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Introduction de la notion de variation situatiolectale dans la grammaire scolaire par la caractérisation de deux opérateurs pragmatiques : on et çaGuerin, Emmanuelle 25 November 2006 (has links) (PDF)
Ce travail propose d'envisager l'introduction de la notion de variation en fonction des situations de communication dans la description grammaticale scolaire.Après avoir tenté de démontrer dans quelle mesure la dichotomie oral/écrit ne pouvait constituer un élément essentiel dans l'appareillage théorique nécessaire à la caractérisation des unités de la langue, nous avançons l'hypothèse que pourrait être considérée la variation situatiolectale, soit la variation en fonction des différents éléments relatifs à une situation de communication donnée.Ainsi, la sélection des unités lors de l'élaboration d'un énoncé, serait dépendante de l'appréhension que l'on a de ces différents éléments. L'emploi de on ou ça serait donc pertinent dès lors que la situation de communication permet une interprétation efficace. Nous et cela ne serait donc pas des équivalents préférables à l'écrit, mais des unités requerrant la combinaison de certains éléments situationnels autres.Nous avons donc cherché à caractériser on et ça afin de mettre en évidence leurs conditions d'emploi. Au terme de notre travail d'analyse, reposant notamment sur un corpus hétérogène, nous avons mis en question l'appartenance de on et ça à la classe des pronoms, du moins telle que l'on peut l'envisager selon la définition communément admise. En effet, il nous est apparu que l'interprétation de ces deux unités ne dépend pas uniquement du repérage en co- ou contexte d'un référent évoqué : il est nécessaire que les deux acteurs de la communication partagent une mémoire discursive suffisante à l'actualisation du référent selon une procédure spécifique à l'un et à l'autre. Ainsi, le simple fait que la langue se réalise par oral ou par écrit ne peut suffire à contraindre l'emploi de on plutôt que nous ou de ça plutôt que cela.De fait, sans remettre en cause l'enseignement nécessaire d'un modèle standard, il nous semble que la mise en lumière des raisons objectives pour lesquelles ce modèle s'organise à partir d'une sélection d'unités, en l'occurrence des unités interprétables sans que l'on ait à s'appuyer sur des connaissances et appréhensions partagées, donne du sens à cet enseignement.Par ailleurs, considérer que l'efficacité de l'emploi d'une unité est relative aux éléments constitutifs de la situation de communication permet de ne pas invalider d'emblée toute forme d'actualisation de la langue qui ne correspondrait pas au modèle, mais de leur attribuer une légitimité relative aux situations dans lesquelles elles sont pertinentes. Il s'agirait donc d'envisager un enseignement du standard qui ne nierait pas les compétences linguistiques des élèves acquises en dehors de l'école.
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Pratiques scripturales et écriture SMS. Analyse linguistique d’un corpus de langue française / Scriptural practices and SMS writing. Linguistic analysis of a French-language corpusAndré, Frédéric 24 April 2017 (has links)
Depuis le début du XXIème siècle, la pratique du SMS interroge sur l’usage qui est fait des normes linguistiques traditionnelles dans les écrits du quotidien. Au regard de l’histoire de l’écriture, la rapidité de son avènement en tant que pratique privilégiée de la communication interpersonnelle renvoie aux questionnements sur la diffusion de toute pratique émergente : comment les gens l’utilisent-ils ? Dans quelle mesure le support qu’est le téléphone portable influence-t-il la graphie ? Les divers choix rédactionnels sont-ils liés aux paramètres d’âge, de genre, de lieu de résidence, de niveau d’études, ou d’expérience du SMS ? L’écriture SMS possède-t-elle des caractéristiques homogènes ? Quel rapport entretient-elle avec l’oral ? Peut-elle être le creuset de futures évolutions de la langue écrite ? Par l’analyse linguistique manuelle de plus de 10 000 SMS authentiques rédigés en français, issus de collectes réalisées en Belgique, sur l’île de la Réunion, en Suisse, au Québec et dans le sud de la France, cette étude montre que l’écriture SMS, générée dans le cadre d’échanges majoritairement informels où le contexte joue un rôle crucial, tend vers l’appropriation personnelle du code graphique, sans que la norme orthographique standard soit systématiquement mise à mal. Il en ressort que l’écriture SMS apparait comme révélatrice de l‘identité de chacun, en termes de rapport à l’écriture et de capacités d’adaptation du discours. Ces recherches indiquent également que l’écriture SMS présente parfois des traits qui rendent compte de l’existence d’un lien fort entre code graphique et oralisation cognitive d’un message. / Since the beginning of the XXIst century, the SMS practice questions the use of traditional linguistics norms in daily writings. According to the history of writing, its rapid growth as a prefered practice in interpersonal communication refers to questions about the dissemination of any emergent practice: how people use-it? In which way does a support such as a mobile phone influence the way of spelling? Could the writings depend on the age, gender, place of residency, education level or experience of SMS? Does SMS writing have homogeneous characteristics? Is-it related to the oral language? Can it be the cradle of the evolutions of written language? By manual analysis of linguistic of more than 10,000 authentic SMS in French, from corpora collected in Belgium, Reunion Island, Switzerland, Quebec and southern France, this study shows that SMS writing is aimed at personal appropriation of the graphic code, without orthographic standard systematically suffering. It shows that SMS writing reveals everyone’s identity, in terms of their relationship to writing and ability to adapt the discourse. This research also indicates that SMS writing can sometimes present caracteristics that account for the existence of a strong link between graphic code and cognitive oralisation of a message.
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Contribution à la formation à l'écrit en milieu professionnel. Le cas des métiers de la propretéChinours-Lachaud, Marie-Hélène 16 December 2011 (has links) (PDF)
Cette étude s'intéresse à la formation linguistique des salariés de premier niveau de qualification. Des travaux de recherche montrent que la part langagière occupe une place importante dans l'activité professionnelle des employés, y compris des moins qualifiés. Des formations dites " de base " sont mises en place depuis ces dernières décennies afin de procurer aux personnels qui ne les maîtriseraient pas, les compétences langagières utiles à l'exercice de leur activité professionnelle. Nous nous sommes interrogée sur ces formations. Sont-elles adaptées aux besoins des employés ? Répondent-elles à leurs demandes et à leurs besoins réels ? L'étude entreprise a eu pour but de comprendre comment ces employés utilisent leurs compétences langagières sur leur lieu de travail. Elle repose sur l'hypothèse que dans la formation des adultes, la question du langage au travail doit être élargie à la littéracie et plus particulièrement, à la raison graphique. Les métiers, comme celui d'agent de nettoyage, où la gestion du temps et de l'espace sont des éléments essentiels, constituent un cas intéressant. Les horaires particuliers, la durée de l'intervention et la présence des usagers nécessitent une gestion efficace du temps et de l'espace. Des stratégies spontanées issues de l'expérience sont mises en œuvre par ces employés pour être plus efficaces dans leur activité professionnelle et rendre le travail moins pénible. Les observations de terrain menées dans cette recherche, inspirées de l'ethnologie, montrent que ces travailleurs utilisent effectivement des " tactiques " au sens de M. de Certeau (1990). Mais ces manières de faire sont des compétences ignorées et non valorisées, ni par les employeurs ni par les formateurs. Ainsi cette recherche contribue à une meilleure connaissance du milieu professionnel et permet de proposer des pistes pour des formations linguistiques qui prendraient en considération leurs acquis. En effet, les résultats informent sur la place du langage dans l'activité de nettoyage ainsi que sur ce que l'on peut qualifier de logique au travail : mise au jour de manières de faire, d'astuces et de compétences ignorées ou masquées, pourtant essentielles à l'organisation du travail, notamment dans la gestion de l'espace et du temps.
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La tradition juridique de l’Église catholique occidentale du dit à l’écrit : implications historiques, théoriques et pratiques / The legal tradition of the Western catholic Church from said to the writing : historical, theoretical and practical implicationsBessert, Vetea 15 July 2013 (has links)
Le Concile Vatican II et le Code de 1983 sont un unique événement de la Tradition de l’Église catholique. Héritiers de l’un et l’autre, les canonistes vivent une complexité. Le Code étant la forme normative de la Tradition, le défi est celui d’une concordance entre un fond et une forme. Un Code de lois est un monument de l’écrit ayant ses propres logiques. Il incarne des « visions du monde ». Elles résultent d’un processus de formation du droit ecclésial au fil de ses rencontres avec les cultures juridiques de la Grèce, de Rome, du judaïsme, de l’Occident moderne. Au service d’un Code censé être le prolongement d’une Bonne Nouvelle, les canonistes font l’effort de rester fidèles au dynamisme d’une Parole. Il y a là une tension entre une oralité des origines et des formes d’écriture, une Bible et un Code, qui peut s’identifier à l’articulation critique entre le fond et la forme. Comment dans ces conditions reconnaître un caractère providentiel à l’expression codifiée de la norme ecclésiale ? Comment maintenir une fidélité au dynamisme de l’événement fondateur de la foi chrétienne ? Par un parcours historique, exégétique et anthropologique, notre thèse rend compte d’un rapport potentiellement conflictuel et envisage des ouvertures pour l’avenir du droit ecclésial. / The Second Vatican Council and the 1983 Code of Canon Law are one and unique event in the Tradition of Catholic Church. Heirs of one each other, the canonists living complexity. The Code is the normative form of Tradition; the challenge is a concordance between a bottom and a form. A Code of laws is a masterpiece of the writing with its own logic lines. It embodies the “world views”. They arise from a process of formation of Church Law in the course of its meetings with the cultures of Greece, Rome, Judaism, the modern West. Serving a Code which is supposed to be a continuation of the Good News, canonists make the effort to remain faithful to the dynamism of the Word. There is here a tension between orality of the origins and forms of writings, which can identifies with the critical connexion between a content and a form. How in these conditions identify a providential character to a codified expression of the ecclesial norm ? How to maintain fidelity to the dynamism of the founder event of the Christian faith ? Through an anthropological, exegetical and historical course, our thesis shows a potentially conflictual relationship and is considering new practices for the future of the canon law.
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Contribution à la formation à l'écrit en milieu professionnel : le cas des métiers de la propretéLachaud, Marie-Hélène 16 December 2011 (has links) (PDF)
Cette étude s'intéresse à la formation linguistique des salariés de premier niveau de qualification. Des travaux de recherche montrent que la part langagière occupe une place importante dans l'activité professionnelle des employés, y compris des moins qualifiés. Des formations dites " de base " sont mises en place depuis ces dernières décennies afin de procurer aux personnels qui ne les maîtriseraient pas, les compétences langagières utiles à l'exercice de leur activité professionnelle. Nous nous sommes interrogée sur ces formations. Sont-elles adaptées aux besoins des employés ? Répondent-elles à leurs demandes et à leurs besoins réels ? L'étude entreprise a eu pour but de comprendre comment ces employés utilisent leurs compétences langagières sur leur lieu de travail. Elle repose sur l'hypothèse que dans la formation des adultes, la question du langage au travail doit être élargie à la littéracie et plus particulièrement, à la raison graphique. Les métiers, comme celui d'agent de nettoyage, où la gestion du temps et de l'espace sont des éléments essentiels, constituent un cas intéressant. Les horaires particuliers, la durée de l'intervention et la présence des usagers nécessitent une gestion efficace du temps et de l'espace. Des stratégies spontanées issues de l'expérience sont mises en œuvre par ces employés pour être plus efficaces dans leur activité professionnelle et rendre le travail moins pénible. Les observations de terrain menées dans cette recherche, inspirées de l'ethnologie, montrent que ces travailleurs utilisent effectivement des " tactiques " au sens de M. de Certeau (1990). Mais ces manières de faire sont des compétences ignorées et non valorisées, ni par les employeurs ni par les formateurs. Ainsi cette recherche contribue à une meilleure connaissance du milieu professionnel et permet de proposer des pistes pour des formations linguistiques qui prendraient en considération leurs acquis. En effet, les résultats informent sur la place du langage dans l'activité de nettoyage ainsi que sur ce que l'on peut qualifier de logique au travail : mise au jour de manières de faire, d'astuces et de compétences ignorées ou masquées, pourtant essentielles à l'organisation du travail, notamment dans la gestion de l'espace et du temps.
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Contribution à la formation à l'écrit en milieu professionnel : le cas des métiers de la propreté / Contribution to the training to the writing in occupational environment : the case of the businesses by the cleanlinLachaud, Marie-Hélène 16 December 2011 (has links)
Cette étude s'intéresse à la formation linguistique des salariés de premier niveau de qualification. Des travaux de recherche montrent que la part langagière occupe une place importante dans l'activité professionnelle des employés, y compris des moins qualifiés. Des formations dites « de base » sont mises en place depuis ces dernières décennies afin de procurer aux personnels qui ne les maîtriseraient pas, les compétences langagières utiles à l'exercice de leur activité professionnelle. Nous nous sommes interrogée sur ces formations. Sont-elles adaptées aux besoins des employés ? Répondent-elles à leurs demandes et à leurs besoins réels ? L'étude entreprise a eu pour but de comprendre comment ces employés utilisent leurs compétences langagières sur leur lieu de travail. Elle repose sur l'hypothèse que dans la formation des adultes, la question du langage au travail doit être élargie à la littéracie et plus particulièrement, à la raison graphique. Les métiers, comme celui d'agent de nettoyage, où la gestion du temps et de l'espace sont des éléments essentiels, constituent un cas intéressant. Les horaires particuliers, la durée de l'intervention et la présence des usagers nécessitent une gestion efficace du temps et de l'espace. Des stratégies spontanées issues de l'expérience sont mises en œuvre par ces employés pour être plus efficaces dans leur activité professionnelle et rendre le travail moins pénible. Les observations de terrain menées dans cette recherche, inspirées de l'ethnologie, montrent que ces travailleurs utilisent effectivement des « tactiques » au sens de M. de Certeau (1990). Mais ces manières de faire sont des compétences ignorées et non valorisées, ni par les employeurs ni par les formateurs. Ainsi cette recherche contribue à une meilleure connaissance du milieu professionnel et permet de proposer des pistes pour des formations linguistiques qui prendraient en considération leurs acquis. En effet, les résultats informent sur la place du langage dans l'activité de nettoyage ainsi que sur ce que l'on peut qualifier de logique au travail : mise au jour de manières de faire, d'astuces et de compétences ignorées ou masquées, pourtant essentielles à l'organisation du travail, notamment dans la gestion de l'espace et du temps. / This study concerns the linguistic training of employees with a basic level of qualification. The research work shows that the lingual part has an important place in the professional activity of the employees, including those who are the least qualified. Training courses called basic have been established for the past decades to give to the personnel who do not master them well, linguistic skills useful for the exercise of their professional activity. We have analyzed different types of training. Are they adapted to the needs of employees ? Are they an adapted answer to their expectations and their real needs ? The study undertaken aims to understand how these employees use their linguistic skills in the workplace. It is based on the hypothesis that in training for adults, the issue of language at work should be extended to the issue of literacy and more specifically, to the logic of writing. Jobs, such as those of a cleaning agent, where time and space management are crucial elements, are interesting cases. Particular schedules, work duration and presence of users need an effective time and space management. Spontaneous strategies based on experience are implemented by these employees in order to be more efficient in their professional activity and make the work less difficult. Observations in the field led by this research, inspired by ethnology, show that workers use « tactics» effectively in the sense of M. de Certeau (1990). But these methods are ignored skills which are not appreciated, either by employers, or by trainers. Hence, this research contributes to a better understanding of professional environment and allows approaches for linguistic training that should take into consideration their skills. Indeed the results give information about the place of language in professional activity and about what we can call work logic : updating the know-how, tricks and ignored or hidden skills, which, however, are crucial to work organization, especially in time and space management.
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Les procédés scripturaux des salons de clavardage (en français, en anglais et en espagnol) chez les adolescents et les adultesTatossian, Anaïs 11 1900 (has links)
L’un des aspects les plus percutants des avancées de la technologie des quinze dernières années a trait à la communication médiée par ordinateur : clavardage, messagerie instantanée, courrier électronique, forums de discussion, blogues, sites de réseautage social, etc. En plus d’avoir eu un impact significatif sur la société contemporaine, ces outils de communication ont largement modifié les pratiques d’écriture. Notre objet d’étude est le clavardage en groupe qui offre la possibilité aux scripteurs de communiquer simultanément entre eux. Cet outil de communication présente deux caractéristiques importantes aux plans discursif et communicationnel. Premièrement, on admet de façon générale que le clavardage est une forme de communication hybride : le code utilisé est l’écrit, mais les échanges de messages entrent dans une structure de dialogue qui rappelle l’oral. Deuxièmement, le caractère spontané du clavardage impose la rapidité, tant pour l’encodage que pour le décodage des messages.
Dans le cadre d’une étude comparative réalisée sur les pratiques scripturales des clavardeurs francophones (Tatossian et Dagenais 2008), nous avons établi quatre catégories générales pour rendre compte de toutes les variantes scripturales de notre corpus : procédés abréviatifs, substitutions de graphèmes, neutralisations en finale absolue et procédés expressifs. Nous voulons maintenant tester la solidité de notre typologie pour des langues dont le degré de correspondance phonético-graphique diffère. En vertu de l’hypothèse de la profondeur de l’orthographe (orthographic depth hypothesis [ODH]; Katz et Frost 1992) selon laquelle un système orthographique transparent (comme l’italien, l’espagnol ou le serbo-croate) transpose les phonèmes directement dans l’orthographe, nous vérifierons si nos résultats pour le français peuvent être généralisés à des langues dont l’orthographe est dite « transparente » (l’espagnol) comparativement à des langues dont l’orthographe est dite « opaque » (le français et l’anglais). Pour chacune des langues, nous avons voulu répondre à deux question, soit :
1. De quelle manière peut-on classifier les usages scripturaux attestés ?
2. Ces usages graphiques sont-ils les mêmes chez les adolescents et les adultes aux plans qualitatif et quantitatif ?
Les phénomènes scripturaux du clavardage impliquent également l’identité générationnelle. L’adolescence est une période caractérisée par la quête d’identité. L’étude de Sebba (2003) sur l’anglais démontre qu’il existe un rapport entre le « détournement de l’orthographe » et la construction identitaire chez les adolescents (par ex. les graffitis, la CMO). De plus, dans ces espaces communicationnels, nous assistons à la formation de communautés d’usagers fondée sur des intérêts communs (Crystal 2006), comme l’est la communauté des adolescents.
Pour la collecte des corpus, nous recourrons à des échanges effectués au moyen du protocole Internet Relay Chat (IRC). Aux fins de notre étude, nous délimitons dans chacune des langues deux sous-corpus sociolinguistiquement distincts : le premier constitué à partir de forums de clavardage destinés aux adolescents, le second à partir de forums pour adultes. Pour chacune des langues, nous avons analysé 4 520 énoncés extraits de divers canaux IRC pour adolescents et pour adultes. Nous dressons d’abord un inventaire quantifié des différents phénomènes scripturaux recensés et procédons ensuite à la comparaison des résultats. / One of the most sticking aspects of technological progress over the last fifteen years is computer- mediated communication (CMC): chatting, instant messaging, e-mail, discussion forums, blogs, social networking sites, etc. In addition to having significantly impacted contemporary society, these communication tools have greatly modified writing practices. The object of this study is group chatting which offers many writers the possibility of communicating simultaneous amongst themselves. This communication tool shows two important discursive and communicational characteristics. First, chatting is generally a hybrid form of communication: the code used is written, but the exchange of messages forms a dialogue structure resembling oral speech. Second, the spontaneous character of chatting imposes speed, both in encoding and decoding messages.
Within the framework of a comparative study on writing practices in Francophone chatters (Tatossian and Dagenais 2008), four general categories for all writing variations in the corpus were established: abbreviatory processes, grapheme substitutions, word final neutralisations and expressive processes. Now we are interested in testing the rigueur of this classification in languages where the phonetico-graphical degree of correspondence differs. According to the Orthographic Depth Hypothesis [ODH] (Katz and Frost 1992), in which a transparent orthographic system (such as in Italian, Spanish or Serbo-Croatian) directly transpose phonemes into the orthographic system, we seek to verify whether our results for French can be generalised both to languages with a “transparent” orthographic system (Spanish) and to languages whose orthographic systems are “opaque” (French, English). For each language, two questions were asked:
1. How can attested scriptural practices be classified?
2. Are these graphic practices qualitatively and quantitatively similar amongst both adolescents and adults?
The scriptural phenomena related to chatting also imply a generational identity. Adolescence is a period characterised by the quests for an identity. A study by Sebba (2003) on English shows that a relationship exists between “modified spelling” and the construction of identity in adolescents (i.e. graffiti, CMC). In addition, in these communication realms, we see the creation of a community of users based on common interests (Crystal 2006), such as in the adolescent community.
A corpus was constructed from exchanges accessed through the Internet Relay Chat protocol. For each language in the study, two sociolinguistic distinct sub-corpora were defined: the first was made up of adolescent chat forums, the second, of a forum for adults. For each language, 4520 sentences, taken from various IRC channels for adolescents and adults, were analysed. First, a quantified inventory of the different scriptural phenomena collected was created and then the results were compared.
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Les procédés scripturaux des salons de clavardage (en français, en anglais et en espagnol) chez les adolescents et les adultesTatossian, Anaïs 11 1900 (has links)
L’un des aspects les plus percutants des avancées de la technologie des quinze dernières années a trait à la communication médiée par ordinateur : clavardage, messagerie instantanée, courrier électronique, forums de discussion, blogues, sites de réseautage social, etc. En plus d’avoir eu un impact significatif sur la société contemporaine, ces outils de communication ont largement modifié les pratiques d’écriture. Notre objet d’étude est le clavardage en groupe qui offre la possibilité aux scripteurs de communiquer simultanément entre eux. Cet outil de communication présente deux caractéristiques importantes aux plans discursif et communicationnel. Premièrement, on admet de façon générale que le clavardage est une forme de communication hybride : le code utilisé est l’écrit, mais les échanges de messages entrent dans une structure de dialogue qui rappelle l’oral. Deuxièmement, le caractère spontané du clavardage impose la rapidité, tant pour l’encodage que pour le décodage des messages.
Dans le cadre d’une étude comparative réalisée sur les pratiques scripturales des clavardeurs francophones (Tatossian et Dagenais 2008), nous avons établi quatre catégories générales pour rendre compte de toutes les variantes scripturales de notre corpus : procédés abréviatifs, substitutions de graphèmes, neutralisations en finale absolue et procédés expressifs. Nous voulons maintenant tester la solidité de notre typologie pour des langues dont le degré de correspondance phonético-graphique diffère. En vertu de l’hypothèse de la profondeur de l’orthographe (orthographic depth hypothesis [ODH]; Katz et Frost 1992) selon laquelle un système orthographique transparent (comme l’italien, l’espagnol ou le serbo-croate) transpose les phonèmes directement dans l’orthographe, nous vérifierons si nos résultats pour le français peuvent être généralisés à des langues dont l’orthographe est dite « transparente » (l’espagnol) comparativement à des langues dont l’orthographe est dite « opaque » (le français et l’anglais). Pour chacune des langues, nous avons voulu répondre à deux question, soit :
1. De quelle manière peut-on classifier les usages scripturaux attestés ?
2. Ces usages graphiques sont-ils les mêmes chez les adolescents et les adultes aux plans qualitatif et quantitatif ?
Les phénomènes scripturaux du clavardage impliquent également l’identité générationnelle. L’adolescence est une période caractérisée par la quête d’identité. L’étude de Sebba (2003) sur l’anglais démontre qu’il existe un rapport entre le « détournement de l’orthographe » et la construction identitaire chez les adolescents (par ex. les graffitis, la CMO). De plus, dans ces espaces communicationnels, nous assistons à la formation de communautés d’usagers fondée sur des intérêts communs (Crystal 2006), comme l’est la communauté des adolescents.
Pour la collecte des corpus, nous recourrons à des échanges effectués au moyen du protocole Internet Relay Chat (IRC). Aux fins de notre étude, nous délimitons dans chacune des langues deux sous-corpus sociolinguistiquement distincts : le premier constitué à partir de forums de clavardage destinés aux adolescents, le second à partir de forums pour adultes. Pour chacune des langues, nous avons analysé 4 520 énoncés extraits de divers canaux IRC pour adolescents et pour adultes. Nous dressons d’abord un inventaire quantifié des différents phénomènes scripturaux recensés et procédons ensuite à la comparaison des résultats. / One of the most sticking aspects of technological progress over the last fifteen years is computer- mediated communication (CMC): chatting, instant messaging, e-mail, discussion forums, blogs, social networking sites, etc. In addition to having significantly impacted contemporary society, these communication tools have greatly modified writing practices. The object of this study is group chatting which offers many writers the possibility of communicating simultaneous amongst themselves. This communication tool shows two important discursive and communicational characteristics. First, chatting is generally a hybrid form of communication: the code used is written, but the exchange of messages forms a dialogue structure resembling oral speech. Second, the spontaneous character of chatting imposes speed, both in encoding and decoding messages.
Within the framework of a comparative study on writing practices in Francophone chatters (Tatossian and Dagenais 2008), four general categories for all writing variations in the corpus were established: abbreviatory processes, grapheme substitutions, word final neutralisations and expressive processes. Now we are interested in testing the rigueur of this classification in languages where the phonetico-graphical degree of correspondence differs. According to the Orthographic Depth Hypothesis [ODH] (Katz and Frost 1992), in which a transparent orthographic system (such as in Italian, Spanish or Serbo-Croatian) directly transpose phonemes into the orthographic system, we seek to verify whether our results for French can be generalised both to languages with a “transparent” orthographic system (Spanish) and to languages whose orthographic systems are “opaque” (French, English). For each language, two questions were asked:
1. How can attested scriptural practices be classified?
2. Are these graphic practices qualitatively and quantitatively similar amongst both adolescents and adults?
The scriptural phenomena related to chatting also imply a generational identity. Adolescence is a period characterised by the quests for an identity. A study by Sebba (2003) on English shows that a relationship exists between “modified spelling” and the construction of identity in adolescents (i.e. graffiti, CMC). In addition, in these communication realms, we see the creation of a community of users based on common interests (Crystal 2006), such as in the adolescent community.
A corpus was constructed from exchanges accessed through the Internet Relay Chat protocol. For each language in the study, two sociolinguistic distinct sub-corpora were defined: the first was made up of adolescent chat forums, the second, of a forum for adults. For each language, 4520 sentences, taken from various IRC channels for adolescents and adults, were analysed. First, a quantified inventory of the different scriptural phenomena collected was created and then the results were compared.
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Les structures corrélatives isomorphes: étude des propriétés sémantiques, morphologiques et (micro-/macro-) syntaxiques des corrélatives isomorphes en "autant", "ni", "plus", "soit", "tantôt" et "tel" / Isomorphic correlative structures: study of semantic, morphologic and (micro-/macro-) syntactic properties of French isomorphic correlatives in "autant", "ni", "plus", "soit", "tantôt" et "tel"Roig, Audrey 23 October 2013 (has links)
Français :<br /><p><br /><p>Cette étude porte sur les structures françaises dites "corrélatives", construites en "autant.autant", "ni.ni", "soit.soit", "plus.plus", "tantôt.tantôt" et "tel.tel", soit des corrélatives "isomorphes". Si ces structures mettent toutes en relation deux termes ou structures, nous montrons ici, par le biais de descriptions sémantique, morphologique et syntaxique, que chacune de ces constructions est également très différente. À partir d’exemples tirés de corpus (français oral et écrit), ce travail ambitionne donc de mettre en évidence les propriétés des structures corrélatives isomorphes, de dresser le bilan des caractéristiques qui les unissent et les distinguent les unes des autres. Il a pour second objectif de questionner la place de la corrélation dans la typologie des modes de liaisons de prédications – c’est-à-dire la possibilité ou non d’assimiler les corrélatives françaises à de la subordination, de la coordination ou encore de la juxtaposition. Une tierce finalité, davantage méthodologico-épistémologique, a trait à l’examen de la façon dont les structures corrélatives isomorphes sont prises en compte respectivement en syntaxe traditionnelle, dans les approches graduelles et en macrosyntaxe (aixoise et fribourgeoise) ;il poursuit consécutivement un objectif plus général, celui de trouver une porte de sortie à l’impasse actuelle en syntaxe, née de l’apparente inconciliabilité des trois approches. <br /><p><br /><p>La réponse à ces trois objectifs nécessite une étude en deux étapes. Dans un premier temps, ce travail s'attarde ainsi sur chacune des six structures corrélatives, mettant en évidence leurs ressemblances et dissemblances tant sémantiques que formelles. Cette première étape offre alors la possibilité d’inscrire le phénomène de la corrélation isomorphe dans le cadre général des liaisons de prédications et de confronter plus spécifiquement les propriétés des structures dites "corrélatives" avec celles de ces autres modes de liaisons dans une les modèles 1) binaires ou ternaires des modes de jonctions propositionnelles (approche traditionnelle), 2) graduels (Foley & Van Valin, Rebuschi, Lehmann) et 3) macrosyntaxiques (écoles d'Aix et de Fribourg).<p><p><br /><p><br /><p><br /><p><p>English :<br /><p><br /><p>This project focuses on the study of so-called “correlative” structures in French that use "autant.autant", "ni.ni", "soit.soit", "plus.plus", "tantôt.tantôt" et "tel.tel", that is to say "isomorphic" correlatives. While all these constructions serve to connect two terms or structures, we shall show, through morphological, syntactic and semantic descriptions, that they each possess distinctive features. Using examples drawn from a corpus (French, oral and written), this project thus aims to establish the properties of isomorphic correlative structures, and to identify the characteristics they share and those that distinguish them from one another. The second aim of this project consists in (re-)examining the place of correlation in the typology of predication linking structures in an effort to determine whether or not French correlatives may be considered as a type of subordination, coordination or even juxtaposition. The third objective, which is methodological and epistemological in nature, will consist in studying how traditional syntax, gradual models and macrosyntax have respectively accounted for isomorphic correlative structures. In this way, we shall attempt to break the current deadlock resulting from the apparent incompatibility of the three approaches.<br /><p><br /><p>To reach these three goals, the study will be organized in two phases. First, the various correlative structures will be scrutinized in order to highlight semantic and formal similarities and dissimilarities. This will allow us to position the phenomenon of isomorphic correlation within the general framework of predication linking, and thereby compare the properties of so-called “correlative” structures with those of other linking structures. In the second phase, we will re-examine the place of correlative structures in the models advanced by traditional syntax, by gradual approaches (Foley & Van Valin, Rebuschi, Lehmann) and macrosyntax (Aix and Fribourg).<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Acclimater le conte sous nos latitudes : Une sociologie pragmatique du renouveau du conte / Acclimating Tale in Our Latitudes : A pragmatic sociology of the storytelling revivalHaeringer, Anne Sophie 17 November 2011 (has links)
Dans la perspective d’une sociologie pragmatique, cette thèse interroge ce qu’il en est du renouveau du conte. Ainsi, il ne s’agit pas de définir les causes de ce phénomène datant des années 1970, ni d’établir des filiations – entre un conte considéré comme « traditionnel » et un « néoconte » – mais de prendre pour thème de l’enquête celles qui lui sont prêtées par les conteurs ou les chercheurs s’étant intéressés à la question. L’approche n’étant pas interprétative, la thèse ne s’intéresse pas au texte, ni même au couplage texte/contexte, mais au conte-en-acte. Elle propose de penser le renouveau du conte en termes d’acclimatation plutôt que de changement de contexte et introduit ce faisant la notion de milieu. Cette hypothèse du conte associé à son milieu est mise à l’épreuve des redéfinitions contemporaines de la pratique du conte. Une première épreuve est considérée comme centrale en ce qu’elle transforme le mode d’existence du conte : grâce aux collectes entreprises par les folkloristes puis les ethnologues, le conte existe désormais sous un état non seulement graphique mais surtout bibliographique. Cette épreuve chapeaute toutes les autres. Les deux épreuves examinées ensuite sont celles de la persistance, à la campagne ou à la ville, d’une version ethnologisante du conte qui considère que le conte est attaché à la communauté. Les deux dernières épreuves concernent la définition d’une version esthétisante du conte. La thèse montre alors que le processus d’autonomisation du conte – au plan esthétique comme au plan politique ou institutionnel – n’aboutit jamais ; surtout qu’il n’y a là ni un défaut du conte ni une défaillance de ceux qui le défendent. Au contraire, c’est là leur qualité : le conte est une parole bègue, un art en mode mineur.Prenant au sérieux la réflexivité dont font preuve les acteurs du conte, la thèse met également en évidence, chemin faisant, différents régimes de réflexivité croisée entre les chercheurs et les acteurs du conte. / From a pragmatic sociology point of view, this dissertation calls into questions what the revival of storytelling is about. It does not deal with defining the causes of this phenomenon which dates back to the 1970s, nor with drawing filiations – from a storytelling understood as “traditional” and to a “new-storytelling” – but it is about focusing on those storytellers or researchers attribute to it. As the approach is not interpretative, the dissertation does not focus on the text, nor on the articulation text/context, but on the tale-in-action. It tries to figure the revival of storytelling in terms of acclimatation rather than of context evolutions. Thus, it weaves the notion of milieu.Contemporary redefinitions of the practice of storytelling challenge this hypothesis of a storytelling connected to its milieu. A first probing test can be considered as crucial as it transforms tale’s mode of existence: through collections initiated by folklorists and later on ethnologists, tale now exists not only in a graphic, but also bibliographic form. This probing test embraces the others.The two probing tests that are then explored are those of the persistence, in rural spaces as much as in cities, of an ethnologizing version of storytelling, which considers storytelling as tied to the community.The last two probing tests deal with the definition of an aestheticizing version of storytelling. The dissertation evinces then that the process of autonomization of storytelling – on the aesthetic level as much as on the political or institutional one – is never accomplished; especially since there is neither a flaw of storytelling or a failure of those who promote it. On the contrary, it is their quality: storytelling is stuttered speech, an art in a minor mode.Considering with attention the reflexivity actors of storytelling are showing, the dissertation also underlines, along its way, different regimes of crossed reflexivity between researchers and actors of storytelling.
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