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Ontwikkeling van autonomie als basis van heling : onderzoek naar de betekenis van de ontmoeting tussen hulpverlener en hulpvrager in helingsprocessen van mensen met incest en andere geweldervaringen in de jeugd /Vries, Johanna de, January 1998 (has links)
Proefschrift--Utrecht--Universiteit voor Humanistiek, 1998. / Contient un résumé en néerlandais et en anglais. Bibliogr. p. 272-277.
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Etude des liens filiatifs et affiliatifs chez des mères hospitalisées en unité parents-bébé et leurs retentissements sur les interactions mère-bébéMottrie, Cindy 21 December 2016 (has links)
La première partie de la recherche s’attelle à montrer l’aspect fondamental du groupe, de la groupalité psychique et du processus filiatif dans les enjeux interactifs parents-bébé. Après avoir exposé l’histoire et le fonctionnement des unité-mère-bébé, nous étudions en quoi la littérature sur les interactions mère-bébé et la souffrance du bébé ne permet d’éclairer que partiellement les troubles relationnels précoces. Ceci nous a conduit à analyser le tissage des liens filiatifs et affiliatifs chez dix femmes hospitalisées en unité mère-bébé, parents-bébé avec leur bébé âgés de deux à huit mois à partir d’entretiens et de génogrammes. Si certaines femmes manifestent des besoins nourriciers les aliénant à leur groupe familial d’origine et les empêchant d’entrer dans un rapport filiatif à la société, d’autres assument une dépendance fondamentale au groupe. Ces dernières activent le travail de création d’une matrice de soutien en tentant d’élargir leur réseau affiliatif tout en démontrant, elles aussi, des achoppements dans l’établissement d’une filiation psychique pour elle et leur bébé. Dans un second temps, nous appuyant sur des observations directes mère-bébé, nous constatons que les bébés de mères hautement dépendantes elles-mêmes sur le plan nourricier démontrent davantage de signes de souffrance que les autres. Enfin, si cette recherche contribue à confirmer la nécessité de soigner la vitalité de ces bébés en souffrance, elle démontre la nécessité d’une prise en charge spécifique de ces femmes, si possible avec leur famille, centrée sur une réaffiliation groupale. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Influence d'un trauma et de caractéristiques maternelles sur la manifestation de comportements maternels atypiques dans l’interaction mère-enfantRousseau, Marie-Ève 23 April 2018 (has links)
La désorganisation de l’attachement de l’enfant est associée à d’importantes difficultés psychosociales au long cours et à un risque accru de psychopathologies. Dans la population normale, environ 15% des enfants présenteraient un tel type d’attachement alors que dans les milieux socio-économiques plus faibles, la proportion grimperait à 25%. Plusieurs études ont concentré leurs efforts sur le rôle central joué par la mère dans la désorganisation de l’enfant et plus précisément, sur la manifestation de comportements maternels atypiques (CMA). Cependant, l’origine de ces manifestations demeure passablement peu explorée. L’objectif de cette thèse est donc de mieux comprendre les variables qui influencent l’apparition de comportements déconnectés et extrêmement insensibles manifestés par la mère dans des milieux à faible risque. Plus particulièrement, une attention particulière sera portée à la présence d’un trauma dans l’enfance de la mère avec une figure d’attachement et au fonctionnement réflexif maternel. Une troisième variable, les dimensions de l’organisation de la personnalité de la mère, fera également l’objet d’une analyse et représente une variable novatrice dans l’étude de la relation mère-enfant. Les données ont été recueillies auprès de 97 mères provenant de la communauté par l’entremise d’entrevues, de questionnaires et de situations d’interaction. Des analyses corrélationnelles, de différences de moyennes et de régressions logistiques ont été effectuées. Les résultats montrent que les mères ayant vécu un trauma interpersonnel dans un contexte d’attachement sont davantage à risque de présenter des CMA et ce, surtout lorsqu’elles ont de faibles capacités réflexives et qu’elles présentent des éléments d’organisation de la personnalité problématiques. Les résultats montrent également que les femmes qui deviennent mères pour une première fois sont plus susceptibles de déployer des CMA dans l’interaction avec leur enfant que les mères qui ont deux enfants ou plus. La présente thèse permet donc de mieux comprendre les mécanismes de transmission intergénérationnelle des séquelles du trauma et de l’attachement. Elle apporte de nouvelles connaissances d’un point de vue empirique en étudiant une variable novatrice et jette un éclairage nouveau sur les leviers d’intervention pour les cliniciens œuvrant auprès des mères présentant une histoire de trauma et une pathologie de la personnalité.
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Formation de souvenirs intrusifs et altération de la perception du temps lors d'un trauma analogueClaveau, Colombe 13 December 2023 (has links)
L'activation physiologique en réponse au stress a été reconnue comme étant fortement corrélée au développement des souvenirs intrusifs. Certains modèles théoriques proposent qu'un bris entre deux systèmes mnésiques soit à l'origine d'une décontextualisation du souvenir qui serait à l'origine des souvenirs intrusifs. Néanmoins, bien que l'apport du contexte temporel lors de l'encodage en mémoire d'un événement hautement émotif et son rôle dans le développement des souvenirs intrusifs y soit théoriquement suggéré, il n'a pas été étudié empiriquement. L'objectif de cette étude est d'explorer le rôle que joue la perception du temps dans la relation entre l'activation physiologique et les souvenirs intrusifs en mobilisant un paradigme de trauma analogue à l'aide de vidéos hautement émotives. Trente participants ont visionné des vidéos hautement émotives et des vidéos neutres. L'activation physiologique a été enregistrée durant le visionnement par le rythme et la variabilité cardiaques ainsi que par l'activité électrodermale. L'état émotionnel a été rapporté par des échelles visuelles analogues, et la perception du temps a été évaluée par des jugements temporels prospectifs et rétrospectifs. Les participants ont rapporté leurs souvenirs intrusifs à la suite du visionnement des vidéos. Des analyses de comparaisons de moyennes ont montré que le rythme cardiaque et l'état émotionnel ont été affectés par les vidéos émotives. Des analyses corrélationnelles ont relevé une association entre le nombre de souvenirs intrusifs rapportés et les jugements temporels prospectifs. Les résultats suggèrent qu'une possible relation existe entre la perception du temps et les souvenirs intrusifs, sans nécessairement que l'activation physiologique y soit impliquée.
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"Re-panser" la vulnérabilité psychique observée chez certains enfants de migrantsGrima, Marie-Annick 17 June 2006 (has links) (PDF)
Le travail de recherche présenté prend sens dans le cadre d'une pratique clinique transculturelle. Il s'agit d'interroger à nouveau la question de la vulnérabilité psychique observée chez certains enfants issus de la migration. Ceux rencontrés ici viennent avec leurs familles de l'archipel des Comores. Des travaux antérieurs (Moro & Nathan, 1989 ; Moro, 1994) ont défini cette vulnérabilité en lien avec l'impact de la migration sur le développement psycho-affectif et cognitif. Cet impact est de nature traumatique et amène au clivage des mondes. Ce processus est un facteur essentiel dans la genèse de la vulnérabilité psychique. Mais au regard de notre pratique clinique, nous postulons que cette dernière participe d'une vulnérabilité plus générale et prend sens dans une histoire familiale marquée par des événements traumatiques survenus parfois aux générations précédentes et non encore élaborés. Cette vulnérabilité traduit également un déséquilibre des relations entre les mondes visible et invisible constitutifs de l'univers des enfants et des familles rencontrés. Les symptômes manifestés par les enfants portent en eux la trace de ces différents facteurs de vulnérabilité. Ils ont pour fonction de restaurer la mémoire familiale et le lien au monde d'origine. Cette restauration s'actualise par le rituel.
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La dépendance alimentaire comme une adaptation à un historique traumatique et un obstacle au traitementLegendre, Maxime 09 November 2022 (has links)
La dépendance alimentaire s'observe par les mêmes symptômes que la dépendance aux substances (p. ex., tolérance, sevrage, perte de contrôle) et mène généralement à l'obésité. Les études portant sur la dépendance alimentaire ont utilisé la Yale Food Addiction Scale (YFAS), un questionnaire inspiré des critères diagnostiques de la dépendance à une substance du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition (DSM-5). Jusqu'à présent, les études ont montré que la dépendance alimentaire était associée à un indice pondéral plus élevé, une forte comorbidité avec d'autres troubles des conduites alimentaires dont le trouble accès hyperphagiques et une détresse psychologique marquée. Ces associations amènent certain(e)s auteur(e)s à considérer la dépendance alimentaire comme une forme sévère de pathologie alimentaire. L'objectif général de la thèse était de poursuivre l'investigation de la dépendance alimentaire comme un marqueur de la sévérité psychopathologique (1) en s'intéressant à l'historique traumatique des personnes qui en souffrent et (2) en évaluant l'impact sur la réponse à un traitement. Afin d'avoir la représentation la plus juste possible de la sévérité psychopathologique, la dépendance alimentaire a été évaluée selon l'approche de sévérité (nombre de symptômes) et l'approche diagnostique de la YFAS de même qu'à l'aide du Addiction-like Eating Behavior Scale (AEBS), une mesure alternative de la dépendance alimentaire. Au total, 187 participant(e)s qui ont initié une demande d'aide au Centre d'Expertise Poids, Image et Alimentation (CEPIA) de l'Université Laval pour des problèmes liés au poids et à l'alimentation ont été recruté(e)s. Les participant(e)s ont complété une entrevue diagnostique des troubles des conduites alimentaires et une batterie de questionnaires sur LimeSurvey. Les questionnaires ont permis de récolter des informations sur l'évolution du poids ainsi que d'évaluer la sévérité de la dépendance alimentaire, des accès hyperphagiques, du grignotage, de la restriction alimentaire, de l'insatisfaction corporelle, des symptômes dépressifs et des traumatismes pendant l'enfance et l'adolescence (abus, négligence parentale et intimidation). Dans une première étude, le AEBS a été traduit et validé en français montrant une structure factorielle, une cohérence interne et une validité de construit adéquate. Comme il permettait une évaluation de la dépendance alimentaire similaire à la YFAS, il n'a pas été utilisé pour les études subséquentes. Dans une deuxième étude, la dépendance alimentaire a montré des corrélations positives faibles à modérées avec toutes les mesures de traumatismes, à l'exception de la négligence physique. Une régression hiérarchique incluant les accès hyperphagiques, le grignotage, les symptômes dépressifs, l'âge et les traumatismes a permis d'expliquer 55% de la variance de la dépendance alimentaire, avec 7% de la variance expliquée uniquement par les traumatismes. Dans une troisième étude, il a été démontré que les abus sexuels étaient la forme de traumatisme qui était associée au risque le plus élevé de dépendance alimentaire (rapports de cotes de 1,73 et 2,07). La sévérité de l'abus sexuel (relation avec l'agresseur, type d'abus sexuel et nombre d'abus) était également associée à un risque plus élevé de dépendance alimentaire (rapports de cotes de 1,26 à 1,50). Ces deux études confirment que la dépendance alimentaire est liée aux traumatismes vécus au cours de l'enfance et fournit une explication potentielle sur l'association entre la dépendance alimentaire et une plus grande sévérité psychopathologique. Dans une quatrième étude, l'efficacité d'un traitement psychologique de groupe de type thérapie cognitive-comportementale de 12 séances sur six mois a été évalué et l'effet modérateur de la dépendance alimentaire sur la réponse au traitement a été testé. Les participant(e)s (N=60) ont été divisé(e)s en deux groupes selon leur nombre de symptômes de dépendance alimentaire (dépendance alimentaire absente à légère ou modérée à sévère). Les effets du groupe et du traitement étaient significatifs pour les accès hyperphagiques et le grignotage, mais pas pour les symptômes dépressifs. Les effets d'interaction n'étaient pas significatifs indiquant une absence d'effet modérateur de la dépendance alimentaire sur l'efficacité du traitement. Globalement, les deux groupes ont bénéficié du traitement avec une amélioration similaire, mais le groupe avec de la dépendance alimentaire modérée à sévère a terminé à un niveau de sévérité encore près du seuil clinique. En somme, la thèse appuie une sévérité accrue associée à la dépendance alimentaire potentiellement expliquée par un historique traumatique et demandant un traitement plus long ou plus intensif. / Food addiction is characterized by symptoms similar to substance use dependence (e.g., tolerance, withdrawal, loss of control) and usually leads to obesity. Studies that have investigated food addiction have used the Yale Food Addiction Scale (YFAS), a questionnaire based on the diagnostic criteria for substance use dependence in the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th edition (DSM-5). To date, studies have shown that food addiction is associated with a higher body mass index, high comorbidity with other eating disorders, including binge eating disorder and higher psychological distress. These associations lead some authors to consider food addiction as a severe form of eating pathology that underlies a traumatic history and is likely to interfere with the effectiveness of a psychological treatment. The general objective of the project was to further investigate food addiction as a marker of psychopathological severity by (1) examining the traumatic history and (2) assessing the impact on treatment response. To have the most accurate representation of the psychopathological severity, food addiction was assessed according to the severity approach (number of symptoms) and the diagnostic approach of the YFAS and using the Addiction-like Eating Behavior Scale (AEBS), an alternative measure of food addiction. A total of 187 participants presenting to the Centre d'Expertise Poids, Image et Alimentation (CEPIA) at Université Laval for weight and eating-related problems were recruited. They completed a diagnostic interview for eating disorders and answered a battery of questionnaires on LimeSurvey. The questionnaires collected information on the evolution of weight and assessed the severity of food addiction, binge eating, grazing, dietary restraint, body dissatisfaction, depressive symptoms and childhood trauma (abuse, neglect, and victimization). In the first study, the AEBS was translated and validated in French, showing adequate factor structure, internal consistency and construct validity. Because it provided an assessment of food addiction similar to the YFAS, it was not used in subsequent studies. In a second study, food addiction showed small to moderate positive correlations with all measures of childhood trauma except for physical neglect. A hierarchical regression including binge eating, grazing, depressive symptoms, age, and childhood trauma explained 55% of food addiction variance, with 7% of the variance explained by childhood trauma alone. In a third study, sexual abuse was shown to be the form of childhood trauma that was associated with the highest risk of food addiction (odds ratios of 1.73 and 2.07). The severity of sexual abuse (relationship with the abuser, type of sexual abuse, and number of abuses) was also associated with a higher risk of food addiction (odds ratios of 1.26 to 1.50). These two studies confirm that food addiction is related to childhood trauma and provide a potential explanation for the association between food addiction and greater psychopathological severity. In a fourth study, the effectiveness of a 12-session cognitive-behavioral group therapy over the course of 6 months was evaluated, and the moderating effect of food addiction on treatment response was tested. Participants(N=60) were divided into two groups based on their number of food addiction symptoms. Group and treatment effects were significant for binge eating and grazing but not for depressive symptoms. The interaction effects were not significant, indicating an absence of a moderating effect of food addiction on treatment response. Overall, both groups benefited from the treatment with similar improvement, but the group with moderate to severe food addiction ended up at a level of severity still close to the clinical threshold. In sum, the thesis supports a marked severity associated with food addiction potentially explained by a traumatic history and requiring longer or more intensive treatment.
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La dépendance alimentaire comme une adaptation à un historique traumatique et un obstacle au traitementLegendre, Maxime 13 December 2023 (has links)
La dépendance alimentaire s'observe par les mêmes symptômes que la dépendance aux substances (p. ex., tolérance, sevrage, perte de contrôle) et mène généralement à l'obésité. Les études portant sur la dépendance alimentaire ont utilisé la Yale Food Addiction Scale (YFAS), un questionnaire inspiré des critères diagnostiques de la dépendance à une substance du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition (DSM-5). Jusqu'à présent, les études ont montré que la dépendance alimentaire était associée à un indice pondéral plus élevé, une forte comorbidité avec d'autres troubles des conduites alimentaires dont le trouble accès hyperphagiques et une détresse psychologique marquée. Ces associations amènent certain(e)s auteur(e)s à considérer la dépendance alimentaire comme une forme sévère de pathologie alimentaire. L'objectif général de la thèse était de poursuivre l'investigation de la dépendance alimentaire comme un marqueur de la sévérité psychopathologique (1) en s'intéressant à l'historique traumatique des personnes qui en souffrent et (2) en évaluant l'impact sur la réponse à un traitement. Afin d'avoir la représentation la plus juste possible de la sévérité psychopathologique, la dépendance alimentaire a été évaluée selon l'approche de sévérité (nombre de symptômes) et l'approche diagnostique de la YFAS de même qu'à l'aide du Addiction-like Eating Behavior Scale (AEBS), une mesure alternative de la dépendance alimentaire. Au total, 187 participant(e)s qui ont initié une demande d'aide au Centre d'Expertise Poids, Image et Alimentation (CEPIA) de l'Université Laval pour des problèmes liés au poids et à l'alimentation ont été recruté(e)s. Les participant(e)s ont complété une entrevue diagnostique des troubles des conduites alimentaires et une batterie de questionnaires sur LimeSurvey. Les questionnaires ont permis de récolter des informations sur l'évolution du poids ainsi que d'évaluer la sévérité de la dépendance alimentaire, des accès hyperphagiques, du grignotage, de la restriction alimentaire, de l'insatisfaction corporelle, des symptômes dépressifs et des traumatismes pendant l'enfance et l'adolescence (abus, négligence parentale et intimidation). Dans une première étude, le AEBS a été traduit et validé en français montrant une structure factorielle, une cohérence interne et une validité de construit adéquate. Comme il permettait une évaluation de la dépendance alimentaire similaire à la YFAS, il n'a pas été utilisé pour les études subséquentes. Dans une deuxième étude, la dépendance alimentaire a montré des corrélations positives faibles à modérées avec toutes les mesures de traumatismes, à l'exception de la négligence physique. Une régression hiérarchique incluant les accès hyperphagiques, le grignotage, les symptômes dépressifs, l'âge et les traumatismes a permis d'expliquer 55% de la variance de la dépendance alimentaire, avec 7% de la variance expliquée uniquement par les traumatismes. Dans une troisième étude, il a été démontré que les abus sexuels étaient la forme de traumatisme qui était associée au risque le plus élevé de dépendance alimentaire (rapports de cotes de 1,73 et 2,07). La sévérité de l'abus sexuel (relation avec l'agresseur, type d'abus sexuel et nombre d'abus) était également associée à un risque plus élevé de dépendance alimentaire (rapports de cotes de 1,26 à 1,50). Ces deux études confirment que la dépendance alimentaire est liée aux traumatismes vécus au cours de l'enfance et fournit une explication potentielle sur l'association entre la dépendance alimentaire et une plus grande sévérité psychopathologique. Dans une quatrième étude, l'efficacité d'un traitement psychologique de groupe de type thérapie cognitive-comportementale de 12 séances sur six mois a été évalué et l'effet modérateur de la dépendance alimentaire sur la réponse au traitement a été testé. Les participant(e)s (N=60) ont été divisé(e)s en deux groupes selon leur nombre de symptômes de dépendance alimentaire (dépendance alimentaire absente à légère ou modérée à sévère). Les effets du groupe et du traitement étaient significatifs pour les accès hyperphagiques et le grignotage, mais pas pour les symptômes dépressifs. Les effets d'interaction n'étaient pas significatifs indiquant une absence d'effet modérateur de la dépendance alimentaire sur l'efficacité du traitement. Globalement, les deux groupes ont bénéficié du traitement avec une amélioration similaire, mais le groupe avec de la dépendance alimentaire modérée à sévère a terminé à un niveau de sévérité encore près du seuil clinique. En somme, la thèse appuie une sévérité accrue associée à la dépendance alimentaire potentiellement expliquée par un historique traumatique et demandant un traitement plus long ou plus intensif. / Food addiction is characterized by symptoms similar to substance use dependence (e.g., tolerance, withdrawal, loss of control) and usually leads to obesity. Studies that have investigated food addiction have used the Yale Food Addiction Scale (YFAS), a questionnaire based on the diagnostic criteria for substance use dependence in the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th edition (DSM-5). To date, studies have shown that food addiction is associated with a higher body mass index, high comorbidity with other eating disorders, including binge eating disorder and higher psychological distress. These associations lead some authors to consider food addiction as a severe form of eating pathology that underlies a traumatic history and is likely to interfere with the effectiveness of a psychological treatment. The general objective of the project was to further investigate food addiction as a marker of psychopathological severity by (1) examining the traumatic history and (2) assessing the impact on treatment response. To have the most accurate representation of the psychopathological severity, food addiction was assessed according to the severity approach (number of symptoms) and the diagnostic approach of the YFAS and using the Addiction-like Eating Behavior Scale (AEBS), an alternative measure of food addiction. A total of 187 participants presenting to the Centre d'Expertise Poids, Image et Alimentation (CEPIA) at Université Laval for weight and eating-related problems were recruited. They completed a diagnostic interview for eating disorders and answered a battery of questionnaires on LimeSurvey. The questionnaires collected information on the evolution of weight and assessed the severity of food addiction, binge eating, grazing, dietary restraint, body dissatisfaction, depressive symptoms and childhood trauma (abuse, neglect, and victimization). In the first study, the AEBS was translated and validated in French, showing adequate factor structure, internal consistency and construct validity. Because it provided an assessment of food addiction similar to the YFAS, it was not used in subsequent studies. In a second study, food addiction showed small to moderate positive correlations with all measures of childhood trauma except for physical neglect. A hierarchical regression including binge eating, grazing, depressive symptoms, age, and childhood trauma explained 55% of food addiction variance, with 7% of the variance explained by childhood trauma alone. In a third study, sexual abuse was shown to be the form of childhood trauma that was associated with the highest risk of food addiction (odds ratios of 1.73 and 2.07). The severity of sexual abuse (relationship with the abuser, type of sexual abuse, and number of abuses) was also associated with a higher risk of food addiction (odds ratios of 1.26 to 1.50). These two studies confirm that food addiction is related to childhood trauma and provide a potential explanation for the association between food addiction and greater psychopathological severity. In a fourth study, the effectiveness of a 12-session cognitive-behavioral group therapy over the course of 6 months was evaluated, and the moderating effect of food addiction on treatment response was tested. Participants(N=60) were divided into two groups based on their number of food addiction symptoms. Group and treatment effects were significant for binge eating and grazing but not for depressive symptoms. The interaction effects were not significant, indicating an absence of a moderating effect of food addiction on treatment response. Overall, both groups benefited from the treatment with similar improvement, but the group with moderate to severe food addiction ended up at a level of severity still close to the clinical threshold. In sum, the thesis supports a marked severity associated with food addiction potentially explained by a traumatic history and requiring longer or more intensive treatment.
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Handicap psychique et exclusion sociale : Place des phénomènes cliniques et psychopathologique dans les risques d’expulsion d’un logement / Psychological handicap and social exclusion : clinical and psychopathological phenomena in the risks of housing evictionFèvre, Eric 11 May 2017 (has links)
Le handicap psychique est une expression française qui s’est imposée récemment, mais qui fait l’objet de diverses acceptions. Nous le situons dans le contexte très large des vulnérabilités et dans celui plus restreint des situations de handicap. Alors qu’il est communément admis que le handicap psychique est une conséquence sociale d’une maladie mentale, nous montrons que des personnes sont en situation de handicap d’origine psychique (shop) alors qu’elles n’ont aucune pathologie mentale avérée et qu’elles ne suivent aucun traitement psychiatrique. Pour cela, nous nous appuyons sur l’expérience d’un dispositif appelé Médiation logement ; dans ce contexte, des psychologues cliniciens vont au-devant de personnes recluses dans leur logement, ou qui manifestent des troubles du comportement ou du voisinage, et qui n’ont aucun antécédent psychiatrique. Nous montrons qu’il s’agit bien de personnes en situation de handicap d’origine psychique (peshop). Cela nous conduit à donner une nouvelle définition du handicap psychique. Puis nous proposons une grille de lecture clinique qui permettrait qu’une équipe mobile puisse faire un diagnostic précoce d’un syndrome incapacitant discret d’origine psychique (sidop) qui se révèle chez une personne ayant une fragilité singulière au moment où elle est confrontée à un évènement traumatique personnel et/ou social. / The handicap psychique (psychological handicap) is a French expression which has imposed itself recently. It is the subject of various meanings. We place it in the very broad context of vulnerabilities and in the more restricted situations of handicap. While it is commonly accepted that psychological handicap is a social consequence of a mental disease, we show that people with handicap of psychological origin (HOPO) have no proven mental disorder and do not undergo any psychiatric treatment. We rely on the experience of a plan called Médiation logement. In this “Housing mediation” clinical psychologists meet people who are reclusive in their homes, or who exhibit behaviour or neighbourhood disturbances. Those people have no psychiatric history and we show that they share a common feature: a discrete incapacitating syndrome of psychological origin (DISOPO). This leads us to give a new definition of psychological handicap. Then we propose a clinical reading tool that would allow a team to make an early diagnosis of this DISOPO that appears in a person with a singular fragility when faced with personal and / or social traumatic of stressful event.
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Les retentissements des effractions corporelles sur l’unité psychosomatique de l’adulte insuffisant rénal hémodialysé : étude clinique du traumatisme d’une maladie grave et de son traitement / The echoes of the physical burglaries on the psychosomatic unity of the renal insufficient hémodialysé adultRoques, Marjorie 18 November 2011 (has links)
L’insuffisance rénale est une maladie chronique, qui, parvenue à un certain stade, nécessite au patient qui en est atteint, d’avoir recours à un traitement de suppléance permettant de pallier les défaillances de la fonction du rein. Une de ces techniques, l’hémodialyse, comprend trois étapes importantes dans le parcours de la personne malade: l’annonce de la maladie, la création d’un abord vasculaire, le passage au traitement. L’annonce de l’insuffisance rénale a souvent lieu quelques années avant l’intervention de la fistule artério-veineuse et donc bien en amont de la mise en dialyse. Une étude longitudinale aurait permis de procéder au suivi complet de la personne insuffisante rénale à partir de la découverte de la maladie mais les contraintes de temps m’ont conduit à me limiter aux effets après coup de l’annonce et à me concentrer sur les retentissements du traumatisme au moment de la première effraction (création de la fistule artério-veineuse) et de seconde effraction (la mise en dialyse). Au regard des théories psychanalytiques du traumatisme, j’ai cherché à mettre en évidence la portée des effractions corporelles sur l’unité psychosomatique de la personne atteinte d’insuffisance rénale qui se différencie de celle de l’effraction psychique du traumatisme excluant une blessure physique. J’ai repris l’hypothèse de Freud concernant les névroses de guerre qui stipule que l’atteinte physique protège de la névrose traumatique, mais j’ai proposé de modifier la teneur de ses propos en les adaptant à la situation de maladie grave. Par conséquent, la visée de cette recherche est d'étudier le parcours de l'insuffisant rénal à trois temps traumatiques de la maladie dans ses dimensions à la fois psychique et somatique. Afin d'éprouver mes hypothèses, un entretien clinique est proposé lors de la première entrevue, puis des tests projectifs (TAT et Rorschach) accompagnés d'un entretien clinique sont proposés lors de la seconde rencontre. Ma population se compose de huit patients âgés de 22 à 60 ans que j’ai rencontré une première fois lors de la création de la fistule artério veineuse, un moment durant lequel j’ai pu relever que l'annonce de l'insuffisance rénale n’avait pas joué le rôle d'une angoisse signal d'alarme dans l'économie psychique. Car en effet, à l’arrivée de ce nouveau corps étranger, un débordement pulsionnel affleure mettant à jour une fantasmatique de type traumatique. La seconde phase se situe au début des séances de dialyse lors desquelles la sensorialité et les sensations sont mises au service d'une « détresse somato-psychique » convoquant un sentiment d'inquiétante étrangeté et une difficulté de délimitation des frontières corporelles.D’une part, l’analyse au cas par cas des résultats dévoile que la valeur préventive de l’annonce de la maladie quelques années avant l’intervention a été amoindrie par la violence des effractions corporelles D’autre part, l’analyse des tendances générales a mis en évidence une fragilisation de l’investissement narcissique et des repères objectaux à trois niveaux : sensoriel, sensuel, de la représentation. Plusieurs réponses ou couples de réponses face à l’évènement traumatique pouvant appartenir aux dimension régrédiente et/ou progrédiente s’inscrivant dans une histoire singulière et s’exprimant au travers d’un fonctionnement psychique propre à chacun, ont pu être dégagées comme : l’inhibition de la pensée, la rationalisation et l’intellectualisation, le masochisme (mortifère ou gardien de vie), le déni et le clivage non structurel du Moi, les processus névrotiques, les solutions opératoires (répression affective) et les solutions inadaptées.Enfin, l’examen du fonctionnement psychique aux tests projectifs ne permet pas d’établir de lien direct entre l’organisation mentale et les potentialités de réorganisation suite à l’impact du traumatisme comprenant une atteinte physique. / The renal insufficiency is a chronic disease, which, reached certain stage requires to the patient who is affected, to resort to a treatment of substitution allowing to mitigate the failures of the function of the kidney. One of these techniques, the hemodialysis, includes three important stages in the route of the sick person: the announcement of the disease, the creation of a vascular access, the passage in the treatment. The announcement of the renal insufficiency often takes place some years before the intervention of the artério-venous fistula and thus good upstream to the stake in dialysis. A longitudinal study would have allowed to proceed to the complete follow-up of the renal insufficient person from the discovery of the disease but the constraints of time drove me to limit me to the effects afterward of the announcement and to concentrate on the echoes of the trauma at the time of the first burglary (creation of the artério-venous fistula) and of second burglary (the stake in dialysis). Towards the psychoanalytical theories of the trauma, I tried to bring to light the impact of the physical burglaries on the psychosomatic unity of the person affected by renal insufficiency which differs from that of the psychic burglary of the trauma excluding a physical wound. I took back the hypothesis of Freud concerning the war neurosises which stipulates that the physical achievement protects from the traumatic neurosis, but I suggested modifying the content of its comments by adapting them to the situation of serious illness. Consequently, the aim of this research is to study the cours) of insufficient renal in three time traumatic of the disease in its at once psychic and somatic dimensions. To feel my hypotheses, a clinical consultation is proposed during the first interview, then projective tests (TAT and Rorschach) accompanied with a clinical consultation are proposed during the second meeting. My population consists of eight patients from 22 to 60 years old that I met first time during the creation of the fistula venous artério, one moment in the course of which I was able to raise that the announcement of the renal insufficiency had not played the role of an anxiety alarm in the psychic economy. Because indeed, upon the arrival of this new foreign body, an impulsive overflowing appears updating a fantastical of traumatic chap. The second phase is situated at the beginning of the sessions of dialysis when the sensoriality and the sensations are put in the service of a "somato-psychic distress " a feeling of disturbing strangeness and a difficulty of demarcation of the physical borders. On one hand, the individual analysis of the results reveals that the preventive value of the announcement of the disease some years before the intervention was decreased by the violence of the physical burglaries. On the other hand, the analysis of the general tendencies brought to light an embrittlement of the narcissistic investment and the objectals marks at three levels: sensory, sensual, of the representation. Several answers or couples of answers in front of the traumatic event which can belong in regredient and\or progredient dimensions joining a singular story and expressing himself through a psychic functioning appropriatefor each, were able to be brought out as: the inhibition of the thought, the rationalization and the intellectualization, the masochism (mortiferous or guard of life), the denial and the not structural split(cleavage) of the Me, the neurotic operating processes, the solutions ( emotional repression) and the unsuitable solutions.Finally, the examination of the psychic functioning in the projective tests does not allow to establish of direct link between the mental organization and the potentialities of reorganization further to the impact of the trauma understanding a physical achievement
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Approche psychodynamique et cognitive des expériences exceptionnelles / Psychodynamic and cognitive approach of exceptional experiencesRabeyron, Thomas 02 December 2010 (has links)
Ce travail de thèse, effectué en co-direction avec l’Université d’Edimbourg, propose un abord psychodynamique et cognitif des expériences exceptionnelles ou vécues comme « paranormales ». Son objectif principal est de comprendre les conditions d’émergence de cette clinique des marges et de déterminer les processus psychiques qui la sous-tendent. Après avoir proposé une revue historique et épistémologique des travaux portant sur ces expériences, analysant en particulier les écrits de Freud et Ferenczi, nous avons déterminé leurs caractéristiques principales en nous appuyant sur une revue de littérature provenant de la psychologie psychanalytique et de la psychologie cognitive. Puis, par le biais d’une recherche quantitative menée à l’Université d’Edimbourg comprenant un questionnaire et une tâche expérimentale utilisés lors de deux études successives concernant 162 sujets, nous avons mis en évidence la prégnance des traumas, d’une perméabilité psychique exacerbée et d’évènements de vie négatifs chez les personnes qui rapportent des expériences exceptionnelles. Nous avons alors proposé cinq hypothèses théorico-cliniques, en nous appuyant sur l’étude de 55 cas cliniques recueillis principalement au sein d’un service de consultation dédié aux personnes rapportant des expériences exceptionnelles et mis en place pour cette thèse. Les analyses développées dans ce travail proposent un « modèle intégratif clinique des expériences exceptionnelles ». Celui-ci met tout d’abord en évidence le fait que ces vécus inhabituels pourraient être considérés comme une forme de réaction spécifique à des évènements de vie négatifs sous la forme d’une « solution paranormale » se produisant, dans de nombreux cas, à la suite d’une « expérience paranormale inaugurale ». Cette solution, qui trouverait notamment ses sources dans certaines relations précoces et divers traumas de l’enfance, mènerait à une perméabilité psychique exacerbée. Cette perméabilité favoriserait l’émergence d’expériences exceptionnelles à l’âge adulte sous forme de différentes transmissions psychiques inconscientes.Ces expériences correspondraient également à l’effraction du cadre contenant du champ hallucinatoire, cet aspect étant modulé selon différents états modifiés de conscience et plus précisément des processus hypnoïdes. Elle seraient enfin à considérer comme la résurgence d’une « communication primaire », impliquant des caractéristiques de la symbolisation primaire et interrogeant plus généralement leurs aspects potentiellement symboligènes ainsi que la nature des interactions qu’elles impliquent. / This dissertation, conducted in co-direction with Edinburgh University, proposes a psychodynamic and cognitive approach towards exceptional experiences or subjective “paranormal” experiences. The main objective is to understand the conditions of emergence of these original clinical experiences, and to determine the psychological processes that underlie them. After a historical and epistemological review of work on these experiences, analysing in particular the writings of Freud and Ferenczi, we determine the main characteristics by relying on a literature review from psychoanalytical psychology and cognitive psychology. Then, due to quantitative research carried out at Edinburgh University, including a questionnaire and an experimental task used during two successive studies (n=162), we show the importance of traumas, psychological permeability and negative life events in people who report exceptional experiences. We then propose five theoretical and clinical hypotheses, from 55 clinical cases obtained mainly through a counselling service dedicated to people reporting exceptional experiences, which was set up for this PhD. The analyses developed in this work propose an “integrative and clinical model of exceptional experiences”. This model first sheds light on the fact that these unusual experiences could be considered as a specific form of reaction to negative life events, as a “paranormal solution” that occurs, in a number of cases, after an “inaugural paranormal experience”. This solution, which finds its roots in certain early relationships and different traumas from childhood, could lead to a strong psychological permeability. This permeability would favour the emergence of exceptional experiences during adulthood in different forms of unconscious psychological transmissions. These experiences could also correspond to the “breaking” of the containing hallucinatory field, with the influence of different altered states of consciousness, and more precisely hypnotic states. Finally, these experiences could be considered as the resurgence of a “primary communication” that would implicate characteristics of primary symbolisation and would question more generally their potentially positive aspect and the nature of the interactions they imply.
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