Le pouvoir est omniprésent dans les interactions sociales. Il en va de même pour la politique internationale depuis la naissance des Relations internationales. Mais au sein de celle-ci, ce concept est contesté. Par exemple, le terme anglais power désigne deux phénomènes qui ne sont pas identiques et qui sont traduits par deux termes distingues en français : « la puissance » signifiant la capacité d’obtenir ce qu’on désire, et « le pouvoir » renvoyant au contrôle du comportement d’un acteur sur un autre. L’objectif de la thèse est double. Tout d’abord, cette recherche entend établir un lien étroit entre la façon de définir le pouvoir et les différents cadres théoriques (réalistes, libéraux, constructivistes) puisqu’il n’existe pas d’unique définition du concept. Ce premier aspect permettra de mieux comprendre la genèse mais aussi les tensions entre le concept et sa théorie-cadre lorsque le premier a tendance à circuler dans d’autres théories, comme ce dont témoigne les débats autour de la trilogie hard power, soft power, smart power de Joseph Nye. Le deuxième objectif vise à mieux comprendre le pouvoir des organisations intergouvernementales en adoptant un cadre constructiviste. La thèse s’appuie sur l’approche de Barnett et Duvall qui distingue quatre types de pouvoir (imposé, institutionnel, structurel et productif) en vue de saisir le pouvoir productif de la Francophonie dans la « fabrication » d’une nouvelle subjectivité de l’Etat : le « droit souverain » de promouvoir sa diversité culturelle et le « devoir souverain » concernant la responsabilité de protéger. La thèse montre également que le pouvoir institutionnel du Conseil de Sécurité des Nations Unies s’exerce via la socialisation du Vietnam en son sein dans le cas de la responsabilité de protéger. / The power is a ubiquitous phenomenon in social relations, particularly in International Relations. It is, however, an “essentially contestable” concept in IR theories. For instance, the English term power refers to two different phenomena which can be translated into two distinct terms in French: “la puissance” which means the capacity to get what one wants, and “le pouvoir” which implies the control over other’s behavior. This thesis has two objectives. First, it aims to build close connection between the power conceptualization and its theoretical framework (realism, liberalism, and constructivism) as there is no unique definition of power. The liaison between power definition and its theoretical framework allows us to better apprehend not only its genesis but also the discrepancy that emerges whenever the concept tend to transcend its theoretical framework, as reflected in the debates relative to the trilogy hard power, soft power, smart power of Joseph Nye. Second, this thesis intends to better understand the power of international organizations under the constructivist theoretical framework. The study bases on the power taxonomy of Barnett and Duvall who classify the concept into four types: compulsory power, institutional power, structural power and productive power. Based on this classification, we can understand the productive power of Francophonie in terms of “producing” a new subjectivity of State in IR: the “sovereign right” of promoting its cultural diversity and the “sovereign duty” of fulfilling its responsibility to protect. The thesis demonstrates also the UNSC’s institutional power via the Vietnam socialization process leading to the endorsement of the R2P concept.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LYSE3029 |
Date | 06 September 2018 |
Creators | Nguyen, Hoang Nhu Thanh |
Contributors | Lyon, Ramel, Frédéric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds