Spelling suggestions: "subject:"interventions policière"" "subject:"interventions foncières""
1 |
Les caméras corporelles fournissent-elles un point de vue objectif d’une intervention policière où une force modérée est utilisée?Bernier, Danika 09 1900 (has links)
Le présent mémoire s’intéresse aux caméras corporelles utilisées pour filmer des interventions policières, plus particulièrement, il explore la présence d’un possible biais de perspective entraînée par ce type de caméra. Le manque de connaissances empiriques entourant l’utilisation de ce nouvel outil de travail dans le monde policier renforce l’intérêt de cette étude. Ce mémoire vise à vérifier l’objectivité des vidéos produites par les caméras corporelles considérant que ces dernières seront utilisées pour prendre des décisions juridiques importantes. Pour ce faire, 216 participants ont visionné 3 versions de vidéos d’interventions policières comportant différents niveaux d’usage de la force et étant filmées soit à l’aide d’un cellulaire, d’une caméra de surveillance ou d’une caméra corporelle. Les participants devaient ensuite compléter un questionnaire qui permettait d’explorer leur perception quant à la légitimité de l’usage de la force utilisée par les policiers et quant aux conséquences positives ou négatives auxquelles devrait faire face le policier impliqué. Il sera donc question de comparer leur appréciation de l’intervention en fonction du type de caméra utilisé pour filmer.
Les analyses descriptives ont permis d’établir que les groupes assignés aléatoirement aux différentes versions de vidéos d’interventions sont bien équivalents. Des analyses bivariées ont permis d’observer que le biais de perspective était présent pour l’intervention du parc seulement, soit une intervention requérant un usage de la force extrême, mais pas pour l’intervention de la route, soit une autre intervention présentant une force extrême, ni pour l’intervention présentant un cas de violence conjugale, qui elle présentait une force modérée. Les résultats suggèrent donc que le biais de perspective ne se manifeste pas dans le cas des interventions policières où la force utilisée est modérée, puisque les conséquences découlant de la stratégie physique utilisée sont moins graves. De plus, les résultats suggèrent que, lorsqu’une force extrême est utilisée durant une intervention policière, le biais de perspective ne se manifeste pas s’il semble qu’aucune alternative moins coercitive n’aurait été efficace afin de contrer la menace et de protéger les individus. / This thesis is interested in body cameras used to film police interventions, more specifically, it explores the presence of a possible perspective bias caused by this type of camera. The lack of empirical knowledge surrounding the use of this new tool in the police world reinforces the interest of this study. This study aims to verify the objectivity of videos produced by body cameras considering that they will be used to make important legal decisions. To do this, 216 participants viewed 3 versions of videos of police interventions with different levels of use of force and being filmed either using a cell phone, a surveillance camera or a body-worn camera. Participants were then asked to complete a survey that explored their perception of the legitimacy of the use of force used by police officers and the positive or negative consequences that the police officer involved should face, according to them. It will therefore be a question of comparing their assessment of the intervention according to the type of camera used to film.
The descriptive analyzes made it possible to establish that the groups randomly assigned to the different versions of the intervention videos are indeed equivalent. Bivariate analyzes made it possible to observe that the perspective bias was present for the intervention of the park only, either an intervention requiring the use of extreme force, but not for the intervention of the road, another intervention presenting an extreme force, nor for the intervention presenting a case of domestic violence, which presented a moderate force. The results suggest therefore that the perspective bias does not manifest itself in the case of police interventions where the force used is moderate, since the consequences resulting from the physical strategy used are less serious. Moreover, the results suggest that when extreme force is used during a police intervention, the perspective bias does not manifest itself if it seems that no less coercive alternative would have been effective in order to counter the threatens and protect individuals.
|
2 |
L’effet des interventions policières sur les violences reliées aux bandes criminellesLamarche, Julien 09 1900 (has links)
Objectifs. L’objectif de ce mémoire est d’améliorer les connaissances quant à l’effet des interventions policières sur la violence imputable aux bandes criminelles. À travers l’évaluation des cinq plus importantes opérations policières réalisées entre 1991 et 2008 au Québec, trois modèles conceptuels sont confrontés : 1) celui du marché qui prévoit une hausse des affrontements entres bandes rivales dont le but est de prendre possession d’un marché criminel maintenant disponible en raison du retrait d’un joueur clé, 2) celui de la dissuasion qui prévoit une baisse des violences criminelles, et 3) celui de l’attrition qui envisage une baisse des violences en raison de l’essoufflement des bandes.
Méthodologie. Les données de cette étude proviennent de l’Enquête générale sur les homicides de Statistique Canada. Différents taux d’homicides furent agrégés sur une base annuelle pour différentes provinces et régions métropolitaines de recensement. Des analyses de séries chronologiques interrompues furent ensuite réalisées pour estimer l’effet des interventions policières.
Résultats. L’opération Printemps 2001 est la seule intervention policière à être associée à une baisse significative des homicides reliés aux bandes criminelles. « Sans-Frontière », « Colisée » et les deux escouades Carcajou de Montréal et de Québec, n’ont produit aucun effet préventif notable. Au contraire, Carcajou Montréal et Québec ont été associées à une hausse des homicides liés aux gangs.
Conclusion. Les présents résultats appuient davantage la thèse de la dissuasion que celles du marché ou de l’attrition. Afin de produire un effet de dissuasion, les résultats suggèrent que l’intervention policière doit : 1) cibler un nombre important de membres de l’organisation criminelle, 2) s’attaquer aux têtes dirigeantes, 3) assurer la neutralisation des membres de l’organisation, et 4) assurer la diffusion du message pénal auprès des délinquants concernés. D’autres études sont toutefois nécessaires pour estimer l’effet des interventions policières dans d’autres contextes. / Objectives. The objective of this dissertation is to further our understanding about the effects of police interventions on gang-related violence. Using the five most importance police strikes conducted in the Province of Quebec between 1991 and 2008, the relevance of three conceptual frameworks is compared: (1) the market thesis that predicts an increase in gang-related violence for the possession of illicit markets, following the withdrawal of a key player, (2) the deterrence/neutralization model that predicts a decrease in gang-related violence, and (3) the attrition model which predicts a gradual decline in violence (due to losses suffered by each party during a conflict).
Methodology. Data come from the Homicide Surveys conducted by Statistics Canada. Various homicide rates were aggregated on an annual basis for different Canadian Provinces and metropolitan census areas. Pooled time series analyses were then conducted to estimate effects of police interventions.
Results. Operation “Printemps 2001” is the sole police intervention to be associated with a significant decline in gang-related homicides. “Sans-Frontières”, “Colisée”, and both Wolverine squads, launched in the cities of Quebec and Montreal, did not produce any noticeable preventive effect. On the opposite, Wolverine Quebec was associated with an increase in gang-related homicides.
Conclusion. The present results rather support the deterrence thesis than the market and attrition models. In order to produce deterrence, police interventions have to: (1) target a significant fraction of the members of the criminal organization, (2) target the leaders, (3) neutralize members of the organization, and (4) make sure that likely sanctions are known by potential offenders. Other studies are, however, required to estimate the impact of police interventions in other settings.
|
3 |
L’effet des interventions policières sur les violences reliées aux bandes criminellesLamarche, Julien 09 1900 (has links)
Objectifs. L’objectif de ce mémoire est d’améliorer les connaissances quant à l’effet des interventions policières sur la violence imputable aux bandes criminelles. À travers l’évaluation des cinq plus importantes opérations policières réalisées entre 1991 et 2008 au Québec, trois modèles conceptuels sont confrontés : 1) celui du marché qui prévoit une hausse des affrontements entres bandes rivales dont le but est de prendre possession d’un marché criminel maintenant disponible en raison du retrait d’un joueur clé, 2) celui de la dissuasion qui prévoit une baisse des violences criminelles, et 3) celui de l’attrition qui envisage une baisse des violences en raison de l’essoufflement des bandes.
Méthodologie. Les données de cette étude proviennent de l’Enquête générale sur les homicides de Statistique Canada. Différents taux d’homicides furent agrégés sur une base annuelle pour différentes provinces et régions métropolitaines de recensement. Des analyses de séries chronologiques interrompues furent ensuite réalisées pour estimer l’effet des interventions policières.
Résultats. L’opération Printemps 2001 est la seule intervention policière à être associée à une baisse significative des homicides reliés aux bandes criminelles. « Sans-Frontière », « Colisée » et les deux escouades Carcajou de Montréal et de Québec, n’ont produit aucun effet préventif notable. Au contraire, Carcajou Montréal et Québec ont été associées à une hausse des homicides liés aux gangs.
Conclusion. Les présents résultats appuient davantage la thèse de la dissuasion que celles du marché ou de l’attrition. Afin de produire un effet de dissuasion, les résultats suggèrent que l’intervention policière doit : 1) cibler un nombre important de membres de l’organisation criminelle, 2) s’attaquer aux têtes dirigeantes, 3) assurer la neutralisation des membres de l’organisation, et 4) assurer la diffusion du message pénal auprès des délinquants concernés. D’autres études sont toutefois nécessaires pour estimer l’effet des interventions policières dans d’autres contextes. / Objectives. The objective of this dissertation is to further our understanding about the effects of police interventions on gang-related violence. Using the five most importance police strikes conducted in the Province of Quebec between 1991 and 2008, the relevance of three conceptual frameworks is compared: (1) the market thesis that predicts an increase in gang-related violence for the possession of illicit markets, following the withdrawal of a key player, (2) the deterrence/neutralization model that predicts a decrease in gang-related violence, and (3) the attrition model which predicts a gradual decline in violence (due to losses suffered by each party during a conflict).
Methodology. Data come from the Homicide Surveys conducted by Statistics Canada. Various homicide rates were aggregated on an annual basis for different Canadian Provinces and metropolitan census areas. Pooled time series analyses were then conducted to estimate effects of police interventions.
Results. Operation “Printemps 2001” is the sole police intervention to be associated with a significant decline in gang-related homicides. “Sans-Frontières”, “Colisée”, and both Wolverine squads, launched in the cities of Quebec and Montreal, did not produce any noticeable preventive effect. On the opposite, Wolverine Quebec was associated with an increase in gang-related homicides.
Conclusion. The present results rather support the deterrence thesis than the market and attrition models. In order to produce deterrence, police interventions have to: (1) target a significant fraction of the members of the criminal organization, (2) target the leaders, (3) neutralize members of the organization, and (4) make sure that likely sanctions are known by potential offenders. Other studies are, however, required to estimate the impact of police interventions in other settings.
|
Page generated in 0.1087 seconds