Le contexte social et politique post-apartheid est marqué par la reconfiguration des inégalités selon des lignes plus sociales que raciales, et non par leur réduction. En conséquence, l’écart entre les ambitions et les réalisations du projet de Transformation est le cadre actuel d’énonciation de discours publics sur la « Black Middle Class », vue comme un symbole de la métamorphose attendue et promise par l’ANC depuis le début des années 1990. La thèse met en perspective ces discours pour aborder la question suivante : Quels sont les ressorts et enjeux des identifications au « milieu » de l’espace social dans le contexte de la Transformation post-apartheid ? L’objet d’étude est construit théoriquement comme un « milieu réel » (différent de la « middle class »), et empiriquement, autour de « ceux du milieu » (« amaphakathi » en isizulu) dans l’entité géographique et sociale du « Black Johannesburg ». L’analyse est conduite à partir de données primaires (entretiens et séjours longs en observation participante) et secondaires récoltées entre octobre 2010 et octobre 2014. La 1ère partie explore les identifications exogènes (conditions économiques et politiques, catégorisations raciales et sociales passées et contemporaines), puis, la 2ème partie analyse les expressions du positionnement social subjectif de « ceux du milieu » et leurs « mises en pratiques ». Ces pratiques sociales se trouvent « consacrées » – tout en consacrant le « milieu » comme groupe social – par des politiques publiques (comme celle du « gap housing ») qui ciblent une catégorie du « milieu ». / The post-apartheid social and political context is marked by a reconfiguration of inequalities according to social rather than racial lines, and not by their decline. Consequently, the gap between the ambitions and the achievements of the Transformation project is the current frame of enunciation of public discourses on the “Black Middle Class”, seen as a symbol of the long-awaited metamorphosis that was promised by the ANC in the beginning of the 1990’s. The thesis puts these discourses into perspective to tackle the following broader question: What are the components and stakes of identifications in the “middle” of the social space in the context of post-apartheid Transformation? The object of study is theoretically constructed as an “actual middle” (distinct from the “middle class”) and empirically crafted as “those in the middle” (“amaphakathi” in isizulu) in “Black Johannesburg”. The analysis is based on secondary and primary sources (interviews and long-stay observations) gathered between October 2010 and October 2014. The first part explores the exogenous identifications (economic and political conditions, racial and social categorisations past and contemporary). The second part look at the ways “the ones in the middle” position themselves and puts their identity “in practices”. These social practices happen to be “consecrated” – whilst consecrating the “middle” as a social group – by public policies (such as “gap housing”) which target a “middle” category.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015BORD0214 |
Date | 04 September 2015 |
Creators | Escusa, Elodie |
Contributors | Bordeaux, Darbon, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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