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LA CRITIQUE LITTÉRAIRE D'ALFRED JARRY À LA REVUE BLANCHE.Gosztola, Matthieu 12 October 2012 (has links) (PDF)
JARRY SEMBLE AVOIR TOTALEMENT ABANDONNÉ LES COMPLICATIONS STYLISTIQUES QUI CARACTERISAIENT SES PREMIERS TEXTES LORSQU'IL FAIT ŒUVRE DE CRITIQUE LITTERAIRE À LA REVUE BLANCHE. EN RÉALITÉ, L'AUTEUR DE MESSALINE CONTINUE, MAIS DE FAÇON EXTRÊMEMENT SOUS-JACENTE, À PRATIQUER UNE FORME D'OBSCURITE, ELLE PARADOXALE, DANS LE SENS OÙ ELLE EST INAPPARENTE, ET QUI SE TRADUIT PAR LE DÉVELOPPEMENT CONSTANT D'UNE ESTHÉTIQUE DU RACCOURCI ET PAR UN APPARENT RETRAIT DE SA PRÉSENCE DE CRITIQUE JUSQUE DANS L'ACTE MÊME DU COMPTE RENDU, JARRY DONNANT TOUTE SA PLACE AU TEXTE COMMENTÉ, EN TAISANT CETTE FAÇON QU'IL A, INCESSAMMENT, DE LE CITER. AINSI, CE TRAVAIL EST CONDUIT D'UNE PART PAR NOTRE SOUCI DE FAIRE AFFLEURER LA FAÇON DONT SE FAIT JOUR L'ESTHÉTIQUE DU RACCOURCI (JARRY PROCÈDE PAR SYNTHESES INCESSANTES QUI, À FORCE D'AFFIRMATION, EN DEVIENNENT SOIT OBSCURES SOIT INSAISISSABLES) AU SEIN DE CES TEXTES APPAREMMENT ALIMENTAIRES QUE SONT LES CRITIQUES LITTERAIRES DE JARRY, L'AUTEUR DU SURMÂLE PRÉSENTANT DE VÉRITABLES CONCRÉTIONS DE SENS, EN LIEN AVEC LA NOTION D'ÉRUDITION, DANS DES DOMAINES EXTRÊMEMENT DIVERS. D'AUTRE PART, NOTRE TRAVAIL VISE À MONTRER COMMENT SE FAIT JOUR CHEZ JARRY LE DÉTOURNEMENT DE L'USAGE HABITUEL DE LA CITATION, QUI PORTE EN CREUX UNE CRITIQUE CORROSIVE DU STATUT DE CRITIQUE, L'AUTEUR DE LA CHANDELLE VERTE DEVENANT UN CRITIQUE QUI NE S'EXPRIME LE PLUS SOUVENT QUE SUIVANT L'ABSENCE TOTALE DE PROPOS CRITIQUE - PUISQUE LORSQU'IL S'AGIT D'ÉNONCER DES " JUGEMENTS ", C'EST EN FAIT POUR CONTINUER DE TISSER UNE FILIATION AVEC UNE COMMUNAUTE D'AUTEURS DESQUELS IL SE SENT PROCHE ET AINSI, PRINCIPALEMENT, AVEC LE LIEU DU MERCURE DE FRANCE.
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Les "riches inventions" d'un roman alchimique : édition commentée de l'Histoire véritable ou Le Voyage des princes fortunez de François Béroale de Verville (1610) / The "riches inventions" of an alchimical novel : critical edition of L'Histoire veritable ou le Voyage des princes fortunez by François Béroale de Verville (1610)Bontemps, Laetitia 01 December 2018 (has links)
Qualifiée d’« oeuvre steganographique » par son auteur, L’Histoire veritable ou Le Voyage des princes fortunez (1610) inaugure le roman alchimique en France en réactivant le modèle littéraire de l’Hypnerotomachia Poliphili « alchimisé » par Nazari et Gohory, puis édité par Béroalde de Verville (1556-1626) en 1600. Longtemps méconnu, il est redécouvert par E. Vordemann (1933) qui identifie sa source principale, traduction italienne de contes orientaux, le Peregrinaggio di tre figliuoli del re di Serendippo, de Cristoforo Armeno (1557). Eclairée par les recherches béroaldiennes qui ont suivi l’étude fondatrice de V.-L. Saulnier, notre thèse propose une édition commentée du roman qui met en valeur de nombreuses sources, le contexte de la genèse de l’oeuvre et ses modèles littéraires. La mise en fiction de l’alchimie s’articule avec la conception rationnelle ou grivoise de cet art chez Béroalde, écrivain polygraphe et médecin alchimiste. On assiste ainsi au renouvellement de l’écriture romanesque stimulant par ses jeux une « juste curiosité » du lecteur. L’étude met enfin en regard deux textes plus politiques de Béroalde, son poème L’Idée de la république (1584) et son discours anonyme, De la guerre (1589). / Described as an « oeuvre steganographique » by its author, L’Histoire veritable ou Le Voyage des princes fortunez (1610) opens the way to alchemical novel in France, by reactivating the literary model of Hypnerotomachia Poliphili, « alchemized » by Nazari and Gohory before being edited by Beroalde de Verville (1556-1626), in 1600. Left in the dark for a long time, it was rediscovered by E. Vordemann (1933) who identified its main source, an Italian translation of Eastern tales, Peregrinaggio di tre figliuoli del re di Serendippo, by Cristoforo Armeno (1557). Enlightened by the essays on Beroalde, which followed the pioneering study by V.-L. Saulnier, our thesis provides a critical edition that reveals many sources, its genesis’ context and its literary models. The study shows how the fictional motif of alchemy deals with the scientific or bawdy conception of this art in the work of Beroalde, a polygraph writer and an alchemist doctor, and also how it renews the novelistic way of writing by stimulating a « juste curiosité » with its games. At last, it compares two texts by Beroalde, considered more political, his poem L’Idée de la république (1584), and his anonymous discourse, De la guerre (1589).
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Préface des Champs Elyziens du père Garasse : analyse et annotations du « Portal de Clemence »Girodias, Marie-Agnès 08 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / La plupart des fêtes grandioses qui déplaçaient toute la cour sous Louis XIII furent immortalisées dans de nombreux ouvrages à caractère notamment littéraire. Ces relations dont les jésuites étaient souvent les auteurs et dans lesquelles ils mettaient à profit leur mission apologétique et pédagogique, furent enfouies en grande partie dans des archives. Certaines d'entre erres mériteraient aujourd'hui de faire l'objet d'une édition commentée. Prenons Les Champs Elyziens, ou La Reception du Roy tres-Chrestien Louis XIII, au College de Bourdeaus de la Comp. de Jesus, le huictiesme de novembre 1615. Le P. F. Garasse (1585-1631), jésuite devenu célèbre surtout pour ses pamphlets satyriques, y fixe le souvenir qu'il a gardé du spectacle monté le 8 novembre 1615 dans l’enceinte même du collège de Bordeaux. Ce spectacle en six « stations » auquel le roi est invité à participer, représente à travers toute une symbolique le parcours initiatique qu'il doit suivre pour atteindre le paradis terrestre, les Champs Élyséens. Six vertus royales tracent le chemin et servent de « stations » au roi. Ce texte, tombé pratiquement dans l'oubli depuis trois siècles, est le fruit d’une créativité singulière et d’une érudition certaine. La narration témoigne d'une imagination fertile et se nourrit copieusement des textes de l’Antiquité greco-romaine et des Pères de l’Église. En outre, cette relation attire notre attention sur la question du genre littéraire. Par son caractère d'absorption des différentes formes de discours, ce récit du P. F. Garasse se situe à la frontière de plusieurs genres. L'intertexte des Champs Elyziens renvoie ainsi à la devise, à l’emblème, au chant, au compliment ou encore à la prière et s'insère dans un récit qui est, lui-même, déjà très dense et pluriforme. Il est troué d’arrêts, c'est-à-dire de segments descriptifs et poétiques. Les Champs Elyziens constitue, du reste, un précieux document historique. Ce texte témoigne de la tradition didactique du théâtre jésuite et de la tradition des fêtes de cour héritées de la Renaissance italienne. L'intérêt profond que soulève la relation vient motiver un projet d'édition commentée qui permettra d'établir et de restituer la compréhension du texte et de le rendre accessible aux lecteurs modernes. Pour ce faire, nous envisageons tout d'abord de saisir à l’ordinateur l'introduction et la première station des Champs Elyziens. Puisque l'édition intéressera surtout les universitaires et les spécialistes du XVIIe siècle, la physionomie de la version originale imprimée en 1615 sera respectée. Toutefois, quelques signes typographiques subiront de petites modifications : Les tildes, les agglutinations, les dissimilations et les coquilles feront l'objet d’un rejet ou d'une correction et les passages en latin et les quelques termes grecs seront traduits. Une fois établie, cette partie des Champs Elyziens sera complétée par un commentaire littéraire, historique et philologique. Ce commentaire s'insérera dans une préface d'une quarantaine de pages et dans un appareil de notes. La première partie de la préface comprendra une brève présentation du P. F. Garasse et viendra inscrire le texte dans la tradition des fêtes de cour héritées de la Renaissance italienne et dans la tradition didactique du théâtre jésuite. La préface dressera également un panorama des sources, des œuvres antérieures qui ont inspiré la pensée créatrice du P. F. Garasse. Enfin, la préface se terminera par quelques pistes de lectures qui découleront du travail minutieusement mené sur la première des « stations » du roi, celle du « Portal de Clémence ». Pour ce qui est des annotations, elles seront d'ordre lexical, sémantique et historique. Elles donneront lieu au repérage des citations et à leur rétablissement. Elles permettront aussi de souligner les lieux communs et les affusions du texte. Comme instrument de travail, un index des noms propres sera également fourni à la fin de l'édition. Ce travail qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche portant sur les Entrées Royales cherche essentiellement à rendre « cet aimable délire d'imagination érudite » qu'est Les Champs Elyziens disponible à plusieurs lecteurs et à ouvrir, par la même occasion, la voie à de nouvelles recherches, notamment en littérature, en histoire, en philologie et en didactique.
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