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Qualité des jeux de bataille père-enfant et adaptation sociale de l'enfant d'âge préscolaireDubé, Amélie 08 1900 (has links)
Les pères s’impliquent aujourd’hui davantage qu’auparavant auprès de leurs enfants. À l’âge préscolaire, les jeux physiques (incluant les jeux de bataille) sont une caractéristique distinctive du style paternel d’interaction. Quelques études tendent à suggérer un lien entre ce type de jeu et l’adaptation sociale des enfants. Cependant,des contradictions se dégagent de la littérature, notamment quant au lien entre la quantité de jeu physique père-enfant et des mesures d’adaptation sociale, quant aux différentes opérationnalisations de la qualité du jeu physique, ainsi qu’en ce qui a trait au genre de l’enfant. Il y a également un débat entourant le degré optimal de contrôle ou de mutualité) au cours du jeu, de même qu’un nombre très limité d’études sur le
lien entre le jeu physique père-enfant et l’anxiété/retrait. Dans ce contexte de
divergences entre les chercheurs, la présente thèse vise quatre objectifs, soit : 1)vérifier si la quantité de jeux de bataille père-enfant est liée à l’adaptation sociale des enfants d’âge préscolaire (via des mesures de compétence sociale,
d’agressivité/irritabilité, d’agression physique et d’anxiété/retrait); 2) tester si des mesures de mutualité ou de contrôle modèrent la relation entre la quantité de jeux de bataille père-enfant et les mesures d’adaptation sociale; 3) explorer le rôle potentiel d’autres indices de qualité du jeu de bataille; 4) clarifier le rôle du genre de l’enfant. L’échantillon est composé de 100 dyades père-enfant de Montréal et les environs. Les résultats des analyses corrélationnelles suggèrent que la fréquence et la durée de jeu de bataille ne sont pas reliées directement à l’adaptation sociale des enfants et mettent en lumière des variables qui pourraient jouer un rôle modérateur. Les régressions pour modèles modérateurs indiquent que la mutualité père-enfant dans les initiations au jeu de bataille et la peur exprimée par l’enfant au cours de ce type de jeu modèrent la relation entre la durée des jeux de bataille et la compétence sociale de l’enfant d’âge préscolaire. La mutualité modère également le lien entre la durée du jeu et l’agressivité/irritabilité de l’enfant. Les initiations autoritaires faites par le père modèrent le lien entre la durée du jeu et les agressions physiques, alors qu’aucune variable ne modère le lien entre la durée du jeu et l’anxiété/retrait des enfants. Les analyses post-hoc donnent davantage d’informations sur la nature des
liens de modération. Bien que les pères rapportent ne pas faire davantage de jeux de
bataille, ni jouer plus longtemps à se batailler avec leurs garçons qu’avec leurs filles, trois modèles modérateurs sur quatre demeurent significatifs uniquement pour les
garçons. Ces données sont interprétées à la lumière des théories éthologique et
développementale. Il est suggéré que plutôt que de traiter l’agression et la compétence sociale comme des variables opposées de l’adaptation, une mesure de compétition permettrait peut-être de réconcilier les deux mondes. / Today’s fathers are increasingly more involved with their children. During the
preschool years, rough-and-tumble-play (RTP; including play-fighting) is a significant aspect of paternal interaction style. A few studies suggest that this type of play is linked to children’s social adaptation. However, many contradictions remain in the current literature, particularly concerning the link between the quantity of
father-child RTP and social adaptation measures, RTP quality indicators and their
measurement, and gender differences. There is also a debate regarding the optimal
control level (or mutuality) during play. Moreover, very few studies have investigated
the link between father-child RTP and children’s anxiety/withdrawal. The current thesis has four objectives: 1) to verify the presence of a link between father-child play-fighting quantity and preschooler’s social adaptation measures (i.e., social competency, aggressiveness/irritability, physical aggression and anxiety/withdrawal); 2) to verify if mutuality or control measures moderate the relationship between father-child play-fighting quantity and social adaptation; 3) to explore the potential role of other play-fighting quality cues; 4) to clarify the role of
child gender. The sample consists of 100 father-child dyads from the Montreal
region. Correlational analyses suggest that the frequency and duration of play-fighting
are not directly linked to children social adaptation. The regressions for moderation
models indicate that father-child mutuality in play-fighting initiations, as well as the
fear expressed by the child during play, moderate the relationship between playfighting duration and the preschooler’s social competency. Mutuality also moderates
the link between play duration and child aggressiveness/irritability. Although fathers
do not report a higher frequency or duration of play-fighting according to their
children’s gender, post-hoc analyses show that three out of four moderating models
are significant only for the boys.
iv The data is interpreted according to evolutionary and developmental theories.
It is argued that a measure of competition could shed light on the relationship
between aggressiveness and social competency in social adaptation, and that these
two variables may not systematically be opposed as it is commonly perceived in RTP
literature.
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Qualité des jeux de bataille père-enfant et adaptation sociale de l'enfant d'âge préscolaireDubé, Amélie 08 1900 (has links)
Les pères s’impliquent aujourd’hui davantage qu’auparavant auprès de leurs enfants. À l’âge préscolaire, les jeux physiques (incluant les jeux de bataille) sont une caractéristique distinctive du style paternel d’interaction. Quelques études tendent à suggérer un lien entre ce type de jeu et l’adaptation sociale des enfants. Cependant,des contradictions se dégagent de la littérature, notamment quant au lien entre la quantité de jeu physique père-enfant et des mesures d’adaptation sociale, quant aux différentes opérationnalisations de la qualité du jeu physique, ainsi qu’en ce qui a trait au genre de l’enfant. Il y a également un débat entourant le degré optimal de contrôle ou de mutualité) au cours du jeu, de même qu’un nombre très limité d’études sur le
lien entre le jeu physique père-enfant et l’anxiété/retrait. Dans ce contexte de
divergences entre les chercheurs, la présente thèse vise quatre objectifs, soit : 1)vérifier si la quantité de jeux de bataille père-enfant est liée à l’adaptation sociale des enfants d’âge préscolaire (via des mesures de compétence sociale,
d’agressivité/irritabilité, d’agression physique et d’anxiété/retrait); 2) tester si des mesures de mutualité ou de contrôle modèrent la relation entre la quantité de jeux de bataille père-enfant et les mesures d’adaptation sociale; 3) explorer le rôle potentiel d’autres indices de qualité du jeu de bataille; 4) clarifier le rôle du genre de l’enfant. L’échantillon est composé de 100 dyades père-enfant de Montréal et les environs. Les résultats des analyses corrélationnelles suggèrent que la fréquence et la durée de jeu de bataille ne sont pas reliées directement à l’adaptation sociale des enfants et mettent en lumière des variables qui pourraient jouer un rôle modérateur. Les régressions pour modèles modérateurs indiquent que la mutualité père-enfant dans les initiations au jeu de bataille et la peur exprimée par l’enfant au cours de ce type de jeu modèrent la relation entre la durée des jeux de bataille et la compétence sociale de l’enfant d’âge préscolaire. La mutualité modère également le lien entre la durée du jeu et l’agressivité/irritabilité de l’enfant. Les initiations autoritaires faites par le père modèrent le lien entre la durée du jeu et les agressions physiques, alors qu’aucune variable ne modère le lien entre la durée du jeu et l’anxiété/retrait des enfants. Les analyses post-hoc donnent davantage d’informations sur la nature des
liens de modération. Bien que les pères rapportent ne pas faire davantage de jeux de
bataille, ni jouer plus longtemps à se batailler avec leurs garçons qu’avec leurs filles, trois modèles modérateurs sur quatre demeurent significatifs uniquement pour les
garçons. Ces données sont interprétées à la lumière des théories éthologique et
développementale. Il est suggéré que plutôt que de traiter l’agression et la compétence sociale comme des variables opposées de l’adaptation, une mesure de compétition permettrait peut-être de réconcilier les deux mondes. / Today’s fathers are increasingly more involved with their children. During the
preschool years, rough-and-tumble-play (RTP; including play-fighting) is a significant aspect of paternal interaction style. A few studies suggest that this type of play is linked to children’s social adaptation. However, many contradictions remain in the current literature, particularly concerning the link between the quantity of
father-child RTP and social adaptation measures, RTP quality indicators and their
measurement, and gender differences. There is also a debate regarding the optimal
control level (or mutuality) during play. Moreover, very few studies have investigated
the link between father-child RTP and children’s anxiety/withdrawal. The current thesis has four objectives: 1) to verify the presence of a link between father-child play-fighting quantity and preschooler’s social adaptation measures (i.e., social competency, aggressiveness/irritability, physical aggression and anxiety/withdrawal); 2) to verify if mutuality or control measures moderate the relationship between father-child play-fighting quantity and social adaptation; 3) to explore the potential role of other play-fighting quality cues; 4) to clarify the role of
child gender. The sample consists of 100 father-child dyads from the Montreal
region. Correlational analyses suggest that the frequency and duration of play-fighting
are not directly linked to children social adaptation. The regressions for moderation
models indicate that father-child mutuality in play-fighting initiations, as well as the
fear expressed by the child during play, moderate the relationship between playfighting duration and the preschooler’s social competency. Mutuality also moderates
the link between play duration and child aggressiveness/irritability. Although fathers
do not report a higher frequency or duration of play-fighting according to their
children’s gender, post-hoc analyses show that three out of four moderating models
are significant only for the boys.
iv The data is interpreted according to evolutionary and developmental theories.
It is argued that a measure of competition could shed light on the relationship
between aggressiveness and social competency in social adaptation, and that these
two variables may not systematically be opposed as it is commonly perceived in RTP
literature.
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