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L’application des mathématiques aux phénomènes naturels chez Leibniz

Ce mémoire porte sur la réponse leibnizienne à la question de l’utilité des
mathématiques pour la connaissance de la nature, c’est-à-dire, en l’occurrence, pour la
connaissance des phénomènes corporels et de leurs relations. Dans le premier chapitre,
nous nous intéressons à la façon dont les notions abstraites mathématiques entrent dans la
connaissance la plus immédiate des choses. à travers le mode par lequel nous apparaît
l’individualité des phénomènes. Après avoir fourni des éclaircissements métaphysiques sur
la conception leibnizienne de l’individuation, nous nous plongeons dans l’étude de la
position spatiale à la lumière de l’analyse géométrique leibnizienne. Ce dernier prédicat
fournit une manière de déterminer les individus qui ne sont pas bien distingués par nous au
moyen de leurs qualités réelles. Considérés sous le seul angle de leur individuation spatiale,
les phénomènes ont un caractère idéal et indéterminé qui les rend immédiatement
susceptibles d’un traitement mathématique. Dans le second chapitre, nous nous intéressons
à la question de savoir pourquoi les explications physiques qui font usage des
mathématiques sont pour Leibniz préférables épistémologiquement. Nous nous tournons
en conséquence vers ses raisons d’adhérer à la philosophie mécanique, qui contient une
composante mathématique essentielle, afin d’étudier celle qui tient à la plus grande
intelligibilité du mécanisme. Nous tentons de montrer que la composante mathématique du
mécanisme contribue à cette intelligibilité parce que les mathématiques proposent une
mode de raisonnement valide et expressément adapté à la situation épistémologique des
esprits finis. Ce mode produit des raisonnements nécessaires aux moyens de notions
incomplètes. Il suscite également la découverte de nouvelles vérités en offrant à
l’imagination un support sensible, contrôlable et évident. / This thesis explores Leibniz’s solution to the problem of how mathematics are
useful to our understanding of the world, i.e., to our understanding of corporeal phenomena
and their relations. In the first chapter, it focuses on how abstract mathematical notions
enter in our most immediate understanding of the world. Here, the aim is connecting the
pervasiveness of mathematics to the peculiar way by which the individuality of phenomena
manifests itself to us. After some metaphysical remarks on Leibniz’s conception of
individuation, we study spatial position in the light of the new leibnizian geometrical
analysis : Analysis Situs. Spatial position provides us with a way to further distinguish
between individual phenomena whose qualities relevant to their real individuation remain
ignored. In the sole light of spatial individuation, phenomena are ideal and indeterminate.
This situation renders them susceptible to mathematical treatment without further
elaboration. In the second chapter, we turn our attention to the question of why
mathematical methods in philosophy of nature are epistemologically superior in Leibniz’s
eyes. We explore Leibniz’s reason to espouse a mechanical philosophy which comprise
indispensable mathematical notions. Leibniz believes that mechanical philosophy is the
most intelligible explanation of nature and we mean to assess how mathematics enter this
picture. We try to show that the mathematical aspects of mechanical philosophy make it
more intelligible by virtue of mathematics’ peculiar mode of reasoning. This mode of
reasoning is valid as well as most suited for our finite minds. It provides necessary
arguments through incomplete notions. It also encourages the discovery by assisting the
imagination with controlled and sensible support that makes knowledge more evident.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25115
Date08 1900
CreatorsElawani, Jeffrey
ContributorsLeduc, Christian
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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