• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 15
  • 6
  • 2
  • Tagged with
  • 23
  • 19
  • 17
  • 17
  • 17
  • 17
  • 5
  • 5
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 3
  • 3
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
11

Grounds for telling it : transnational feminism and Canadian women's writing

Beverley, Andrea 08 1900 (has links)
Cette thèse explore les connections entre la littérature canadienne contemporaine féminine et le féminisme transnational. Le « transnational » est une catégorie qui est de plus en plus importante dans la critique littéraire canadienne, mais elle n’est pas souvent evoquée en lien avec le féminisme. À travers cette thèse, je développe une méthodologie de lecture féministe basée sur le féminisme transnational. Cette méthodologie est appliquée à la littérature canadienne féminine; parallèlement, cette littérature participe à la définition et à l’élaboration des concepts féministes transnationaux tels que la complicité, la collaboration, le silence, et la différence. De plus, ma méthodologie participe à la recontextualisation de certains textes et moments dans l’histoire de la littérature canadienne, ce qui permet la conceptualisation d’une généalogie de l’expression féministe anti-essentialiste dans la littérature canadienne. J’étudie donc des textes de Daphne Marlatt, Dionne Brand, et Suzette Mayr, ainsi que le périodique Tessera et les actes du colloque intitulé Telling It, une conférence qui a eu lieu en 1988. Ces textes parlent de la critique du colonialisme et du nationalisme, des identités post-coloniales et diasporiques, et des possibilités de la collaboration féministe de traverser des frontières de toutes sortes. Dans le premier chapitre, j’explique ma méthodologie en démontrant que le périodique féministe bilingue Tessera peut être lu en lien avec le féminisme transnational. Le deuxième chapitre s’attarde à la publication editée par le collectif qui a été formé à la suite de la conférence Telling It. Je situe Telling It dans le contexte des discussions sur les différences qui ont eu lieu dans le féminisme nord-américan des dernières décennies. Notamment, mes recherches sur Telling It sont fondées sur des documents d’archives peu consultés qui permettent une réflexion sur les silences qui peuvent se cacher au centre du travail collaboratif. Le trosième chapitre est constitué d’une lecture proche du texte multi-genre « In the Month of Hungry Ghosts, » écrit par Daphne Marlatt en 1979. Ce texte explore les connexions complexes entre le colonialisme, le postcolonialisme, la complicité et la mondialisation. Le suject du quatrième chapitre est le film Listening for Something… (1994) qui découle d’une collaboration féministe transnationale entre Dionne Brand et Adrienne Rich. Pour terminer, le cinquième chapitre explore les liens entre le transnational et le national, la région – et le monstrueux, dans le contexte du roman Venous Hum (2004) de Suzette Mayr. Ces lectures textuelles critiques se penchent toutes sur la question de la représentation de la collaboration féministe à travers les différences – question essentielle à l’action féministe transnationale. Mes recherche se trouvent donc aux intersections de la littérature canadienne, la théorie féministe contemporaine, les études postcoloniales et la mondialisation. Les discussions fascinantes qui se passent au sein de la théorie transnationale féministe sont pertinentes à ces intersections et de plus, la littérature contemporaine féminine au Canada offre des interventions importantes permettant d’imaginer la collaboration féministe transnationale. / This dissertation explores connections between contemporary Canadian women’s writing and transnational feminism. The category of the transnational is increasingly important within Canadian literary criticism, but it is infrequently evoked in relation to feminism. Throughout this thesis, I develop a transnational feminist reading methodology that can be brought to bear on Canadian women’s writing, even as the literature itself participates in and nuances transnational feminist mobilizations of concepts such as complicity, collaboration, silence, and difference. Furthermore, my transnational feminist reading strategy provides a method for the rehistoricization of certain texts and moments in Canadian women’s writing that further allows scholars to trace a genealogy of anti-essentialist feminist expression in Canadian literature. To this end, I read texts by Daphne Marlatt, Dionne Brand, and Suzette Mayr, alongside Tessera, a collectively-edited journal, and conference proceedings from the 1988 Telling It conference; these texts speak to national and colonial critique, post-colonial and diasporic identities, and the potentials of feminist collaboration across various borders. In the first chapter, I situate my reading methodology by arguing for a transnational feminist understanding of Tessera, a bilingual feminist journal that began publishing in 1984. My second chapter examines the collectively-edited publication that emerged from Telling It in the context of North American feminist evocations of difference in recent decades. Notably, my research on Telling It benefits from rarely-accessed archival material that grounds my discussion of the gaps and silences of collective work. In my third chapter, I perform a close reading of Daphne Marlatt’s 1979 multi-genre text “In the Month of Hungry Ghosts” as it explores the complex connections between colonialism, post-colonialism, complicity and globalization. The subject of my fourth chapter is the 1994 film Listening for Something…, a transnational feminist collaboration between Dionne Brand and Adrienne Rich. Finally, my fifth chapter discusses the place of the transnational in relation to the regional, the national – and the monstrous in the context of Suzette Mayr’s Venous Hum. In all of these close textual readings, my dissertation asks how Canadian women writers represent, theorize, and critique the kinds of collaboration across differences that lie at the heart of transnational feminist action. My research is therefore located at the crossroads of Canadian literature, contemporary feminist theory, and postcolonial and globalization studies. The vibrant field of transnational feminist theory is relevant to this disciplinary intersection and, furthermore, contemporary Canadian women’s writing provides important interventions from which to imagine transnational feminist collaboration.
12

The Hybridity of Violence : Location, Dislocation, and Relocation in Contemporary Canadian Multicultural and Indigenous Writing

Lapierre, Maude 12 1900 (has links)
Cette thèse explore la relation entre les littératures autochtones et multiculturelles du Canada. Même si les critiques littéraires examinent les littératures dites mineures de plus en plus, ces dernières sont rarement étudiées sans la présence médiatrice de la littérature canadienne considérée comme étant dominante. Afin de produire une telle analyse, cette thèse mobilise le concept d’hybridité en tant que catégorie d’analyse de texte qui, en plus de son histoire raciale et coloniale, décrit convenablement les formes d’expérimentations stylistiques que les écrivains autochtones et multiculturels emploient afin de représenter et questionner leur marginalisation. Ne voulant pas reproduire les interprétations fétichistes qui réduisent les littératures autochtones et multiculturelles à leurs représentations de concepts d’altérité, j’examine ces textes dans leurs relations avec différents discours et débats ayant marqué les études littéraires canadiennes, notamment, le long poème canadien, l’écriture des prairies canadiennes, la littérature urbaine, le multiculturalisme, et les premières nations. Ma méthode d’analyse repose sur la façon dont chaque texte étudié alimente ces catégories d’analyse littéraire tout en les modifiant radicalement. De plus, je développe un cadre conceptuel et théorique permettant l’étude de la relation entre les textes autochtones et multiculturels sans toutefois confondre ou réduire les contextes d’où proviennent ces littératures. Ma thèse et ma méthode d’analyse se concrétise par l’interprétation des textes écrits par Armand Garnet Ruffo, Suzette Mayr, Rawi Hage, et Jeannette Armstrong. Le chapitre d’introduction détaille la façon dont la relation entre les textes autochtones et multiculturels a été appréhendée jusqu’à présent. J’y élabore mon cadre théorique qui joint et réinterprète de manière critique diverses théories, dont celle du postcolonialisme, de l’hybridité, et de la mondialisation, et la façon dont ces théories se rapportent aux études littéraires canadiennes. Dans mon deuxième chapitre, j’analyse le long poème d’Armand Garnet Ruffo, Grey Owl: The Mystery of Archie Belaney, en m’attardant particulièrement aux stratégies d’expérimentations stylistiques et génériques que Ruffo développe afin de rendre le genre du long poème canadien autochtone et de questionner l’identité de Grey Owl. Mon troisième chapitre examine Venous Hum, un roman de Suzette Mayr. Ce texte remet en question la tradition de « prairie writing », le multiculturalisme canadien, et le conservatisme albertain à travers son style expérimental, son usage des métaphores et du réalisme magique. Mon quatrième chapitre interprète le roman montréalais Cockroach, de Rawi Hage, en examinant la façon dont ses unités locales, nationales, et globales rencontrent le colonialisme et contestent les discours nationaux une fois que sa critique de la mondialisation se trouve réarticulée dans une approbation des discours d’interventions humanitaires de l’occident. Mon dernier chapitre explore le roman de Jeannette Armstrong, Whispering in Shadows, afin de démontrer les limites de ma méthode d’analyse. Puisque l’hybridité sous-entend inévitablement la notion d’assimilation, son application dans le contexte de l’œuvre d’Armstrong s’avèrerait réductrice. Pour cette raison, ce chapitre utilise des concepts autochtones définis par Armstrong afin de développer une méthode de lecture non-hégémonique. Ma thèse examine donc la façon dont chaque texte déploie le concept d’hybridité pour à la fois contester et enrichir les discours critiques qui tentent de contenir ces textes. Elle contribue aux études postcoloniales de la littérature canadienne en élargissant leur champ habituel pour inclure les complexités des théories de la mondialisation, et en examinant quelles stratégies littéraires les textes autochtones et multiculturels partagent, mais mobilisent à des fins différentes. / This dissertation explores the relationship between indigenous and multicultural writing in Canada. While critics have paid increasing attention to minoritized literatures, indigenous and multicultural literary strategies are seldom examined together without the mediating presence of settler or dominant Canadian literatures. In order to perform such an analysis, this dissertation deploys the concept of hybridity as a category of literary analysis that comes from a history of colonial violence, but which adequately describes the forms of stylistic experimentation which indigenous and multicultural writers use to dramatize and subvert their marginalization. In order to avoid fetishizing indigenous and multicultural texts as markers of reified “otherness,” I examine them in relation to specific discourses and debates in Canadian literary studies, such as the Canadian long poem, prairie writing, city writing, multiculturalism, and indigeneity. Methodologically, my dissertation examines how each text under discussion contributes, yet radically reconfigures and particularizes, each of these literary categories. In addition, I develop a conceptual framework through which the relationship between multicultural and indigenous texts can be approached without rehearsing the conflations that have marked Canadian literary criticism. To this end, I provide close-readings of texts by Armand Garnet Ruffo, Suzette Mayr, Rawi Hage, and Jeannette Armstrong. My introductory chapter details the manner in which the relationship between indigenous and multicultural writing has been approached in Canadian literary studies so far, and elaborates my conceptual framework through critical re-interpretations of postcolonial, globalization, and hybridity theory as they relate to the field of Canadian literary studies. In my second chapter, I analyze Armand Garnet Ruffo’s long poem Grey Owl: The Mystery of Archie Belaney. I focus on the generic and stylistic strategies Ruffo develops in order to indigenize the genre of the Canadian long poem and question Grey Owl’s identity. My third chapter examines Suzette Mayr’s Venous Hum as a text which challenges prairie writing, Canadian multiculturalism, and Albertan conservatism through stylistic experimentation, metaphor usage, and use of magic realism. In my fourth chapter, I interpret Hage’s Montreal novel Cockroach as a text whose local, national, and global scales intersect with colonialism and contest national narratives as the novel ultimately replicates Western humanitarian intervention. My final chapter explores Jeannette Armstrong’s Whispering in Shadows in order to illustrate the conceptual limits of this dissertation. Since hybridity always assumes (partial) assimilation, its application in the context of Armstrong’s work would bear coercive results. For that reason, this chapter draws on Armstrong’s definition of indigenous concepts in order to develop a non-hegemonic method of analysis. My dissertation then examines the manner in which each text mobilizes hybridity in order to challenge and supplement the critical discourses that seek to contain them. It contributes to postcolonial Canadian literary studies by opening up the field to the complexities which competing definitions of the global generate, and by examining what literary strategies indigenous and multicultural texts share, yet deploy to different ends.
13

A Hauntology of Sheila Watson's The Double Hook

Brubacher, William 08 1900 (has links)
Ce mémoire est une lecture hantologique du roman The Double Hook de Sheila Watson. Une telle lecture accorde une importance particulière aux fantômes et aux spectres qui se trouvent dans un texte ou qui le hantent. La hantologie étant un mouvement de pensée introduit par Jacques Derrida dans Spectres de Marx, cet ouvrage de Derrida se veut à la fois un point de départ et un site important de mon analyse auquel je retourne tout au long de ce mémoire. De plus, à travers les écrits de plusieurs spécialistes de la littérature canadienne-anglaise tels que Marlene Goldman, Margaret Turner et Cynthia Sugars, ce mémoire explore ce que le roman de Watson permet de découvrir à propos de ce qui hante l’imaginaire collectif canadien. Dans une première partie de ce mémoire, je concentre mon analyse sur les spectres textuels qui hantent les pages du roman de Watson. Les mythes autochtones, les récits chrétiens, les conventions du ‘Western’ et du roman régional, ainsi que les traces de plusieurs textes modernistes, semblent hanter la structure du roman et l’utilisation du langage qui crée l’histoire présentée par Watson. Dans le deuxième chapitre de ce mémoire, mon analyse se tourne vers les fantômes et les personnages fantomatiques qui existent dans le monde fictionnel créé par Watson. Les personnages tels que la mère de la famille Potter et Coyote sont fréquemment associés aux tropes du gothique et lus comme étant des spectres et ce sont de telles lectures qui ponctuent mon analyse de cet important roman. / This thesis consists of a study of haunting, both at the textual and fictional level, in Sheila Watson’s The Double Hook. In this hauntology of the novel, I explore the texts and cultural archetypes that haunt Watson’s novel as well as the ghosts, spectral figures, and haunting spaces and places represented in the novel. The theoretical movement of hauntology introduced by Jacques Derrida in Specters of Marx is a fundamental work in contemporary studies of the tropes of the Gothic and of a more generalized haunting that threatens notions of stability in our understanding of existence. Moreover, the haunting figures and texts in Watson’s novel subvert the heterogenous conception of a national discourse in Canada. The insights provided by scholars such as Marlene Goldman, Margaret Turner, and Cynthia Sugars, who are concerned with what Watson’s use of spectral figures in her narrative accomplishes in relation to writing the settler-colonizer nation of Canada, contribute to informing my argument about the place Watson’s novel occupies in the Canadian collective imaginary. In the first chapter of this thesis, I focus on the textual hauntings in the pages of Watson’s novel. Indigenous myths, Christian rituals, conventions of the western and regional novel, and modernist texts haunt the novel’s structure, content, and the language that constitutes it. In the second chapter of this thesis, I direct my attention towards the haunting and haunted figures that exist in the world created by Watson. In both chapters, my goal is to converse with the specters I see in the novel, to give a voice to what is not explicitly said and to find what lies between the fragments of Watson’s experimental prose.
14

Toryism reconstructed : the relationship between T.C. Haliburton's The Clockmaker and Canadian Imperialists

Aura, Patrick 12 1900 (has links)
Utilisant « The Clockmaker » de Thomas Chandler Haliburton, cette étude examine comment la littérature informe notre compréhension du passé et les idées du présent. Ceci est une analyse des façons que le conservatisme de certains « Impérialistes canadiens » du XIXe siècle (Stephen Leacock, G.M. Grant, Andrew Macphail), des idéologues imaginant un rôle plus important pour le Canada au sein de l'Empire britannique, était influencé par celui présenté dans «The Clockmaker». Ce travail propose que l’ouvrage, problématique aujourd’hui, est tout de même important à analyser pour sa popularité et son influence dans le passé, ainsi que pour avoir contribué à faire revivre – grâce à sa rhétorique satirique, ses caricatures, et un style politisé – un conservatisme mourant que les Impérialistes ont ensuite adoptés. Cela a permis aux Impérialistes de développer une vision du Canada conforme à leur époque tout en s'appuyant sur un élément conservateur avec un fondement établi. « The Clockmaker » présente plusieurs idées similaires à celles des Impérialistes: une forte association britannique, de l’anti-américanisme, une plus grande influence du Dominion, etc. Conséquemment, il n'est guère surprenant que Grant lui-même ait noté l'influence de Haliburton sur la conception canadienne de l’impérialisme de lui et ses confrères. Étudiant les valeurs de Haliburton, leur expression dans « The Clockmaker », et comment les Impérialistes reflètent les idées et la rhétorique du roman, cette étude crée une continuité entre « The Clockmaker » et ces nationalistes qui ont cherchés une légitimité dans le passé en imaginant les traditions d'un jeune pays. L’étude examine la manière dont la littérature, au-delà d'être modélisée par son présent, devient l'histoire hautement-interprétable qui l’informe. / Using Thomas Chandler Haliburton’s The Clockmaker, this work examines how literature informs understandings of the past and ideas of the present. This is an analysis of how the Toryism of certain late 19th-century Canadian Imperialists (Stephen Leacock, G.M. Grant, and Andrew Macphail) was influenced by The Clockmaker. These Imperialists were ideologues who imagined a greater role for Canada within the British Empire. The contention is that Haliburton’s work, although highly problematic today, is nonetheless important to analyze for the popularity and influence it had at other historical moments, and specifically for the ways it helped revive – through satirical rhetoric, caricatures, and politically-charged writing – a dying form of Toryism that the Imperialists adopted into their thought in multiple ways. This allowed the Canadian Imperialists to develop a vision of Canada in-line with the times while relying on an element of Tory culture that had a sound historical background. The Clockmaker expounds similar ideas to those of the Imperialists: strong British ties, anti-Americanism, an added socio-political weight to the Dominion, etc. It is hardly surprising, then, that Grant himself noted Haliburton’s influence on him and his fellow thinkers’ conceptual framing of imperialism in Canada. Studying Haliburton’s values, their expression in The Clockmaker, and the way the Imperialists’ works reflect the ideas and rhetorical tools of the novel, this study creates a continuity between The Clockmaker and those nationalists who sought legitimacy in the past when imagining the traditions of a fledgling country. This study examines how literature, beyond being modeled by its present, becomes the highly-interpretable history that informs said present.
15

The manifestation of the political in the gendered society of Gilead in Margaret Atwood's The Testaments

Morakabati, Ghodsieh 12 1900 (has links)
Le genre représente l'un des sujets les plus populaires dans les discussions sur les romans de Margaret Atwood. Les Testaments, le roman le plus récent d'Atwood, n’est pas d’exception. La plupart de ces études, cependant, sont dépourvues d'une étude politique dédiée analysant les systèmes et les gouvernements et leur rôle dans la création de la condition actuelle. Par conséquent, le but de cette étude est d'adopter une approche différente et de se concentrer sur le régime de Gilead en tant que système politique et de l'analyser sous le prisme d'une théorie politique dédiée. En choisissant le politique plutôt que le politique, cette recherche peut aller au-delà de l'action et enquêter sur l’incitation et le principal moteur des actions du régime de Gilead, qui ne sont pas nécessairement sexospécifiques. La recherche actuelle se concentre sur le concept de politique de Carl Schmitt et analyse les relations ami-ennemi et les raisons de sa production telles qu'elles se manifestent dans le roman. Étant donné que la théorie de Schmitt ne suffit pas à couvrir les compréhensions multidimensionnelles et radicalement différentes du politique, la lecture des Testaments basée sur la définition du terme de Hannah Arendt est nécessaire. La définition d'Arendt se concentre sur le politique comme une force de manipulation et un contrat partagé entre les individus. Elle distingue le social et le politique et explique la fonction du politique dans l'espace public et privé. Bien que le genre ne soit pas une priorité absolue pour lire Les Testaments dans cette recherche, il est également discuté en fonction de ses relations avec le politique. Les résultats indiquent que, pour Gilead, le maintien du pouvoir et de la sécurité, ainsi que la manipulation de l'espace privé pour garantir la souveraineté, importent plus que le genre. De plus, le roman, tout en discutant des horreurs genrées du régime religieux de Gilead, tente d'attirer notre attention sur l'importance d'étudier les gouvernements plutôt que les sociétés et les discours seuls. Mots-clés : politique, souveraineté, espace public, espace privé, ami, ennemi / Gender represents one of the most popular topics in discussions of Margaret Atwood’s novels. The Testaments, Atwood’s most recent novel, is no exception. Most of these studies, however, are devoid of a dedicated political study that analyzes the systems and governments and their role in creating the present condition. Hence, the purpose of this study is to take a different approach and focus on the Gilead regime as a political system and analyze it through the lens of dedicated political theory. By choosing the political instead of political, this research can move beyond the action and investigate the incentives and the main driving force behind the actions of Gilead’s regime, which are not necessarily gender-oriented. The present research focuses on Carl Schmitt’s concept of the political and analyzes friend-enemy relationships and the reasons behind its production as manifested in the novel. Since Schmitt’s theory is not enough to cover the multi-dimensional and drastically different understandings about the political, reading The Testaments based on Hannah Arendt’s definition of the term is necessary. Arendt’s definition focuses on the political as a manipulative force and a shared contract between the individuals. She distinguishes the social and the political and explains the function of the political in the public and private space. While gender is not a top priority to read The Testaments in this research, it is also discussed based on its relations to the political. The results indicate that, for Gilead, sustaining power and security, as well as the manipulation of private space for securing sovereignty, matters more than gender. Furthermore, the novel, while discussing the gendered horrors of Gilead’s religious regime, tries to attract our attention to the importance of studying governments rather than societies and discourses alone. Keywords: the political, sovereignty, public space, private space, friend, enemy
16

Filles d'Hécate ; suivi de Contamination et performativité de la parole dans Les Enfants du sabbat d'Anne Hébert

Bastien, Catherine 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / La figure de la sorcière et sa parole envoûtante sont au cœur de ce mémoire de recherche-création. Le roman Filles d’Hécate explore les effets d’une parole sorcière au sein d’une communauté carcérale. Dans un pénitencier pour femmes, la narratrice et terroriste « ratée », Sarah, est témoin de la révolte de ses consœurs, menées par une mère infanticide que toutes appellent ‘Ma. Le récit à la première personne, entrecoupé de rituels à la troisième personne du pluriel, gravite autour de cette femme autrefois docile qui s’est soudainement réclamée sorcière, entraînant toute sa communauté dans une confrontation avec l’ordre établi. Dans un univers hautement surveillé et réglementé, quel est le poids de cette parole de contre-pouvoir, se propageant par les rumeurs et les superstitions ? Quel est le potentiel libérateur de ces discours de la marge pour des femmes autrement privées d’agentivité ? L’essai Contamination et performativité de la parole sorcière dans Les Enfants du sabbat d’Anne Hébert propose, quant à lui, de penser les effets de la parole sorcière dans les structures de pouvoir qui régissent la vie au sein du couvent des Dames du Précieux-Sang. Comment la narratrice, Julie, arrive-t-elle à contaminer à la fois l’ordre établi, s’appropriant jusqu’aux pouvoirs de la mère supérieure et de l’abbé Flageole, mais aussi les discours des autorités religieuses ? Il apparaît que la parole performative mise en scène par Hébert opère un renversement des rôles nécessaire à la prise de pouvoir de Julie, conjurant par la même occasion les violences lui étant adressées. La voix transcendante de la jeune religieuse, qui traverse les lieux et les époques et qui est capable de se travestir, vient ouvrir un espace de doute et de profanité au cœur de l’apparente pureté de l’institution religieuse. La parole de Julie de la Trinité acquiert une puissance quasi divine permettant à la sorcière de revisiter son passé et de surpasser sa mère, sorcière désormais déchue. / The witch and her bewitching speech are at the center of this M.A. thesis combining research and creative writing. The novel Filles d’Hécate explores the effects of the witch speech on a carceral community. In a women’s penitentiary, the narrator and “failed” terrorist, Sarah, witnesses the revolt of her sisters, lead by an infanticidal mother that everyone calls ‘Ma. The story in the first person, punctuated with rituals in the third person, revolves around this once docile woman who suddenly has claimed to be a witch, bringing her whole community into a confrontation with the established order. In a highly supervised and regulated universe, what is the weight of this counter-power speech, mainly propagated by rumours and superstitions ? What is the liberating potential of these discourses of the margin for women otherwise deprived of agency ? The essay Contamination et performativité de la parole sorcière dans Les Enfants du sabbat d’Anne Hébert proposes to think about the effects of the witch speech in the power structures that govern life within the “Dames du Précieux-Sang” convent. How does the narrator, Julie, manages to contaminate both the established order, subverting through appropriation the power of the Superior Mother and Abbot Flageole, but also the very discourses of the religious authorities ? It appears that the performative speech written by Hébert operates a reversal of roles necessary for Julie’s empowerment, at the same time countering the violence directed at her. Her transcendent voice, which crosses places and eras and can disguise itself, opens a space of doubt and profanity within the apparent purity of the religious institution. The speech of Julie of the Trinity acquires a quasi-divine power, allowing the witch to revisit her past and surpass her mother, now a fallen witch.
17

Paper Dinosaurs : field notes as finds in Robert Kroetsch's Badlands

Pane, Samuel A. 08 1900 (has links)
Des dinosaures sur papier : des notes « sur le terrain » comme on en trouve dans le Badlands de Robert Kroetsch passe en revue cette œuvre postmoderne de 1975 portant sur une expédition paléontologique fictive près de la rivière Red Deer, en Alberta, conformément à la récente tendance à exiger la vérification systématique des données à la base des récits métafictifs historiographiques dans la littérature canadienne-anglaise. Inspirée de l’exploration canonique qu’a effectuée John Livingston-Lowes des plus grands poèmes de Samuel Taylor Coleridge par le biais de la mine d’or du Gutch Memorandum Book dans The Road to Xanadu, cette thèse entreprend un nouveau type de recherche qui se démarque des archives conventionnelles et de la tradition documentaire. S’appuyant sur des documents holographes non publiés provenant de dépôts d’archives situés au Québec, en Ontario et en Alberta et écrits par des collecteurs, des géologues et des paléontologues de la Commission géologique du Canada, ainsi que sur des notes « sur le terrain », des notes de recherche et des journaux personnels écrits par Robert Kroetsch pendant la rédaction de son roman Badlands, cet examen critique révèle les strates sous-jacentes inédites d’une œuvre de fiction particulière. Dans pratiquement toute fouille paléontologique, le retrait de ce qui enveloppe un spécimen révèle souvent des données supplémentaires qui peuvent, si elles sont soigneusement interprétées, offrir des indices essentiels sur les environnements paléontologiques. Ainsi, un squelette de dinosaure est rarement retiré d’une carrière stérile dans son intégralité. Il en va de même pour toute recherche sur un processus littéraire. Aucun texte ne s’autosuffit. Comme Kroetsch s’est efforcé de produire son récit sous forme d’interrogation sur la création et la transmission des données historiques, particulièrement grâce à des notes « sur le terrain », une vaste étude de ce « terrain » comprenant des intertextes de l’Antiquité, des sciences, de l’Histoire, de l’histoire populaire, de récits de voyages et de la littérature canadienne et internationale est ici menée. On y fait librement référence à des périodes et à des auteurs très diversifiés, allant de Thomas Jefferson et des tombelles à Bruce Chatwin et sa peau de « brontosaure ». Évidemment, aucune entreprise interdisciplinaire du genre ne peut être exhaustive. Ce projet se veut plutôt une vitrine littéraire réunissant des curiosités autour d’une œuvre principale, soit le Badlands de Robert Kroetsch. Réduites à leur plus simple expression, les notes « sur le terrain » constituent des messages destinés à la postérité. En explorant trois thèmes principaux, cette thèse explique comment ces messages pourraient être transmis. « Saxa Loquuntur ! », ainsi intitulé en référence à l’analogie de Freud avec l’archéologie, traite des métaphores associées aux témoignages de la pierre ; « Good Jones » porte sur les façons dont la taxinomie peut combler le désir d’un chercheur d’os de ne pas tomber dans l’oubli ; « Box 16 » suit une piste documentaire en parcourant les écrits de Kroetsch pour reconstituer tant l’élaboration d’un roman que les notions de temps, d’espace et d’origine d’une œuvre littéraire. / Paper Dinosaurs: Field Notes as Finds in Robert Kroetsch's Badlands revisits the 1975 postmodern novel about a fictionalized palaeontological expedition down Alberta's Red Deer River in light of recent calls for systematic investigation into the source materials of historiographic meta-fictions in anglophone Canadian literature. Inspired by John Livingston-Lowes' canonical dissection of the major poems of Samuel Taylor Coleridge, via the treasure trove of the Gutch Memorandum Book in The Road to Xanadu, this study undertakes a new process focused inquiry into the archive and into the documentary tradition. By excavating unpublished holograph materials from Quebec, Ontario, and Alberta repositories written by Geological Survey of Canada collectors, geologists, and palaeontologists, in addition to field-notes, research notes and diaries produced by Robert Kroetsch during the writing of Badlands, this critical examination reveals hitherto unseen strata underlying a particular work of fiction. In most any palaeontological dig the removal of overburden from a target specimen often exposes surprising ancillary data, which through careful interpretation may give vital clues to palaeo-enviromments. A dinosaur skeleton is rarely pried whole from a sterile quarry. Neither is any inquiry into literary process. No text exists unto itself. Because Kroetsch so self-consciously crafted his narrative as an interrogation of history generation and transmission – specifically via the written word in the vehicle of field-notes – this study surveys a broad field encompassing inter-texts from antiquity, science, history, popular history, travel writing, Canadian and World literatures. Recourse is freely made to widely divergent authors and periods from Thomas Jefferson and the barrow mounds to Bruce Chatwin and his "brontosaurus" skin. Of course no such inter-disciplinary enterprise can be exhaustive. Rather this project assembles a kind of literary cabinet of curiosities grouped around the principal specimen of Robert Kroetsch's Badlands. In their most reductive configuration, field notes are messages to posterity. Through three main themes this study explores how these messages may be conveyed: "Saxa Loquuntur!", so titled after Freud's archaeological analogy, investigates metaphors of stone speaking; "Good Jones" interrogates how taxonomy can be made to serve a bone collector's desire to be remembered; and finally "Box 16" follows a documentary trail into Kroetsch's papers to trace not only the construction of a novel but also notions of time and place, and authorship.
18

Bodies, stories, cities : learning to read and write (in) Montréal with Gail Scott

Cassidy, Richard 10 1900 (has links)
Cette lecture, tant critique, comparative, et théorique que pédagogique, s’ancre dans le constat, premièrement, qu’il advient aux étudiantEs en littérature de se (re)poser la question des coûts et complicités qu’apprendre à lire et à écrire présuppose aujourd’hui; deuxièmement, que nos pratiques littéraires se trament au sein de lieux empreints de différences, que l’on peut nommer, selon le contexte, métaphore, récit, ville; et, troisièmement, que les efforts et investissements requis sont tout autant couteux et interminable qu’un plaisir et une nécessité politique. Ces conclusions tendent vers l’abstrait et le théorique, mais le langage en lequel elles sont articulées, langage corporel et urbain, de la dépendance et de la violence, cherche d’autant plus une qualité matérielle et concrète. Or, l’introduction propose un survol des lectures et comparaisons de Heroine de Gail Scott qui centre ce projet; identifie les contextes institutionnels, historiques, et personnels qui risquent, ensuite, de décentrer celui-ci. Le premier chapitre permet de cerner le matérialisme littéraire qui me sert de méthode par laquelle la littérature, à la fois, sollicite et offre une réponse à ces interrogations théoriques. Inspirée de l’œuvre de Gail Scott et Réjean Ducharme, premièrement, et de Walter Benjamin, Elisabeth Grosz, et Pierre Macherey ensuite, ‘matérialisme’ fait référence à cette collection de figures de pratiques littéraires et urbaines qui proviennent, par exemple, de Georges Perec, Michel DeCerteau, Barbara Johnson, et Patricia Smart, et qui invitent ensuite une réflexions sur les relations entre corporalité et narrativité, entre la nécessité et la contingence du littéraire. De plus, une collection de figures d’un Montréal littéraire et d’une cité pédagogique, acquis des œuvres de Zygmunt Bauman, Partricia Godbout, et Lewis Mumford, constitue en effet un vocabulaire nous permettant de mieux découvrir (et donc enseigner) ce que lire et apprendre requiert. Le deuxième chapitre propose une lecture comparée de Heroine et des romans des auteures québécoises Anne Dandurand, Marie Gagnon, et Tess Fragoulis, dans le contexte, premièrement, les débats entourant l’institutionnalisation de la littérature (anglo)Québécoise et, deuxièmement, des questions pédagogiques et politiques plus larges et plus urgentes que nous pose, encore aujourd’hui, cette violence récurrente qui s’acharna, par exemple, sur la Polytechnique en 1989. Or, cette intersection de la violence meurtrière, la pratique littéraire, et la pédagogie qui en résulte se pose et s’articule, encore, par le biais d’une collection de figures de styles. En fait, à travers le roman de Scott et de l’œuvre critique qui en fait la lecture, une série de craques invite à reconnaître Heroine comme étant, ce que j’appelle, un récit de dépendance, au sein duquel se concrétise une temporalité récursive et une logique d’introjection nous permettant de mieux comprendre la violence et, par conséquent, le pouvoir d’une pratique littéraire sur laquelle, ensuite, j’appuie ma pédagogie en devenir. Jetant, finalement, un regard rétrospectif sur l’oeuvre dans son entier, la conclusion de ce projet se tourne aussi vers l’avant, c’est-à-dire, vers ce que mes lectures dites matérialistes de la littérature canadienne et québécoise contribuent à mon enseignement de la langue anglaise en Corée du Sud. C’est dans ce contexte que les propos de Jacques Rancière occasionnent un dernier questionnement quant à l’historique des débats et des structures pédagogiques en Corée, d’une part, et, de l’autre, les conclusions que cette lecture de la fiction théorique de Gail Scott nous livre. / This simultaneously comparative, theoretical, and pedagogical project is rooted in the recognition that it behooves students and teachers to ask about the costs, complicities, and competing interests constantly involved in learning to read and write (about) literature today; that literary practice takes place in a space or a structure of irreducible differences called, variously, but not exclusively, metaphor, narrative, or the city; and that the labour and investments required therefore to negotiate our (dis)course towards becoming increasingly learned and literate subjects is as costly and interminable as likewise a pleasure and a political necessity. While such conclusions tend toward the relatively abstract, the language of bodies and cities, and of addiction and violence, is meant to be all the more concrete and material therefore. The introduction maps out the landscape of readings and comparisons of Gail Scott's Heroine that are the centre of the project and identifies the institutional, historical, and personal contexts that threaten at every turn to decentre my practice here. Chapter one articulates and illustrates the literary materialist methods employed, whereby literature is the preferred medium for conducting such theoretical investigations. Derived first from Gail Scott and Réjean Ducharme's theoretical-fictions, and then from the work of Walter Benjamin, Elizabeth Grosz and Pierre Macherey, this materialism refers to a collection of figures of the world as a book, and to the close comparisons consequently of different representations of the practice of reading found, for instance, in George Perec, Michael DeCerteau, Barbara Johnson, and Patricia Smart, all of which invites an interrogation of the relationship between bodies and stories that make the simultaneous necessity and contingency of literary practice all the more legible and teachable. Similarly, a collection of figures of literary Montreal, and of the pedagogical city more generally, gathered from a range of writers including Zygmunt Bauman, Patricia Godbout, and Lewis Mumford, provides a vocabulary in which to better describe what the differential spaces of literature look and feel like and what reading in turn (and learning) requires. Chapter two reads Scott's Heroine alongside other contemporary Québécois women writers, including Anne Dandurand, Marie Gagnon and Tess Fragoulis, initially, in the context of debates surrounding the institutionalization of (anglo)Quebec literature, but then in terms too of the much broader and more urgent pedagogical and political questions raised by the recurrence of gun violence at schools like the Polytechnique in Montreal, in 1989. That question of the relationship between violence, literary practice, and pedagogy, here, is compelled and enabled, specifically, by a collection of literary figures. Specifically, a series of cracks in both Scott's narrative and across much of the body of critical writing about her work, invites a reading of Heroine as a narrative of addiction, so-called, whereby the peculiarly recursive temporality of addiction, as well as its logic of introjection, invite a better understanding of the violence and power of the practice of literature upon which, in turn, is grounded the pedagogy under construction here. Looking back, then, onto the work the project does as a whole, the conclusion looks forward also to the ways in which the materialist readings of literature here lead and contribute to the author's teaching of language to aspiring teachers of English as a foreign language in Korea. In this context, the assumptions investing Jacques Ranciere's work provide a frame for my intersecting of the history of educational debates and structures in Korea and the conclusions drawn in these close literary readings of Gail Scott's experimental prose.
19

Paper Dinosaurs : field notes as finds in Robert Kroetsch's Badlands

Pane, Samuel A. 08 1900 (has links)
Des dinosaures sur papier : des notes « sur le terrain » comme on en trouve dans le Badlands de Robert Kroetsch passe en revue cette œuvre postmoderne de 1975 portant sur une expédition paléontologique fictive près de la rivière Red Deer, en Alberta, conformément à la récente tendance à exiger la vérification systématique des données à la base des récits métafictifs historiographiques dans la littérature canadienne-anglaise. Inspirée de l’exploration canonique qu’a effectuée John Livingston-Lowes des plus grands poèmes de Samuel Taylor Coleridge par le biais de la mine d’or du Gutch Memorandum Book dans The Road to Xanadu, cette thèse entreprend un nouveau type de recherche qui se démarque des archives conventionnelles et de la tradition documentaire. S’appuyant sur des documents holographes non publiés provenant de dépôts d’archives situés au Québec, en Ontario et en Alberta et écrits par des collecteurs, des géologues et des paléontologues de la Commission géologique du Canada, ainsi que sur des notes « sur le terrain », des notes de recherche et des journaux personnels écrits par Robert Kroetsch pendant la rédaction de son roman Badlands, cet examen critique révèle les strates sous-jacentes inédites d’une œuvre de fiction particulière. Dans pratiquement toute fouille paléontologique, le retrait de ce qui enveloppe un spécimen révèle souvent des données supplémentaires qui peuvent, si elles sont soigneusement interprétées, offrir des indices essentiels sur les environnements paléontologiques. Ainsi, un squelette de dinosaure est rarement retiré d’une carrière stérile dans son intégralité. Il en va de même pour toute recherche sur un processus littéraire. Aucun texte ne s’autosuffit. Comme Kroetsch s’est efforcé de produire son récit sous forme d’interrogation sur la création et la transmission des données historiques, particulièrement grâce à des notes « sur le terrain », une vaste étude de ce « terrain » comprenant des intertextes de l’Antiquité, des sciences, de l’Histoire, de l’histoire populaire, de récits de voyages et de la littérature canadienne et internationale est ici menée. On y fait librement référence à des périodes et à des auteurs très diversifiés, allant de Thomas Jefferson et des tombelles à Bruce Chatwin et sa peau de « brontosaure ». Évidemment, aucune entreprise interdisciplinaire du genre ne peut être exhaustive. Ce projet se veut plutôt une vitrine littéraire réunissant des curiosités autour d’une œuvre principale, soit le Badlands de Robert Kroetsch. Réduites à leur plus simple expression, les notes « sur le terrain » constituent des messages destinés à la postérité. En explorant trois thèmes principaux, cette thèse explique comment ces messages pourraient être transmis. « Saxa Loquuntur ! », ainsi intitulé en référence à l’analogie de Freud avec l’archéologie, traite des métaphores associées aux témoignages de la pierre ; « Good Jones » porte sur les façons dont la taxinomie peut combler le désir d’un chercheur d’os de ne pas tomber dans l’oubli ; « Box 16 » suit une piste documentaire en parcourant les écrits de Kroetsch pour reconstituer tant l’élaboration d’un roman que les notions de temps, d’espace et d’origine d’une œuvre littéraire. / Paper Dinosaurs: Field Notes as Finds in Robert Kroetsch's Badlands revisits the 1975 postmodern novel about a fictionalized palaeontological expedition down Alberta's Red Deer River in light of recent calls for systematic investigation into the source materials of historiographic meta-fictions in anglophone Canadian literature. Inspired by John Livingston-Lowes' canonical dissection of the major poems of Samuel Taylor Coleridge, via the treasure trove of the Gutch Memorandum Book in The Road to Xanadu, this study undertakes a new process focused inquiry into the archive and into the documentary tradition. By excavating unpublished holograph materials from Quebec, Ontario, and Alberta repositories written by Geological Survey of Canada collectors, geologists, and palaeontologists, in addition to field-notes, research notes and diaries produced by Robert Kroetsch during the writing of Badlands, this critical examination reveals hitherto unseen strata underlying a particular work of fiction. In most any palaeontological dig the removal of overburden from a target specimen often exposes surprising ancillary data, which through careful interpretation may give vital clues to palaeo-enviromments. A dinosaur skeleton is rarely pried whole from a sterile quarry. Neither is any inquiry into literary process. No text exists unto itself. Because Kroetsch so self-consciously crafted his narrative as an interrogation of history generation and transmission – specifically via the written word in the vehicle of field-notes – this study surveys a broad field encompassing inter-texts from antiquity, science, history, popular history, travel writing, Canadian and World literatures. Recourse is freely made to widely divergent authors and periods from Thomas Jefferson and the barrow mounds to Bruce Chatwin and his "brontosaurus" skin. Of course no such inter-disciplinary enterprise can be exhaustive. Rather this project assembles a kind of literary cabinet of curiosities grouped around the principal specimen of Robert Kroetsch's Badlands. In their most reductive configuration, field notes are messages to posterity. Through three main themes this study explores how these messages may be conveyed: "Saxa Loquuntur!", so titled after Freud's archaeological analogy, investigates metaphors of stone speaking; "Good Jones" interrogates how taxonomy can be made to serve a bone collector's desire to be remembered; and finally "Box 16" follows a documentary trail into Kroetsch's papers to trace not only the construction of a novel but also notions of time and place, and authorship.
20

Le théâtre et l'absurde au Québec dans les années 1950 et 1960

Béland-Bonenfant, Julien 08 1900 (has links)
Ce projet de mémoire porte sur le mouvement de l’absurde qui s’établit au théâtre dans les années 1950 et 1960. Il a pour objectif de saisir comment la scène absurde, dans sa dimension du comique et de la dérision, se déploie au sein du champ théâtral québécois. Selon l’historiographie théâtrale, le théâtre québécois de la première moitié du XXe siècle correspond, souvent avec quelques années de retard, à la modernité européenne et française. Ce même modèle d’émulation devient cependant problématique après la Seconde Guerre mondiale et durant la deuxième moitié du siècle. Pour preuve : l’absurde éclot en France dans les années 1950 autour d’un corpus d’œuvres et d’auteurs assez bien défini et connu de tous, alors que le mouvement, au Québec, reste un continent enfoui qui passe difficilement le seuil de la perception courante. La crise du logocentrisme et de la conception humaniste traditionnelle qui marque la période d’après-guerre, ainsi que le désir croissant de fonder une dramaturgie nationale originale font en sorte que certains dramaturges québécois proposent une reconfiguration complète de l’art théâtral. Jacques Languirand, Robert Gurik et Yves Hébert Sauvageau en font partie, et c’est à travers trois de leurs créations théâtrales originales que nous souhaitons explorer cette problématique. Nous commencerons par inscrire le théâtre québécois d’après-guerre dans le large contexte de son époque. La deuxième partie de l’étude aborde les questions relatives au dépassement du cadre dramatique traditionnel qui fait en sorte que la langue, pour nos dramaturges, ne permet plus d’être un vecteur d’affirmation identitaire, et constitue désormais un objet dérisoire. Nous explorerons ensuite le principe de dérision après la Seconde Guerre mondiale au sein du théâtre de l’absurde français et comment il se manifeste dans l’élaboration du langage théâtral des trois pièces au corpus. Finalement, la dernière partie du mémoire propose de cerner le plaisir de la dérision propre au théâtre, en étudiant les pièces à l’aide des principales théories sur l’humour. Cette recherche s’opère par le biais d’une saisie théorique multiple, au croisement de l’approche intermédiale historique du théâtre québécois et des concepts et des procédés de la théorie du comique. / This master’s thesis focuses on the absurdist thespian movement that took hold in the 1950s and 1960s. Its objective aims to understand how the absurd scene, in its dimension of comedy and derision, unfolds within the Quebec theatrical field. According to theatrical historiography, the Quebec theater of the first half of the 20th century corresponds, often with a few years of delay, to European and French modernity. However, this exact model of emulation became problematic after the Second World War and during the second half of the century. For instance, the absurd flourished in France in the 1950s around a corpus of works and authors notably defined and known to all, whereas in Quebec the movement remained a buried continent that had difficulty crossing the threshold of common perception. The crisis of logocentrism and the traditional humanist conception that marked the post-war period, as well as the growing desire to found an original national dramaturgy, led certain Quebec playwrights to propose a complete reconfiguration of theatrical art. Jacques Languirand, Robert Gurik, and Yves Hébert Sauvageau are among them, and it is through three of their original theatrical creations that we wish to explore this issue. We will begin by placing post-war Quebec theater in the broad context of its time. The second part of the study addresses questions related to the overcoming of the traditional dramatic framework which, for our playwrights, means that language can no longer be a vehicle for affirming identity, and henceforth constitutes a derisory object. We will then explore the principle of derision after the Second World War within the French theater of the absurd and how it manifests itself in the elaboration of the theatrical language from three plays of the corpus. Conclusively, the last part of this thesis proposes to identify the pleasure of derision specific to the theater by studying the plays with the help of the main theories on humor. This research is carried out through a multiple theoretical approach, at the crossroads of the historical intermedial approach of Quebec theater and the concepts and procedures of comedy theory.

Page generated in 0.0263 seconds