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Le monisme neutre et le « problème difficile de la conscience »

Le « problème difficile » de la conscience (Chalmers 1996) ou la question de pourquoi nos
états mentaux sont dotés d’une certaine qualité subjective met en évidence l’existence d’un
« écart explicatif » (Levine 1983) entre l'expérience vécue du sujet et les structures physiques
et fonctionnelles du cerveau (ou de l’organisme dans son ensemble). Parmi les plusieurs
solutions envisagées pour le trancher, le monisme neutre s’érige comme une option attirante
entre les extrêmes du physicalisme et le dualisme. Dérivé initialement de la pensée de
Bertrand Russell (1927), le monisme neutre part d’une simple constatation : dans notre
conception scientifique de la matière, il y a un écart conceptuel important entre le rôle causal
qu’on lui reconnait, et ses propriétés intrinsèques, fondamentales, qu’on ignore
complètement. En d’autres mots, on sait que la matière se comporte de telle ou telle façon,
mais on ne comprend pas pourquoi il en est ainsi. En ce sens, la nature fondamentale de la
matière ne serait ni de l’ordre physique ni de l’ordre mental, mais quelque chose de neutre
duquel émergeraient les propriétés physiques et mentales. L‘objectif de notre mémoire est
d’expliquer en détail les antécédents, l’origine, le développement, l’évolution et les
perspectives de cette solution en la comparant, notamment, avec d’autres postures monistes
et neutralistes. Au passage, nous allons aussi évaluer certaines des objections qui ont été
formulées à son égard. On s’attardera enfin sur quelques formulations contemporaines
inspirées de la thèse russellienne dans le but de réfléchir sur leur plausibilité. / The “hard problem” of consciousness (Chalmers 1996) or the question on why our mental
states are endowed with a certain subjective quality renders evident the existence
of an “explanatory gap” (Levine 1983) between the experience lived by the subject and the
brain’s physical and functional structures (or the organism’s altogether). Among the many
solutions devised to solve it, Neutral Monism stands as an appealing alternative between the
extremes of physicalism and dualism. Initially derived from Bertrand Russell’s thought
(1927), Neutral Monism departs from this starting fact: within our scientific conception of
matter, there is an important conceptual gap between the causal role thereof and its hitherto
unknown intrinsic, fundamental properties. In other words, we know that matter behaves in
such and such a way, but we do not know why it is so. In the light of these facts, the
fundamental nature of matter is neither physical nor mental, but it identifies to a neutral stuff
from which would emerge both the physical and mental properties. In that sense, this research
focuses on spelling out the antecedents, origin, development, evolution and prospects of this
solution, comparing it with other monist and neutralist positions. As research develops, we
shall assess some of the objections raised against it. Finally, we shall consider some
contemporary formulations inspired by the Russellian thesis in order to reflect upon their
plausibility.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25485
Date11 1900
CreatorsMiranda Quiroga, Luis Alberto
ContributorsDoyon, Maxime
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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