Depuis le début des années 80, les systèmes d’éducation à travers le monde recommandent l’intégration des élèves malentendants en classe ordinaire. Malgré l’utilisation d’aides auditives et de système MF, les élèves vivent des périodes où l’amplification reçue est insuffisante ou non optimale. Ces périodes sont causées par des facteurs influençant leurs conditions de communication et cela peut nuire à leurs apprentissages. Pourtant, les études sur ces situations vécues par les élèves ont très peu considéré leur point de vue. L’étude présentée vise à 1) de documenter les perceptions des situations de communication en classe mentionnées par des élèves malentendants intégrés, appareillés et ayant un système MF décerné ou rapportées à des professionnels; 2) de comprendre le contexte dans lequel des conditions non optimales de communication surviennent; 3) d’identifier les stratégies compensatoires rapportées par l’élève ou son locuteur ou déployées lors de leur participation aux activités de classe. Cette étude de cas multiples combine des données qualitatives et quantitatives recueillies à partir d’entrevues en profondeur auprès de huit élèves malentendants, de courtes entrevues avec leur enseignant et leur intervenant principal et une session d’observation en classe au cours de laquelle le niveau de bruit a été mesuré et les positions de l’enseignant ont été notées. Les données ont été analysées de manière longitudinale afin de décrire les participants et transversale afin de les comparer. Les résultats montrent que les élèves malentendants parlent de leurs situations de communication en classe, surtout les plus difficiles en associant toutes leurs difficultés au locuteur ou au milieu et non à eux-mêmes. Pour ce qui est du contexte, des niveaux élevés de bruit ont été mesurés et les positions des enseignants montrent qu’ils sont généralement loin de l’enfant malentendant ou qu’ils ne lui font pas face. Par ailleurs, les enseignants mentionnent ne pas avoir assez d’informations pour bien venir en aide à ces élèves. Enfin, les élèves et leurs enseignants utilisent différentes stratégies de communication, mais celles-ci ne sont pas toujours efficaces pour faciliter la communication. Toutes ces constatations mènent à des pistes de solutions visant à améliorer les situations de communication en classe et le contexte dans lequel les élèves apprennent, notamment l’accroissement des connaissances des divers acteurs et de leur collaboration entre eux. / For more than three decades, school authorities have encouraged the education of children with hearing loss in inclusive settings. Despite the use of technologies such as hearing aids and FM systems and because of a series of factors influencing verbal communication conditions, hearing-impaired students integrated in mainstreamed classes experience periods of non-optimal amplification that can hamper learning activities. Only a few studies have been conducted by taking the students’ points of view into consideration. This study aims at 1) documenting the perceptions that mainstreamed hearing-impaired students using amplification and allowed to a FM system have or have reported to professionals of their communication situations in class, 2) describing the context in which communication conditions occur, 3) identifying the compensatory strategies known or used by students and speakers while they participate in class activities. This multiple-case study combines qualitative and quantitative data collected from in-depth interviews with eight hearing-impaired students, from short interviews with each student’s teacher and main professional, and from observation sessions during which the level of noise in the classroom were measured and the positions of the teacher were noted. The data were analyzed longitudinally to describe the students and transversely to compare the students. The results showed that hearing-impaired elementary school students can talk about their classroom communication situations; often, for the most difficult ones, students relate all of their difficulties to the speaker and the environment, and not to themselves. As for the context, the results showed that teachers were mostly far from the students and not facing them, that formal teaching was not often done, and that classrooms were noisy. Furthermore, teachers mention that they didn’t have enough information in order to fully help these students. Teachers and students also use different communication strategies, but these strategies are not always efficient in improving communication. All of these results point to solutions for improving classroom communication and the context in which students learn by increasing knowledge and collaboration between the different actors.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11184 |
Date | 05 1900 |
Creators | Cloutier, Alexandra |
Contributors | Garon, Roseline, Leroux, Tony |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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