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Lire, traduire, écrire : la diffusion de la littérature française en Corée par le biais de la traduction (du 1894 au 1946) / Reading, translating, writing : the diffusion of french literature in Korea through translation (from 1894 to 1946)

De la fin du XIXe siècle aux premières décennies du XXe siècle, la Corée connaît un engouement sans précédent pour la découverte de l’Occident. L’acte de traduire en Corée fut un véritable acte d’accueil dans un pays à l’histoire complexe, en recherche d’identité culturelle voire nationale. Si l’on devait dessiner une frise imaginaire de l’histoire littéraire coréenne, nous serions interpellés par une sorte d’ellipse temporelle entre le passage de la littérature ancienne à la littérature moderne et contemporaine. En effet, sans l’introduction d’œuvres étrangères notamment françaises en Corée, et donc sans la traduction-création, la littérature moderne aurait probablement émergé difficilement. C’est donc grâce au transfert culturel d’une littérature européenne dite classique que la littérature moderne s’est façonnée dans le paysage littéraire coréen, résultat fulgurant d’un besoin d’évolution impulsé par un désir fort de rattraper et réveiller les esprits d’un peuple longtemps bridé par une conjoncture géopolitique particulière. La littérature en traduction de cette période est le point culminant d’une pensée littéraire, d’une notion sur la littérature elle-même qui, du système d’écriture jusqu’au transfert terminologique, n’a cessé de questionner ce qu’est la littérature. Cette étude propose de retracer ces enjeux à la fois comparatifs, historiques et littéraires par le biais des œuvres romanesques françaises du XIXe siècle en traduction publiées dans les revues et dans un journal et d’examiner, des versions des Misérables à celles du Comte de Monte-Cristo, un ensemble de romans français en traduction qui tous participent à l’acte de lire, traduire, écrire. / From the late nineteenth century to the first decades of the twentieth century Korea experienced an unprecedented craze for the discovery of Western culture. The act of translating in Korea was a real act of welcome in a country with a complex history and in search of a cultural or even a national identity. If we were to draw an imaginary frieze of Korean literary history, we would be challenged by a sort of temporal ellipse between the passage from ancient literature to modern and contemporary literature. Because, in fact, without the introduction of foreign works, especially French ones into Korea, and therefore without the process of translation-creation, modern Korean literature would most likely only have emerged with considerable difficulty. It is therefore thanks to the cultural transfer of classical European literature that modern literature has shaped itself in the Korean literary landscape, a result of a need for evolution driven by a strong desire to catch up and awaken the spirits of a people long constrained by a particular geopolitical situation. The translation literature of this period is the culmination of a literary idea, a notion about literature itself, which, from the writing system to terminological transfer, has constantly questioned what literature is. This study proposes to trace these issues - at once comparative, historical and literary - through translations of French fictional works of the nineteenth century published in magazines and in newspapers and to compare versions of “Les Misérables”, and those of “Le Comte de Monte-Cristo”, French novels in translation that all entail the act of reading, translating, writing.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018UBFCC029
Date20 December 2018
CreatorsLee, Hyonhee
ContributorsBourgogne Franche-Comté, Dahan-Gaida, Laurence
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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