La coédition de traductions faites au Québec, puis diffusées sous la marque d’un éditeur français, est une pratique à laquelle ont recours les éditeurs pour accroître le rayonnement de leurs titres. Ces coéditions s’effectuent selon des modalités variées dont l’évolution est parfois imprévisible. Dans le processus, les éditeurs et les traducteurs sont amenés à faire des compromis sur la langue d’arrivée afin de rejoindre les publics cibles outre-Atlantique. En quoi consistent ces compromis? Sont-ils terminologiques, lexicaux, culturels ou purement subjectifs? Comment sont-ils perçus par les traducteurs et les éditeurs? Ce mémoire explore ces questions par le biais de quatre études de cas de coéditions de traductions par des éditeurs et des traducteurs littéraires du Québec.
L’analyse montre que ces compromis, qu’ils soient ou non culturels, affectent peu la qualité du français mais qu’ils créent parfois chez les éditeurs et les traducteurs un sentiment de domination culturelle de la part de la France. Ce discours est cependant nuancé par les types de pratiques de coédition et par la position des traducteurs dans la structure de l’édition. Un meilleur encadrement des pratiques de coédition et une valorisation du statut du traducteur dans le champ littéraire pourraient contribuer à atténuer certaines tensions liées à la coédition. / The copublishing of the translated version of literary books in Quebec and then distributed under a French publishing brand, is a practice used by editors to broaden the outreach of their books. The process of copublishing is carried out through various methods which tend to evolve in an unpredictable way : editors and translators make compromises about the target language in order to reach their cross-Atlantic markets. What is the nature of these compromises? Are they terminological, lexicographical, cultural or merely subjective? How are they perceived by translators and publishers? This essay explores these questions through the study of four cases of literary works copublished by publishers and literary translators from Quebec.
The analysis demonstrates that these compromises, be they cultural or not, have little impact on the quality of French in the copublishing market, which is often in France. But they sometimes create a feeling of cultural dominance on the part of France. This discourse is however nuanced by the type of copublishing practice and the position occupied by translators within the publishing structure. A clearer framework for copublishing practices and a better status for the translator of literary works would contribute to mitigate some of the tensions related to copublishing.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11103 |
Date | 06 1900 |
Creators | Beaulieu, Solange |
Contributors | Buzelin, Hélène |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0022 seconds