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Quelle autogestion des pratiques sociolinguistiques haïtiennes dans les interactions verbales scolaires et extrascolaires en Haïti ? : une approche sociodidactique de la pluralité linguistique / What self-management of Haitian sociolinguistic practices in school and extracurricular verbal interactions in Haiti? : a sociodidactic approch of linguistic pluralityPierre Louis, Bartholy 15 December 2015 (has links)
Ce travail de recherche basé sur une approche empirico-inductive est une description analytique et une synthèse interprétative des pratiques sociolinguistiques haïtiennes à partir des représentations du français et du créole (langues co-officielles). Situé largement devant le créole haïtien et l’anglais, le français se trouve au centre de la demande sociale pour son rôle dans l’insertion socioprofessionnelle en Haïti. De par sa fonction de langue seconde par rapport au créole, langue première en Haïti, il génère des phénomènes de discriminations, d’insécurité et de sécurité dans les interactions verbales scolaires et extrascolaires. Dans ce contexte, le créole francisé comme indice d’une double identité apparente (créolofrancophone) des scolarisés ne peut remplacer le français. L’autogestion de la pluralité linguistique haïtienne est alors envisagée dans une sociodidactique de « terrain » afin de réduire l’insécurité linguistique et faciliter la réussite éducative. Cette recherche propose comme démarche, une « didactique énonciative contextualisée » considérant le français haïtien comme un construit à partir des ressources linguistico-culturelles locales autogérées et partagées et capable de transposer les pratiques quotidiennes extrascolaires des apprenants locuteurs en pratiques scolaires ordinaires pour libérer la parole. / Based on an empirico-inductive approach, this research is an analytical description and interpretative synthesis of Haitian sociolinguistic practices from the perceptions of both French and Creole (co-official languages). Positioned way ahead of Haitian Creole and English, French is at the core of social demands due to its role in socioprofessional integration in Haiti. Because it functions as a second language compared to Haitian Creole – first language in Haiti – it generates discriminations, insecurity and security in school and extracurricular verbal interactions. In this context, Frenchified Creole as an index of school-goers' apparent double identity (CreoloFrench-Speaking) can not replace French. The self-management of Haitian linguistic plurality is then considered through « field » sociodidactics so as to reduce linguistic insecurity and facilitate educational success. The approach proposed in this study is « contextualised enunciative didactics ». It considers Haitian French as a construct from local, self-managed and shared linguistico-cultural ressources, and it allows to transpose the speaking learners' daily extra-curricular practices into ordinary school practices to liberate speech / Travay rechèch sa a ki chita sou yon apwòch anpiriko-endiktiv se yon deskripsyon analitik e yon sentèz entèpretativ pratik sosyolengwistik ayisyèn yo apati reprezantasyon fransè ak kreyòl (lang ko-ofisyèl). Pou wòl li nan ensèsyon sosyopwofesyonèl, fransè plase nan sant demand sosyal la devan lontan kreyòl ayisyen ak anglè. Fonksyon lang segond li parapò ak kreyòl, lang premyè an Ayiti, kreye fenomèn diskriminasyon, ensekirite e sekirite nan entèraksyon vèbal eskolè ak ekstra-eskolè. Nan kontèks sa a, kreyòl fransize kòm endis yon doub idantite sou po (créolofrakofòn) pou eskolarize yo pa kapab ranplase fransè. Otojesyon pliralite lengwistik ayisyèn nan antre nan yon sosyodidaktik « de teren » pou kapab diminye ensekirite lengwistik la epi fasilite reyisit edikativ yo. Rechèch sa a pwopoze kòm demach, yon « didaktik enonsyativ kontekstyalize » pendan l’ap konsidere fransè ayisyen kòm yon konstwi (siman) ki soti nan resous lengwistiko-kiltirèl lokal ki jere tèt yo epi ki se yon pataj ki kapab transpoze pratik bese-leve ekstra-eskolè aprenan lokitè yo an pratik eskolèòdinè pou libere la paroli
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Les voyelles orales à double timbre dans le parler de la haute bourgeoisie parisienne : analyse acoustique et diachronique / An acoustic and diachronic analysis of mid and open oral vowels in parisian upper class speechØstby, Kathrine Asla 27 May 2016 (has links)
L’étude porte sur les voyelles orales à double timbre dans le français parisien contemporain. La littérature rapporte une simplification du système phonologique dû à la perte progressive des oppositions dans les paires /a, ɑ/, /e, ɛ/, /ø, œ/ et /o, ɔ/ (Armstrong 2001). Une analyse en temps apparent de nouvelles données phonologiques provenant de 12 locuteurs de la haute bourgeoisie parisienne, permet de tester si la même tendance se manifeste dans les usages d’un milieu socialement favorisé et clos, et ainsi reconnu comme linguistiquement conservateur (Labov 1972, Milroy & Milroy 1992). Les données ont été produites dans différents contextes, allant du très formel à l’informel, et ont été soumises à des analyses acoustiques. L’analyse révèle que la perte des opposition phonologiques affecte moins les pratiques linguistiques des 12 locuteurs que les pratiques d’autres populations. Cependant, le degré de conservatisme linguistique varie selon la variable vocalique : par exemple, pour la paire /o, ɔ/ les usages des 12 locuteurs sont très conservateurs, mais pour la paire /a, ɑ/ ils se conforment aux résultats des travaux antérieurs, l’opposition /a/-/ɑ/ ayant disparu en faveur d’une seule variante antérieure.Une seconde enquête sur les attitudes linguistiques des locuteurs révèle un état de sécurité linguistique très forte au sein de l’échantillon ; quant aux variables vocaliques, une opposition instable va de pair avec un indice d’insécurité linguistique (IIL, Labov 1966) relativement élevé, mais ne rend pas compte des usages individuelles, ce qui met en question l’interprétation traditionnelle du lien entre les pratiques et les attitudes linguistiques. / This dissertation is concerned with the vowels /A, E, Ø, O/ in contemporary Parisian French. Traditionally, the vowels each represent two phonemes, /a, ɑ/, /e, ɛ/, /ø, œ/ and /o, ɔ/, but literature on French phonology reports that the French vowel system is undergoing a simplification by neutralisation of these phonological contrasts (Armstrong 2001). By an apparent-time analysis of new phonological data produced by 12 informants from la haute bourgeoisie parisienne, the study seeks to determine whether this tendency also manifests itself in the behaviour of a socially privileged and close-knit, and as such presumably linguistically conservative, group (Labov 1972, Milroy & Milroy 1992). The data was produced in different contexts, ranging from very formal to informal, and acoustically analyzed.The analysis confirms that neutralisation of vowel contrasts is less common amongst the 12 informants than in other groups of speaker, although the degree of linguistic conservatism depends on the specific vowel. For instance, in the case of the pair /o, ɔ/, the 12 informants display a very conservative behaviour, whereas for the pair /a, ɑ/, the results differ very little from the results of other studies, the /a/-/ɑ/ contrast having practically disappeared.A survey of the informants’ linguistic attitudes reflects a very high level of linguistic security. For each vowel, ongoing change correlates with a relatively high Index of Linguistic Insecurity (ILI, Labov 1966). The ILI cannot, however, account for the individual behaviours; this raises questions about the traditional interpretation of the correlation between a speaker’s ILI and his/her linguistic behaviour.
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Le rapport à l'écrit en français et en anglais d'étudiants francophones universitaires issus d'un milieu francophone minoritaireMurray, Brigitte January 2016 (has links)
Il est bien documenté que les élèves de l’élémentaire et du secondaire évoluant en milieu francophone minoritaire éprouvent plus de difficultés à apprendre à écrire en français que les élèves vivant en milieu francophone majoritaire. Ce constat a également été établi pour le postsecondaire. Ces difficultés d’apprentissage pourraient être attribuables à certains aspects de leur rapport à l’écrit, soit de la relation qu’ils entretiennent avec les écrits (les documents lus et écrits) ainsi qu’avec leurs processus. Nous nous sommes intéressée au rapport à l’écrit d’étudiants francophones universitaires issus d’un milieu francophone minoritaire canadien. Nous avons posé chaque question non seulement pour le français, mais également pour l’anglais parce que ces derniers sont exposés régulièrement à ces deux langues. Par ailleurs, il est opportun de connaître les caractéristiques du rapport à l’écrit de cette population étudiante parce qu’elles peuvent différer de celles présentes chez des francophones issus d’un milieu francophone majoritaire. Pour recueillir nos données, nous avons demandé à des étudiants francophones qui font des études de baccalauréat en français dans une université bilingue de l’est de l’Ontario de remplir un questionnaire écrit et de participer à un entretien individuel semi dirigé. Nous avons cherché à décrire le rapport à l’écrit à la fois en français et en anglais, et ce, dans une perspective de groupe et dans une perspective individuelle. Les résultats ont montré des caractéristiques semblables et différentes quant aux représentations, aux sentiments, aux émotions, aux pratiques et aux types d’investissement, et ce, autant pour le français que pour l’anglais. En outre, tous les participants reconnaissent que leur bilinguisme français anglais leur procure un grand nombre d’avantages. Cette étude revêt un caractère unique parce qu’elle porte sur le rapport à l’écrit à la fois en français et en anglais des participants et qu’elle contribue à une meilleure connaissance des facteurs qui se révèlent être favorables ou défavorables au développement des compétences rédactionnelles en français des étudiants francophones universitaires issus d’un milieu francophone minoritaire canadien.
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