Composée jusqu’à présent de douze romans écrits entre 1967 et 2009, l’œuvre de Jacques Poulin entretient avec la ville de Québec une relation tout à fait particulière. Or, ce n’est pas la ville tout entière qui intéresse cet auteur québécois, mais le quartier historique du Vieux-Québec. Dans cet univers, protégé par les remparts de la ville et par le fleuve Saint-Laurent, un personnage-type poulinien se promène, traverse la ville, en sort quelquefois – en répondant tantôt à l’appel de l’ouest, du côté de l’Amérique, tantôt à l’appel de l’est, vers les origines françaises – mais toujours pour y revenir. Nous allons étudier la relation qui s’instaure entre la ville et le personnage qui la traverse. Cette ville, qui n’est jamais décrite au sens propre du terme, reste pourtant reconnaissable pour le lecteur poulinien. Afin d’explorer comment se construit son image, Les Villes invisibles d’Italo Calvino s’avèrent une clé précieuse. À travers l’œil de cet auteur italien, nous allons prêter attention au dialogue qui se noue entre lecteur et narrateur dans la création de la ville littéraire. Les nombreux mouvements d’entrée et de sortie, la présence d’un parcours cyclique permettent de repérer une certaine analogie de la ville avec l’œuvre. En essayant de repérer les enjeux qui travaillent l’espace de la ville, nous nous proposons de mettre en évidence la poétique dont le Vieux-Québec est chargé dans l’œuvre de Jacques Poulin et d’analyser la quête identitaire, collective et personnelle, qui s’y joue, mais pour laquelle il est tout aussi bien un répondant symbolique. / Composed till now of twelve novels written between 1967 and 2009, the work of Jacques Poulin maintains a very special relationship with Quebec City. Yet this Quebecois author is not interested in the entire city, but rather the historic quarter of Old Quebec. In this world, protected by the city’s ramparts and the St. Lawrence River, a Poulinian character type wanders through the city, leaving occasionally – sometimes in response to the call of the West, from America, sometimes to the call of the East, from his French origins – but always returning.This thesis will study the relationship established between the city and the character who passes through it. The city, which is never described in the true sense of the term, is nevertheless recognizable for the Poulinian reader. In order to explore how its image is built, Italo Calvino’s Invisible Cities will prove to be a valuable key. Through the eyes of this Italian author, this thesis will pay special attention to the dialogue that develops between reader and narrator in the creation of the literary city. The numerous comings and goings and the presence of a cyclical path allow the reader to notice a certain analogy between the city and the work. By attempting to identify the issues at work towards building the city’s space, this thesis proposes to bring to light the poetics of Old Quebec abundant in Jacques Poulin’s work and to analyze the search for identity, collective and personal, which is at play, but for which he is just as much a symbolic respondant.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA040246 |
Date | 04 December 2010 |
Creators | Cubeddu, Stefania |
Contributors | Paris 4, Chikhi, Beïda, Geat, Marina |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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