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Impact des Pratiques Obstétricales sur l'Incontinence Urinaire de la Femme de l'Accouchement à la Ménopause.Fritel, Xavier 04 February 2009 (has links) (PDF)
L'objectif était de préciser l'effet des pratiques obstétricales préventives, épisiotomie et césarienne, sur l'incontinence urinaire (IU).<br />La première cohorte provient de 2 maternités aux politiques opposées pour l'épisiotomie. Une enquête préliminaire a déterminé le nombre de sujets nécessaire. Les critères d'inclusion sont une 1ère naissance vivante à terme en présentation céphalique et une adresse postale à jour, 774 femmes remplissent ces conditions, nous avons reçu 627 réponses (81%). L'autre population est issue de la cohorte GAZEL constituée de salariées volontaires pour la recherche médicale, 3114 femmes âgées de 50 à 62 ans ont reçu le questionnaire, 2640 ont répondu (85%).<br />Quatre ans après l'accouchement, les facteurs de risque pour l'IU d'effort sont l'âge, l'IU préexistante, l'IU de la grossesse, la durée du travail et le mode d'accouchement. La comparaison entre les 2 politiques d'épisiotomie ne montre pas bénéfice en faveur d'une utilisation systématique.<br />A la cinquantaine, les facteurs de risque pour l'IU d'effort sévère sont la parité, l'obésité, le diabète, la chirurgie de l'IU et un jeune âge au premier. Le mode d'accouchement n'a aucun effet.<br />L'effet du mode d'accouchement sur l'IU à l'effort s'atténue avec l'âge et n'est plus mesurable après 50 ans, qui est l'âge moyen pour la chirurgie de l'IU. Le risque lié à la grossesse est toujours identifiable à cet âge. Cette atténuation avec l'âge des conséquences de l'accouchement est en faveur d'un mécanisme d'altération de la continence indépendant du mode d'accouchement. Nos résultats suggèrent que la prévention de l'IU d'effort par des interventions à l'accouchement, épisiotomie ou césarienne, est inefficace.
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Approche psychodynamique de l’impact de l’épisiotomie : étude longitudinale chez des femmes primipares / Psychodynamic evaluation of the impact of episiotomy : a longitudinal study in primiparous womenClesse, Christophe 18 November 2018 (has links)
L’épisiotomie est un élargissement chirurgical de l’orifice vaginal réalisé à l’aide d’une incision du périnée au cours de l’accouchement et notamment pendant la dernière étape de l’expulsion. Très souvent étudiée sous un angle somatique, cette pratique chirurgicale a été très peu abordée sous un angle psychologique. Ce manque de donnée est d’autant plus marqué qu’il n’existe aucune étude d’orientation psychodynamique portant sur l’épisiotomie. Le but de ce travail de thèse est d’évaluer l’impact psychique de l’incision du périnée en divisant trois axes d’évaluation : les effets de l’épisiotomie, les facteurs de risques et les facteurs protecteurs inhérents au vécu difficile de l’épisiotomie et enfin le vécu de l’épisiotomie en fonction des caractéristiques individuelles du sujet. Pour ce faire une étude longitudinale comparant l’effet de l’épisiotomie aux autres modes d’accouchement (césarienne, voie basse avec périnée intact ou pseudo-intact et déchirure) a été réalisée sur 43 femmes. Elle s’est appuyée sur une rencontre prénatale 1 mois avant l’accouchement, une évaluation 2 jours et 2 mois après l’accouchement et enfin 3 rencontres post-natales (3 mois, 9mois, 1 an). Chaque rencontre s’est appuyée sur la réalisation d’entretiens (semi-directifs et libres), de questionnaires (SF36, QIC, EPDS, CPQ, WOMBLSQ4, Traumaq) et l’emploi du test de Rorschach. Les principaux résultats montrent que l’épisiotomie implique une satisfaction liée à l’accouchement plus faible 2 mois après l’accouchement. De même, elle est préférentiellement associée à la présence de douleurs, dyspareunies et dépressions 3 mois après l’accouchement. En outre, elle est considérée avec la survenue d’une déchirure comme un des modes d’accouchement les plus difficilement vécus. Notre étude a également montré qu’une qualité de mentalisation effondrée préservait les femmes d’un vécu difficile lié à l’épisiotomie. Enfin, l’analyse qualitative a mis en évidence la présence de dysfonctionnements sexuels et angoisses somatopsychiques spécifiquement liés à l’épisiotomie. Pour finir, nous avons montré que le vécu subjectif personnel colorait la perception de l’épisiotomie notamment au travers de la dynamique transférentielle projetée sur l’équipe médicale mais aussi lors de la reviviscence de traumatismes psychiques. L’ensemble de ces résultats est également commenté en fonction des perspectives théoriques et cliniques soulevées visant à améliorer le bien-être des femmes en salle d’accouchement et en suite de couche / Episiotomy is an enlargement of the vaginal orifice made by a surgical incision of the perineum during the delivery and especially during the last stage of expulsion. Mostly studied in a somatic angle, this surgical practice has been very little studied from a psychological point of view. Moreover, there is no psychodynamic study on episiotomy. The aim of this research is to evaluate the psychical impact of episiotomy with three different types of evaluations: the effects of episiotomy, the risk and protective factors associated with the difficult experience of episiotomy and finally the subjective and individual experiences. We conducted a longitudinal study which was performed on 43 women. It compared the effect of episiotomy with other modes of delivery (caesarean section, vaginal approach with intact or pseudo-intact perineum and perineal injuries). It relied on a prenatal appointment (1 month before delivery), an assessment 2 days and 2 months after the delivery and finally 3 postnatal meetings (3 months, 9 months, 1 year). Each one of them was based on interviews (semi-directive and free), questionnaires (SF36, QIC, EPDS, CPQ, WOMBLSQ4, Traumaq) and the use of the Rorschach test. The main results show that 2 months after delivery, episiotomy implies a lower satisfaction related to childbirth. Perineal incision has stronger correlation with the presence of pain, dyspareunia and depression 3 months after childbirth. In addition, with the perineal injuries group, episiotomy is considered as one of the most difficult ways to give birth. Our study also showed that a low quality of mentalization protect women from a hard experience related to episiotomy. Finally, the qualitative analysis showed that episiotomy is specifically linked to sexual dysfunctions and somatopsychic anxieties. To finish, we have shown that personal subjective experiences influence the perception of episiotomy (particularly through the transferential dynamics projected on the medical team and the revival of psychical traumas). All these results are also commented in a theoretical and clinical point of view which aims to improve the well-being of women in the delivery room and afterwards
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Construire le corps féminin à travers les pratiques obstétricales à Phnom Penh, Cambodge / Constructing female body through obstetrical practices, Phnom Penh, CambodiaSchantz, Clémence 16 December 2016 (has links)
Le Cambodge est l'un des neuf pays au monde à avoir atteint l'OMD 5 des Nations Unies, c'est-à-dire à avoir diminué de trois quarts le taux de mortalité maternelle au niveau national entre 1990 et 2015. Ce taux est ainsi passé de 1020 à 161 décès maternels pour 100 000 naissances au cours de ces 25 années. Ce succès est le résultat de politiques publiques volontaristes : une politique de planification familiale, la mise en place de systèmes de financements de la santé, la formation puis le déploiement de milliers de sages-femmes sur le territoire. Cette réussite s'explique également par une mutation sociologique de premier plan : l'accouchement, qui était historiquement un événement avant tout social et qui se déroulait dans l'intimité de la maison, est devenu un événement public pour la femme et sa famille. Alors qu'en 2000 moins de 10% des femmes accouchaient dans une structure médicalisée, elles étaient plus de 80% dans cette situation en 2014, traduisant ainsi la biomédicalisation massive et soudaine de l'accouchement dans tout le pays. Cette recherche sociodémographique remet en question la vision idéalisée des Nations Unies concernant la santé maternelle au Cambodge en rendant visibles et en observant les pratiques obstétricales « par le bas » à partir d'une enquête empirique sur plusieurs terrains à Phnom Penh et en Kandal (milieu rural). La méthodologie développée conjugue une observation participante, à des entretiens semi-directifs auprès de soignants et de non soignants (hommes et femmes), des questionnaires auprès de femmes enceintes puis accouchées (cohorte), ainsi qu'une collecte de données médicales dans quatre maternités de Phnom Penh. Les résultats montrent que certains hôpitaux et cliniques pratiquent des épisiotomies systématiques, ce qui est contraire aux recommandations internationales, et que le taux de césariennes dans la capitale a presque triplé en quinze ans, dépassant depuis le début des années 2000 le seuil de 10% recommandé par l'OMS. Enfin, une pratique répandue de périnéorraphies visant à resserrer fortement le vagin de femmes jeunes et en bonne santé après des accouchements par voie basse, sans indication médicale, est courante dans la capitale. Ces pratiques obstétricales, historiquement construites, vont alors fréquemment être détournées de leur usage médical pour répondre à une demande sociale. Le corps des femmes a été appréhendé dans cette recherche comme un corps social et politique, révélateur des rapports sociaux, sur lequel se jouent de nombreux enjeux de pouvoirs. La thèse a révélé que ces trois pratiques obstétricales faisaient système en se renforçant les unes les autres. A l'intersection entre corps, genre et biomédecine, la recherche a montré que ces différentes pratiques obstétricales pouvaient être conçues comme des instruments de domination. Le genre, tel qu'il est pensé dans la société, va contribuer à fabriquer un sexe féminin, mais aussi à construire un corps féminin de façon plus générale. Mais la thèse a dévoilé également que certaines de ces pratiques vont être saisies par les femmes, afin d'accroître leur attractivité sexuelle, leur permettant de renégocier les rapports de genre, et de maintenir l'harmonie et la stabilité du couple. / Cambodia is one of the nine countries worldwide to have reached the United Nations - MDG 5. A reflection of this achievement is a 75% drop in the national maternal mortality ratio from 1020 to 161 deaths for 100 000 live births between 1990 and 2015. This success is the result of voluntary public policies i.e. a family planning policy; the set-up of health care financing systems; and the training of thousands of midwives across the country. A deep sociological transformation can also help to explain this success. While childbirth in Cambodia used to be a private event, which took place at home, it has now become a public event for women and their families. In 2000, less than 10% of women were giving birth in a medicalized structure. By 2014, this number rose to over 80%, showing the sudden and massive biomedicalization of childbirth across the country. This socio-demographic research challenges the idealized vision of the United Nations regarding maternal health in Cambodia by showing and observing obstetrical practices on the ground, from an empirical study led in several setups in Phnom Penh and in Kandal province (rural sector). This mixed method research draws from participant observation, semi-structured interviews with healthcare professionals and patients (men and women), questionnaires with pregnant women (pre- and post- childbirth), as well as examination of medical records from four Phnom Penh maternity wards. The results show that episiotomies are systematically performed in some hospitals and clinics, in contradiction with international recommendations. Furthermore, the number of caesarean sections in Phnom Penh has almost tripled in fifteen years, and since the beginning of the 2000s it is above the 10% threshold recommended by the WHO. Finally, in the capital city, a common practice is observed: perineorraphy, which aims at tightening the vagina of young and healthy women shortly after a vaginal delivery without any medical indication. These three obstetrical practices have historical roots and are now frequently used outside of their medical purpose, as a response to a rising social demand. In this research, women' body has been considered as a social and political object that reveals social relationships, where many power negotiations occur. The thesis shows that these three obstetrical practices are interconnected and form a system. At the intersection between body, gender and biomedicine, these different obstetrical practices can be understood as tool of domination that seeks to shape the female body according to social expectations. In this way, the perception of gender in a society shapes the female body, and more precisely, the female sexual organs. Nevertheless, some of these practices are nowadays consciously chosen by women to increase their erotic capital, in an attempt to renegotiate gender relationships and preserve marital harmony.
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