الملازمة للتضامن العابر للقومية والقيود الهيكلية قائمة وتؤدي إلى صياغة توصيات لمتابعة المشروع.
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