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L'alimentaire et l'indemnitaire dans les règlements pécuniaires entre époux consécutifs au divorce - étude comparée de droit français et de droit canadien / Alimony and compensation in the post-divorce consequences between spouses - comparative law study of French and Canadian LawsOugier, Stéphanie 05 October 2015 (has links)
Le droit des règlements pécuniaires entre époux consécutifs au divorce a pendant longtemps été fondé sur l’idée de sanctionner le conjoint responsable de la rupture que ce soit en France, au Canada ou dans la province canadienne de Québec. Bien que de traditions juridiques différentes, les droits français et canadien reconnaissaient ainsi un rôle central à la faute dans leur droit du divorce. Face à l’évolution concomitante des sociétés française et canadienne vers un individualisme plus marqué et une volonté croissante de pacifier les conflits, ces droits ont dû tendre vers une plus grande objectivation du divorce et de ces conséquences. Parallèlement à un mouvement de quasi-disparition de la faute, de nouvelles institutions sont apparues dans les droits étudiés, institutions fondées sur des idées de compensation, d’équité mais aussi de solidarité avec la survie ou l’apparition d’obligations alimentaires. Aujourd’hui, les droits étudiés sont marqués par une diversité d’institutions avec pour certaines des fondements multiples et des intitulés qui, malgré la différence de tradition juridique, peuvent se répondre comme, par exemple, la pension alimentaire non compensatoire canadienne qui n’est pas sans rappeler la prestation compensatoire que nous qualifions d’alimentaire française. Cette diversité amène alors à s’interroger sur la nécessité de repenser et de rationaliser les institutions existantes pour les rendre tout à la fois plus compréhensibles mais aussi plus accessibles par les futurs ex-époux. Cette simplification doit en effet s’accompagner d’une plus grande liberté contractuelle permettant aux conjoints divorcés de se réapproprier leur séparation avec l’aide d’un avocat, d’un médiateur ou encore du juge. Le divorce pacifié, se pose alors la question de la pacification de la rupture des autres couples que sont les unions libres ou encore les PACS et union civile. Ces unions hors mariage se développant, il est nécessaire aujourd’hui de prendre en considération les conséquences de leur dissolution voire d’envisager un droit commun des règlements pécuniaires consécutifs à toute séparation. / Historically post-divorce laws between spouses was based in France, Canada and Quebec on penalizing the responsible party of the separation. Although from different law traditions, Canadian and French law recognized an important place to the fault in their divorce laws. However, the tendency of the French and Canadian societies to be more individual and to pacify conflicts, divorce law had to change to become more objectivized. The movement of removing the fault in divorce permitted the creation of new institutions based on compensation, equity and solidarity which is symbolized by spousal support and alimony. The studied laws are characterized by diverse institutions, are founded on different grounds. These institutions inspired by different law traditions are thus very similar such as the Canadian on compensatory spousal support and the French compensatory obligation that we call "alimony compensatory obligation". This diversity impose us to think about the possibility of a renewal and rationalization of the existent institutions in order to be simplified and comprehensible for the future divorce spouses. A greater freedom of contract should also ensure the appropriation of the divorce's consequences by the divorced spouse with help of lawyers, mediators and judges. Once the divorce humanized, the question of the pacification of the dissolution/ ruptures of other types of union such as common law marriage or civil partnership. The increasing number of those new couples, it is becoming a necessity to take in consideration the consequences of their dissolution and draw a new common law for their dissolution.
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L’étranger avec qui je partage ma vie : l’enrichissement injustifié entre conjoints de fait québécoisPapaioannou, Effie Panagiota 06 1900 (has links)
Face au vide juridique encadrant leurs rapports patrimoniaux, les ex-conjoints de fait ont fait appel
au droit commun dans une tentative de remédier aux iniquités économiques découlant de leur
rupture. Les tribunaux québécois ont reconnu le besoin de combler ce vide, et c’est ainsi que le
recours en enrichissement injustifié est devenu le choix de prédilection des conjoints appauvris.
Ce recours a été façonné par la jurisprudence en remède sur mesure pour les conjoints non mariés.
Une panoplie de mesures ont été mises en place par les tribunaux pour alléger le fardeau de preuve
de l’appauvri et pour adapter la quantification de l’indemnité aux réalités conjugales. Cela demeure,
toutefois, insuffisant et peu adapté aux besoins des ex-conjoints.
Variabilité et imprévisibilité des décisions se sont avérées être le corolaire de cette confection
jurisprudentielle : résultat de la large discrétion dont jouissent les magistrats dans l’appréciation des
conditions et facteurs applicables et fruit d’un législateur muet.
Le présent mémoire soulève les lacunes de l’enrichissement injustifié comme palliatif du problème
de la rupture conjugale et démontre que la prestation compensatoire n’est pas, en fait, une protection
analogue à l’enrichissement injustifié, ni une mesure adéquate pour les conjointes de fait.
À notre avis, une approche fonctionnaliste et plus complète doit primer pour favoriser l’atteinte de
l’objectif de protection recherché. Dans une société où le mariage n’est souvent pas le résultat d’un
choix réfléchi et, surtout, d’une volonté de s’assujettir à ses effets juridiques, une élévation des droits
des conjoints de fait au même niveau que ceux des époux prend tout son sens. / Faced with the legal vacuum surrounding their patrimonial relationships, de facto spouses sought
remedies within the general rules of obligations to solve the inequities resulting from their
separation. Quebec courts have recognized the need to fill this void, thereby rendering actions for
unjust enrichment the preferred choice of impoverished spouses.
This remedy has been fashioned by case law into a tailor-made remedy for unmarried spouses. A
panoply of measures has been put in place by the courts to lighten the burden of proof of the
impoverished and to adapt the quantification of the indemnity to conjugal realities. However, this
remains insufficient and poorly adapted to the needs of ex-spouses.
Variability and unpredictability of decisions have proven to be the corollary of this jurisprudential
confection: the result of the broad discretion of the courts in assessing the applicable conditions and
factors and the product of a silent legislator.
This memoire raises the shortcomings of unjust enrichment as a palliative to the problem of the
separation of de facto spouses and demonstrates that the compensatory allowance is not, in fact,
analogous to unjust enrichment, nor is it appropriate for de facto spouses.
In our opinion, a functionalist and more comprehensive approach must be privileged to help achieve
the desired objective of protection. In a society where marriage is often not the result of a considered
choice, or of a desire to submit to its legal effects. Granting de facto spouses to the same level of
protection as legal spouses would be preferred.
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