L'objectif de ce travail est d'appréhender l'émergence et l'affirmation du territoire des Vallées occitanes d'Italie et le processus de construction identitaire qui le sous-tend. En partant d'une « protohistoire » de la revendication d'oc jusqu'à une ethnographie du présent, cette enquête prend en compte les représentations revendiquées et/ou visibles de la culture, de l'identité et du territoire et donc les discours et les pratiques des « entrepreneurs identitaires », que sont en premier lieu les occitanistes. La délimitation des frontières ethno-linguistiques, la création et la diffusion de symboles, la construction d'un patrimoine musico-chorégraphique, d'une architecture occitane et d'un « occitan imaginé », constituent les principaux procédés mis en œuvre à cet effet. L'institutionnalisation de la revendication au cours des années 1990, qui aboutit à la promulgation d'une loi reconnaissant une « minorité occitane » dont l'État italien protège « la langue et la culture » (1999), a impliqué aussi l'analyse des usages sociaux et politiques du « fonds patrimonial » élaboré par les militants à l'extérieur des groupes revendicatifs. Celui-ci est dès lors mis au service du développement du territoire en un double souci identitaire et économique à travers la réalisation d'une politique culturelle et linguistique institutionnelle, la création de produits et labels à connotation occitane et la mise en tourisme d'un territoire jusqu'alors dépourvu d'éléments d'attractivité et de différenciation conséquents. / The purpose of this work is to understand the emergence and affirmation of the Italian Occitan Valleys territory and the identity construction process that underlies it. Starting from a “proto-history” of the oc claim to a present ethnography, this research considers the claimed and / or visible representations of culture, identity and territory, and therefore the speeches and the practices of “identity entrepreneurs” that are primarily the occitanists. The demarcation of ethno-linguistic border, the creation and diffusion of symbols, the construction of a musical-choreographic heritage, as well as an Occitan architecture and an “imagined Occitan” language, are some of the processes implemented by the occitanists to this end. The institutionalization of the claim in the 1990s, which resulted in the enactment of a national law officially recognizing the “Occitan minority” (1999), also involved to lead the analysis of social and political uses of “heritage fund” developed by activists outside the protest groups. This last one has been therefore dedicated to territory development with a double identity and economic concern, through the implementation of a cultural and linguistic institutional policy, the creation of economic activities and labels with Occitan patterning, and the launching for tourism of a territory devoid of substantial elements of attractiveness and differentiation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016AIXM3066 |
Date | 01 December 2016 |
Creators | Chiarini, Silvia |
Contributors | Aix-Marseille, Albera, Dionigi |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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