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Théâtralité du désir et de l'aliénation dans l'oeuvre de François Archambault

Nous nous intéresserons ici particulièrement au théâtre de François Archambault en nous attardant à quatre de ses pièces : La société des loisirs (2003), Cul sec (1996), 15 secondes (1998) et Les gagnants (1996-2002). Ces pièces traitent d'une génération désemparée, perdue, sans foi. Une critique de la société actuelle se donne ici à entendre dans la violence du langage, le cynisme et l'humour noir. Le réalisme qui se dégage du théâtre d'Archambault s'inspire aussi d'autres médias comme la télévision, le cinéma, en mettant en scène de brefs tableaux, en exploitant un minimalisme dans le jeu, les gestes, l'action, et s'impose à travers les dialogues où règnent l'anodin, les décors et objets triviaux du quotidien. À ces éléments concrets s'ajoute la prégnance de discours culturels très contemporains (marqués par les impératifs de jouissance). Ce réalisme intègre cependant les jeux avec l'espace-temps (hors-temps, hors-lieux) et met en scène des personnages caricaturaux qui cherchent à se valoriser par les objets qu'ils possèdent ou veulent posséder, cachent leurs malaises par une parole superficielle et apparemment vide trahissant leur misère et la difficile reconnaissance d'un désir non-dit. Dans ce mémoire, nous explorerons la théâtralité et l'anti-théâtralité. L'aliénation à l'image de soi dans le regard de l'autre, les jeux de camouflage et de dévoilement des désirs, les dispositifs d'écriture et de jeu tels que l'inadéquation entre geste et parole, les jeux de masques, la dualité des personnages, l'intertextualité, les scansions des tableaux, le rapport temps-espace mis en scène par Archambault participent d'une poétique qui lui est propre et permettent de lever le voile sur une société contemporaine malade, une génération en mal de vivre, obsédée par la consommation à outrance, plongée dans une vie préprogrammée où il n'y a plus de place pour les véritables désirs, où tout n'est qu'apparence, mensonge et superficialité. Les dispositifs de la parole et les effets théâtraux produits par Archambault témoignent d'un grand Malaise dans la culture, d'une recherche vaine du bonheur.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théâtre, François Archambault, théâtralité, réalisme, désir, dénégation, Freud.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5198
Date11 1900
CreatorsLavigne, Mathilde
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/5198/

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