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Recherche qualitative sur les perceptions de médecins québécois à l’égard du plan de développement professionnel continu du Collège des médecins du QuébecLadouceur, Roger 03 1900 (has links)
En 2007, le Collège des médecins du Québec a résolu d’adopter le plan d’autogestion du développement professionnel continu (DPC) comme outil de maintien de la compétence professionnelle. Bien que la plupart des médecins reconnaissent la nécessité de demeurer à la fine pointe des connaissances et des découvertes médicales, certains considèrent le plan d’autogestion comme une corvée administrative.
Afin de mieux comprendre leurs perceptions à l’égard du plan de DPC, une recherche qualitative a été menée à l’été 2010, par le biais d’entretiens individuels semi-structurés, auprès d’un échantillon de vingt-sept médecins québécois.
Un échantillonnage mixte, utilisant la technique « boule de neige » et faisant appel à des informateurs clés et à des cas dits « négatifs », a permis d’atteindre un bon niveau de diversification de l’échantillon et la saturation empirique des données.
Bien que les médecins interrogés soient généralement favorables au principe d’un plan d’autogestion de DPC, les commentaires et suggestions formulés par certains d’entre eux devraient inciter le Collège à apporter certaines améliorations à ce plan. Certains irritants tels que la nécessité de tenir à jour un registre des activités de DPC et d’en rendre compte au Collège ont été soulevés. Par contre, la majorité des médecins interrogés considèrent que le plan de DPC d’un médecin témoigne des efforts qu’ils déploient pour rester à la fine pointe des progrès scientifiques et technologiques dans le domaine de la santé. Finalement, tous les médecins interrogés considèrent que le maintien de leur compétence professionnelle est une obligation morale et déontologique. / In 2007, the Collège des médecins du Québec adopted the Continuing professional development plan (CPD) as a tool to maintain professional competency. Despite the fact that most physicians agree on the obligation to keep their knowledge up to date and to apply state-of-the-art medical techniques, treatments and procedures, some of them have a negative opinion about the CPD plan.
To better understand the perceptions of Quebec physicians, a qualitative research was carried out in the summer of 2010, through a series of semi-structured interviews conducted with 27 physicians.
Purposeful sampling was used to select key informants and physicians with a potentially negative opinion towards the CPD plan (“negative” cases). The remaining participants were identified through snowball and opportunistic sampling. Combining these recruitment methods allowed us to get a wide diversity of opinions and to achieve a high level of empirical data saturation.
Although a majority of the physicians interviewed agree with the idea of having a CPD plan, comments and suggestions mentioned by some participants should help the Collège des médecins du Québec improve its plan. Some irritants were mentioned, like having to maintain a CPD portfolio of activities, a task considered tedious and cumbersome by some participants. In contrast, the majority of participants are of the opinion that the CPD plan reflects the efforts made by a physician to keep up to date with medical advances. Finally, they all agree with the fact that maintaining their professional competency is a moral as well as deontological obligation for all physicians.
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Recherche qualitative sur les perceptions de médecins québécois à l’égard du plan de développement professionnel continu du Collège des médecins du QuébecLadouceur, Roger 03 1900 (has links)
En 2007, le Collège des médecins du Québec a résolu d’adopter le plan d’autogestion du développement professionnel continu (DPC) comme outil de maintien de la compétence professionnelle. Bien que la plupart des médecins reconnaissent la nécessité de demeurer à la fine pointe des connaissances et des découvertes médicales, certains considèrent le plan d’autogestion comme une corvée administrative.
Afin de mieux comprendre leurs perceptions à l’égard du plan de DPC, une recherche qualitative a été menée à l’été 2010, par le biais d’entretiens individuels semi-structurés, auprès d’un échantillon de vingt-sept médecins québécois.
Un échantillonnage mixte, utilisant la technique « boule de neige » et faisant appel à des informateurs clés et à des cas dits « négatifs », a permis d’atteindre un bon niveau de diversification de l’échantillon et la saturation empirique des données.
Bien que les médecins interrogés soient généralement favorables au principe d’un plan d’autogestion de DPC, les commentaires et suggestions formulés par certains d’entre eux devraient inciter le Collège à apporter certaines améliorations à ce plan. Certains irritants tels que la nécessité de tenir à jour un registre des activités de DPC et d’en rendre compte au Collège ont été soulevés. Par contre, la majorité des médecins interrogés considèrent que le plan de DPC d’un médecin témoigne des efforts qu’ils déploient pour rester à la fine pointe des progrès scientifiques et technologiques dans le domaine de la santé. Finalement, tous les médecins interrogés considèrent que le maintien de leur compétence professionnelle est une obligation morale et déontologique. / In 2007, the Collège des médecins du Québec adopted the Continuing professional development plan (CPD) as a tool to maintain professional competency. Despite the fact that most physicians agree on the obligation to keep their knowledge up to date and to apply state-of-the-art medical techniques, treatments and procedures, some of them have a negative opinion about the CPD plan.
To better understand the perceptions of Quebec physicians, a qualitative research was carried out in the summer of 2010, through a series of semi-structured interviews conducted with 27 physicians.
Purposeful sampling was used to select key informants and physicians with a potentially negative opinion towards the CPD plan (“negative” cases). The remaining participants were identified through snowball and opportunistic sampling. Combining these recruitment methods allowed us to get a wide diversity of opinions and to achieve a high level of empirical data saturation.
Although a majority of the physicians interviewed agree with the idea of having a CPD plan, comments and suggestions mentioned by some participants should help the Collège des médecins du Québec improve its plan. Some irritants were mentioned, like having to maintain a CPD portfolio of activities, a task considered tedious and cumbersome by some participants. In contrast, the majority of participants are of the opinion that the CPD plan reflects the efforts made by a physician to keep up to date with medical advances. Finally, they all agree with the fact that maintaining their professional competency is a moral as well as deontological obligation for all physicians.
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Impact d’un module d’enseignement de la sédation procédurale, basé sur la simulation à haute fidélité, sur la performance des résidents non- anesthésiologistes pour la prise en charge des complications respiratoires liées à la sédation : étude prospective, randomisée en simple insuTanoubi, Issam 02 1900 (has links)
No description available.
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Contribution à l'étude de la construction des concepts scientifiques au cours de l'apprentissage par problèmes en médecinePono-Ntyonga, Marie-Pierrette 12 1900 (has links)
L’approche d’apprentissage par problèmes (APP) a vu le jour, dans sa forme contemporaine, à la Faculté de médecine de l’Université MacMaster en Ontario (Canada) à la fin des années 1960. Très rapidement cette nouvelle approche pédagogique active, centrée sur l’étudiant et basée sur les problèmes biomédicaux, va être adoptée par de nombreuses facultés de médecine de par le monde et gagner d’autres disciplines. Cependant, malgré ce succès apparent, l’APP est aussi une approche controversée, notamment en éducation médicale, où elle a été accusée de favoriser un apprentissage superficiel. Par ailleurs, les étudiants formés par cette approche réussiraient moins bien que les autres aux tests évaluant l’acquisition des concepts scientifiques de base, et il n’a jamais été prouvé que les médecins formés par l’APP seraient meilleurs que les autres.
Pour mieux comprendre ces résultats, la présente recherche a voulu explorer l’apprentissage de ces concepts scientifiques, en tant que processus de construction, chez des étudiants formés par l’APP, à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en nous appuyant sur le cadre théorique socioconstructivisme de Vygotski. Pour cet auteur, la formation des concepts est un processus complexe de construction de sens, en plusieurs étapes, qui ne peut se concevoir que dans le cadre d’une résolution de problèmes.
Nous avons réalisé une étude de cas, multicas, intrasite, les cas étant deux groupes de neuf étudiants en médecine avec leur tuteur, que nous avons suivi pendant une session complète de la mi-novembre à la mi-décembre 2007.
Deux grands objectifs étaient poursuivis: premièrement, fournir des analyses détaillées et des matériaux réflectifs et théoriques susceptibles de rendre compte du phénomène de construction des concepts scientifiques de base par des étudiants en médecine dans le contexte de l’APP. Deuxièmement, explorer, les approches de travail personnel des étudiants, lors de la phase de travail individuel, afin de répondre à la question de recherche suivante : Comment la dynamique pédagogique de l’APP en médecine permet-elle de rendre compte de l’apprentissage des concepts scientifiques de base?
Il s’agissait d’une étude qualitative et les données ont été recueillies par différents moyens : observation non participante et enregistrement vidéo des tutoriaux d’APP, interview semi-structuré des étudiants, discussion avec les tuteurs et consultation de leurs manuels, puis traitées par diverses opérations: transcription des enregistrements, regroupement, classification. L’analyse a porté sur des collections de verbatim issus des transcriptions, sur le suivi de la construction des concepts à travers le temps et les sessions, sur le role du tuteur pour aider au développement de ces concepts
Les analyses suggèrent que l’approche d’APP est, en général, bien accueillie, et les débats sont soutenus, avec en moyenne entre trois et quatre échanges par minute. Par rapport au premier objectif, nous avons effectivement fourni des explications détaillées sur la dynamique de construction des concepts qui s'étend lors des trois phases de l'APP, à savoir la phase aller, la phase de recherche individuelle et la phase retour. Pour chaque cas étudié, nous avons mis en évidence les représentations conceptuelles initiales à la phase aller, co-constructions des étudiants, sous la guidance du tuteur et nous avons suivi la transformation de ces concepts spontanés naïfs, lors des discussions de la phase retour.
Le choix du cadre théorique socio constructiviste de Vygotski nous a permis de réfléchir sur le rôle de médiation joué par les composantes du système interactif de l'APP, que nous avons considéré comme une zone proximale de développement (ZPD) au sens élargi, qui sont le problème, le tuteur, l'étudiant et ses pairs, les ressources, notamment l'artefact graphique carte conceptuelle utilisée de façon intensive lors des tutoriaux aller et retour, pour arriver à la construction des concepts scientifiques.
Notre recherche a montré qu'en revenant de leurs recherches, les étudiants avaient trois genres de représentations conceptuelles: des concepts corrects, des concepts incomplets et des concepts erronés. Il faut donc que les concepts scientifiques théoriques soient à leur tour confrontés au problème concret, dans l'interaction sociale pour une validation des attributs qui les caractérisent. Dans cette interaction, le tuteur joue un rôle clé complexe de facilitateur, de médiateur, essentiellement par le langage. L'analyse thématique de ses interventions a permis d'en distinguer cinq types: la gestion du groupe, l'argumentation, les questions de différents types, le modelling et les conclusions. Nous avons montré le lien entre les questions du tuteur et le type de réponses des étudiants, pour recommander un meilleur équilibre entre les différents types de questions.
Les étudiants, également par les échanges verbaux, mais aussi par la construction collective des cartes conceptuelles initiales et définitives, participent à une co-construction de ces concepts. L'analyse de leurs interactions nous a permis de relever différentes fonctions du langage, pour souligner l'intérêt des interactions argumentatives, marqueurs d'un travail collaboratif en profondeur pour la co-construction des concepts
Nous avons aussi montré l'intérêt des cartes conceptuelles non seulement pour visualiser les concepts, mais aussi en tant qu'artefact, outil de médiation psychique à double fonction communicative et sémiotique.
Concernant le second objectif, l’exploration du travail personnel des étudiants, on constate que les étudiants de première année font un travail plus approfondi de recherche, et utilisent plus souvent des stratégies de lecture plus efficaces que leurs collègues de deuxième année. Ceux-ci se contentent, en général, des ouvrages de référence, font de simples lectures et s’appuient beaucoup sur les résumés faits par leurs prédécesseurs. Le recours aux ouvrages de référence essentiellement comme source d'information apporte une certaine pauvreté au débat à la phase retour avec peu d'échanges de type argumentatif, témoins d'un travail profond.
Ainsi donc, par tout ce soutien qu'elle permet d'apporter aux étudiants pour la construction de leurs connaissances, pour le type d'apprentissage qu'elle offre, l’APP reste une approche unique, digne d’intérêt. Cependant, elle nécessite d'être améliorée par des interventions au niveau du tuteur et des étudiants. / The Problem-based learning (PBL) approach was developed, in its contemporary form, at the Faculty of Medicine, of MacMaster University in Ontario (Canada) in the late 1960s. Very quickly, this new active pedagogical approach, student-centered and based on biomedical problems, will be adopted by many medical schools around the world and used also in other disciplines. Despite its apparent success, however, PBL is also a controversial approach, particularly in medical education, where it has been blamed for promoting superficial learning. Furthermore, it has been documented that students trained by this approach, tend to be less successful at tests assessing the acquisition of basic scientific concepts.To what degree doctors trained by PBL excel in their work as doctors, remains to be determined as well.
To better understand these results, this study sought to explore further the construction of scientific concepts, in the context of PBL, at the Faculty of Medicine, of Université de Montréal. The study is grounded in Vygotsky’s sociocultural theory and its inherent treatment of concepts’ formation as a complex construction process of meaning. We conducted a case study, multiple cases in the same site, the cases being two groups of nine medical students with their tutor that we followed during a full session, from mid-November to mid-December 2007.
Two major objectives guided the study: First, we sought to offer a detailed study of the process of meaning making and development of scientific concepts by medical students in the context of PBL. Second, we studied students’ individual work that followed initial tutor mediated discussion of the case, and preceded the return session. We tried to answer to the following research question: How do the dynamics of PBL in medicine support students’construction of scientific concepts?
The study was qualitative in nature, and data were collected through various means: no participant observation, video recordings of PBL tutorial sessions, semi-structured interviews of students, discussion with tutors and the consultation of their manuals. Analysis entailed the verbatim transcriptions of the observed problem solving sessions and interviews, and in turn inductive data analysis of concept formation accross time and over session. Through the grouping and classification of data and study of evolution of concepts over time, insights could be gathered into students’development of scientific concepts and the tutor’s role in this construction.
Analysis suggests that PBL approach is generally well received, and discussions are lively, with an average of three to four exchanges per minute.
Considering the first goal, we offered detailed explanations of the dynamics of concepts’ building that extends in all three phases of the PBL, namely the initial phase, the individual student research phase and the return phase. For each case studied, we highlighted the initial conceptual representations, resulting of students’ interactions, under the guidance of the tutor, and followed their transformation, through discussions at return phase.
The choice of social constructivist theoretical framework of Vygotsky has allowed us to reflect on the mediation role played by components of the interactive system of PBL, that we considered as a zone of proximal development (ZPD) in a broader sense, and which are the problem, the tutor, the student and his peers, resources, including graphics artifact conceptual map, used extensively in all tutorials, to support the construction of scientific concepts.
Our research has shown that students developed three kinds of conceptual representations: correct concepts, incomplete concepts and misconceptions, returning from their research. So, it is necessary, through social interaction, that attributes of scientific theoretical concepts be validated by facing the practical problem.
In this interaction the tutor plays a key complex role of facilitator, mediator, mainly through language. Thematic analysis of his interventions helped to distinguish five themes: group management, arguments, questions of different types, modeling and conclusions. We have shown the link between tutor’s questions and the type of student responses, to recommend a better balance between different types of tutor’s questions.
Students, also by verbal exchanges and by the collective construction of initial and final concept maps participate in the co-construction of these concepts. Analysis of their interactions enabled us to identify different functions of language, to emphasize the importance of argumentative interactions, markers of in depth collaborative work.
We also showed interest of concept maps not only to visualize the concepts, but also as artifacts and tools of psychic mediation that play both, communicative and semiotics functions, in the development of scientifically sound concepts.
Regarding the second objective, the exploration of students’ personal work, we found that first year students pursued a more thorough search, and relied on more effective reading strategies than their second year colleagues. These second year students relied more on reference books, reading simply and relying heavily on the summaries made by their predecessors, which is suggestive of a more superficial learning. Those students also, relied more on tutor.
By using textbooks essentially as information source, debates were marked by cognitive low level exchanges, leading to little argumentative exchange and lack of deep and engaging collaborative work.
Overall, however, the research suggests PBL is a unique, worthwhile pedagogical approach, offering students with opportunities to construct new conceptual understandings of complex medical concepts with help of a team within the zone of proximal development. But it requires to be improved by interventions concerning both tutors and students.
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Apprendre à communiquer en oncologie : médecins-résidents à l’écoute de patients partenairesRivest, Jacynthe 04 1900 (has links)
No description available.
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Contribution à l'étude de la construction des concepts scientifiques au cours de l'apprentissage par problèmes en médecinePono-Ntyonga, Marie-Pierrette 12 1900 (has links)
RÉSUMÉ
L’approche d’apprentissage par problèmes (APP) a vu le jour, dans sa forme contemporaine, à la Faculté de médecine de l’Université MacMaster en Ontario (Canada) à la fin des années 1960. Très rapidement cette nouvelle approche pédagogique active, centrée sur l’étudiant et basée sur les problèmes biomédicaux, va être adoptée par de nombreuses facultés de médecine de par le monde et gagner d’autres disciplines. Cependant, malgré ce succès apparent, l’APP est aussi une approche controversée, notamment en éducation médicale, où elle a été accusée de favoriser un apprentissage superficiel. Par ailleurs, les étudiants formés par cette approche réussiraient moins bien que les autres aux tests évaluant l’acquisition des concepts scientifiques de base, et il n’a jamais été prouvé que les médecins formés par l’APP seraient meilleurs que les autres.
Pour mieux comprendre ces résultats, la présente recherche a voulu explorer l’apprentissage de ces concepts scientifiques, en tant que processus de construction, chez des étudiants formés par l’APP, à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en nous appuyant sur le cadre théorique socioconstructivisme de Vygotski. Pour cet auteur, la formation des concepts est un processus complexe de construction de sens, en plusieurs étapes, qui ne peut se concevoir que dans le cadre d’une résolution de problèmes.
Nous avons réalisé une étude de cas, multicas, intrasite, les cas étant deux groupes de neuf étudiants en médecine avec leur tuteur, que nous avons suivi pendant une session complète de la mi-novembre à la mi-décembre 2007.
Deux grands objectifs étaient poursuivis: premièrement, fournir des analyses détaillées et des matériaux réflectifs et théoriques susceptibles de rendre compte du phénomène de construction des concepts scientifiques de base par des étudiants en médecine dans le contexte de l’APP. Deuxièmement, explorer, les approches de travail personnel des étudiants, lors de la phase de travail individuel, afin de répondre à la question de recherche suivante : Comment la dynamique pédagogique de l’APP en médecine permet-elle de rendre compte de l’apprentissage des concepts scientifiques de base?
Il s’agissait d’une étude qualitative et les données ont été recueillies par différents moyens : observation non participante et enregistrement vidéo des tutoriaux d’APP, interview semi-structuré des étudiants, discussion avec les tuteurs et consultation de leurs manuels, puis traitées par diverses opérations: transcription des enregistrements, regroupement, classification. L’analyse a porté sur des collections de verbatim issus des transcriptions, sur le suivi de la construction des concepts à travers le temps et les sessions, sur le role du tuteur pour aider au développement de ces concepts
Les analyses suggèrent que l’approche d’APP est, en général, bien accueillie, et les débats sont soutenus, avec en moyenne entre trois et quatre échanges par minute. Par rapport au premier objectif, nous avons effectivement fourni des explications détaillées sur la dynamique de construction des concepts qui s'étend lors des trois phases de l'APP, à savoir la phase aller, la phase de recherche individuelle et la phase retour. Pour chaque cas étudié, nous avons mis en évidence les représentations conceptuelles initiales à la phase aller, co-constructions des étudiants, sous la guidance du tuteur et nous avons suivi la transformation de ces concepts spontanés naïfs, lors des discussions de la phase retour.
Le choix du cadre théorique socio constructiviste de Vygotski nous a permis de réfléchir sur le rôle de médiation joué par les composantes du système interactif de l'APP, que nous avons considéré comme une zone proximale de développement (ZPD) au sens élargi, qui sont le problème, le tuteur, l'étudiant et ses pairs, les ressources, notamment l'artefact graphique carte conceptuelle utilisée de façon intensive lors des tutoriaux aller et retour, pour arriver à la construction des concepts scientifiques.
Notre recherche a montré qu'en revenant de leurs recherches, les étudiants avaient trois genres de représentations conceptuelles: des concepts corrects, des concepts incomplets et des concepts erronés. Il faut donc que les concepts scientifiques théoriques soient à leur tour confrontés au problème concret, dans l'interaction sociale pour une validation des attributs qui les caractérisent. Dans cette interaction, le tuteur joue un rôle clé complexe de facilitateur, de médiateur, essentiellement par le langage. L'analyse thématique de ses interventions a permis d'en distinguer cinq types: la gestion du groupe, l'argumentation, les questions de différents types, le modelling et les conclusions. Nous avons montré le lien entre les questions du tuteur et le type de réponses des étudiants, pour recommander un meilleur équilibre entre les différents types de questions.
Les étudiants, également par les échanges verbaux, mais aussi par la construction collective des cartes conceptuelles initiales et définitives, participent à une co-construction de ces concepts. L'analyse de leurs interactions nous a permis de relever différentes fonctions du langage, pour souligner l'intérêt des interactions argumentatives, marqueurs d'un travail collaboratif en profondeur pour la co-construction des concepts
Nous avons aussi montré l'intérêt des cartes conceptuelles non seulement pour visualiser les concepts, mais aussi en tant qu'artefact, outil de médiation psychique à double fonction communicative et sémiotique.
Concernant le second objectif, l’exploration du travail personnel des étudiants, on constate que les étudiants de première année font un travail plus approfondi de recherche, et utilisent plus souvent des stratégies de lecture plus efficaces que leurs collègues de deuxième année. Ceux-ci se contentent, en général, des ouvrages de référence, font de simples lectures et s’appuient beaucoup sur les résumés faits par leurs prédécesseurs. Le recours aux ouvrages de référence essentiellement comme source d'information apporte une certaine pauvreté au débat à la phase retour avec peu d'échanges de type argumentatif, témoins d'un travail profond.
Ainsi donc, par tout ce soutien qu'elle permet d'apporter aux étudiants pour la construction de leurs connaissances, pour le type d'apprentissage qu'elle offre, l’APP reste une approche unique, digne d’intérêt. Cependant, elle nécessite d'être améliorée par des interventions au niveau du tuteur et des étudiants. / ABSTRACT
The Problem-based learning (PBL) approach was developed, in its contemporary form, at the Faculty of Medicine, of MacMaster University in Ontario (Canada) in the late 1960s. Very quickly, this new active pedagogical approach, student-centered and based on biomedical problems, will be adopted by many medical schools around the world and used also in other disciplines. Despite its apparent success, however, PBL is also a controversial approach, particularly in medical education, where it has been blamed for promoting superficial learning. Furthermore, it has been documented that students trained by this approach, tend to be less successful at tests assessing the acquisition of basic scientific concepts.To what degree doctors trained by PBL excel in their work as doctors, remains to be determined as well.
To better understand these results, this study sought to explore further the construction of scientific concepts, in the context of PBL, at the Faculty of Medicine, of Université de Montréal. The study is grounded in Vygotsky’s sociocultural theory and its inherent treatment of concepts’ formation as a complex construction process of meaning. We conducted a case study, multiple cases in the same site, the cases being two groups of nine medical students with their tutor that we followed during a full session, from mid-November to mid-December 2007.
Two major objectives guided the study: First, we sought to offer a detailed study of the process of meaning making and development of scientific concepts by medical students in the context of PBL. Second, we studied students’ individual work that followed initial tutor mediated discussion of the case, and preceded the return session. We tried to answer to the following research question: How do the dynamics of PBL in medicine support students’construction of scientific concepts?
The study was qualitative in nature, and data were collected through various means: no participant observation, video recordings of PBL tutorial sessions, semi-structured interviews of students, discussion with tutors and the consultation of their manuals. Analysis entailed the verbatim transcriptions of the observed problem solving sessions and interviews, and in turn inductive data analysis of concept formation accross time and over session. Through the grouping and classification of data and study of evolution of concepts over time, insights could be gathered into students’development of scientific concepts and the tutor’s role in this construction.
Analysis suggests that PBL approach is generally well received, and discussions are lively, with an average of three to four exchanges per minute.
Considering the first goal, we offered detailed explanations of the dynamics of concepts’ building that extends in all three phases of the PBL, namely the initial phase, the individual student research phase and the return phase. For each case studied, we highlighted the initial conceptual representations, resulting of students’ interactions, under the guidance of the tutor, and followed their transformation, through discussions at return phase.
The choice of social constructivist theoretical framework of Vygotsky has allowed us to reflect on the mediation role played by components of the interactive system of PBL, that we considered as a zone of proximal development (ZPD) in a broader sense, and which are the problem, the tutor, the student and his peers, resources, including graphics artifact conceptual map, used extensively in all tutorials, to support the construction of scientific concepts.
Our research has shown that students developed three kinds of conceptual representations: correct concepts, incomplete concepts and misconceptions, returning from their research. So, it is necessary, through social interaction, that attributes of scientific theoretical concepts be validated by facing the practical problem.
In this interaction the tutor plays a key complex role of facilitator, mediator, mainly through language. Thematic analysis of his interventions helped to distinguish five themes: group management, arguments, questions of different types, modeling and conclusions. We have shown the link between tutor’s questions and the type of student responses, to recommend a better balance between different types of tutor’s questions.
Students, also by verbal exchanges and by the collective construction of initial and final concept maps participate in the co-construction of these concepts. Analysis of their interactions enabled us to identify different functions of language, to emphasize the importance of argumentative interactions, markers of in depth collaborative work.
We also showed interest of concept maps not only to visualize the concepts, but also as artifacts and tools of psychic mediation that play both, communicative and semiotics functions, in the development of scientifically sound concepts.
Regarding the second objective, the exploration of students’ personal work, we found that first year students pursued a more thorough search, and relied on more effective reading strategies than their second year colleagues. These second year students relied more on reference books, reading simply and relying heavily on the summaries made by their predecessors, which is suggestive of a more superficial learning. Those students also, relied more on tutor.
By using textbooks essentially as information source, debates were marked by cognitive low level exchanges, leading to little argumentative exchange and lack of deep and engaging collaborative work.
Overall, however, the research suggests PBL is a unique, worthwhile pedagogical approach, offering students with opportunities to construct new conceptual understandings of complex medical concepts with help of a team within the zone of proximal development. But it requires to be improved by interventions concerning both tutors and students.
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Développement et validation d’un outil d’évaluation de la compétence chirurgicale pour l’évidement cervicalMercier, Erika 08 1900 (has links)
No description available.
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Décès pendant une simulation médicale : perspectives des apprenants et impacts sur le stress et la performance des réanimateursLizotte, Marie-Hélène 12 1900 (has links)
L’acceptabilité d’un décès lors d’une simulation médicale reste débattue mais il existe peu de données sur la perspective des apprenants.
Des médecins résidents ont effectué une pratique de code et ont rempli un questionnaire pré et post-simulation. Ils ont été exposés à deux scénarios où un bébé naissait sans signe de vie: 1. Nouveau-né ne répondant pas aux manœuvres de réanimation (DCD); 2. Nouveau-né s’améliorant avec une réanimation adéquate (REA). Les performances étaient évaluées à l’aide de la grille standardisée du Programme de Réanimation Néonatale. Le stress objectif (cortisol salivaire) et subjectif a été mesuré après le code. La rétroaction («feedback»), individuelle et en groupe, fut analysée à l’aide de méthodologies qualitatives.
59/62 apprenants ont répondu au questionnaire et 42 ont participé à la simulation. Tous les résidents trouvent les simulations bénéfiques et souhaitent y être exposés davantage.
Le type et l’ordre des scénarios n’ont pas eu d’impact sur la performance. Un seul résident a interrompu les manœuvres de réanimation après 10 minutes d’asystolie, tel que recommandé, et 31% ont poursuivi après 20 minutes.
Les participants trouvaient le scénario DCD plus stressant. Les niveaux de cortisol salivaire ont augmenté après les simulations (p<0.001) et ce, pour les deux scénarios. Cette augmentation était indépendante du scénario (p=0.06) et n’était pas associée à la performance.
Les réponses à la question « Comment a été votre expérience? », ont permis d’identifier deux thèmes: 1. Le mannequin ne meurt pas en simulation médicale; 2. Le décès lors de la simulation signifie une réanimation inadéquate.
Le décès lors d’une pratique de code est stressant, mais n’interfère pas avec la performance des soignants. Les apprenants trouvent cet exercice acceptable et bénéfique à leur pratique future. / The acceptability of simulated death has been debated by experts, but there is scarce information regarding trainees' perspective.
Pediatric trainees were invited to perform medical simulation, including pre and post questionnaires. Participants were exposed to 2 mock codes of neonates born pulseless. In the RESUSC scenario, the manikin responded to adequate resuscitation; in the DEATH scenario, the manikin remained pulseless. Mock codes were evaluated using the Neonatal Resuscitation Program score sheet. Debriefing was analyzed using qualitative methodology. Salivary cortisol was collected from participants (objective stress).
59/62 trainees answered the questionnaire, and 42 performed mock codes.
All trainees found mock codes beneficial and would appreciate being exposed to more.
Scenario or order of scenario did not affect performance. Only one trainee stopped resuscitation after 10 minutes of asystole, as recommended by clinical guidelines of Neonatal Resuscitation Program (NRP), and 31% had not ceased resuscitation efforts by 20 minutes.
Trainees found the DEATH scenario more stressful than RESUSC. Post-simulation salivary cortisol levels were significantly higher (p<0.001) than before simulation (for both scenario). This increase was not scenario dependent (p = 0.06) nor associated with performance scores.
Trainees all answered the following question during debriefing: “How did this go for you?” Two themes were identified in their answers: 1. The manikin does not die; 2. Death equals inadequate resuscitation.
The death of the manikin was stressful, but trainees thought this was acceptable and prepared them for their future. Having a mannequin die during simulation does not interfere with their performance.
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Engagement actif des patients en éducation médicale : codéveloppement d'un programme de patients formateurs adolescents avec arthrite juvénileMorin, Marie-Paule 04 1900 (has links)
L'arthrite juvénile idiopathique (AJI) est une des maladies chroniques les plus prévalentes chez les adolescents au Canada (Levy & Twilt, 2017). Son diagnostic repose en grande partie sur l'examen musculosquelettique pédiatrique (MSQp). Or, il semble exister un besoin de développer de nouvelles stratégies pour son enseignement (Foster & Rapley, 2010), comme en démontre d’une part la faible confiance de plusieurs médecins de première ligne en leurs capacités à la réaliser (Jandial, Myers, Wise, & Foster, 2009), et d’autre part le fait que l’enseignement de cet examen est bien souvent absent du curriculum de base des facultés de médecine (Jandial, Rapley, & Foster, 2009). Chez les adultes, plusieurs programmes engageant des patients formateurs avec arthrite chronique ont été développés et ont démontré des bénéfices tant pour les apprenants que pour les patients eux-mêmes (Hassell, 2012). À notre connaissance, ce type de programme n'existe pas actuellement pour la population adolescente avec arthrite juvénile ou autre maladie chronique. Nous proposons de développer un programme de patients formateurs engageant des adolescents avec AJI pour permettre 1) de répondre à un besoin de formation spécifique et 2) d’inclure la perspective d’un groupe de patients sous-représentés en éducation médicale. Nous avons donc comme objectif principal d'explorer les facteurs et processus à prendre en considération dans la création, la mise en oeuvre éventuelle et l'évaluation de ce futur programme. En vue de répondre à cet objectif, nous avons adopté une méthodologie qualitative. Des entrevues semi-structurées ont été effectuées avec 19 adolescents atteints d'arthrite juvénile provenant de deux centres tertiaires pédiatriques canadiens.
Le premier des trois articles composant cette thèse s'attarde à explorer les perceptions des adolescents avec arthrite juvénile sur leurs habiletés à enseigner en tant que patient formateur. Il apparaît que les adolescents se sentent habiletés à réaliser ce rôle essentiellement parce qu’ils reconnaissent avoir acquis un savoir expérientiel du fait de vivre avec leur maladie. Ces derniers souhaitent par ailleurs aller au-delà de l'enseignement de l'examen MSQp et désirent incorporer l'enseignement de leur expérience de la maladie ainsi que des aspects de la communication. L'importance d'intégrer ces messages éducatifs au futur programme afin qu'il reflète la vision des adolescents est discutée.
Une fois la question de savoir « comment » les adolescents avec arthrite juvénile souhaitent s'engager comme patient formateur, nous nous intéressons à savoir « pourquoi » ils désireraient faire partie d'un tel programme. Notre deuxième article explore donc les diverses sources de motivation des adolescents à s'engager comme patient formateur à travers la lentille du cadre conceptuel d'auto-détermination (Ryan & Deci, 2000). Des thèmes associés à la motivation intrinsèque (s'aider soi-même, vivre une expérience de socialisation) et extrinsèque à régulation intégrée (défendre la cause, aider les autres) sont identifiés. Des facilitateurs et obstacles à l'engagement des adolescents sont aussi explorés. La pertinence d'incorporer ces divers éléments dans le développement du programme afin de s'assurer d'un bon niveau d'engagement des participants est discuté.
Dans notre troisième et dernier article, nous proposons un cadre générique de développement et d'évaluation des programmes en sciences de la santé basé sur une revue de différents modèles dans la discipline plus large de l'évaluation de programme. Nous discutons par la suite de l'application de ce cadre spécifiquement au programme proposé de patients formateurs avec arthrite juvénile, et délimitons des facteurs et processus à prendre en compte lors de sa création, sa mise en oeuvre et son évaluation future, en lien avec les résultats obtenus.
Nous concluons par une discussion sur les implications éducatives de cette étude doctorale et élaborons des pistes de recherche futures. / Juvenile idiopathic arthritis (JIA) is one of the most prevalent chronic diseases among adolescents in Canada (Levy & Twilt, 2017). Its diagnosis is largely based on the pediatric musculoskeletal examination (pMSK). However, there seems to be a need to develop new strategies for the pMSQ exam teaching (Foster & Rapley, 2010). In adults, several programs involving patient educators with chronic arthritis have been developed and have shown benefits for both learners and patients themselves (Hassell, 2012). To our knowledge, this type of program does not currently exist for the adolescent population with juvenile arthritis, or with other chronic illness. Therefore, we propose to develop a patient educator program engaging adolescents with JIA with the aims to 1) respond to a specific identified training need and 2) include the perspective of a group of underrepresented patients in medical education. Our main objective is to explore factors and processes that need to be considered in the creation, eventual implementation and evaluation of this future program. In order to meet this objective, we adopted a qualitative methodology. Semi-structured interviews were conducted with 19 adolescents with juvenile arthritis from two Canadian pediatric tertiary centers.
The first article of this thesis focuses on exploring adolescents with JIA perceptions of their ability to teach as a patient educator. It appears that adolescents feel empowered to perform this role primarily because they recognize that they have acquired experiential knowledge by living with their illness. Teens also want to go beyond the MSQp exam teaching and incorporate teaching of their experience of the disease as well as aspects of communication. The importance of integrating these educational messages into the future curriculum to reflect adolescents' visions is discussed.
Following the question of 'how' adolescents with juvenile arthritis envisage to be actively involved as patient educators, we then explore in more details 'why' they would
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like to be part of such a program. Our second article therefore explores the various sources of motivation for adolescents to engage as patient educators through the lens of the self-determination conceptual framework (Ryan & Deci, 2000). Themes associated with intrinsic motivation (helping oneself, experiencing socialization) and extrinsic motivation (advocating for the cause, helping others) are identified. Facilitators and barriers to adolescents' engagement are also explored. The relevance of incorporating these various elements in the program development to ensure an adequate level of participants' commitment is discussed.
In our third and final article, we propose a generic framework for curriculum development and evaluation in health sciences based on a review of different models in the broader discipline of program evaluation. We then discuss the application of this framework specifically to the proposed adolescents with juvenile arthritis patient educator program and delineate factors and processes that need to be considered in its creation, implementation, and future evaluation.
We conclude with a discussion of this doctoral study's educational implications and development of future lines of research.
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