This dissertation explores the history of social-constructionist theories of sexual difference through the surprising connection between Jean-Jacques Rousseau and the lesbian-feminist writer and theorist Monique Wittig. Wittig developed a social contract theory that radically denaturalized sexual difference, an approach she credited to Rousseau. I offer an interpretation of her appropriation of Rousseau that frames it within the French women’s liberation movement. Then, re-reading him through her lens, I argue that Rousseau too viewed sexual difference as a social construction. Chapter 1 argues that Wittig’s concept of “the lesbian” is modeled after Rousseau’s “natural man.” Wittig used this notion in the “lesbian question” quarrel in the women’s movement to depict human freedom after the abolition of sexual difference. In chapter 2, I show how Wittig interprets the social contract as a political and epistemological concept that encodes the presuppositions, like heterosexuality or race, which shape the social order and knowledge production. Through this concept, she engages in a debate with the anthropologist Claude Lévi-Strauss over Rousseau’s legacy. Chapter 3 demonstrates that Rousseau retooled the naturalist Georges-Louis Leclerc de Buffon’s methodology and data in order to denaturalize sexual difference. From there, he posited that sex originates in the transition from proper nouns to common nouns, and is therefore a linguistic construction. This construction allows humans to understand virtue, because without it, humans are unable to access their moral sense. In chapter 4, I argue that his novel Julie represents his most sustained effort to harness material science to favor the development of moral sense. The novel synthesizes spiritual exercises’ emphasis on linguistic representations with materialist ideas about language’s influence on the body. It calls on readers to use spiritual exercises to shape their sexual identities in order to conform with rigidly defined gender roles. In the conclusion, I bring Wittig and Rousseau together within a loosely existentialist framework. I argue that by severing the chain of necessity between biology and sex, they posit a meaninglessness underlying our sexual identities; they react differently to this abyss, but it is in their realization of it that their work has a striking relevance today.

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This dissertation offers a new reading of Jan van der Heyden’s art through an analysis of his depiction of bricks. The minuteness with which the artist rendered bricks is frequently mentioned, their significance however, both in relation to his art and in relation to the early modern Dutch city has largely gone unnoticed. This in-depth study of Van der Heyden’s work and methods not only enriches our understanding of his paintings, but also stresses that his practice as an artist was fundamentally linked to his work as an inventor of technology. Both in his art and inventions Van der Heyden exhibited a profound interest in materials, experimentation, and the urban fabric. Additionally, this study has implications for our interpretation of the Dutch seventeenth-century painted cityscape more broadly. Cityscapes have rarely been examined in light of art theoretical treatises. Van der Heyden’s art, as well as the earliest known commentaries on his paintings however, underscore that such lack of interest is unfounded. Van der Heyden’s bricks, it will appear throughout these chapters, are an embodiment of his broad interests and wide-raging skills. They give expression to both theory and practice, as well to the formation of a Dutch identity. In Van der Heyden’s bricks, therefore, we recognize his interest in and contributions to art, technology, and the city.

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Depuis plus de 200 ans, la distinction rousseauiste entre volonté de tous et volonté générale est au cœur de toute théorie démocratique. Mais si Rousseau nous a légué comme tâche réflexive le travail de cette distinction fondatrice, la manière dont il l'a lui-même pensée est restée largement incomprise. La fameuse analogie mathématique à laquelle il fait recours brouille plus qu'elle n'éclaire la distinction qu'elle est censée introduire et illustrer : la volonté générale serait une intégrale, la somme algébrique des nombreuses petites différences des vouloirs individuels, la volonté de tous - la somme arithmétique des mêmes différences intersubjectives, leur découpage massif en petit nombre de grandes différences, sinon en grande différence unique. Si cette nébuleuse solution mathématique a brouillé bien des interprètes du Contrat social, c'est aussi parce qu'elle y est à son tour brouillée par trois autres pistes/solutions contradictoires : rustique (l'unanimité spontanée des troupes paysannes), épistémique (la majorité a toujours raison) et épistocratique (le Législateur). Cette thèse a pour objectif principal d'éclairer ce passage réputé impénétrable dans ses rapports à ces autres pistes. Le procédé algébrique (la volonté générale comme intégrale) doit être rigoureusement dégagé dans le raffinement de l'interprétation (lumineuse mais insuffisante) donnée par Philonenko (1968, 1984, 1986), son opérationnalisation comme procédure (à suivre dans une délibération possible), plus difficile encore à saisir vu que ni Rousseau ni Philonenko n'en disent un mot, doit être imaginée, pensée, construite - et ce, dans la confrontation avec les procédés/procédures arithmétiques propres à la volonté de tous et surtout avec les autres scénarios délibératifs, alternatifs et concurrents, présents dans le Contrat social. Mais résoudre le redoutable casse-tête rousseauiste de l'analogie mathématique n'a pas qu'un intérêt philologique. Une fois restituée, l'intuition inaugurale de Rousseau permet de resituer toute théorie démocratique post-Rousseau, à commencer par les deux tentatives actuelles (délibérative, épistémique) de dépasser la volonté de tous (libérale) pour retrouver une volonté générale formée discursivement ou/et condorcetienne. Confrontés à la distinction rousseauiste enfin comprise et surtout opérationnalisée, les débats en cours autour de la démocratie peuvent être replacés dans un horizon qui serait plus intimement le leur, repensés et relancés, sinon refondés - selon l'espacement oppositif de l'arithmétique et de l'algébrique.

En considérant les positions de deux philosophes connus dans l'histoire des idées en éducation, à savoir Jean-Jacques Rousseau et Alain, nous tentons de voir quelles sont les principales similitudes et différences entre leurs conceptions philosophiques, premièrement, de la nature humaine, deuxièmement, de l'enfant en tant qu'être éducable et, troisièmement, de l'éducation vue sous l'angle principal de la formation morale et de la formation intellectuelle. Cette présentation de leur pensée éducative est doublée d'une réflexion critique qui prend son inspiration et ses fondements principalement du côté de la philosophie d'Aristote.