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Flux de CO₂ d'une chronoséquence d'écosystèmes d'épinette noire de la forêt boréale de l'Est de l'Amérique du NordPayeur-Poirier, Jean-Lionel 17 April 2018 (has links)
L’aménagement forestier perturbe le cycle du carbone des écosystèmes de la forêt boréale. Les deux principales composantes de ce cycle, soit la photosynthèse et la respiration, déterminent l’état de puits ou de source de carbone d’un écosystème. Cet état varie en fonction des conditions édapho-climatiques mais est principalement influencé par le stade de développement d’un écosystème. En Amérique du Nord, l’aménagement forestier influe sur la superficie relative de parterres de coupe, de peuplements juvéniles et de peuplements matures. La quantification de la perturbation du cycle du carbone des écosystèmes forestiers boréaux induite par l’aménagement forestier est nécessaire à l’estimation du bilan en carbone de la forêt boréale et à l’établissement de prédictions concernant les variations de ce bilan en carbone dans un contexte de changement climatique. C’est pourquoi les flux de dioxyde de carbone (CO2) d’une chronoséquence de récolte d’écosystèmes d’épinette noire (Picea mariana (Mill.) B.S.P.) de la forêt boréale de l’Est de l’Amérique du Nord ont été mesurés sur une période d’un an à l’aide de la technique par covariance de turbulences à l’échelle de l’écosystème et l’efflux de CO2 des sols a été mesuré à l’aide d’un analyseur de gaz à infrarouges portable. L’objectif de l’étude était de quantifier les composantes du bilan annuel en carbone des sites afin d’identifier les processus physiologiques majeurs contribuant au passage d’une source à un puits de carbone suivant la récolte. Sur une base annuelle, le site pré-récolte (105 ans) était un faible puits de carbone (6 ± 4 g C m-2 an-1), le site récemment récolté (8 ans) était une source (-87 ± 3 g C m-2 an-1) et le site juvénile (33 ans) était un puits moyen à fort (143 ± 35 g C m-2 an-1). La production primaire brute (GEP) annuelle au site pré-récolte était seulement 28% plus élevée qu’au site récemment récolté (646 ± 6 contre 504 ± 5 g C m-2 an-1). La GEP annuelle au site juvénile (1107 ± 32 g C m-2 an-1) était 71% plus élevée que la GEP annuelle au site pré-récolte, ce qui suggère une limitation physiologique de la photosynthèse au site pré-récolte. La respiration de l’écosystème (Re) annuelle a suivi la même tendance mais les différences entre sites étaient moindres (640 ± 8 à 591 ± 6 à 964 ± 50 g C m-2 an-1). Le facteur de sensibilité aux variations de la température du sol de la respiration du sol (Q10) et le taux moyen de respiration du sol de base (R10) pour la période sans neige étaient différents entre les sites et étaient les plus bas au site récemment récolté. Le Q10 et le R10 de la respiration du sol (Rs) semblaient reliés à la GEP annuelle. La Rs annuelle a diminué suivant la récolte et a augmenté avec le temps depuis la récolte (593 à 500 à 644 g C m-2 an-1). Le rapport annuel de la Rs à la Re était plus bas au site post-récolte qu’aux deux autres sites (67% contre 93% et 85%). Ces résultats caractérisent l’évolution des processus physiologiques majeurs influençant le cycle du carbone des écosystèmes boréaux d’épinette noire suite à la récolte et devraient être utiles à l’incorporation des effets de l’âge des écosystèmes dans les modèles régionaux et globaux. / Forest harvest and subsequent stand development can have major effects on the carbon cycle of boreal stands. Carbon dioxide (CO2) fluxes of a three-point black spruce harvest chronosequence located in the boreal forest of eastern North America were measured over a one-year period at the ecosystem scale with the eddy covariance technique and CO2 efflux from soils was measured with a portable infrared gas analyzer. The three sites (pre-harvest, recently-harvested, and juvenile) were 105-, 8- and 33-years old, respectively. On an annual basis, the pre-harvest site (EOBS) was a weak carbon sink (6 ± 4 g C m-2 yr-1), the recently-harvested site (HBS00) a source (-87 ± 3 g C m-2 yr-1) and the juvenile site a moderate to strong sink (143 ± 35 g C m-2 yr-1). Annual gross ecosystem production (GEP) at the pre-harvest site was only 28% greater than at the recently-harvested site (646 ± 6 versus 504 ± 5 g C m-2 yr-1) while GEP at the juvenile site (1107 ± 32 g C m-2 yr-1) was 71% greater than at the pre-harvest site, suggesting significant physiological constraints to photosynthesis at the pre-harvest site. Annual ecosystem respiration (Re) followed the same pattern, but intersite differences were somewhat less (640 ± 8 to 591 ± 6 to 964 ± 50 g C m-2 yr-1). Annual soil respiration (Rs) decreased following harvest from 593 to 500 g C m-2 yr-1 and increased with further stand development to 644 g C m-2 yr-1, although the changes were less than for GEP and Re. Q10 and R10 of Rs for the snow-free period varied between sites, were lowest for the recently-harvested site and appeared to be related to GEP via substrate supply. The annual ratio of Rs to Re was lower for the juvenile site (67%) than for the pre-harvest and recently-harvested sites (93 and 85%, respectively). These results quantify how some of the major physiological processes that influence the carbon cycle of boreal black spruce stands evolve following harvest and should be useful for better incorporating stand-age effects into regional and global scale models. Keywords: boreal forest; CO2 fluxes; harvest; chronosequence; disturbance; soil respiration; eddy covariance
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La responsabilité humaine en environnement : l'exemple des forêts boréales du QuébecPoulin, Anick 11 April 2018 (has links)
Depuis plusieurs décennies, nombre d'experts dans divers champs du savoir ont émis des avis convergents concernant l'état des ressources planétaires. Le verdict rendu : le mode de vie et de consommation occidental est abusif. Il a considérablement fragilisé et dégradé la biodiversité de la planète. La déforestation à travers le monde et au Québec en est un exemple. Or, peu d'actions susceptibles de changer radicalement la situation ont été mises sur pied. Pourquoi un tel constat, en dépit des avertissements? Ce mémoire de maîtrise cherche à montrer que les problèmes environnementaux soulèvent des questionnements éthiques. Si l'humanité est soumise à une obligation morale de responsabilité envers la nature et les générations futures, sur quoi repose ce devoir? Hans Jonas s'est penché sur ce problème épineux et a tenté de fonder cette obligation de responsabilité dans une métaphysique de l'être. À la lumière de sa réflexion, nous avons examiné si le gouvernement québécois a fait preuve, au cours du dernier siècle, de responsabilité dans la gestion de notre patrimoine forestier.
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Analyse de l'évapotranspiration et du bilan d'énergie de surface d'une forêt boréale humide aux échelles locales et régionalesIsabelle, Pierre-Érik 03 October 2019 (has links)
La forêt boréale recouvre 30% de la surface du Canada et 14% de la surface émergée de la terre. Les changements climatiques vont fortement l’affecter, et ces écosystèmes vont significativement impacter la climatologie et l’hydrologie mondiale avec des échanges importants d’eau, d’énergie et de carbone entre le sol et l’atmosphère. Il est maintenant crucial de bien comprendre le bilan d’énergie de surface sur ce biome pour efficacement prévoir son comportement et son évolution dans un climat changeant. Beaucoup d’études ont analysé le bilan d’énergie de la forêt boréale, mais des lacunes importantes subsistent : il y a peu d’études en terrain non plat, ou dans des zones recevant d’importantes précipitations, ou encore avec des mesures à des échelles spatiales variées, et encore moins des combinaisons de ces trois possibilités. Le principal but de cette thèse est d’attaquer ces lacunes de front en offrant l’analyse du bilan d’énergie et de l’évapotranspiration d’une forêt boréale humide couvrant une topographie prononcée, et ce à plusieurs échelles spatiales (point : ~m²; locale : ~ha; régionale : ~km²). Les résultats sont principalement basés sur une campagne de mesures ayant cours à la forêt Montmorency de l’Université Laval, à 80 km au nord de Québec, Canada. La forêt est une sapinière à bouleau blanc avec des arbres à divers degrés de maturité. Là, deux tours à flux mesurant tous les termes du bilan d’énergie sont installés depuis l’automne 2015. Trois objectifs spécifiques sont associés à trois échelles spatiales de mesure ou de modélisation dans un gradient allant de l’échelle ponctuelle vers l’échelle régionale. Dans un premier objectif, l’hétérogénéité spatiale du couvert forestier est caractérisée par des mesures de rayonnement solaire sous-canopée. Ensuite, l’évaluation de la densité de végétation permet de paramétrer un schéma de surface pour obtenir la variabilité de l’évapotranspiration et de ses composantes. Les résultats montrent que même si la transmission du rayonnement est très variable de point en point (entre 7% et 69% sur toute la saison), une moyenne spatiale à l’échelle locale représente bien la zone. Les résultats de modélisation indiquent qu’une forêt plus dense cause légèrement plus d’évapotranspiration totale, car elle évapore plus de précipitations interceptées et transpire plus. Une forêt plus dense évapore toutefois moins d’eau au sol, ce qui peut mener à une humidité du sol accrue dans des conditions de sécheresse momentanée. / Dans le deuxième objectif, l’impact de fortes précipitations sur le bilan d’énergie à l’échelle locale et l’évapotranspiration en forêt boréale est évalué. Pour ce faire, le site principal de la forêt Montmorency est d’abord comparé avec 13 sites en forêt boréale dans le monde sur la base du bilan d’énergie et de l’évapotranspiration. La forêt Montmorency est le site qui reçoit le plus de précipitations avec ~1600 mm a⁻¹. Pour tous les sites, la précipitation reçue est liée à l’évapotranspiration annuelle, et c’est aussi le site principal qui a la plus forte évapotranspiration, avec ~550 mm a⁻¹. Grâce à des mesures précises des débits sortants du bassin versant de 3.5 km² contenant les sites de mesure, le bilan hydrique est clairement établi : l’eau excédentaire provenant des précipitations est principalement évacuée par des débits sortants dans les cours d’eau du bassin versant, à une hauteur de ~1050 mm a⁻¹. Pour le troisième objectif, la méthode de la scintillométrie à deux longueurs d’onde est testée sur le site d’étude et ses mesures du bilan d’énergie à l’échelle régionale sont comparées à celles à l’échelle locale. Les scintillomètres sont installés à travers une vallée où est également présente une des deux tours à flux. Les faisceaux électromagnétiques parcourent 1347 m à une hauteur variant entre 5 et 100 m et une hauteur efficace de 88 m. Les résultats montrent que les deux montages expérimentaux ont une faible concordance au niveau des paramètres de structure météorologiques, mais une concordance plus qu’acceptable au niveau des flux turbulents. Pour ces derniers, la corrélation entre les scintillomètres et la tour à flux est optimale lorsque les faisceaux électromagnétiques sont entièrement inclus dans la couche de surface atmosphérique. Cependant, comme la hauteur des faisceaux est hautement variable, ceux-ci se retrouvent la plupart du temps en partie dans la couche de surface atmosphérique, ce qui mène à une corrélation tout de même acceptable dans ces circonstances. Néanmoins, les mesures des scintillomètres sont souvent de qualité douteuse lors des périodes nocturnes et lorsque l’atmosphère est stable. En bref, la forêt boréale étudiée exhibe un bilan d’énergie et une évapotranspiration significativement différents d’autres sites dans des biomes semblables recensés dans la littérature. Cette thèse apporte des précisions importantes sur ce type d’environnement. De plus, la thèse offre des outils méthodologiques rigoureux pour évaluer le bilan d’énergie à diverses échelles spatiales et élabore sur le passage entre ces échelles, une contribution à ne pas négliger pour les modélisateurs hydrologiques et du climat au Canada et dans le monde. / For the third objective, the two-wavelength scintillometry method is evaluated at the study site and its regional energy balance measurements are compared to those at the local scale. The scintillometers are installed across a valley where one of the two flux towers is localized. The scintillometers’ electromagnetic beams travel 1347 m at a height varying between 5 and 100 m and an effective height of 88 m. The results show that the two experimental systems have a low agreement in terms of the meteorological structure parameters, but a more than acceptable agreement for the turbulent fluxes. For the latter, the correlation between scintillometers and flux tower is optimal when the electromagnetic beams are entirely included in the atmospheric surface layer. However, since the beam height is highly variable, they are more often than not partially present in the atmospheric surface layer anyway, which leads to a correlation that is still acceptable in these circumstances. However, measurements of scintillometers are often unrealistic during nocturnal periods and when the atmosphere is stable. In short, the studied boreal forest exhibits an energy balance and evapotranspiration significantly different from other sites in similar biomes referenced in the literature. This thesis provides important details on this type of environment. In addition, the thesis offers rigorous methodological tools to assess the energy balance at various spatial scales and elaborates on the possibility of upscaling and/or downscaling results, a contribution not to be overlooked for hydrological and climate modelers in Canada and around the world. / The boreal forest covers 30% of Canada's surface and 14% of the earth's land surface. Climate change will severely affect it, and these ecosystems will in turn impact climate and global hydrology with significant exchanges of water, energy and carbon between the soil and the atmosphere. It is now crucial to understand the surface energy balance of this biome to effectively predict its behavior and evolution in a changing climate. Many studies have analyzed the energy balance of the boreal forest, but significant gaps remain: there are little studies in non-flat terrain, or in areas receiving significant rainfall, or with measurements at various spatial scales, let alone combinations of these three possibilities. The main aim of this thesis is to fill these gaps with a rigorous analysis of the energy balance and evapotranspiration of a boreal forest covering a pronounced topography, and this at several spatial scales (point: ~m², local: ~ha, regional: ~km²). The results are mainly based on a measurement campaign taking place at the Montmorency Forest of Université Laval, 80 km north of Québec, Canada. The forest is a balsam fir – white birch forest with trees of varying degrees of maturity. There, two flux towers are measuring all the energy balance terms since autumn 2015. Three specific objectives are associated with three spatial scales of measurement or modeling in a gradient from the point scale to the regional scale. In a first objective, the spatial heterogeneity of the forest cover is characterized by sub-canopy solar radiation measurements. Then, the vegetation density evaluation makes it possible to parameterize a land-surface scheme to obtain the variability of the evapotranspiration and its components. The results show that even though the transmission of radiation is highly variable from point to point (seasonal average between 7% and 69%), a spatial average at the local scale represents the area quite well. Modeling results indicate that a denser forest causes slightly more total evapotranspiration because it evaporates more intercepted precipitation and generates more transpiration. A denser forest, however, evaporates less water on the ground, which can lead to increased soil moisture under conditions of momentary drought. In the second objective, the impact of heavy rainfall on the local energy balance and evapotranspiration in the boreal forest is evaluated. To do this, the main site of Montmorency Forest is first compared with 13 boreal forest sites around the world on the basis of energy balance and evapotranspiration. The Montmorency Forest is the site receiving the most rainfall with ~1600 mm y⁻¹. For all sites, the precipitation received is positively related to annual evapotranspiration, which means the main site has the highest evapotranspiration rates, with ~550 mm y⁻¹. With accurate measurements of the outflow from the 3.5 km² watershed containing the Montmorency Forest measurement sites, the water balance is clearly established: excess water from precipitation is mainly discharged through outflows of the watershed, to an extent of ~1050 mm y⁻¹.
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Dynamique des sapinières à bouleau blanc d'altitude de la réserve faunique des LaurentidesCouillard, Pierre-Luc 17 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / L'objectif de ce mémoire est de documenter l'influence des feux dans la dynamique des sapinières vierges situées au-dessus de 800 m dans la réserve faunique des Laurentides (RFL). Cette région de 1 800 km² se situe au nord de la ville de Québec et appartient au domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc. L'abondance du sapin baumier et les fortes précipitations suggèrent que les forêts d'altitude de la RFL sont peu influencées par les feux. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons entrepris une étude comprenant deux volets complémentaires. Le premier explore la dynamique forestière récente (300 dernières années), alors que le second vise à reconstituer l'historique à long terme des feux (dynamique holocène). Dans le premier chapitre, une approche écologique basée sur la composition forestière, la structure de taille des arbres et l'âge des peuplements actuels a été utilisée afin de définir la dynamique récente des sapinières à bouleau blanc d'altitude. Des peuplements (n = 16) appartenant à 6 types forestiers, caractérisés par la présence ou l'absence de charbon de bois de surface et correspondant à une chronoséquence, ont été échantillonnés, puis analysés. La dynamique forestière montre le passage graduel de la bétulaie à bouleau blanc à la sapinière à épinettes en fonction du temps écoulé depuis le dernier feu. La répartition des feux récents à l'origine de cette chronoséquence (1815 et 1878) a été faite à l'aide des charbons de bois de surface. Cette spatialisation montre, qu'au cours des 250 dernières années, près de la moitié de la région d'étude a brûlé. Les feux ont donc joué un rôle important dans la dynamique récente de ces sapinières. Dans le second chapitre, une approche paléoécologique, basée sur l'analyse macrofossile des charbons de bois du sol minéral, a été employée afin de reconstituer l'historique à long terme des feux (histoire holocène). Cet historique s'est avéré le même, peu importe le type forestier actuel et son emplacement sur le territoire. Trois périodes, marquées par un régime de feu et des paysages forestiers distincts, ont été identifiées: 1) de 9600 à 4500 ans, les feux ont été importants, 2) de 4500 à 250 ans, les feux ont été pratiquement absents et 3) les deux cents dernières années ont été marquées par des feux dont la plupart sont probablement d'origine anthropique. On estime que l'état d'équilibre des paysages forestiers se caractérise par une dynamique associée à une récurrence d'épidémies d'insectes. En définitive, la reconstitution des feux récents et des feux historiques s'est avérée indispensable pour cerner leur rôle écologique dans la dynamique des paysages forestiers des sapinières d'altitude. Dans le contexte de la mise en oeuvre de l'aménagement écosystémique, ce mémoire présente une méthode et des résultats originaux permettant de décrire le paysage actuel et de le caractériser en fonction de son histoire holocène. Ces deux éléments définissent la variabilité naturelle des sapinières à bouleau blanc d'altitude de la RFL.
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Détection de la collusion dans les enchères fermées de premier prixLandry-Tremblay, Eliane 24 April 2018 (has links)
Le présent papier s'intéresse à la détection de la collusion dans les enchères fermées de premier prix. Il est question de développer un modèle pour dépister la collusion dans un contexte où les firmes qui se livrent à une telle activité ne sont pas identifiées. Le principe est de voir si le comportement de mise des entreprises est le même en situation compétitive qu'en situation où il peut exister de la collusion. D'abord, un modèle est créé pour estimer le prix misé en fonction de caractéristiques de l'enchère, des caractéristiques de l'entreprise, de la compétition potentielle, ainsi que de la conjoncture économique. Puis, une variable potentiellement indicatrice de collusion est ajoutée au modèle. L'objectif est de déceler des différences dans le comportement des enchérisseurs. Pour ce faire, les données d'enchères de droit de coupe de bois de la forêt publique québécoise ont été utilisées. Les résultats obtenus démontrent qu'il peut exister de la collusion dans certaines conditions, notamment lorsque des firmes qui font une soumission sont liées par un même actionnaire. Cependant, puisque les firmes collusives ne sont pas identifiées, le modèle ne permet pas de conclure qu'il existe un lien de causalité entre la variable potentiellement indicatrice de collusion et les prix obtenus plus faibles. De plus, le faible nombre d'observations qui correspondent à la variable indicatrice ne permettent pas d'obtenir des résultats robustes. Finalement, le résultat obtenu ne doit pas être vu comme une preuve de collusion en soi, mais plutôt comme un indicateur permettant de s'attarder davantage à des contrats pour lesquels le comportement des enchérisseurs est différent d'un comportement compétitif.
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Protection privée des droits de propriété et ressources naturelles : régimes d'exploitation, frontières et commerce internationalHotte, Louis January 1998 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Il est fréquent d'entendre dire que le manque de droits de propriété bien définis constitue l'une des causes principales de la surexploitation des ressources naturelles dans les pays en voie de déve1oppemnt. Cette étude se veut une contribution à notre compréhension de ce phénomène.
De l'approche proposée dans cette étude, il ressort que la présence d'un accès libre à un site de ressources naturelles peut s’expliquer de manière endogène,
C'est-à-dire que le propriétaire légitime d'un site peut trouver préférable de ne pas s'engager à en revendiquer la propriété, ou bien à tenter d'en exclure des empiéteurs. En effet, on démontre qu'il peut être trop coûteux d'enclore un site de ressources naturelles lorsque les revenus des individus dans une économie sont bas. De plus, même si un site de ressources naturelles est enclos, cela n'empêche pas qu'il soit exploité à un niveau tel que le coût social des ressources récoltées soit plus élevé que leur prix. Parfois le problème de l'exploitant d'un site ne consiste pas à en exclure les empiéteurs, mais plutôt à en revendiquer la propriété afin d'éviter de se faire évincer. Ce problème est particulièrement présent dans les régions frontières situées loin des centres urbains et administratifs. Un jeu d'appropriation de la terre entre son propriétaire légitime et un contestant est alors proposé. Il est montré comment un propriétaire, au lieu de défendre sa propriété, peut parfois choisir de l'exploiter de manière effrénée. De plus, une baisse du taux d'actualisation peut mener à une utilisation plus abusive de la ressource.
Lorsqu'un pays en voie de développement s'ouvre au commerce international, le libre échange conduit généralement à une hausse du prix des ressources naturelles. Il est montré que cela peut provoquer un changement de régime dans l'exploitation des ressources naturelles, qui passera du libre-accès à la propriété privée. Bien que cela contribue parfois à relâcher la pression sur les ressources naturelles, le bien-être des individus peut se détériorer. Un résultat similaire est obtenu même lorsque les ressources sont soumises à un régime de propriété privée avec et sans libre-échange.
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Vers une gouvernance communautaire des forêts : visions mapuches pour un projet de parc national au ChiliRuest Bélanger, Catherine Éva 24 November 2018 (has links)
345951\u La présente étude s’intéresse à la question « comment peut-on favoriser l’instauration durable de projets de gouvernance communautaire des forêts dans des aires protégées dans un contexte autochtone en Amérique latine ? ». Pour ce faire, une étude de cas a été réalisée au Chili en collaboration avec des communautés autochtones mapuches qui souhaitent intégrer activement le système de gouvernance d’une aire protégée située sur leur territoire ancestral. La recherche documentaire identifie les critères de réussite à la gouvernance des forêts par les communautés de manière à soutenir l’identification d’enjeux au projet de parc national. Des entrevues et groupes de discussion font ressortir que les enjeux prédominants dans cette étude de cas sont notamment le manque de cohésion interne, le manque de mobilisation et le manque de volonté de l’État. Une dynamique de choc culturel est aussi identifiée comme facteur aggravant des enjeux identifiés. Pour favoriser l’implantation durable du projet de parc national, plusieurs solutions, élaborées à l’aide d’une approche participative et en s’appuyant sur d’autres expériences de gouvernance partagée, sont proposées. Ces propositions sont présentées selon une logique de partage progressif de la gouvernance. Sont proposées notamment la participation mapuche au tourisme, la définition d’un plan d’action clair du côté mapuche, la délégation de certains aspects de la gestion du parc aux Mapuches et l’instauration d’un comité de cogestion informel visant à définir un comité paritaire qui pourrait gérer le parc dans le futur.
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Approche systémique appliquée à la Forêt Modèle Reventazón (Costa Rica)Landry, Marie-Eve 13 April 2018 (has links)
Cette étude cherche à contribuer à une meilleure compréhension du système de la Forêt modèle Reventazón (FMR), un sous-système du Réseau international des forêts modèles (RIFM), et son interaction potentielle avec d'autres forêts modèles du RIFM. Dans un tel contexte, l’approche systémique permettra d’étudier le sous-système de la FMR où diverses composantes sont organisées et interagissent entre elles. Cette étude analysera d’abord une des composantes de la FMR : les pratiques agroforestières avec cultures annuelles dans la partie nord du bassin versant de la rivière Reventazón. Une méthodologie qualitative sera ensuite développée afin d’ordonner par priorité les éléments échangeables ou transférables entre au moins deux forêts modèles du RIFM, puis appliquée à la FMR (Costa Rica) et à la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent (Canada). Cette étude démontrera le potentiel d'établir des liens plus rapprochés entre ces sites en développant des opportunités de collaboration horizontale et de partage des connaissances. / The purpose of this investigation is to develop a better understanding of the Reventazón Model Forest's (RMF) system, a subsystem of the International Model Forest Network (IMFN), and its potential interaction with other model forests of the IMFN. In this context, the system approach is used to examine the RMF subsystem, within which a variety of components are organized and interconnected. This study first carries out the analysis of one of the RMF components: the agroforestry practices with annual crops in the northern part of the Reventazón watershed. A qualitative methodology is then developed and applied to facilitate the priority ranking of elements potentially transferrable or exchangeable between at least two model forests through the comparison of the RMF (Costa Rica) and the Bas-Saint-Laurent Model Forest (Canada). This study demonstrates the prospect that exists for these sites to establish a closer relationship by engaging in horizontal collaboration and knowledge sharing opportunities.
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Développement d'une approche de cartographie participative et consensuelle de zones à haute valeur aux fins d'un aménagement écosystémique et intégré d'un territoire forestierOba Meye, Hugues Stéphane 17 April 2018 (has links)
L’aménagement écosystémique a été recommandé lors de la commission d’étude sur la gestion de forêt publique québécoise (2004) pour être au cœur de la gestion des forêts du Québec. Selon le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Il vise, par une approche écologique appliquée à l’aménagement forestier, à assurer le maintien de la biodiversité et de la viabilité de l’ensemble des écosystèmes forestiers en répondant aux besoins socioéconomiques, ceci dans le respect des valeurs sociales liées au milieu forestier. Pour appliquer un tel mode de gestion dans la province, le gouvernement a voulu d’abord tester son approche à travers le projet d’aménagement écosystémique de la réserve faunique des Laurentides. Bien entendu, ce projet visait également de développer et tester des outils de mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, mais aussi de développer une approche en matière d’acceptabilité sociale. En début du projet, à la suite des premiers portraits réalisés sur le territoire de la réserve faunique des Laurentides, il est apparu difficile à court terme d’appliquer l’aménagement écosystémique sur tout le territoire à cause de son besoin de restauration, des décennies d’interventions forestières ayant transformé l’état de la régénération et du couvert forestier en général. Face à ce défi, le projet a opté d’agir en premier lieu sur les secteurs névralgiques. Comment ces lieux ont-ils été déterminés? Quels sont les critères qui ont été utilisés? Quels étaient les acteurs impliqués? Comment ont-ils travaillé? Quel a été le résultat de cet exercice? Ce mémoire vise à présenter la méthode de cartographie participative et consensuelle des zones à haute valeur qui a été utilisée. Il revient sur les grandes étapes de cette cartographie, les choix stratégiques qui ont été pris tout au long du processus de cartographie participative des zones à haute valeur. Cette cartographie renseigne sur les endroits qui nécessitent une vitesse de mise en œuvre et de restauration plus rapide de l’aménagement écosystémique. Ce processus de cartographie participative des zones à haute valeur a été évalué par les participants de cette étude. Les résultats démontrent qu’il y a eu quasi-consensus de la démarche et de l’outil élaboré, mais aussi les limites de l’exercice.
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Prévision de la profondeur de la nappe phréatique d'un champ de canneberges à l'aide de deux approches de modélisation des arbres de décisionBrédy, Jhemson 22 January 2020 (has links)
La gestion intégrée de l’eau souterraine constitue un défi majeur pour les activités industrielles, agricoles et domestiques. Dans certains systèmes agricoles, une gestion optimisée de la nappe phréatique représente un facteur important pour améliorer les rendements des cultures et l’utilisation de l'eau. La prévision de la profondeur de la nappe phréatique (PNP) devient l’une des stratégies utiles pour planifier et gérer en temps réel l’eau souterraine. Cette étude propose une approche de modélisation basée sur les arbres de décision pour prédire la PNP en fonction des précipitations, des précédentes PNP et de l'évapotranspiration pour la gestion de l’eau souterraine des champs de canneberges. Premièrement, deux modèles: « Random Forest (RF) » et « Extreme Gradient Boosting (XGB) » ont été paramétrisés et comparés afin de prédirela PNP jusqu'à 48 heures. Deuxièmement, l’importance des variables prédictives a été déterminée pour analyser leur influence sur la simulation de PNP. Les mesures de PNP de trois puits d'observation dans un champ de canneberges, pour la période de croissance du 8 juillet au 30 août 2017, ont été utilisées pour entraîner et valider les modèles. Des statistiques tels que l’erreur quadratique moyenne, le coefficient de détermination et le coefficient d’efficacité de Nash-Sutcliffe sont utilisés pour mesurer la performance des modèles. Les résultats montrent que l'algorithme XGB est plus performant que le modèle RF pour prédire la PNP et est sélectionné comme le modèle optimal. Parmi les variables prédictives, les valeurs précédentes de PNP étaient les plus importantes pour la simulation de PNP, suivie par la précipitation. L’erreur de prédiction du modèle optimal pour la plage de PNP était de ± 5 cm pour les simulations de 1, 12, 24, 36 et 48 heures. Le modèle XGB fournit des informations utiles sur la dynamique de PNP et une simulation rigoureuse pour la gestion de l’irrigation des canneberges. / Integrated ground water management is a major challenge for industrial, agricultural and domestic activities. In some agricultural production systems, optimized water table management represents a significant factor to improve crop yields and water use. Therefore, predicting water table depth (WTD) becomes an important means to enable real-time planning and management of groundwater resources. This study proposes a decision-tree-based modelling approach for WTD forecasting as a function of precipitation, previous WTD values and evapotranspiration with applications in groundwater resources management for cranberry farming. Firstly, two models-based decision trees, namely Random Forest (RF) and Extrem Gradient Boosting (XGB), were parameterized and compared to predict the WTD up to 48-hours ahead for a cranberry farm located in Québec, Canada. Secondly, the importance of the predictor variables was analyzed to determine their influence on WTD simulation results. WTD measurements at three observation wells within acranberry field, for the growing period from July 8, 2017 to August 30, 2017, were used for training and testing the models. Statistical parameters such as the mean squared error, coefficient of determination and Nash-Sutcliffe efficiency coefficient were used to measure models performance. The results show that the XGB algorithm outperformed the RF model for predictions of WTD and was selected as the optimal model. Among the predictor variables, the antecedent WTD was the most important for water table depth simulation, followed by the precipitation. Base on the most important variables and optimal model, the prediction error for entire WTD range was within ± 5 cm for 1-, 12-, 24-, 26-and 48-hour prediction. The XGB model can provide useful information on the WTD dynamics and a rigorous simulation for irrigation planning and management in cranberry fields.
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