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La politique étrangère de la République fédérale d'Allemagne face à la désintégration de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, 1990-1998Babin, Mathieu 13 April 2018 (has links)
Ce mémoire étudie la politique étrangère de la République fédérale d'Allemagne face à la désintégration de la République socialiste fédérative de Yougoslavie entre 1990 et 1998. Nous analysons les réactions allemandes face aux guerres de Slovénie, de Croatie et de Bosnie-Herzégovine. Nous affirmons qu'il est nécessaire de tenir compte de facteurs internes et externes pour expliquer la politique de la RFA. Nous réfutons l'idée que la reconnaissance des indépendances slovène et croate par la RFA était un acte unilatéral. Nous affirmons aussi que le déploiement de troupes de combat en Bosnie-Herzégovine dans des missions de l'ONU ne constituait pas une rupture par rapport à la politique menée par la RFA durant la guerre froide. Bref, bien qu'une certaine évolution soit perceptible, la politique étrangère allemande post-réunification s'inscrit essentiellement dans la continuité de celle que la RFA a menée durant la guerre froide. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2015
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Les tergiversations de la superpuissance : les États-Unis face à la désintégration de la Yougoslavie et la guerre en Bosnie-Herzégovine, 1990-1995Morel, Jean-François 12 April 2018 (has links)
La désintégration violente de la Yougoslavie a été l'un des principaux problèmes de politique étrangère auxquels les États-Unis ont été confrontés durant la période dite de « l'après-guerre froide ». Les guerres en ex-Yougoslavie ont duré pendant plus de trois ans, d'abord en Slovénie, ensuite en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, avant qu'une intervention menée par les États-Unis ne vienne mettre fin aux hostilités et aboutissent aux accords de Dayton de novembre 1995. Cette thèse vise à expliquer pourquoi cette intervention a mis tant de temps à se matérialiser. Notre hypothèse est que la politique étrangère des États-Unis dans l'ex-Yougoslavie a reflété les intérêts stratégiques des États-Unis tels que définis par les décideurs politiques, mais qu'elle a aussi été tributaire de considérations de politique intérieure. Premièrement l'administration du président George H.W. Bush percevait la crise yougoslave essentiellement comme un problème européen. Ainsi, l'administration Bush a développé une stratégie de contournement laissant aux Européens la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Si la position du gouvernement Bush fut largement déterminée par son évaluation des intérêts stratégiques américains dans les Balkans, elle fut aussi influencée par le contexte des élections présidentielles de 1992. Suivant la fin de la guerre froide, les électeurs américains étaient moins préoccupés par les crises internationales et souhaitaient que leur gouvernement porte plus d'attention aux problèmes internes. Dans ces circonstances, il était difficile pour le président Bush de justifier une intervention militaire dans les Balkans, spécialement parce qu'elle aurait été la troisième de son mandat après celle du Panama en 1989 et la guerre contre l'Irak en 1991. Durant la campagne électorale de 1992, Bill Clinton, l'aspirant démocrate, critiqua le président Bush pour sa gestion de la crise yougoslave appelant entre autres à des bombardements aériens des positions des Serbes pour les forcer à négocier. Une fois arrivé à la Maison-Blanche cependant, Clinton a poursuivi la politique de contournement de son prédécesseur et refusé de prendre la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en ex-Yougoslavie. Mais après les élections de mi-mandat de 1994, les intérêts stratégiques des États-Unis se sont alignés aux considérations de politique intérieure pour permettre une intervention américaine. D'abord et avant tout, l'administration Clinton est venue à la conclusion que la poursuite de la guerre en Bosnie menaçait sérieusement la crédibilité de l'OTAN et que sans un processus de paix dans les Balkans, il serait difficile de sauver l'Alliance atlantique et de la transformer afin qu'elle puisse assumer de nouvelles responsabilités dans l'Europe de l'après-guerre froide. Mais les considérations de politique intérieure ont aussi été essentielles pour que le président Clinton prenne la décision de favoriser un règlement de paix en Bosnie. En prenant action à ce moment, Clinton voulait aussi contrecarrer des initiatives émanant du Congrès, en particulier celles du sénateur du Kansas Robert Dole, l'opposant pressenti du président Clinton en vue des élections de 1996. / The violent disintegration of Yugoslavia was one of America's most serious foreign policy problems during the period dubbed as the "post-Cold War era". The wars in the former Yugoslavia raged on for more than three years, first in Slovenia and later in Croatia and Bosnia-Herzegovina, before an intervention run by the United States put a stop to the fighting and led to the Dayton accords of November 1995. This dissertation aims to explain why this intervention had been so long in the making. Our thesis is that American foreign policy in the former Yugoslavia reflected the United States' strategic interests as defined by policymakers, but was simultaneously dependent on domestic political considerations. First, when dealing with the Yugoslav crisis, the administration of President George H.W. Bush viewed it as essentially a European problem. Therefore, the Bush administration developed a strategy of circumvention, leaving to the Europeans the responsibility to find a political solution to the wars in Slovenia, Croatia, and Bosnia-Herzegovina. If the position of the Bush government was largely the result of its evaluation of America's strategic interests in the Balkans, it was also influenced by the context of the 1992 presidential elections. Following the end of the Cold War, American voters were less preoccupied by international crises and hoped their government would pay more attention to domestic problems. In that context, it was hard for President Bush to justify a military intervention in the Balkans, especially because it would have been the third of its term, after the one in Panama in 1989 and the war against Iraq in 1991. During the 1992 electoral campaign, Bill Clinton, the Democratic contender, criticized President Bush's handling of the Yugoslav crisis, calling for aerial bombardments of Serbs' positions to force them to negotiate. Once in the White House though, Clinton essentially pursued his predecessor's policy of circumvention and refused to take the responsibility to find a political solution to the wars in the former Yugoslavia. After the mid-term election of November 1994 however, America's strategic interests aligned with domestic political considerations to allow an American intervention. First and foremost, the Clinton administration came to the conclusion that continuous fighting in Bosnia seriously threatened NATO's credibility and that without a peace process in the Balkans, it would be difficult to salvage the Atlantic Alliance and transform it to take on new responsibilities in post-Cold War Europe. Domestic political considerations were also instrumental in President Clinton's decision to push for a peace settlement in Bosnia. By taking action at this time, Clinton wanted to block initiatives emanating from Congress, mostly those of Kansas Senator Robert Dole, his likely rival in the upcoming 1996 presidential elections.
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Les femmes et la question du viol en temps de guerre : le viol comme arme durant le conflit en Bosnie-Herzégovine et la façon dont la solidarité et le courage des femmes ont influencé le travail et les décisions du Tribunal pénal pour l'ex-YougoslavieOlavarria Perez, Maria Inès 12 April 2018 (has links)
Ce mémoire traite du viol en temps de guerre, de la mobilisation des femmes face à ce problème et du traitement réservé à cette question dans la justice internationale à travers l'étude du cas de la guerre en Bosnie-Herzégovine, qui a duré de 1992 à 1995. L'étude des viols systématiques perpétrés durant la guerre en Bosnie-Herzégovine met en lumière la façon bien précise dont la violence sexuelle a été utilisée comme une arme de guerre afin de terroriser et de détruire les femmes, leurs familles et leurs communautés. De plus, l'étude de la guerre en Bosnie révèle la façon dont les femmes se sont organisées et se sont mobilisées face au problème du viol en temps de guerre. Leurs actions et revendications ont eu une portée indéniable sur le travail effectué par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Les récentes condamnations livrées par celui-ci dans les cas de viol ont montré à quel point les crimes commis contre les femmes en temps de guerre font désormais partie intégrante de la justice internationale, ce qui constitue un véritable progrès pour les droits humains des femmes.
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La politique étrangère de la France à l'égard de la "Serbie" et de la "Yougoslavie" entre 1878 et 1995Théberge, Tommy 25 April 2018 (has links)
Ce mémoire traite de la politique étrangère de la France à l'égard de la « Serbie » et les différentes entités politiques à l'intérieur desquelles elle s'est trouvée intégrée entre 1878 et 1995. Au cours de cette période, l'objectif premier de la France est de préserver la défense de ses intérêts dans les Balkans et de maintenir un certain équilibre entre les différents pays européens lui permettant de jouer un rôle dans les affaires européennes et internationales. La politique étrangère de la France à l'égard de la Serbie est guidée par l'observation de ces prémisses et l'action politique du Président de la République François Mitterrand (1981-1995), dans la région du Sud-Est de l'Europe, n'y échappe pas. Elle repose sur la volonté de contrer l'influence allemande, puis américaine au lendemain de la chute de l'ordre de Yalta. Cette attitude de la France s'inscrit en continuité avec celle préconisée par les responsables politiques français du XIXe siècle et est conforme à la tradition développée entre les deux nations au fil des échanges. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Mercenaires et sociétés militaires privées depuis la fin de la guerre froide : analyse de la recrudescence de l'industrie militaire privéeCarette, Alexandre January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les intellectuels marxistes humanistes de Serbie entre socialisme et nationalisme : aux origines intellectuelles et culturelles des transitions yougoslaves, des années 1920 aux années 1970 / The humanist marxist intellectuals of Serbia between Socialism and Nationalism : at the intellectual and cultural origins of Yugoslav transitions, from twenties to seventiesMarkovic, Sacha 20 November 2017 (has links)
À la fin des années 1980, le processus de désintégration de la Yougoslavie, déjà très avancé, apparaît au grand jour et annonce un très probable emballement violent. Il réserve aussi quelques surprises apparentes : la présence, aux côtés de Slobodan Milošević, d’intellectuels marxistes serbes qui ont compté, dans les années 1960-1970, parmi les plus grandes figures du communisme yougoslave, comme Ljubomir Tadić, Mihailo Marković ou Svetozar Stojanović. À première vue, cette évolution s’inscrit dans les bouleversements généraux connus par l’ensemble de l’Europe de l’Est, dans la phase de transition qui a commencé avant l’effondrement des régimes communistes et s’est poursuivie dans une période dite « post-communiste ». L’éclatement de la Yougoslavie, comme les « mutations idéologiques » individuelles, apparaissent de prime abord comme le résultat d’un processus de transition à la fois territoriale, politique et socio-économique, somme toute commun à l’ensemble de l’« autre Europe ». Les élites serbes n’auraient ainsi connu qu’un processus de « conversion » au « libéralisme » et le pays des transformations socio-économiques générées par l’effondrement du « système titiste ». Les singularités de l’expérience autogestionnaire yougoslave nous invitent, toutefois, à interroger le passé d’un pays qui a connu de nombreuses transitions politiques et socio-économiques, bien avant celle des années 1980-1990, susceptibles d’expliquer l’émergence d’un nationalisme exclusif dont la source se situe en fait plus en amont. Cette thèse se propose d’analyser les origines intellectuelles et culturelles des ultimes divisions yougoslaves, en étudiant l’évolution politique d’un groupe qui raconte la Yougoslavie de Tito : les marxistes humanistes de l’Université de Belgrade, depuis la naissance de la sensibilité humaniste dans les années 1920, parmi les hommes de lettres, jusqu’à la purge des milieux universitaires belgradois, conduite dans les années 1970 par le régime titiste. Cette plongée dans le passé communiste des Yougoslaves révèle que ni la Seconde Guerre mondiale ni l’effondrement du communisme à l’Est ne sont les seules matrices historiques de la montée des nationalismes en Yougoslavie. / At the end of the eighties, Yugoslavia is already quite far ahead with its desintegration process. This latter comes to light and forecasts a probable flight of violence. It also has in store many outward surprises as the presence of learned serbian marxist intellectuals by the side of Slobodan Milošević. Ljubomir Tadić, Mihailo Marković or Svetozar Stojanović, for instance, were among the more eminent figures of the yugoslav communism in the sixties and seventies. At first sight, this evolution takes place in the general upheavals that break out in Eastern Europe, during the liberal transition on the occasion of the communist collapse. The yugoslav decomposition and the individual mutations seem to be the result of a global transition process, territorial, political and socioeconomic at once, that takes the whole “Other Europe” at a glance. Thus, the serbian elites would just have experience a process of “conversion” to “liberalism” and the country would have been subjected to structural transformations because of the Tito’s regime collapse. However, the uncommon nature of the yugoslav self-management experience induces us to question the past of a country which went through many political and socioeconomic transitions, a good while before the eighties ones. These last-mentioned are able to explain the emergence of an exclusive nationalism, which has its source upstream from the eighties. This doctoral thesis intends to analyse the intellectual and cultural origins of the final yugoslav divisions by studiing the political evolution of a group which tells the Tito’s Yugoslavia: the humanist marxists of the University of Belgrade, from the birth of the humanist sensibility in the twenties, among writers, to the purge of the intellectual cercles of Belgrade in the seventies by the titist regime. This diving in the communist past of Yugoslavs reveals that neither the World War II nor the eastern communism collapse are the only historical matrix of the rise of nationalisms in Yugoslavia.
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La question du Kosovo et les grandes puissances européennes, des origines au printemps 1999 / The Kosovo Question and Major European Powers from the origin to the spring of 1999Tatarchuk, Natalia 25 January 2017 (has links)
La thèse veut revenir sur l'histoire complexe du Kosmet en étudiant trois de ses composantes majeures abordées dans une perspective historique : à savoir la question du Kosovo (qui trouve ses racines dans une histoire de longue durée), la crise du Kosovo (telle qu'elle va se nouer dans les années 1980) et la réaction des grandes puissances européennes face à cette crise. Cette approche permet de voir la naissance, l'essor, l'aggravation et, enfin, l'internationalisation de ce problème ; ce faisant, cette approche permettra aussi de montrer l'évolution des nationalismes serbe et albanais ainsi que la formation et les transformations des États nationaux serbe et albanais, c'est-à-dire de se pencher sur l'émergence et le développement des deux forces motrices, serbe et albanaise, qui jouèrent un rôle clef dans la question du Kosovo ; et elle permettra également de voir comment les grandes puissances européennes, dans le contexte de la disparition de la Yougoslavie socialiste, ont réagi à la crise et ont été progressivement partie prenante de la question du Kosovo et de son règlement. / Kosovo is the disputed borderland between Serbia and Kosovo Albanians. The Serbs refer to Kosovo as the cradle of the Serb nation. The anniversary of the Battle of Kosovo Plain is the most important date in the Serbian national calendar. In 1981 there were major student protests in Pristina, followed by demands for Kosovo to be given republic status. The Serbian Communist leader S. Milosevic became president of Serbia in 1987 and in 1989 the Serbian parliament passed constitutional amendments reasserting Serbian control over Kosovo. In 1998 the Kosovo Liberation Anny unleashed a major guerrilla offensive. The conflict gained widespread international attention and was resolved with the intervention of the NATO.
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La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide à l'épreuve du tribunal pénal international pour l'ex-YougoslavieBenages, Thomas 18 May 2005 (has links) (PDF)
Afin d'observer la question du génocide en ex-Yougoslavie, cette thèse analyse, dans un premier temps quels sont les fondements d'un tel crime. Des lors, l'étude va chercher à comprendre comment des hommes, en ex-Yougoslavie, ont pu être amenés à commettre, ordonner ou bien planifier des actes génocidaires, et quelles idéologies étaient à la base de ces comportements. L'étude observe également sur quels fondement juridiques se fonde la particularité du crime de génocide en ex-Yougoslavie. Dans un second temps cette thèse observe si il existe une réelle volonté du TPIY de juger les personnes accusées du crime de génocide. Les juges du TPIY, qui ont déclaré qu'un génocide avait eu lieu à Srebrenica en 1995 semblent incapables d'aller plus loin dans leurs affirmations. Leurs démarches restent ambiguës, hésitantes et contradictoires. Des lors, cet environnement rend délicat le jugement, ainsi que la condamnation du crime de génocide.
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Le groupe domestique dans la Yougoslavie ruraleGossiaux, Jean-François 01 January 1982 (has links) (PDF)
L'auteur étudie les évolutions du groupe domestique dans la Yougoslavie rurale.
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Mémoires blessées des Balkans : la paix aux frontières de l'ethnicité en ex-YougoslavieJovanovic, Daniella January 2008 (has links) (PDF)
Depuis la fin des guerres qui ont touché l'ex-Yougoslavie durant les années 90, la paix est maintenue de gré ou de force. Une constellation d'acteurs internationaux issus de l'Union européenne, de l'ONU et de l'OTAN entrecroisent ainsi leur expertise depuis plus d'une décennie, pour préserver un semblant de stabilité dans une région aux frontières encore changeantes. En se transformant en plusieurs États-nations, l'ancienne Fédération yougoslave a validé le principe démocratique qui affirme que chaque peuple a droit à son État et son territoire. Cependant, produit d'une mosaïque multiethnique et muiti-confessionnelle ancestrale, l'ex-Yougoslavie se retrouve aujourd'hui devant le dilemme inextricable de chercher à re-territorialiser ses communautés à l'intérieur de leurs nouvelles frontières, tout en essayant de préserver le caractère multiethnique de ses récents États. Avancé par les discours de paix internationaux, le principe de la multiethnicité parvient néanmoins difficilement à trouver un écho en terrain, où les relations interethniques tendent plutôt à se radicaliser. Dans un contexte de réaffirmation identitaire, le sentiment de l'appartenance ethnique reprend une vigueur jusque-là non avenue, avec la survalorisation et la construction de marqueurs identitaires, tels que le mythe des origines, la langue ou la religion, au nom d'une mémoire «bafouée» qui reprend le devant de la scène. Devant la montée de cet ethnonationalisme, la communauté internationale tente d'appliquer des stratégies de réconciliation, qui ne semblent pourtant pas répondre à la réalité du construit ethnique. L'impasse qui se joue dès lors entre les politiques de consolidation de paix et la résurgence de l'ethnicité, valide la construction de deux systèmes parallèles, manifestement peu influents l'un sur l'autre. La fracture qui en ressort laisse présumer l'existence d'un enjeu plus large quant au maintien d'une paix durablement fragile sur le territoire: une région indéfiniment placée sous protectorat, où se maintiennent deux charpentes idéologiques, celle de l'application d'une démocratie moderne et celle d'une mémoire atavique re-mobilisée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ex-Yougoslavie, Kosovo, Consolidation de paix, Réconciliation, Organisations internationales, Ethnicité, Ethnonationalisme, Mythes nationaux, Mémoire, Constructivisme.
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