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Relations entre le cadre normatif et les dimensions téléologique, épistémologique et praxéologique des pratiques d'enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté : étude multicasDemers, Stéphanie 11 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse au système des pratiques enseignantes dans un contexte de changement paradigmatique sur le plan épistémologique. Au Québec, ce changement est formalisé par le renouvèlement des injonctions curriculaires et des finalités normatives qui les sous-tendent. Or, la recherche sur les changements curriculaires témoigne des relations complexes entre la nature du changement et les réactions des acteurs (Perrenoud, 1999). Elle démontre notamment que les curricula restent des prescriptions vides de sens et inopérantes si elles ne tiennent pas compte des logiques de fonctionnement des pratiques enseignantes. Ces dernières, en tant qu'actions sociales structurées et structurantes, impliquent que les enseignants, tant par leur conscience pratique (dont font partie les savoirs expérientiels et les normes intériorisées telles les croyances épistémologiques) que par leurs propres finalités et en fonction des conditions de leur action, évaluent la légitimité et la validité des énoncés curriculaires (Habermas, 1987). Chez les enseignants québécois du domaine Histoire et éducation à la citoyenneté, les changements au curriculum global ont été conjugués à un changement paradigmatique qui a engendré un débat sur la légitimité et la validité des finalités explicites de la discipline et de son apprentissage, particulièrement en ce qui concerne l'histoire nationale (Dagenais et Laville, 2007). C'est dans ce contexte que les enseignants d'histoire nationale doivent se construire une représentation de leur travail, donner un sens au programme de formation et interpréter les finalités qui s'y trouvent (Lessard et Tardif, 2002; Schutz, 1987). Il est toutefois difficile de savoir comment se joue cette dynamique dans la pratique enseignante au quotidien et de façon concrète. Dans le cadre de cette recherche, nous avons fait du système des pratiques enseignantes notre objet d'étude afin de comprendre par quels moyens les enseignants d'Histoire et éducation à la citoyenneté (HEC) au deuxième cycle secondaire concilient les finalités du programme avec la forme scolaire, les attentes sociales qui balisent leurs pratiques enseignantes et leurs schèmes subjectifs. La question de la dynamique entre les finalités curriculaires du programme d'HEC et le système des pratiques enseignantes a été abordée sous l'angle des pratiques sociales, plus particulièrement par le biais de la théorie de la structuration de Giddens (1979), qui s'inscrit dans une perspective culturaliste praxéologique. Le recours à cette perspective théorique a permis d'appréhender les pratiques enseignantes selon la double herméneutique qui caractérise la négociation entre le singulier (l'enseignant comme agent social) et le générique (la structure curriculaire, scolaire et culturelle). Afin de rendre compte de la complexité du système de la pratique sociale qu'est l'enseignement de l'histoire, nous avons privilégié une étude multicas d'orientation interprétative. Les croyances épistémologiques de 26 enseignants d'HEC du deuxième cycle secondaire ont été identifiées à l'aide d'un questionnaire portant sur les croyances relatives à l'enseignement et à l'apprentissage de l'histoire (Maggioni, VanSledright et Alexander, 2009). L'analyse des résultats issus de ce questionnaire a permis d'identifier quatre cas typiques et trois cas atypiques. Des entrevues semi-dirigées réalisées auprès de chacun de ces sept enseignants, portant sur leurs finalités subjectives et soumises à une analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2003), suivies de l'observation par vidéoscopie de deux séances de cours par enseignant, également soumises à l'analyse thématique, ont permis de générer un portrait de chaque système des pratiques de ces enseignants. Ces systèmes ont été comparés les uns aux autres (Yin, 2003) afin de dégager les patterns communs aux pratiques, ainsi que leurs dimensions singulières, puis une analyse situationnelle phénoménologique et structurale (Paillé et Muccchielli, 2003) de ces patterns a permis de saisir des logiques culturelles globales des pratiques. Ces résultats ont mis en lumière certains facteurs culturels structuraux et contextuels qui agissent sur l'évaluation par les enseignants de la non-légitimité du curriculum et de ses fondements, ainsi que sur la persistance de pratiques transmissives et magistrocentrées.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : pratiques enseignantes, épistémologie, analyse structurale, enseignement de l'histoire, histoire nationale
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Facteurs influençant le sentiment de compétence dans la pratique de l'éducation à la citoyenneté au secondaire : le cas d'un groupe de futurs enseignants de l'UQAMForget, Simon January 2009 (has links) (PDF)
L'éducation à la citoyenneté constitue un sujet discuté depuis bon nombre d'années. Au cours des années 1990 et 2000, dans le contexte d'une réforme pédagogique qui vise à adapter le système éducatif québécois aux nouvelles réalités sociales, ce concept a graduellement été intégré dans les programmes éducatifs, notamment en lien avec l'enseignement de l'histoire (MEQ, 2004; MELS, 2007). Plusieurs auteurs ont souligné le fait qu'un nombre imposant d'écrits théoriques traite du concept de « citoyenneté » alors que « l'éducation à la citoyenneté » demeure en soi fort peu développée, surtout en vue d'assurer cette cohérence avec l'enseignement de la discipline historique. La recherche dans le domaine de l'éducation à la citoyenneté n'a pas permis jusqu'à maintenant de comprendre adéquatement comment les enseignants, et plus particulièrement les futurs enseignants, se sentent compétents pour assumer le rôle qui leur est confié, c'est-à-dire réaliser l'éducation à la citoyenneté en classe d'histoire. À partir des perceptions recueillies auprès des étudiants finissants du baccalauréat en enseignement secondaire des sciences humaines, cette recherche a pour principal but de faire l'étude des facteurs qui influencent le sentiment de compétence des futurs enseignants du secondaire qui contribueront à la mise en oeuvre des nouveaux programmes d'Histoire et éducation à la citoyenneté. Selon la théorie de Bandura (1986, 2007) sur l'efficacité de soi, le sentiment de compétence que nous étudions représente le jugement d'un futur enseignant d'histoire et d'éducation à la citoyenneté sur ses propres compétences, à la lumière de ses perceptions sur divers facteurs constitutifs de celle-ci, dans le cadre l'acte d'enseigner dans son domaine particulier. Il permet aussi l'expression d'un certain niveau de performance. Par ailleurs, il s'appuie sur les perceptions des futurs enseignants, un concept qui se définit au sens philosophique comme une
« dimension active en tant qu'ouverture primordiale au monde vécu » (Merleau-Ponty, 1976). À la lumière des écrits de plusieurs auteurs, l'éducation à la citoyenneté, qui est au coeur des programmes visés dans le cadre cette étude, s'est révélée être un concept multidimensionnel et polysémique. Nous avons donc d'abord cherché à définir le sens qu'il prenait chez les futurs enseignants qui ont participé à cette étude. Ainsi, dans une perspective de recherche qualitative, nous avons procédé à des entretiens de recherche individuels semi-directifs qui ont permis d'explorer en profondeur le savoir, les sentiments ainsi que les perceptions des futurs enseignants en fonction de leur vécu. Pour ce faire, nous avons constitué un échantillon de convenance de huit sujets en visant particulièrement la population des futurs enseignants au secondaire qui sont spécialisés pour l'enseignement des programmes d'Histoire et éducation à la citoyenneté et qui provenaient de la cohorte 2004-2008 des étudiants finissants à la formation initiale à l'enseignement (programme de baccalauréat en enseignement secondaire des sciences humaines / univers social) de l'Université du Québec à Montréal. Ainsi, les résultats obtenus nous permettent de cerner huit facteurs essentiels du sentiment de compétence chez les futurs enseignants qui contribueront à mettre en oeuvre le nouveau programme Histoire et éducation à la citoyenneté à l'école secondaire. Nous décelons la contribution déterminante de trois des quatre principaux facteurs décelés par Bandura (1986, 2007) dans notre étude du sentiment de compétence des futurs enseignants qui mettront en oeuvre le nouveau programme Histoire et éducation à la citoyenneté à l'école secondaire. Ces facteurs sont les suivants: l'expérience antérieure, notamment au niveau de la formation, l'expérience de pratique ainsi que le feed-back des élèves et des autres enseignants. D'autres facteurs déterminants ont été décelés en lien avec l'objet d'études de ces futurs enseignants: leur perception du sens de l'éducation à la citoyenneté, leur perception du nouveau programme et de ses attentes relatives au rôle de l'enseignant, notamment par l'adhésion exprimée, ainsi leur perception de la compétence de leurs divers collègues enseignants. Par ailleurs, nos résultats nous permettent d'expliquer la contribution relative de deux autres facteurs au sentiment de compétence des futurs enseignants interviewés: la perception de certains modèles et les perceptions relatives au contexte professionnel. De cette manière, cette étude contribue de manière pertinente à une meilleure saisie de l'influence de la transformation du rôle des futurs enseignants à l'égard de l'enseignement d'une discipline (Histoire et éducation à la citoyenneté) sur leur sentiment de compétence. Elle permet de mieux comprendre l'importance de certains facteurs déjà connus au niveau du sentiment de compétence dans le contexte plus spécifique de l'enseignement. De plus, nous expliquons comment certains de ces facteurs influencent positivement ou négativement le sentiment de compétence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sentiment de compétence, Perception, Enseignement de l'histoire, Éducation à la citoyenneté, Futurs enseignants.
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Le comité d'élèves au centre d'une éducation à la citoyenneté à l'école primairePache-Hébert, Catherine January 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche s'intéresse à l'éducation à la citoyenneté démocratique dans les écoles primaires québécoises. Plus précisément, le comité d'élèves sert d'assise à ce projet afin de voir comment il peut contribuer à une éducation citoyenne auprès des élèves. L'école peut-elle former des citoyens actifs, conscients du monde qui les entoure et engagés pour leur communauté? Cette recherche amène à réfléchir sur la contribution de cette structure à l'éducation à la citoyenneté démocratique. Elle met aussi en relief diverses composantes d'un comité d'élèves à l'école primaire, tant au niveau des structures et de son fonctionnement que des enjeux qu'il suscite dans le milieu scolaire. Pour aborder ce sujet peu étudié par la communauté scientifique et par le milieu professionnel, une approche de recherche qualitative exploratoire est privilégiée. Pour cette recherche, huit entretiens semi-dirigés ont été réalisés dans deux milieux scolaires distincts, soit un milieu alternatif et un autre régulier. Les directions des écoles et les adultes accompagnateurs des comités d'élèves ont pris part à des entretiens individuels. Pour leur part, les élèves membres des comités d'élèves ont participé à des entretiens de groupe. Les propos recueillis auprès des différents acteurs permettent de concevoir divers aspects de l'éducation à la citoyenneté démocratique et du comité d'élèves. Des thèmes tels le rôle du comité d'élèves, les éjections, la formation, l'adulte accompagnateur, la participation des élèves à la vie de l'école, la communication, les apports et le concept de citoyenneté sont abordés par cette recherche. L'analyse des données de cette étude permet d'envisager que de façon théorique, le comité d'élèves représente une structure efficace pour éduquer les élèves à la citoyenneté démocratique. Elle peut leur permettre d'être des acteurs de changement dans leur milieu et ainsi contribuer à la prise de décisions. Toutefois, la mise en application de cette structure fait face à plusieurs défis. C'est entre autres le cas du partage des pouvoirs avec les élèves et de la mise en place des mécanismes de consultation de tous les élèves de l'école. L'instauration d'un comité d'élèves dans une école primaire exige des changements au niveau des pratiques
traditionnellement préconisées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Comité d'élèves, Démocratie, Éducation à la citoyenneté, Enseignement primaire, Participation de l'élève.
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Les représentations sociales de l'éducation à la citoyenneté d'enseignants du deuxième cycle du primaire de la grande région de MontréalGervais, Lysange January 2009 (has links) (PDF)
L'éducation à la citoyenneté est l'une des nouvelles disciplines scolaires intégrées au Programme de formation de l'école québécoise du primaire (MEQ, 2001). Elle constitue une composante incontournable dans l'enseignement du domaine de l'Univers social que les élèves reçoivent et ce, dès le deuxième cycle du primaire. Le présent mémoire a mis en perspective une problématique qui s'intéresse à l'état de la situation de l'éducation à la citoyenneté (É.C.), notamment dans le contexte de l'école primaire québécoise. Plus particulièrement, la question de recherche que nous avons élaborée est la suivante: « Quelles sont les représentations sociales de l'éducation à la citoyenneté d'enseignants du deuxième cycle du primaire? » Pour y répondre, nous avons établi les bases de notre cadre de références théoriques reposant sur le modèle de l'éducation à la citoyenneté tel que défini par Paquin et Poirier (2004) composé de sept dimensions:
esprit critique/conscientisation, responsabilités, démocratie, appartenance/identité, droits de la personne, paix et cohésion sociale, ainsi que participation. De plus, nous avons élaboré trois objectifs qui permettront d'orienter notre démarche. Ces objectifs sont les suivants: 1) identifier et décrire les représentations sociales de l'É.C. d'enseignants de deuxième cycle du primaire; 2) comparer les représentations sociales de l'É.C. d'enseignants de deuxième cycle du primaire; et 3) identifier les approches pédagogiques que ces enseignants disent utiliser pour enseigner l'É.C. Afin de mener à bien notre recherche de type qualitatif, descriptif et exploratoire, nous avons procédé à des entrevues semi-dirigées auprès de dix enseignants de la grande région de Montréal. Notre démarche méthodologique propose toutes les étapes de la collecte et du traitement des données incluant le modèle d'analyse de contenu. Pour chacune des questions posées, nous avons décrit le discours des enseignants sur différentes dimensions de l'É.C. et les approches pédagogiques qu'ils utilisent pour enseigner chacune de ces dimensions. La description et l'analyse des données ont alors fait l'objet d'une étude très attentive comportant l'élaboration de tableaux détaillés. En conclusion, il ressort de notre mémoire que les représentations sociales de l'É.C. d'enseignants du deuxième cycle du primaire, tant dans leurs discours que dans leurs pratiques enseignantes se traduisent sous la forme d'esprit critique/conscientisation, de responsabilités, de paix et cohésion sociale et de démocratie. De plus, bien que nous notions un consensus sur la valeur du respect à enseigner, ainsi que sur l'importance d'émettre son opinion dans l'É.C., les différences entre les représentations sociales d'enseignants demeurent plus signifiantes que les ressemblances. Enfin, désirant éduquer un élève qui deviendra un citoyen actif et responsable, les enseignants ont démontré, par le biais de leurs représentations, que leurs initiatives demeurent plurielles. En outre, les approches pédagogiques utilisées pour enseigner l'É.C., qui sont très différentes les unes des autres, concordent peu ou pas avec ce que les enseignants pensent de l'É.C. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Éducation à la citoyenneté, Enseignants du primaire, Représentation sociale, Recherche qualitative et vivre-ensemble.
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Comment la communication peut-elle servir d'interface au développement du Mali? : exemple des capsules de télékotèbaCoulibaly, Nyeli 11 1900 (has links) (PDF)
La communication est indissociablement liée à la culture puisque chaque peuple se définit à travers sa culture, mais également à travers ses moyens de communication. Le Mali plus particulièrement est un pays de l'Afrique de l'Ouest réputé pour sa richesse culturelle, mais aussi pour ses canaux de communication traditionnels qui, malgré un monde enclin à la mondialisation, demeurent toujours prédominants. Alors que partout sur la planète l'on tente de se mettre au diapason des outils modernes de communication, une jeune agence de communication basée au Mali, BlonBa, utilise les modèles traditionnels de communication pour faire passer des messages de développement très actuels. Le théâtre kotèba, théâtre traditionnel qui existe depuis de nombreuses années et qui a accompagné les Maliens et forgé leur histoire, est repris et adapté au goût du jour moderne. Après un mandat de campagne d'information pour le MATCL, Ministère de l'Administration territoriale et des collectivités locales du Mali, BlonBa a créé une émission télévisuelle et radiophonique intitulée « À nous la citoyenneté », qui reprend la tradition du kotèba et diffuse un message de développement et un message d'éducation à la citoyenneté. Cette étude essaie de comprendre les impacts de cet outil de communication chez les récepteurs maliens du télékotèba. Elle suit l'évolution des théories de la communication, de la culture et du développement, plus particulièrement le développement endogène. L'utilisation d'un moyen de communication endogène est-il favorable à la réception du message de développement? Notre étude introduit une réflexion sur l'analyse possible des effets de la réception d'un message : acquisition de connaissances, changement d'attitudes et de comportement. Cette piste est privilégiée en raison de la difficulté à étudier les effets de la communication. Nos résultats se redirigeront vers les quatre grandes stratégies de communication qui ont contribué au succès de cette campagne d'éducation à la citoyenneté.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Développement, Mali, Théâtre kotèba, Communication endogène, Réception active, Éducation à la citoyenneté
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La transposition didactique du concept de citoyenneté à travers des pratiques d'enseignement de l'histoire au secondaireKarwera, Viateur 01 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse au processus de la transposition didactique du concept de citoyenneté en enseignement de l'histoire au premier cycle du secondaire. L'exploration et la réflexion de ce processus s'inscrivent dans le contexte du renouveau pédagogique en vigueur au Québec où l'on a choisi d'arrimer l'éducation à la citoyenneté à l'enseignement de l'histoire. Le projet de jumelage de ces deux domaines de formation se base sur le postulat que l'histoire est un terrain fertile pour la formation à la pensée critique (Martineau, 1999). Bien que tous les domaines d'apprentissage aient le mandat de contribuer au développement de l'identité personnelle, sociale et culturelle de l'élève (MEQ, 2001), c'est aux enseignants d'histoire que revient prioritairement la tâche d'éduquer formellement à la citoyenneté. Cependant, les prescriptions du programme ne sont pas très claires quant aux dimensions de la citoyenneté à considérer et à la nature des liens à établir entre les contenus historiques et l'éducation à la citoyenneté. Les enseignants ont alors à sélectionner, à choisir et à décider des activités à proposer aux élèves. Cette recherche soulève la question de cet arrimage afin d'explorer les pratiques en développement dans ce domaine. La question de recherche est la suivante : comment le concept de citoyenneté est-il transposé dans la pratique par des enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté au premier cycle du secondaire? La méthodologie relève de l'étude de cas multiples et elle combine plusieurs stratégies de collecte de données à l'intérieur d'une recherche qualitative. L'échantillon est composé de six enseignants d'histoire et éducation à la citoyenneté, tous des hommes ayant une expérience entre 1 et 5 ans dans ce domaine. Quatre stratégies ont été mises à contribution pour collecter, trianguler et assurer la saturation des données. Les enseignants ont reçu un questionnaire auto-administré, ils ont été observés en action dans leur classe, puis ils ont été rencontrés en entrevue d'explicitation et finalement une analyse de quelques documents a été effectuée pour compléter et corroborer les pratiques déclarées. Il ressort des résultats que les enseignants transposent les objets d'enseignement historique en objets d'éducation à la citoyenneté en fonction de leur vision contextuelle de leur milieu d'intervention. Ils privilégient la socialisation, le rapport au pouvoir et la participation au détriment du rapport critique à la réalité sociale. Enfin, l'ensemble des résultats a permis de tracer un portrait des pratiques en développement qui sera utile aux formateurs et aux concepteurs de programme afin de favoriser cet arrimage entre l'histoire et l'éducation à la citoyenneté.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transposition didactique, citoyenneté, éducation à la citoyenneté, décision didactique, pratique enseignante, multiculturalisme, interculturalisme.
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Développement, mise en œuvre et évaluation d'un programme éducatif portant sur l'environnement, les droits humains et la consommation responsable auprès d'élèves du troisième cycle du primaireNascimento Lopes, Inês January 2008 (has links) (PDF)
La présente recherche se rattache à deux grands courants contemporains: 1) le rôle et la place de l'éducation dans le processus de conscientisation des jeunes aux grands problèmes affectant présentement la planète; et 2) l'importance d'approches rigoureuses et scientifiquement appuyées dans le développement et l'évaluation de nouveaux programmes éducatifs. De nombreux problèmes environnementaux et sociaux actuels appellent à une plus grande conscientisation et mobilisation de tous. Les jeunes sont aussi invités à y prendre part. L'importance des petits gestes que tous et chacun pouvons poser pour freiner ces problèmes doit être reconnue. Un programme éducatif s'adressant à des jeunes du primaire est élaboré en ce sens. Le programme cible trois importants thèmes et reconnus comme ayant une résonance particulière dans la vie des jeunes d'aujourd'hui: l'environnement, les droits humains et la consommation. Tout nouveau programme éducatif doit cependant respecter les recommandations des chercheurs, que cela soit lors de l'élaboration même de ce nouveau programme ou lors des étapes ultérieures d'évaluation permettant d'en tester la faisabilité, le degré d'appréciation ou encore les progrès associés. Le programme CAUSE (Consommateurs Avertis Unis en Solidarité et pour l'Environnement) a d'abord été élaboré à la lumière des écrits sur les méthodes et les approches pédagogiques jugées particulièrement pertinentes pour induire des progrès et maintenir la participation active des élèves. Mais il a aussi suivi une démarche d'élaboration rigoureuse à la lumière des recommandations des spécialistes en recherche-développement. Le programme CAUSE fut par la suite soumis à des experts pour validation qualitative. Composé de 21 activités (7 par thématique retenue), CAUSE fut appliqué auprès de deux groupes d'élèves (au total 53) du troisième cycle du primaire. Parallèlement à l'application du programme, différents outils d'évaluation ont été proposés aux jeunes et à l'occasion à l'enseignante responsable des groupes. L'application des outils fut faite soit suite à chaque activité, soit en début ou encore en fin de programme. Quatre outils furent ici développés et appliqués: un questionnaire pré-post (sur les connaissances, attitudes et comportements); un questionnaire d'appréciation du programme (appréciation des activités et des mises en situation pédagogique); des entrevues semi-structurées (apprentissages réalisés; satisfaction et recommandations); une grille d'identification des compétences transversales sollicitées dans chaque activité. Ces outils ont également été soumis à des experts pour validation qualitative. Un cinquième outil, dédié uniquement à l'expérimentatrice, fut utilisé pour recueillir des données relativement à la fidélité d'application de CAUSE. Les résultats confirment la fidélité d'application du programme CAUSE, donc sa faisabilité. L'appréciation du programme est très élevée et ce tant de la part des élèves que de la part de l'enseignante. Les jeunes rapportent de nombreux progrès en matière de nouvelles connaissances acquises, des progrès intéressants sont notés en ce qui a trait aux attitudes, mais seuls quelques progrès en matière de comportements ont été relevés. Enfin, les compétences transversales sollicitées par chacune des 21 activités ont été identifiées. Les résultats sont d'abord discutés en lien avec les données de recherche existantes, puis les éléments les plus susceptibles d'avoir influencé ces résultats sont mis en relief. Les apports et les limites de la présente recherche sont discutés, suite à quoi une liste de recommandations est proposée en lien tantôt avec les futures applications de CAUSE, tantôt avec les futures recherches à réaliser dans le domaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Éducation à la citoyenneté, Éducation pour un avenir viable, Éducation relative à l'environnement, Éducation aux droits, Éducation à la consommation responsable, Évaluation de programmes, Recherche-développement, Évaluation de mise en œuvre (ou d'implantation).
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Étude des conditions du transfert, du contexte scolaire au contexte extrascolaire, d'un mode de pensée d'inspiration historienne chez des élèves du 3e cycle primaireDéry, Chantal January 2008 (has links) (PDF)
Dans bon nombre de démocraties occidentales, une des finalités de l'enseignement de l'histoire est de contribuer à la formation d'un citoyen capable de participation active, réfléchie et autonome au débat social. Au Québec, il s'agit d'un des mandats explicites du programme d'histoire de niveau primaire. Il y est même précisé que l'enseignement de l'histoire devra permettre le développement d'un mode de pensée d'inspiration historienne (MPIH) que les élèves pourront mobiliser dans l'exercice de leur citoyenneté hors du cadre scolaire. Des travaux en didactique de l'histoire ont fait ressortir comment le développement de cette compétence à penser historiquement, utilisée par les élèves dans différentes sphères de leur vie, peut s'avérer profitable, voire nécessaire. Par contre, les conclusions des recherches sur le transfert, particulièrement celles sur le transfert éloigné, soulignent le plus souvent la difficulté ou l'absence de transfert chez les élèves. Ce double cadre de référence permet de formuler les deux objectifs spécifiques de cette recherche soit, en premier lieu, reconnaître chez les élèves s'il y a transfert d'un MPIH du contexte de la classe au contexte hors école et souligner les facteurs pouvant le faciliter, puis vérifier si les pratiques d'enseignement, principalement en univers social, sont en cause dans ce transfert. L'approche méthodologique choisie est mixte et s'articule autour de chacun des deux axes de cette recherche. Pour l'évaluation du transfert extrascolaire d'un MPIH, des couples de tâches source et cible ont été élaborés et intégrés à des entrevues, en personne (en classe) et téléphoniques (hors école), réalisées avec les élèves. Pour l'identification des pratiques mises en place par les enseignants dans leur classe, un questionnaire destiné aux élèves et aux enseignants a été élaboré puis distribué. Par la suite, une partie des informations obtenues grâce à ce questionnaire ont servi de base à des entrevues menées avec les enseignants cette fois. Au terme du processus méthodologique, ce sont 32 élèves de troisième cycle primaire répartis dans 6 classes différentes chez qui il a été possible d'évaluer le transfert. Pour l'identification des pratiques d'enseignement, la chercheure a pu compter sur les résultats de 152 questionnaires complétés par les élèves. Les données recueillies lors des entrevues servant à l'évaluation du transfert ont été transcrites puis codifiées. Sur cette base, une analyse à la fois horizontale et verticale a été effectuée afin de reconnaître les manifestations d'une compétence à penser historiquement chez les élèves et les facteurs pouvant en favoriser le transfert. Pour l'identification des pratiques d'enseignement, les données issues des questionnaires ont été analysées à l'aide du logiciel SPSS. Il a alors été possible de catégoriser les enseignants en fonction de leurs pratiques d'enseignement favorables au transfert et au MPIH. Nos résultats indiquent que le transfert extrascolaire d'un MPIH est possible, bien qu'il soit rare. À cet égard, l'enseignant peut agir de manière à favoriser le transfert notamment en cherchant constamment à faire des liens entre les contenus et l'actualité, en insistant sur la perspective temporelle auprès des élèves, en s'éloignant quelque peu du programme pour mieux organiser les contenus et en laissant une certaine latitude aux élèves. Ces pratiques d'enseignement feront en sorte que les élèves bénéficieront d'un apprentissage en profondeur d'une compétence à penser historiquement, laquelle pourra ensuite être transférée dans un contexte hors école, notamment lorsque des tâches ou des problèmes marqués d'une allusion temporelle se présenteront à eux. Du point de vue méthodologique, l'intérêt de cette recherche réside dans la création et la combinaison d'outils de manière à parvenir à mesurer le transfert dans un contexte extrascolaire, ce que peu de recherches avaient réussi auparavant. Cette recherche montre aussi la possibilité de recourir à l'observation par les élèves pour identifier certaines caractéristiques des pratiques d'enseignement. Sur le plan théorique, elle apporte un éclairage empirique sur une approche moins classique du transfert et sur le rôle des éléments disciplinaires pouvant lui être favorables. Finalement, sur les plans didactique et pédagogique, cette recherche met en lumière la nécessité de prendre en compte les didactiques disciplinaires dans le transfert. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transfert, Histoire, Pratiques d'enseignement, Primaire.
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L'enseignement de l'histoire et la fonction identitaire : étude des procédés de formation de l'identité collectiveProvost, Chantal January 2006 (has links) (PDF)
Au Québec, la formation d'un identitaire collectif est soumise à de multiples enjeux: identités plurielles et multiplication des espaces identitaires, culte du passé et mémoire collective, question nationale et fragilisation des récits nationaux, etc. Dans ce contexte, les nouveaux programmes d'histoire au secondaire ont pour objectif, entre autres choses, de développer une conscience citoyenne en s'appuyant sur un enseignement de l'histoire orienté vers une démarche historique. Les concepteurs des nouveaux programmes croient en effet que la figure de la citoyenneté apparaît comme la plus rassembleuse pour construire un projet collectif fécond. Il y a alors lieu de se demander si les grandes orientations de la présente réforme ont une résonance dans les classes d'histoire nationale du Québec. D'une part, quels rapports entretiennent les enseignants d'histoire avec la fonction identitaire de l'histoire scolaire, et d'autre part, quelles sont les implications possibles de telles conceptions sur la constitution de repères collectifs des jeunes. Ce mémoire, qui fait appel à un cadre théorique multidisciplinaire, vise donc à analyser si des pratiques pédagogiques et didactiques données peuvent avoir les impacts souhaités sur la formation d'une telle conscience citoyenne chez des élèves de quatrième secondaire. De nature exploratoire, cette recherche se veut à la fois théorique et empirique. À partir d'une démarche quantitative, elle porte sur l'examen des pratiques de quelques enseignants du Québec et sur les conceptions des élèves de leur identité collective. Les résultats obtenus révèlent que les enseignants préconisant une démarche d'enseignement et d'apprentissage rationnel favorisent la consolidation d'un profil plus civique de l'identitaire collectif chez les jeunes. Par contre, le parcours identitaire des jeunes durant une année scolaire nous indique la progression de deux pôles d'identité; un pôle primordial et un pôle civique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité/citoyenneté, Histoire scolaire, Histoire nationale, Didactique, Enseignement secondaire, Jeunes.
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Hors-jeu : transmission des valeurs du régime soviétique auprès des ouvriers dans la couverture du soccer de la Komsomol'skaâ pravda, 1948-1950Limoges, Jean-François 03 1900 (has links) (PDF)
Entre 1948 et 1950, la presse d'URSS mène une campagne visant à augmenter la discipline dans le soccer soviétique et à affermir l'éducation politique dans ce sport. L'historiographie de l'école totalitaire voit dans le phénomène sportif soviétique une manifestation de l'omnipotence d'un régime qui emploie le succès sportif comme un outil de propagande pour asseoir sa légitimité. Cependant, des travaux plus récents sur l'histoire du sport en URSS se sont intéressés à la signification sociale et culturelle de celui-ci et en ont esquissé un portrait plus nuancé. Le sport est un élément de la culture populaire qui, malgré la mainmise du régime soviétique sur ce dernier, se prête à une appropriation et à une redéfinition par la population. Compte tenu de l'ancrage ouvrier du soccer auprès de sa base de partisans et la popularité croissante de ce sport dans l'après-guerre, le présent mémoire lie la question de l'encadrement disciplinaire de ce sport dans la presse à la situation particulière des ouvriers en URSS durant la campagne d'éducation politique dans le sport. Plus précisément, alors que la main-d'œuvre industrielle soviétique connaît un fort renouvellement suite à la guerre et que le régime est aux prises avec des problèmes endémiques de discipline de travail (principalement chez les jeunes recrues ouvrières), ce mémoire met en lumière l'articulation du discours au sujet du soccer et du discours disciplinaire à l'endroit des jeunes ouvriers dans la Komsomol'skaâ pravda (journal du Komsomol, l'organisation jeunesse du régime). À travers cette étude, c'est la volonté de suppléer à une discipline de travail par une discipline de loisir qui ressort, inscrivant le sport soviétique dans une perspective paneuropéenne, et non comme un avatar du totalitarisme, sans que l'on puisse faire abstraction du contexte particulier dans lequel celui-ci s'est développé. Au final, le présent mémoire illustre à travers l'étude de cette campagne comment le traitement de cet important élément de la culture ouvrière dans la presse du Komsomol diffuse des techniques d'individualisation et d'autodiscipline propres à l'URSS et amène le football à contribuer discursivement à un aplanissement des divisions identitaires d'une société morcelée après la Seconde Guerre mondiale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : URSS, culture populaire, football (soccer), ouvriers, Komsomol, Komsomol'skaâ pravda.
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