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Voir derrière les yeux : une écriture brève de l’étrangeChampagne, Nadia 20 November 2020 (has links)
Écrire du point de vue de l’Autre. Cette aspiration ne datant pas d’hier, nombreux sont ceux qui ont tenté l’expérience. Écrire en laissant tomber non seulement ses réflexes cognitifs, mais aussi sa propre voix est exactement ça : une expérience. Libératrice, convaincante ou au contraire, étrange. Et qu’arriverait-il si l’on ajoutait une contrainte de brièveté à cette écriture de l’altérité ? La thèse suivante explore cette limitation en plus des composantes intégrantes d’un texte bref fictionnel, écrit à la première personne, mais observant le monde derrière les yeux de l’Autre. En commençant avec des repères conceptuels, nous portons d’abord notre attention sur les représentations individuelles, sociales et les schémas cognitifs. Puis, la brièveté en littérature est examinée depuis ses origines, afin de préciser ce que sont, au juste, les microrécits. Il est mis en évidence que la forme brève, riche et dépouillée à la fois, est un oxymore à elle seule, apportant des possibilités infinies dans le domaine de la microfiction et nous analysons ce qui en fait une alliée de l’écriture de l’altérité amenant le sentiment d’étrangeté chez le lecteur. Terminant la partie des repères conceptuels, l’homodiégèse est étudiée notamment au sujet de la mimèsis et de l’échec du narrateur-je crédible. Ensuite, la partie de création qui accompagne cette thèse consiste en un recueil de microrécits où le lecteur est témoin d’un fragment de la vie des narrateurs. Est-ce que ce miroir sans tain saura refléter l’Autre ? À la partie de création suit une analyse du processus de création, soit un retour sur l’écriture d’une altérité personnelle... d’un point de vue Autre.
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Tout un cirque pour si peu : micronouvelles en traductionLessard, Véronique 25 July 2018 (has links)
La présente étude invite le lecteur à s’éloigner des longs fleuves d’encre pour plonger dans le monde du bref, du furtif et de l’allusif, et à explorer le genre qu’est la micronouvelle. Cette étude sert de prétexte, paratexte et péritexte à la traduction, de l’espagnol au français, du recueil de micronouvelles Fenómenos de circo (2011) de l’écrivaine argentine Ana María Shua.
La micronouvelle jouit d’une diffusion différentielle dans le monde : particulièrement intense dans l’espace hispanophone, beaucoup plus timide dans l’espace francophone. À la traduction du recueil de micronouvelles le plus récent à ce jour d’une auteure connue et réputée en microfiction, j’ajoute la production d’une sorte d’état des lieux thématique des réflexions théoriques actuelles sur ce genre littéraire, sa définition, sa dénomination et une partie de son histoire. J’étudie ensuite huit caractéristiques qui ressortent des œuvres de microfiction en général et de celles d’Ana María Shua en particulier : fractalité, brièveté, métafiction, hybridité, intertextualité, effet de chute, présence du fantastique et rôle actif du lecteur.
La traduction de la microfiction ne semble pas fondamentalement différente de la traduction de toute autre œuvre littéraire dans la même combinaison de langues. Elle reçoit néanmoins l’influence du rayonnement différentiel de la micronouvelle dans les espaces hispanophone et francophone ainsi que des caractéristiques propres au genre microfictionnel.
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