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État, religion et société en Asie centrale post-soviétique : usages du religieux, pratiques sociales et légitimités politiques au Kirghizstan / State, religion and society in Post-Soviet Central Asia : uses of religiosity, social practices and political legitimacies in Kyrgyzstan

Biard, Aurélie 29 May 2015 (has links)
Thèse confidentielle jusqu'au 29/05/2025. Ce travail de thèse explore la reconstruction des dispositifs identitaires engendrée par l’effondrement de l’URSS et par les flux de la mondialisation, au sein du Kirghizstan post-soviétique, qui est à majorité musulmane (islam Sunnī, école théologique Ḥanafī). L’une des principales stratégies déployées par les acteurs de la scène kirghizstanaise en terme de gestion de ces bouleversements est celle de la ré-articulation du religieux en relation au politique. Afin de dégager des éléments d’analyse visant à rendre compte du statut, de la nature et du rôle du religieux sur la scène socio-politique kirghizstanaise, ce travail de thèse considère la triangulation des acteurs État-religion-société, qui est explorée au travers de trois hypothèses principales. Ces réemplois du religieux, étroitement articulés, concernent : en premier lieu, le réenchantement’, via le religieux, de l’ordre politique de l’après-indépendance, qui est à la recherche d’une légitimité nouvelle depuis l’effondrement du communisme. En second lieu, la gestion au niveau local, via le religieux, d’une redistribution d’un rapport au sens dans une société désarticulée par les changements brutaux liés à la chute de l’État-providence soviétique. L’hypothèse principale ici est que le recours à l’islam répond à l’effondrement du contrat social soviétique en ce qu’il est étroitement intégré au tissu social kirghiz et en reflète les changements de valeurs et de normes sociales ainsi que les légitimités en compétition. Enfin, l’établissement, via l’islam, d’un rapport renouvelé au politique et, partant, d’une quête de refondation de l’ordre politique. / Confidential PhD thesis. This PhD dissertation examines the reconstruction of identity which was engendered by the collapse of Communism in the Soviet Union and the introduction of globalization in Post-Soviet Kyrgyzstan, whose population is majority Sunnī Muslim, belonging to the Ḥanafī school of Islamic law. The question of the strategy of actors in rearticulating identities in Kyrgyzstan centers on the relationship between the religious and the political realms, and their redefinition. In order to analyze the nature and role of religiosity in the Kyrgyz socio-political scene, the dissertation considers the triangulation of state, religion, and society through three main hypotheses: (1) the use of religion, at the political level, to reenchant the political order which has been in search of a new legitimacy after the collapse of Communism; (2) the use of religion, at the local level, to redistribute and redefine “meaning” in a society dislocated by the brutal social changes accompanying the collapse of this former Soviet Republic – specifically the recourse to Islam to reestablish the social contract by redefining normative social values and competing socio-political legitimacies; and (3) the use of the religion of Islam in the Kyrgyz context to redefine politics and establish a new political order.
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«Je suis DIAGUITA !» : la construction identitaire des Diaguita «sans terre» au Chili

Luna-Penna, Galo Antonio 19 April 2018 (has links)
À partir de l'année 2000, au Chili, commence un phénomène de revendication identitaire d'un groupe d'autochtones, les Diaguita. Jusque là, les chercheurs affirmaient que les Diaguita avaient disparu pendant la Conquête espagnole et que leur culture était digne d'entrer dans les musées. Cependant, après un long processus de revendication et de nombreuses demandes à l'État, les Diaguita ont obtenu leur reconnaissance comme ethnie officielle en 2006. Au Chili, ils sont ainsi le dernier peuple autochtone qui a obtenu gain de cause. Ce processus a surgi d'une manière parallèle dans les vallées de l'Huasco et celle d'Elqui avec quelques particularismes. Ainsi, à la différence de ce qui est arrivé dans la Vallée de l'Huasco, dans la Vallée de l'Elqui un groupe de personnes, de manière individuelle et sans se connaître, a demandé à l'État qu'il reconnaisse leur identité diaguita. Ce mémoire se propose d'expliquer ces différents processus. Il éclaire ainsi comment un groupe de personnes qui n'ont pas de liens de parenté entre elles et ne vivent pas dans la même communauté ou le même quartier, qui ne maintiennent pas non plus des contacts quotidiens entre elles, ont pu au même moment se sentir membres d'un même groupe, partager la même identité.
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Puvirniturmiut religious and political dynamics

Koperqualuk, Lisa 18 April 2018 (has links)
Puvirniturmiut, les Inuit de Puvirnituq, comme les autres Inuit du nord du Québec (Nunavik) en général, ont vécu plusieurs décennies de changements culturels et leur conversion au christianisme en est un exemple. Au Nunavik cette conversion s'est opérée à la fin du 19e siècle alors que les Inuit vivaient encore en camps familiaux répartis le long de la côte. C'est au 20e siècle que la sédentarisation s'effectua. La transition au christianisme et la sédentarisation qui a suivi ont occasionné une nouvelle dynamique sociale alors que les institutions religieuses et politiques prenaient place. Cette étude explore la manière dont les Inuit ont accepté le christianisme qui exigeait l'aliénation de leur propre cosmologie, reflet de leur identité. Afin de comprendre comment ces changements se sont produits, des représentants d'institutions religieuses et politiques de la communauté de Puvirnituq ont été recontrés et des documents d'archives ont été consultés. L'approche retenue fut d'étudier comment les Puvirniturmiut de nos jours s'identifient eux-mêmes comme Inuit et comment ils dirigent leurs institutions locales. Est-ce que le christianisme a changé la culture Inuit et la façon dont les Inuit s'identifient? Les résultats tendent à montrer que les valeurs à la base de la culture Inuit n'ont pas changé substantiellement au cours de ces changements. Par exemples, la vie quotidienne des Inuit était gouvernée par des règles de conduite qui les guidaient, appelées allirusiit. Ces dernières n'existent plus sous leurs formes originales mais les Inuit continuent d'être guidés par des règles de conduite, comme par exemple celles du partage et de la prière. En quelque sorte, les changements vécus au cours des dernières décennies et même au cours des derniers siècles auraient façonné un style de vie permettant de s'adapter aux nouvelles idées tout en restant singulièrement Inuit.
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"We Bring Love" Les discours sur l'autochtonéité au sein du mouvement Healing Our Spirit Worldwide

Renaud, Marie-Pierre 24 April 2018 (has links)
La présente recherche porte sur Healing Our Spirit Worldwide (HOSW), un mouvement autochtone de guérison international. Les rassemblements HOSW, qui se déroulent à un intervalle variable dans différents pays, sont des lieux de célébration de la résilience des peuples autochtones et contribuent à l’émergence d’un sentiment de communauté et de solidarité entre les participants. Une description brève du mouvement, notamment vis-à-vis de son historique, son mandat et sa structure, est complétée par l’exemple du sixième rassemblement qui s’est déroulé à Honolulu, Hawai’i en septembre 2010. Celui-ci est mis à profit pour illustrer plus clairement la nature du mouvement et mettre en relief les discours des conférenciers lors de cet événement sur les thèmes de la guérison et de l’autochtonéité qui sont au cœur des intentions de recherche. La recherche met en lumière la dimension relationnelle de la guérison et de l’autochtonéité telles qu’elles sont décrites au sein du mouvement HOSW. / This research examines Healing Our Spirit Worldwide (HOSW), an international indigenous healing movement. HOSW gatherings, which take place every few years, each time in a different country, are spaces in which the resilience of indigenous peoples is celebrated; these events contribute to the emergence of a feeling of community and solidarity between the participants. A brief description of the movement, relating to its history, mandate and structure, is completed by the example of the sixth gathering which took place in September 2010 in Honolulu, Hawai’i. This event illustrates more clearly the nature of the movement and provides relevant context to the analysis of the discourses of speakers of this gathering on the themes of healing and indigeneity which are at the heart of this research. This research highlights the relational dimension of healing and indigeneity as they are described within the HOSW movement.
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(Re)construction identitaire lors des études universitaires : le cas de jeunes originaires de régions majoritairement francophones du Nouveau-Brunswick lors d'une expérience de mobilité / Reconstruction identitaire lors des études universitaires / Construction identitaire lors des études universitaires

Savoie, Caroline 18 April 2018 (has links)
S’inscrivant dans le domaine des sciences de l’orientation, ce mémoire contribue de façon originale au développement des connaissances sur la construction identitaire. Il s’intéresse au problème de développement et de vitalité des communautés francophones en situation minoritaire au Canada, et ses répercussions sur la construction identitaire des jeunes. Une recherche qualitative sous forme d’enquête par récits biographiques a permis d’analyser plus spécifiquement les parcours individuels et le rapport à l’identité acadienne de vingt-deux jeunes francophones originaires du nord du Nouveau-Brunswick lors d’une expérience de mobilité géographique dans la poursuite d’études universitaires. Les résultats démontrent que les tensions existentielles sont toujours présentes, qu’elles varient d’une personne à l’autre et qu’elles sont plus marquantes lors des périodes critiques de la vie. La synergie des tensions crée une (re)construction identitaire perpétuelle qui diffère pour chaque individu selon sa représentation du milieu, son sentiment d’appartenance et son besoin d’autonomie. / Stemming from the field of Guidance and Counselling, this research brings a new understanding and furthers our knowledge on the topic of identity construction. It studies the problem of development and vitality encountered by the francophone communities living in a minority situation in Canada, and how it affects the identity construction of youths. A qualitative research performed through studies of life stories gave access to a more specific analysis of individual journeys and their relationship to acadian identity for twenty-two young francophones of northern New Brunswick during their geographical mobility for the pursuit of university studies. Results show that existential tensions are still present, that they vary between individuals and that they are more significant during the various critical life stages. This synergy of tensions creates a perpetual identity (re)construction that differs between individuals according to their own understanding of their milieu, their sense of belonging and their need for autonomy.
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(E)ncrer son identité : les femmes et le tatouage à Tahiti / Encrer son identité

Charest, Catherine 11 September 2018 (has links)
Lors des premiers contacts entre les Européens et les habitants du territoire qui constitue aujourd’hui la Polynésie française, les navigateurs constataient l’abondance de tatouages portés par les locaux. Cette pratique, abandonnée au cours des années 1810 suite à la christianisation des îles et l’établissement de codes de lois, fut reprise au cours des années 1970 et 1980 dans le contexte d’un mouvement de renouveau culturel qui s’appuyait sur l’affirmation de l’identité mā’ohi. L’investissement dans l’univers du tatouage fut d’abord une affaire masculine. Toutefois, depuis environ une dizaine d’années, les femmes se sont mises à se faire tatouer en plus grand nombre et de façon de plus en plus apparente. Le tatouage chez plusieurs femmes tahitiennes constitue, aujourd’hui, un important marqueur permettant l’affirmation de soi. Il représente également un moyen pour s’ancrer dans l’histoire des ancêtres en se familiarisant notamment avec certaines des croyances héritées des temps anciens relatives au tatouage. Une fois tatouée, la peau de ces femmes devient un support visuel ; elle est porteuse de culture, symbole de la mémoire familiale et de la collectivité. La pratique du tatouage permet maintenant aux femmes de réaffirmer leur appartenance, ainsi que de redéfinir leur identité féminine tout en exprimant leur fierté au quotidien : la fierté d’être une femme, d’être Tahitienne, Polynésienne ou Mā’ohi, d’être passée par une épreuve et d’avoir démontré sa force intérieure. Mots clés : Tatouage, femmes, féminité, ancêtres, mémoire, culture, identité.
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La judiciarisation de l'identité métisse ou l'éveil des Métis au Québec : le cas de la Communauté Métisse du Domaine du Roi et de la Seigneurie de Mingan

Pelta, Corinne 24 April 2018 (has links)
Cette thèse explore le mouvement de revendications identitaires dans lequel sont engagés les membres de la Communauté Métisse du Domaine du Roi et de la Seigneurie de Mingan (C.M.D.R.S.M.) au Québec. L’association politique que constitue la C.M.D.R.S.M. compte actuellement plus de cinq mille membres disséminés sur un vaste territoire partant de Chicoutimi et remontant vers l’ouest, le long des rives du Saint-Laurent, jusqu’à la Basse Côte-Nord et Blanc-Sablons et vers l’est pour former un triangle jusqu’à Chibougamau. Ses membres réclament une reconnaissance officielle de leur identité et participent à une lutte juridique pour leur inclusion dans une catégorie légale particulière, celle de « Métis », offrant à ses membres des droits autochtones de subsistance sur un territoire donné. L’émergence de la C.M.D.R.S.M. date de 2005 mais elle est intrinsèquement liée et répond à plusieurs contextes, plus ou moins récents, d’ordre politico-juridique. Cette émergence a créé un effet de surprise puisque, d’une part, la recherche académique sur les Métis était encore largement tournée vers les Prairies canadiennes, et que, d’autre part, la C.M.D.R.S.M. constituait la première association au Québec à représenter des individus cherchant à obtenir le statut légal de Métis. Cette recherche tire ainsi son originalité du peu de sources permettant de mettre en contexte ces dynamiques, et, d’autre part de la relative nouveauté et rapidité avec lesquelles ce mouvement de revendications grandit au Québec mais aussi ailleurs au Canada et particulièrement dans les provinces Atlantiques de l’est du pays. Notre objectif a été de mettre en valeur la complexité des demandes de reconnaissance formulées par les membres de la C.M.D.R.S.M. dans l’espace publique, à la croisée entre dynamiques politiques, philosophiques, juridiques, historiques et ethno historiques. Il nous a semblé important de comprendre les origines de l’identification des membres et d’en décrypter ainsi l’apparente « nouveauté ». Si ces revendications ne sont exprimées que depuis récemment et ont été longtemps méconnues, l’argument qui voudrait qu’elles soient « sorties de nulle part » n’est simplement pas viable. Au contraire, elles se trouvent bien plutôt affixées, superposées, articulées aux narrations individuelles et collectives des membres. Nous avons cherché à comprendre ce qui a poussé et permis l’expression de cette identification dans l’espace public ainsi que le rôle fédérateur que la C.M.D.R.S.M. joue à cet égard. D’autre part, nous avons voulu comprendre ce que recouvre ce terme « métis » pour les individus qui s’y identifient : se voient-ils comme des individus à part, mettent-ils en valeur un mode de vie particulier ? Cette recherche éclaire ainsi des dynamiques grandissantes contribuant à l’enrichissement des connaissances dans le domaine de l’anthropologie et de l’ethnologie politique et des études métisses. / This dissertation explores the identity claims in which are engaged the members of the Communauté métisse du Domaine du Roi et de la Seigneurie de Mingan (C.M.D.R.S.M.), located in Quebec. The C.M.D.R.S.M. is a political association consisting of more than five thousand members spread out on a vast territory starting from Chicoutimi and westward along the coast of the St. Lawrence, including the North Shore and Lower North shore of Québec (Blancs-Sablons), and eastward, extending from Chicoutimi to form a triangle with Chibougamau. Its members are currently fighting for the official recognition of their identity and are taking part in a legal battle so as to be included in a specific legal category, that of “Métis”. Those who are recognized as such detain aboriginal rights to hunt, fish and gather for subsistence on a given territory. The emergence of the C.M.D.R.S.M. dates back from 2005 and is intrinsically linked to numerous contextual circumstances, mainly political and legal in nature. Nonetheless, it came as somewhat of a surprise since, on the one hand, academic research on métis studies was still at that time largely preoccupied with the Canadian Prairies, and, on the other hand, the C.M.D.R.S.M. was the first Association in Québec to represent individuals who were claiming a specific legal status as Métis. The originality of this research thus stems first, from the scarcity of sources allowing to put these dynamics in context and, on the other hand, from both the relative novelty and the rapidity with which this identity claim movement is growing in Québec as well as in the rest of Canada. The Maritime Provinces are a case in point of this phenomenon. Our main objective was to cast light on the complexity of the claims formulated by the members of C.M.D.R.S.M. in the public space, at the crossroad between political, philosophical, legal and ethno historical dynamics. It seemed particularly pertinent to understand the origins of the members’ self-identification as Métis and to qualify the supposed “novelty” of the movement that emerged in the public space. If their claims are only expressed since recently having remained, for a very long time, invisible, the argument that they “come out of nowhere” is just not tenable. To the contrary, they are affixed, superposed, articulated to individual and collective narrations of the members. We focused on the various factors that triggered and allowed the expression of that self-identification in the public space as well as on the unifying role that the C.M.D.R.S.M. played in this regard. Furthermore, our goal was to decipher what the term “metis” referred to for those who identify as such: do they perceive themselves as a separate group characterized by a distinct life style? This research casts light on growing dynamics contributing therefore to broaden the state of knowledge in the fields of political anthropology and ethnology, as well as métis studies.
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Être Polynésien et Polynésienne au Canada et s'exprimer à travers la danse dans la région de Montréal

Lemay, Isabelle 18 October 2024 (has links)
Un mouvement d'affirmation et de renouveau identitaire mā'ohi ou autochtone s'est produit en Polynésie française à partir des années 1980 à travers une réappropriation de différentes pratiques culturelles comme la danse tahitienne, le tatouage ou la navigation traditionnelle. Ce mouvement de renouveau a aussi pris une dimension extraterritoriale puisqu'y participent aussi les Polynésiens vivant en dehors de la Polynésie française, soit en France hexagonale ou ailleurs dans le monde. La promotion de la culture polynésienne sur la scène internationale se fait notamment par la mise en valeur du ‘ori Tahiti ou danse tahitienne à travers des spectacles, des compétitions de danse et une offre de cours de danse. C'est le cas dans la ville de Montréal où une école de danse et une troupe offrent des cours de danse tahitienne, en plus d'avoir organisé en 2017 et 2018 une compétition de danse, le Heiva i Montréal. Ces organisations ont également offert des prestations, en collaboration avec Tahiti Tourisme, lors du Salon du tourisme de Montréal. Ce mémoire s'intéresse aux Polynésiens habitant à Montréal, de façon temporaire ou permanente. Il en brosse un portrait d'ensemble, en s'intéressant aux raisons de leur venue à Montréal et à leur expérience de la ville. Il explore notamment le rôle que joue l'association des étudiants et des étudiantes de Polynésie française (AEPF) dans la communauté que forment les Polynésiens à Montréal. Il se penche ensuite sur les rapports que ces derniers maintiennent avec leur culture et la Polynésie française plus généralement ainsi que sur la réception réservée à la culture polynésienne dans leur terre d'accueil. Y sont alors discutées les notions d'« appropriation culturelle » et d'« appréciation culturelle » mises en avant par les Polynésiens et les Polynésiennes. Enfin, il explore différents aspects de la pratique du ‘ori Tahiti par les Polynésiens à Montréal, laquelle permet l'affirmation de leur identité polynésienne. / From the 1980s onwards, French Polynesia witnessed a movement of affirmation and renewal of the Mā'ohi or indigenous identity, through the reappropriation of various cultural practices such as Tahitian dance, tattooing and traditional sailing. This revival movement has also taken on an extra-territorial dimension, involving Polynesians living outside French Polynesia, either in mainland France or elsewhere in the world. The promotion of Polynesian culture on the international scene is achieved in particular by promoting 'ori Tahiti or Tahitian dance through performances, dance competitions and dance classes. This is the case in the city of Montreal, where a dance school and a troupe offer Tahitian dance classes, in addition to having organized in 2017 and 2018 a dance competition, the Heiva i Montreal. These organizations also offered performances, in collaboration with Tahiti Tourisme, at the Montréal tourism show. This master's thesis focuses on Polynesians living in Montreal, either temporarily or permanently. It paints an overall portrait of these migrants, focusing on their reasons for coming to Montreal and their experience of the city. It explores the role played by the French Polynesian Student Association (FPSA) in the community formed by Polynesians in Montreal. It then looks at the relationships that they maintain with their culture and French Polynesia more generally as well as the reception reserved for Polynesian culture in their host land. The notions of “cultural appropriation” and “cultural appreciation” put forward by Polynesians are then discussed. Finally, it explores various aspects of the practice of 'ori Tahiti by Polynesians in Montreal, which enables them to assert their Polynesian identity.
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Les Hmong et le tourisme ethnique à Sa Pa : entre modernité et micro-résistances

Garnier, Antoine 16 May 2019 (has links)
Depuis 1986, le Vietnam a connu un Renouveau économique (Đổi mới en Vietnamien), dont les conséquences politiques sont nombreuses. Cette ouverture au marché néo-libéral, inspirée par les mesures prises en Chine quelques années plus tôt, n’empêche toutefois pas le Parti Communiste Vietnamien, véritable tête du pays, de continuer à exercer sa gouvernementalité de manière autoritaire et socialiste. La République Socialiste du Vietnam est donc un État hybride, que les allégeances néolibérales poussent vers une modernisation aux accents occidentaux. Dans cette course au développement, le Vietnam fait face à un défi singulier : il doit composer avec un total de cinquante-quatre ethnies reconnues officiellement sur le territoire. Or, le pouvoir vietnamien sous tous ses aspects porte les couleurs de la majorité, les Kinh ou Viet. Afin d’apporter la modernité aux « petits frères » que sont les nationalités minoritaires, l’État Kinh organise l’ethnicité selon un principe général de préservation culturelle sélective. Les nationalités minoritaires peuvent alors arborer leurs identités singulières, tant qu’elles se présentent sous des aspects bénins et essentiellement esthétiques, dépourvues de tout danger pour les enjeux étatiques visant une modernité et une identité nationale unie. Ce mémoire tire ses racines d’une enquête ethnographique effectuée aux étés 2016 et 2017, auprès des représentants d’une de ces nationalités minoritaires : les Hmong vivant dans le district de Sa Pa, au Nord du Vietnam. Afin d’ancrer la recherche dans un cadre théorique pertinent, je tire mes réflexions des concepts de micro-résistance et d’infrapolitique développés par James Scott, et repris par Jean Michaud dans ses travaux sur les Hmong de Sa Pa. Grâce à ces notions, j’entends ici analyser comment certains discours produits par des Hmong participant au tourisme dans le district de Sa Pa peuvent être interprétés comme des exemples de micro-résistance, permettant éventuellement aux participant-es à la recherche de se construire une place dans ce contexte mouvementé, entre modernité et résistance. / Since 1986, Vietnam has undergone an economic renovation (Đổi mới in Vietnamese), resulting in many political consequences. This opening to the neo-liberal market economy, inspired by decisions made in China a few years sooner, does not yet stop the Vietnamese Communist Party, as the true head of the country, from governing in an authoritarian and socialist manner. The Socialist Republic of Vietnam is thus a hybrid state, pushed towards a modernization process with Western afternotes, thanks to its neo-liberal allegiances. In this race for development, Vietnam faces a singular challenge : it must deal with a total of fifty-four official ethnicities living inside its borders. Yet, Vietnamese power is, in all its aspects, essentially related to the ethnic majority, namely the Kinh, or Viet. In order to bring modernity to the minority nationalities, considered as “little brothers”, the Kinh state then organizes ethnicity around a grand principle of selective cultural preservation. Minority nationalities can thus show their singular identities, provided they do so in a benign and essentially esthetic fashion, deprived of any potential danger for the state goals aiming at unified national identity and modernity. This thesis is based on an ethnographic investigation conducted throughout the summers of 2016 and 2017, among the people of one of these minority nationalities : the Hmong living in the Sa Pa district, in the North of Vietnam. In order to give this research a pertinent theoretical anchor, I draw my analysis from concepts such as micro-resistance and infrapolitics, devised by James Scott and utilized by Jean Michaud in his many works regarding the Hmong living in Sa Pa. Thanks to these notions, I analyse how certain transcripts produced by Hmong taking part in touristic activities in the Sa Pa district can be interpreted as examples of micro-resistance, enabling them to shape a singular place for their community in this rapidly evolving context, pulled between modernity and resistance.
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Habiter l'Arménie au Québec : ethnographie d'un patrimoine domestique en diaspora

Fourcade, Marie-Blanche 12 April 2018 (has links)
Notre thèse a pour objectif d'identifier le patrimoine domestique de membres de la communauté arménienne au Québec et d'analyser le rôle qu'il peut tenir dans la construction de l'identité diasporique à l'échelle individuelle et familiale. De prime abord, nous nous sommes intéressées à ce qui pouvait en définir les principaux jalons, c'est-à-dire les éléments de culture matérielle porteurs de signes explicites de l'appartenance arménienne. Le corpus de cinq cents objets, composé de biens de famille, de souvenirs touristiques et de produits culturels, révèle ainsi un alliage particulier qui exprime par ses formes et son iconographie, non pas une, mais des « arménités ». Qu'ils soient intégrés à la décoration de la maison ou qu'ils servent aux activités domestiques, lesdits objets contribuent à la réinscription spatio-temporelle des migrants dans leur pays d'adoption, comme à la reconstruction d'un territoire culturel à part entière. Ils participent de la sorte à renonciation d'une identité remodelée à l'image de l'expérience diasporique, accompagnant les informateurs dans leur entreprise, consciente ou inconsciente, de réenracinement. En définitive, dans les relations entretenues avec les objets, les individus contribuent à se forger un patrimoine qui est spécifique à la diaspora arménienne du Québec. Cette étude veut proposer une nouvelle approche de l'objet patrimonial, en soutenant qu'il relève davantage de l'être que de l'avoir, d'un processus que d'un résultat, d'une ethnoscopie que d'une relation statique au territoire et aux critères traditionnels de la consécration patrimoniale.

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