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Mémoire et matricide dans L'Amant de Marguerite Duras et L'Ingratitude de Ying ChenPapillon, Joëlle January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Imaginaires de la filiation : la mélancolisation du lien dans la littérature contemporaine des femmesLedoux-Beaugrand, Evelyne 09 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à un changement de paradigme dans l’imaginaire de la filiation tel qu’il est donné dans la littérature des femmes et les écrits du féminisme. L’hypothèse de travail est la suivante : à l’imaginaire d’une filiation déployée uniquement dans la latéralité des liens sororaux, se substitue au tournant des années 1990 un imaginaire mélancolique de la filiation, corollaire de la posture d’héritière désormais occupées par les auteures et penseures contemporaines.
Parallèlement au développement d’une troisième vague du féminisme contemporain, la France et le Québec des années 1990 ont en effet vu naître ce qui est qualifié depuis peu de « nouvelle génération d’écrivaines ». « Premières », à l’échelle de l’histoire de la littérature des femmes, « à bénéficier d’un riche héritage littéraire féminin » (Rye et Worton, 2002 : 5), les auteures appartenant à ces « nouvelles voix » s’avèrent en effet doublement héritières, à la fois d’une tradition littéraire au féminin et de la pensée féministe contemporaine.
Alors que la génération des années 1970 et du début des années 1980, se réclamant en un sens des discours d’émancipation des Lumières (liberté, égalité, fraternité), refusait l’héritage des générations antérieures, imaginant une communauté construite dans la sororité et fondée sur le meurtre des figures parentales, la génération actuelle n’est plus, quant à elle, dans la rupture. Située dans l’appropriation du passé et de l’histoire, elle réinvestit l’axe vertical de la généalogie.
Or, c’est dans un récit familial mortifère ou encore lacunaire, morcelé, troué par le secret, ruiné par le passage du temps, toujours en partie perdu, qu’avancent les auteures, tout en questionnant le généalogique. Celui-ci ne s’entend pas ici en tant que vecteur d’ordre ou principe d’ordonnancement hiérarchique, mais se pose plutôt comme un mouvement de dislocation critique, « dérouteur des légitimités lorsqu’il retrace l’histoire des refoulements, des exclusions et des taxinomies » (Noudelmann, 2004 : 14) sur lesquels s’est construite l’histoire familiale. En d’autres termes, l’interrogation filiale à l’œuvre chez cette génération héritière participe d’une recherche de l’altérité, voire de l’étrangement, également présente dans les écrits théoriques et critiques du féminisme de la troisième vague.
Cette thèse, en s’étayant sur l’analyse des récits de femmes et des écrits féministes publiés depuis les années 1970 – moment qui coïncide avec l’émergence de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le féminisme de la deuxième vague –, a ainsi pour objectif de cerner les modifications que connaît l’imaginaire de la filiation à travers ce changement de paradigme. À l’aune de cette analyse menée dans la première partie, « De la sororité aux liens f(am)iliaux. Imaginaires de la filiation et représentations du corps », il s’agit, dans les deux parties suivantes intitulées « Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectrale » et « Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil » et consacrées plus précisément à l’étude des récits sélectionnés, de dégager les modalités filiales explorées par les auteures depuis le tournant des années 1990. / This thesis studies a change of paradigm in the way women’s literature and feminist writings imagine filiation. The analysis is based on the hypothesis that at the turn of the 1990s, the imagination of a lateral filiation, which takes the form of a sorority, is replaced by a melancholic filiation, corollary to the heiress’ posture of contemporary writers and thinkers.
Parallel to the development of the Third Wave feminism, France and Quebec of the 1990s observe the emergence of a new generation of women’s writers. « [F]irst », in regards to the history of women’s literature, « to benefit from a visibly rich female literary heritage » (Rye and Worton, 2002: 5), the authors belonging to these “new voices” are doubly heiresses: of this female literary tradition and of the contemporary feminist thought.
While the generation of the 1970s and early 1980s, in a sense reclaiming the discourse of the Enlightenment (Liberty, Equality, Fraternity), refused all the legacy from the former generation and imagined itself as a sorority founded upon the murder of the parental figures, the “new” generation is not breaking with the past anymore. On the contrary, it seeks to appropriate this past as well as history. Therefore these authors identified with this new generation investigate the vertical axe of genealogy.
However, the family plot they explore through a genealogical gesture is whether baleful, whether partial, parceled out by secrets or by the passing of time and always appears, in any case, to be already lost. Yet, genealogy is not to be understood here as a mere vector of order or hierarchy but is rather related to a critical movement of dislocation that aims to “divert legitimacies by retracing the repressions, exclusions and taxonomies” (Noudelmann, 2004: 14) upon which any familial history is constructed. In other words, this generation of heiresses explores inheritance and filiations as a way to encounter otherness, not to say the uncanny. A similar search is also at stake in the critical and theoretical writings of the Third Wave feminism.
Based on the analysis of women’s writings and feminist thinking published since the decade of 1970s – that sees the Second Wave feminism growing bigger and more influent – this thesis’ main objective is to circumscribe how the imagination of filiations is modified throughout the change of paradigm. By the light of this analysis lead is the first part of the thesis entitled “De la sororité aux liens f(am)iliaux”, it becomes possible in the two others parts, “Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectral” and “Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil”, both dedicated to the reading of the selected writings, to identify new forms of kinship explored by women’s writers since the 1990s.
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Édition des "Causeries du lundi" de Sainte-Beuve relatives au XVIIIe siècle / Edition of Causeries du Lundi of Sainte-Beuve relating to the eighteenth centuryZaiter, Sara 18 January 2019 (has links)
Cette thèse porte sur Sainte-Beuve et ses Causeries du Lundi, et notamment sur les annotations effectuées sur certains de ces textes. Dans l'introduction à ces annotations, nous avons développé plusieurs points qui aideront à mieux comprendre qui était Sainte-Beuve, et son immense travail critique. Considéré comme le plus grand critique du XIXe siècle, Sainte-Beuve a développé minutieusement, une méthode critique bien à lui. Un des éléments importants du travail critique de Sainte-Beuve est la littérature qu'il a accordée aux femmes, que ce soient des figures célèbres ou bien des personnes peu connues. C'est dans les salons littéraires auxquels il était convié que Sainte-Beuve a trouvé une grande partie de son inspiration, ce qui lui a permis de fonder son discours sur l'oral, la conversation et l'observation sur le terrain, cela a dû largement contribuer à l'élaboration de sa méthode critique. Les salons littéraires étaient devenus pour Sainte-Beuve tel un laboratoire scientifique, un espace dynamique de travail interactif. Une des caractéristiques principales de cette méthode est de ne pas séparer l'écrivain de son œuvre littéraire, afin de le saisir dans son actualité, dans sa contemporanéité. Sa méthode est dotée d'un caractère naturel, dans la mesure où il part de l'écrivain et de l'œuvre. Sainte-Beuve, dans son travail de critique, avait aussi un rôle social. Il a tenté de décrire, à travers ses portraits, les rapports sociaux entre les individus de son temps ou d'une époque passée. Il était un personnage très sensible, écrivant avec une grande liberté d'esprit. / This thesis deals with the Causeries du Lundi of Sainte-Beuve, and in particular with the annotations made on some of these texts. In the introduction to these annotations, we have developed several points that will help to better understand who Sainte-Beuve was, and his immense critical work. Considered the greatest critic of the nineteenth century, Sainte-Beuve has developed a unique critical method. One of the important elements of Sainte-Beuve's critical work is the literature he has dedicated to women, be they famous figures or not. It was in the literary salons to which he was invited that Sainte-Beuve took much of his inspiration, allowing him to base his speech on the oral language, conversations and field observation, which has contributed greatly to the elaboration of his critical method. For Sainte-Beuve, literary salons had become a scientific laboratory, a dynamic space of interactive work. One of the main features of this method is not to separate the writer from his literary work. His method has a natural character, insofar as it starts from the writer and the work. Sainte-Beuve, in his critical work, also had a social role. He has attempted to describe, through his portraits, the social relations between individuals of his time or those of a bygone era. He was a very sensitive character, writing with great freedom of mind.
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Imaginaires de la filiation : la mélancolisation du lien dans la littérature contemporaine des femmesLedoux-Beaugrand, Evelyne 09 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à un changement de paradigme dans l’imaginaire de la filiation tel qu’il est donné dans la littérature des femmes et les écrits du féminisme. L’hypothèse de travail est la suivante : à l’imaginaire d’une filiation déployée uniquement dans la latéralité des liens sororaux, se substitue au tournant des années 1990 un imaginaire mélancolique de la filiation, corollaire de la posture d’héritière désormais occupées par les auteures et penseures contemporaines.
Parallèlement au développement d’une troisième vague du féminisme contemporain, la France et le Québec des années 1990 ont en effet vu naître ce qui est qualifié depuis peu de « nouvelle génération d’écrivaines ». « Premières », à l’échelle de l’histoire de la littérature des femmes, « à bénéficier d’un riche héritage littéraire féminin » (Rye et Worton, 2002 : 5), les auteures appartenant à ces « nouvelles voix » s’avèrent en effet doublement héritières, à la fois d’une tradition littéraire au féminin et de la pensée féministe contemporaine.
Alors que la génération des années 1970 et du début des années 1980, se réclamant en un sens des discours d’émancipation des Lumières (liberté, égalité, fraternité), refusait l’héritage des générations antérieures, imaginant une communauté construite dans la sororité et fondée sur le meurtre des figures parentales, la génération actuelle n’est plus, quant à elle, dans la rupture. Située dans l’appropriation du passé et de l’histoire, elle réinvestit l’axe vertical de la généalogie.
Or, c’est dans un récit familial mortifère ou encore lacunaire, morcelé, troué par le secret, ruiné par le passage du temps, toujours en partie perdu, qu’avancent les auteures, tout en questionnant le généalogique. Celui-ci ne s’entend pas ici en tant que vecteur d’ordre ou principe d’ordonnancement hiérarchique, mais se pose plutôt comme un mouvement de dislocation critique, « dérouteur des légitimités lorsqu’il retrace l’histoire des refoulements, des exclusions et des taxinomies » (Noudelmann, 2004 : 14) sur lesquels s’est construite l’histoire familiale. En d’autres termes, l’interrogation filiale à l’œuvre chez cette génération héritière participe d’une recherche de l’altérité, voire de l’étrangement, également présente dans les écrits théoriques et critiques du féminisme de la troisième vague.
Cette thèse, en s’étayant sur l’analyse des récits de femmes et des écrits féministes publiés depuis les années 1970 – moment qui coïncide avec l’émergence de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le féminisme de la deuxième vague –, a ainsi pour objectif de cerner les modifications que connaît l’imaginaire de la filiation à travers ce changement de paradigme. À l’aune de cette analyse menée dans la première partie, « De la sororité aux liens f(am)iliaux. Imaginaires de la filiation et représentations du corps », il s’agit, dans les deux parties suivantes intitulées « Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectrale » et « Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil » et consacrées plus précisément à l’étude des récits sélectionnés, de dégager les modalités filiales explorées par les auteures depuis le tournant des années 1990. / This thesis studies a change of paradigm in the way women’s literature and feminist writings imagine filiation. The analysis is based on the hypothesis that at the turn of the 1990s, the imagination of a lateral filiation, which takes the form of a sorority, is replaced by a melancholic filiation, corollary to the heiress’ posture of contemporary writers and thinkers.
Parallel to the development of the Third Wave feminism, France and Quebec of the 1990s observe the emergence of a new generation of women’s writers. « [F]irst », in regards to the history of women’s literature, « to benefit from a visibly rich female literary heritage » (Rye and Worton, 2002: 5), the authors belonging to these “new voices” are doubly heiresses: of this female literary tradition and of the contemporary feminist thought.
While the generation of the 1970s and early 1980s, in a sense reclaiming the discourse of the Enlightenment (Liberty, Equality, Fraternity), refused all the legacy from the former generation and imagined itself as a sorority founded upon the murder of the parental figures, the “new” generation is not breaking with the past anymore. On the contrary, it seeks to appropriate this past as well as history. Therefore these authors identified with this new generation investigate the vertical axe of genealogy.
However, the family plot they explore through a genealogical gesture is whether baleful, whether partial, parceled out by secrets or by the passing of time and always appears, in any case, to be already lost. Yet, genealogy is not to be understood here as a mere vector of order or hierarchy but is rather related to a critical movement of dislocation that aims to “divert legitimacies by retracing the repressions, exclusions and taxonomies” (Noudelmann, 2004: 14) upon which any familial history is constructed. In other words, this generation of heiresses explores inheritance and filiations as a way to encounter otherness, not to say the uncanny. A similar search is also at stake in the critical and theoretical writings of the Third Wave feminism.
Based on the analysis of women’s writings and feminist thinking published since the decade of 1970s – that sees the Second Wave feminism growing bigger and more influent – this thesis’ main objective is to circumscribe how the imagination of filiations is modified throughout the change of paradigm. By the light of this analysis lead is the first part of the thesis entitled “De la sororité aux liens f(am)iliaux”, it becomes possible in the two others parts, “Des fantômes et des anges. La filiation en régime spectral” and “Filles et mères, filles (a)mères. La filiation en régime de deuil”, both dedicated to the reading of the selected writings, to identify new forms of kinship explored by women’s writers since the 1990s.
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Prisons et chez-soi dans la littérature migrante canadienne et allemande féminine : la construction de l'espace chez Agnant, Farhoud et DemirkanJürges, Christina 04 1900 (has links)
Les littératures migrantes féminines canadienne et allemande contemporaine sont ancrées sur des questionnements de l’espace. Les auteures comme Abla Farhoud (Le bonheur a la queue glissante), Marie-Célie Agnant (La dot de Sara) et Renan Demirkan (Schwarzer Tee mit drei Stück Zucker) arrivent à transmettre les problèmes et questionnements liés à la condition migrante féminine de nos jours, à travers leur utilisation particulière de l’espace dans leurs romans. La métaphore de la prison aide à saisir la complexité de la situation de la femme et de son rapport avec l’espace. Il faut prendre en considération des facteurs comme le déracinement de la femme de la terre natale, sa domination par l’homme et son impuissance face aux événements liés à la migration, ainsi que son emprisonnement par autrui quand la femme est marquée par les préjugés et le racisme de la société d’accueil. La prison de la femme se manifeste également à un autre niveau, soit celui des théories spatiales : les théories spatiales masculines courantes (notamment celles de Bachelard, Merleau-Ponty, Lefebvre, De Certeau et Augé) négligent la situation particulière de la femme. Bien qu’elles aident à exposer ce que les espaces dans les romans nous communiquent et comment il faut lire les espaces, elles sont insuffisantes pour révéler le rapport femme migrante – espace dans toute sa complexité. De plus, la réalité spatiale de la femme telle qu’exposée par les théories féministes (notamment celles de Shands, Rose, Chapman et Massey) saisit seulement en partie le rapport spatial complexe de la femme migrante. La faiblesse des théories mentionnées ci-haut vient du fait qu’elles sont parfois trop simples. Elles ne tiennent pas compte de l’histoire de la femme migrante : due à son histoire particulière, sa conception des termes territoire, chez-soi et identité est tout à fait différente de celle des individus qui n’ont pas fait l’expérience d’un déracinement. En exposant les problèmes particuliers de ces femmes, cette thèse aide à sortir les femmes du silence qui les opprime. Par cette thèse, nous répondons donc à un besoin qui existe dans le champ d’étude : nous plaçons la femme migrante au centre de la réflexion théorique en insistant sur la complémentarité des théories masculines et féminines/féministes et sur la nécessité de combiner plusieurs points de vues théoriques. Par cette thèse, à l’aide de notre analyse des espaces dans les romans, nous précisons la situation nuancée de la femme migrante et apportons des perspectives éclairantes au sujet de son rapport complexe à l’espace. / Contemporary Canadian and German female migration literature is closely linked to questions of space. Authors such as Abla Farhoud (Le bonheur a la queue glissante), Marie-Célie Agnant (La dot de Sara) and Renan Demirkan (Schwarzer Tee mit drei Stück Zucker) communicate problems and questions linked to today’s female migrant condition through their particular use of space in their novels. The prison metaphor helps to reveal the complex situation of the female migrant and her relationship with space: we have to take into consideration elements such as the uprooting from her birth country, her domination by men and her powerlessness regarding the events linked to migration, as well as her confinement by others. For example, these women are often subject to prejudices and racism on the part of the new country’s society. The woman’s prison becomes also obvious when it comes to theories of space: the current male theories of space (especially those by Bachelard, Merleau-Ponty, Lefebvre, De Certeau and Augé) are ignoring the woman’s particular situation. Even though they help to expose what the spaces in the novels are telling us and how we must interpret the spaces, they are unable to reveal the migrant woman’s relationship to space in all its complexity. Also, the spatial reality of women exposed by feminist theories (especially those by Shand, Rose, Chapman and Massay) can only partially understand the complex spatial relationship of migrant women. The weak points of the theories we mentioned here come mostly from the fact that they are too simple: they don’t include the history of the female migrant in their reflections. Due to the female migrant’s particular history, her conception of terms such as territory, home and identity are very different than those of individuals who have not been exposed to the experience of being uprooted. By exposing the particular problems faced by female migrants, this thesis helps break the silence that oppresses them. Therefore, through this thesis, we are filling a gap that exists in the field of research: we are placing the migrant woman in the center of the theoretical reflections, by exposing the complementarity of male and female/feminist theories and the necessity of combining different theoretical points of view. Through this thesis and our analysis of the spaces in the novels, we are giving a precise idea of the woman’s nuanced situation and are offering a clarifying perspective on her complex relationship to space.
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Prisons et chez-soi dans la littérature migrante canadienne et allemande féminine : la construction de l'espace chez Agnant, Farhoud et DemirkanJürges, Christina 04 1900 (has links)
Les littératures migrantes féminines canadienne et allemande contemporaine sont ancrées sur des questionnements de l’espace. Les auteures comme Abla Farhoud (Le bonheur a la queue glissante), Marie-Célie Agnant (La dot de Sara) et Renan Demirkan (Schwarzer Tee mit drei Stück Zucker) arrivent à transmettre les problèmes et questionnements liés à la condition migrante féminine de nos jours, à travers leur utilisation particulière de l’espace dans leurs romans. La métaphore de la prison aide à saisir la complexité de la situation de la femme et de son rapport avec l’espace. Il faut prendre en considération des facteurs comme le déracinement de la femme de la terre natale, sa domination par l’homme et son impuissance face aux événements liés à la migration, ainsi que son emprisonnement par autrui quand la femme est marquée par les préjugés et le racisme de la société d’accueil. La prison de la femme se manifeste également à un autre niveau, soit celui des théories spatiales : les théories spatiales masculines courantes (notamment celles de Bachelard, Merleau-Ponty, Lefebvre, De Certeau et Augé) négligent la situation particulière de la femme. Bien qu’elles aident à exposer ce que les espaces dans les romans nous communiquent et comment il faut lire les espaces, elles sont insuffisantes pour révéler le rapport femme migrante – espace dans toute sa complexité. De plus, la réalité spatiale de la femme telle qu’exposée par les théories féministes (notamment celles de Shands, Rose, Chapman et Massey) saisit seulement en partie le rapport spatial complexe de la femme migrante. La faiblesse des théories mentionnées ci-haut vient du fait qu’elles sont parfois trop simples. Elles ne tiennent pas compte de l’histoire de la femme migrante : due à son histoire particulière, sa conception des termes territoire, chez-soi et identité est tout à fait différente de celle des individus qui n’ont pas fait l’expérience d’un déracinement. En exposant les problèmes particuliers de ces femmes, cette thèse aide à sortir les femmes du silence qui les opprime. Par cette thèse, nous répondons donc à un besoin qui existe dans le champ d’étude : nous plaçons la femme migrante au centre de la réflexion théorique en insistant sur la complémentarité des théories masculines et féminines/féministes et sur la nécessité de combiner plusieurs points de vues théoriques. Par cette thèse, à l’aide de notre analyse des espaces dans les romans, nous précisons la situation nuancée de la femme migrante et apportons des perspectives éclairantes au sujet de son rapport complexe à l’espace. / Contemporary Canadian and German female migration literature is closely linked to questions of space. Authors such as Abla Farhoud (Le bonheur a la queue glissante), Marie-Célie Agnant (La dot de Sara) and Renan Demirkan (Schwarzer Tee mit drei Stück Zucker) communicate problems and questions linked to today’s female migrant condition through their particular use of space in their novels. The prison metaphor helps to reveal the complex situation of the female migrant and her relationship with space: we have to take into consideration elements such as the uprooting from her birth country, her domination by men and her powerlessness regarding the events linked to migration, as well as her confinement by others. For example, these women are often subject to prejudices and racism on the part of the new country’s society. The woman’s prison becomes also obvious when it comes to theories of space: the current male theories of space (especially those by Bachelard, Merleau-Ponty, Lefebvre, De Certeau and Augé) are ignoring the woman’s particular situation. Even though they help to expose what the spaces in the novels are telling us and how we must interpret the spaces, they are unable to reveal the migrant woman’s relationship to space in all its complexity. Also, the spatial reality of women exposed by feminist theories (especially those by Shand, Rose, Chapman and Massay) can only partially understand the complex spatial relationship of migrant women. The weak points of the theories we mentioned here come mostly from the fact that they are too simple: they don’t include the history of the female migrant in their reflections. Due to the female migrant’s particular history, her conception of terms such as territory, home and identity are very different than those of individuals who have not been exposed to the experience of being uprooted. By exposing the particular problems faced by female migrants, this thesis helps break the silence that oppresses them. Therefore, through this thesis, we are filling a gap that exists in the field of research: we are placing the migrant woman in the center of the theoretical reflections, by exposing the complementarity of male and female/feminist theories and the necessity of combining different theoretical points of view. Through this thesis and our analysis of the spaces in the novels, we are giving a precise idea of the woman’s nuanced situation and are offering a clarifying perspective on her complex relationship to space.
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Inventaire pendant liquidation : expériences du temps dans les écritures au féminin au Québec 1970-1990Savoie-Bernard, Chloé 08 1900 (has links)
L’hypothèse qui soutient cette thèse est que les écritures au féminin, au Québec, des années soixante-dix à quatre-vingt-dix, livrent une expérience singulière du temps. Les œuvres étudiées présentent une réflexion sur les possibilités de la littérature à mettre en œuvre une transformation, voire une liquidation du temps patriarcal. Cette thèse montre comment les écritures au féminin, tout en voulant instaurer un changement de paradigme dans le temps, héritent tout de même de paramètres, de formes, d’histoires dont elles désirent se détacher. C’est à cette mise en tension entre rupture et récupération que je m’intéresse en étudiant différentes thématiques et pratiques formelles dans un corpus composé de textes publiés en revues, de livres et de films.
Le premier chapitre analyse des textes philosophiques et littéraires qui questionnent le genre sexuel et ses relations au politique, et montre comment les écritures au féminin sont indissociables d’un discours sur la littérature elle-même. Dans le deuxième chapitre, à partir des œuvres de Nicole Brossard et de Louky Bersianik, je vois comment la mémoire est posée comme le lieu de renouvellement des connaissances. Le troisième chapitre se consacre au motif de la cassure face au temps patriarcal dans Cyprine (1978) de Denise Boucher et dans Dieu, de Carole Massé (1979). La construction d’une histoire littéraire au féminin dans la revue littéraire La Barre du jour/La Nouvelle Barre du jour (1965 1990) est le sujet du quatrième chapitre. Le cinquième et dernier chapitre s’intéresse aux manières de construire une temporalité au féminin dans des textes rédigés à plusieurs mains : Retailles, (1977) de Madeleine Gagnon et Denise Boucher et La théorie, un dimanche (1988), de Louky Bersianik, Nicole Brossard, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret. Insufflant du féminin dans le récit androcentré de l’histoire, les œuvres du corpus travaillent une pratique littéraire consciente d’elle-même et de ses procédés, valorisant l’exploration formelle comme pratique politique. / This thesis posits that the movement called writing in the feminine in Quebec, active
from the seventies to the nineties, reflects a singular experience of time. I study works that
examine on how literature articulate, if not implement, a transformation or even potential
evacuation of patriarchal time. In establishing a paradigm shift in time, this thesis shows,
nevertheless, how writing in the feminine inherits parameters, that is to say, particular histories
and forms from which the authors wish to detach. Thus, as I examine different themes and
formal practices in texts published in journals, books and in films, I am invested in this tension
between rupture and recuperation.
The first chapter focuses on philosophical and literary texts that interrogate the
relationship between gender and politics. It shows how writing in the feminine is inextricably
linked to a discourse on literature itself and the realities it engenders. The second chapter studies
the works of Nicole Brossard and Louky Bersianik, in which I analyze memory as a place for
the renewal of knowledge. The third chapter is devoted to Denise Boucher's Cyprine (1978)
and Carole Massé's Dieu (1979), more precisely, to the motif of the rupture of the face to
patriarchal time. The construction of a literary history for women in the literary journal La
Barre du jour/La Nouvelle barre du jour (1965-1990) is the subject of the fourth chapter.
Finally, the fifth chapter looks at ways of constructing a feminine temporality in texts signed
by several authors: Retailles (1977), by Madeleine Gagnon and Denise Boucher and La théorie,
un dimanche (1988), by Louky Bersianik, Nicole Brossard, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail
Scott and France Théoret. Instilling the feminine into the androcentric narrative of history, this
thesis showcases a literary practice that is conscious of itself and its processes, ultimately
valuing formal exploration as a political practice.
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Une poétique de la gaieté dans les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière de Madame de VilledieuBoulianne, Julia 08 1900 (has links)
Consacré aux Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière (1671-1674) de Madame de Villedieu, ce mémoire étudie la gaieté, omniprésente et protéiforme, de l’œuvre. La gaieté des Mémoires est souvent troublante : tout en répondant à l’impératif incontournable de divertir les lecteur.trice.s, elle révèle la violence du monde et des hommes. Une étude de sa poétique permet alors d’éclairer la perspective singulière et inattendue qui traverse ce roman-mémoires. Le premier chapitre s’attache à analyser certains éléments de la structure narrative de l’œuvre qui, tout en provoquant l’agrément du lectorat, sont aussi porteurs d’un point de vue critique sur l’Histoire, et particulièrement sur l’histoire des femmes. Le deuxième chapitre consiste en une exploration de l’hybridité générique des Mémoires. Ludiques et polémiques, ces nombreuses transgressions à l’égard des codes scripturaires typiquement masculins remettent en question à la fois l’ordre de l’écrit, et les valeurs qui les structurent. La méthode employée est inspirée par l’analyse du discours, et nourrie par plusieurs travaux portant sur la poétique des genres. Finalement, le troisième chapitre examine la gaieté d’Henriette-Sylvie, en tant que narratrice et personnage, à travers le prisme de la rhétorique. Si les mots d’esprit et les réparties ironiques de la narratrice-personnage permettent d’évoquer plus librement plusieurs réalités contraires aux normes de la bienséance, la gaieté inébranlable d’Henriette-Sylvie témoigne aussi de l’obligation qui pèse sur elle de plaire et de divertir. La gaieté est alors envisagée comme faisant partie d’une stratégie énonciative visant à séduire et convaincre. Pour éclairer le contexte, à la fois historique, polémique et générique avec lequel dialogue le roman, ce mémoire s’appuie également sur les travaux ayant pour objet le rire et le comique à l’âge classique, la Querelle des femmes dans l’espace social et littéraire, et le pyrrhonisme des libertins. / Dedicated to the Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière (1671-1674) by Madame de Villedieu, this thesis studies the omnipresent and protean gaiety of the work. The gaiety of the Mémoires is often troubling: while it responds to the inescapable imperative of entertaining the reader, it reveals the violence of the world and of men. A study of its poetics allows us to shed light on the singular and unexpected perspective that runs through this novel-memoir. The first chapter analyzes certain elements of the narrative structure of the work which, while provoking the pleasure of the reader, also carry a critical point of view on History, and particularly on the history of women. The second chapter consists of an exploration of the generic hybridity of the Memoirs. Playful and polemical, these various transgressions of typically male scriptural codes challenge both the order of the written word and the values that structure it. The method used is inspired by discourse analysis, and informed by several works on the poetics of literary forms. Finally, the third chapter examines Henriette-Sylvie’s gaiety, as narrator and character, through the lens of rhetoric. While the narrator-character’s witty and ironic repartee allows for the freer evocation of many realities contrary to the norms of decency, Henriette-Sylvie’s unwavering cheerfulness also speaks to her obligation to please and entertain. Cheerfulness is then seen as part of an enunciative strategy to seduce and convince. In order to shed light on the historical, polemical and generic context with which the novel is in dialogue, this work also relies on works dealing with laughter and comedy in the classical age, the Querelle des femmes in the social and literary space, and the Pyrrhonism of the libertines.
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Fictions, critiques et théories littéraires dans « La Vie en rose » (1980-1987) : entre écriture féminine et conscience féministeNolet, Laurence 01 1900 (has links)
No description available.
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Images de femmes dans la littérature japonaise contemporaine, 1935-1975: cas des nouvelles couronnées par le prix Akutagawa / Images of Japanese women in the Japanese contemporary literature, 1935-1975: short-stories crowned with the Akutagawa PrizeHayashi, Mari 28 February 2008 (has links)
The images of Japanese women in the Japanese contemporary literature (1935-1975) — Short-stories crowned with the Akutagawa Prize<p><p>\ / Doctorat en sciences sociales, Orientation sociologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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