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Evangélisation et précarité dans l'Amérique espagnole : l'architecture sans guildes ni Académies : une histoire culturelle du bâti religieux de la Nouvelle Grenade (Colombie XVIe siècle - XVIIIe siècle) / Evangelism and precarity in Spanish America : architecture without guilds or academies : a cultural history of religious buildings of New Granada (Colombia XVIth century-XVIIIth century)Arango Lievano, Lucia 30 September 2013 (has links)
Qu'il s'agisse de corporations ou d'Académies, l'existence de circuits de production artistique officiels (ou du moins formellement constitués), fournit à l'historien de l'art une grille de lecture permettant de structurer l'approche avec l'objet à étudier et avec les processus qui ont abouti à sa création. Cela ne se vérifie pas dans toute l'Amérique coloniale même si, paradoxalement, la légitimité du projet politique espagnol se fondait sur le succès de la campagne évangélisatrice et donc sur la mise en place de temples, ce qui théoriquement, devrait se traduire par l'imposition d'un goût officiel à travers de telles institutions. Face à l'impossibilité d'étudier la production artistique de la Nouvelle Grenade (Colombie actuelle) selon une histoire qualitative articulée autour d'un jugement de valeurs (le Beau, le Vrai le Bien), ce travail propose d'aborder le bâti religieux depuis la perspective d'une histoire culturelle. Comme instrument méthodologique nous avons privilégié la recherche heuristique. Délaissée par l'histoire de l'art colonial colombien depuis les années 1980, cette approche qui implique la mise en valeur du patrimoine documentaire, représente pourtant une source très abondante d'informations. Eloignés d'une histoire basée sur l'analyse de la forme et sur sa classification taxonomique, une lecture culturaliste des documents d'archive nous a permis d'approcher la chaîne de production du bâti, depuis la mise en place d'une réglementation jusqu'à la réalisation - ou l'abandon - du projet. Nous avons également identifié les différents acteurs susceptibles d'intervenir dans l'étape de d'invention du projet, en prêtant une attention particulière à leur formation afin de restituer les voies qui ont permis la circulation des idées et du savoir-faire. / Official circuits of art production such as Artistic corporations and Academies, provide the art historian with a wider context by which to approach the object and link it to the creation process. Unfortunately, such formal Academies and Corporations did not exist in ail of colonial Latin America, even though the success of the Spanish political project was based upon the evangelization process and thus, the construction of temples. Not being able to rely on the traditional methods to study the artistic production of the New Granada (present country of Colombia), we propose here to study the catholic temple construction from the perspective a cultural history. To this end, we used heuristic research. This methodological approach was abandoned in the study of Colimbian colonial art since the 1980s. Nevertheless, the use of archival documents represents a rich source of information. Thus, by avoiding the historical analysis based on the study of the shape and taxinomic classification of an object, we privileged a cultural interpretation of archival documents. Using this source, we were able to study the production of religious temples, from the establishment of rules and regulations to the finalization or abandonment of projects. We were also interested in the detailed analysis of the different actors that intervened at the creation level of a project. By stressing the study of their training we were able to reconstruct how the ideas and skills were transmitted on the place and time.
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Au service de deux rois : l’ambassadeur Amelot et l’Union des couronnes (1705-1709) / The service of two kings : the ambassador Amelot and Union of the crownsHanotin, Guillaume 03 December 2011 (has links)
Cette thèse a pour objet un moment singulier des relations entre la monarchie hispanique et le royaume de France.La mort du roi Charles II à Madrid en 1700 et l’avènement du duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, au trône d’Espagneprovoquèrent en effet une profonde réorganisation des rapports franco-espagnols. Après avoir été rivales, ces deuxmonarchies devenaient des puissances alliées dont les souverains appartenaient à la même maison. La réorganisation de leursrelations et la perspective de voir se reconstituer un empire – comme l’avait été celui de Charles Quint – mais cette fois-ci aubénéfice de Louis XIV inquiéta de nombreux États européens et fut l’élément déclencheur de la guerre de Successiond’Espagne. Celle-ci n’est pas envisagée ici dans l’une de ses dimensions de conflit mondial ou civil mais sous l’angle desprincipes structurants d’une politique qui a alors été mise en place par les cours de Versailles et de Madrid.« L’union des couronnes » servit à désigner ces rapports nouveaux qui inquiétaient tant mais qui donnèrent aussilieu à de nombreux projets pour rapprocher deux puissances, leurs États, leurs cours et dans une moindre mesure leurssociétés. Pour conduire cette politique, Louis XIV envoya à la cour de son petit-fils un ambassadeur resté largement méconnuet dont l’action est analysée dans cette thèse. Amelot de Gournay incarna cette union des couronnes. Cet ambassadeur eut ladélicate – voire contradictoire – mission de servir deux souverains, le roi de France et le Roi Catholique. Les différentesconceptions de l’union des couronnes sont ainsi étudiées à travers l’activité déployée par l’un de ses principaux acteurs. Si lapolitique d’union des couronnes et l’action de l’un de ses promoteurs – l’ambassadeur Amelot – sont ainsi resituées dans lecontexte d’un changement dynastique, elles permettent également de voir comment des préoccupations commercialesapparaissent de plus en plus clairement aux cours des négociations. Celles-ci jouèrent un grand rôle dans le déclenchement dela guerre, l’Angleterre et les Provinces-Unies redoutants de voir les Français s’emparer du commerce américain, maiségalement dans les efforts conduits pour rapprocher la France et l’Espagne. Le commerce devait servir de colonne vertébraleà l’union.Dans une première partie, ce travail s’attache à retracer les tensions et les conflits engendrés par les initiatives deLouis XIV sur fond de rivalités commerciales croissantes. Les principales guerres menées par le roi de France contre les roisd’Espagne au XVIIe siècle et l’enjeu des questions commerciales dans les relations hispano-françaises ont laissé une empreintedurable qui a affecté en retour la politique d’union des couronnes. Dans une seconde partie, l’ambassadeur, ses réseaux et sonaction sont étudiés pour mettre en évidence les usages et les pratiques de la négociation. Enfin, ce sont les réalités concrèteset l’image de l’union des couronnes qui est analysée dans une dernière partie. / This thesis shows how in 1700 the death in Madrid of Charles II, King of Spain, followed by the ascension of the duke ofAnjou, grandson of Louis XIV, to the Spanish throne, led to a complete and complex reorganisation of the relationshipbetween the French and Spanish monarchies. After decades of rivalry, these two kingdoms with sovereigns coming from thesame lineage turned into allies. For many Europeans states, these changes in the European balance of power and thepossibility of the rebirth of an empire – similar to the one created by Charles V – for the benefit of Louis XIV was perceivedas a threat.The expression «The Two Crowns» or « the union of the Crowns of France and of Spain » was coined to describe this newrelationship bringing together two powerful kingdoms, their States, their courts and to a lesser extent their societies.The political lead of these changes was the mandate given to the French ambassador nominated by Louis XIV within hisgrandson court. Up to now, very little was known about the role played by this man Amelot de Gournay who portrayed thisambitious politics. This thesis analyses how he managed to serve simultaneously both masters, the King of France and theKing of Spain, while his delicate mission was not exempt of contradictions.The different aspects of the Two Crowns’ governance are studied through the activities developed by the ambassadorAmelot, who was one of the main players, conceiving and carrying out this politics in a time of a change of dynasty.Economics and trade activities became of crucial importance during the negotiations, playing a major role in the outburst ofthe War of the Spanish Succession, as the England and the Dutch Republic feared the possibility that France took over thecommercial relationship with North America. These activities were also part of the efforts of France to befriend Spain. Tradewould have been the backbone of the union between the two nations.In the first part, this work develops the tensions and conflicts generated by Louis XIV’s initiatives with abackground of increasing trade rivalries. During the 17th century, most of the wars led by the King of France against the Kingof Spain and the trade issue between the two kingdoms had left durable marks in both societies, which in return impacted theTwo Crowns’ implementation. In the second part, Amelot de Gournay’s leadership, networks and actions are studied in orderto highlight the practices that ruled negotiations at that time. Finally, the facts and the perception of the Two Crowns areanalysed.
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L'esclavage noir dans l'Amérique espagnole coloniale des XVIe et XVIIe siècles à travers les documents juridiques / Slavery in the Spanish Colonial America in the 16th and 17th centuries through legal documentsPerrey, Laura 08 February 2019 (has links)
L’esclavage noir en Amérique espagnole des XVIe et XVIIe siècles à travers les documents juridiques. Dans le cadre de ce travail, nous avons traité dans un premier temps la question des différentes justifications de l’esclavage depuis l’Antiquité jusqu’à l’Époque moderne par les théories aristotéliciennes de l’esclavage par nature, les écrits bibliques ainsi que la question raciale telle qu'elle pouvait être perçue à l'époque. La condamnation officielle de l'esclavage des autochtones américains finalement prononcée par les autorités espagnoles va laisser toutes la place au trafic des esclaves d'origine africaine même si le gros des transactions sera laissé aux marchands portugais qui se lancent dans un commerce à grande échelle qui va durer plus de trois siècles. Dans ce contexte, on analyse comment l’homme noir devient « l’autre » depuis le moment de sa capture et de sa vente en Afrique puis durant sa captivité et durant la traversée avant sa revente en Amérique, comment la personnalité ainsi que le droit naturel à la liberté et se gouverner lui-même lui sont ôtées et niées. Il subit une privation générale de ses droits qu’ils soient naturels ou positifs. Par conséquent, l’esclavage commence par un processus de plusieurs phases de transitions brutales jusqu’à son arrivée en Amérique espagnole.Les traductions et transcriptions de documents authentiques et inédits glanés dans les différents dépôts d'archives nous ont permis de composer un corpus de lois de l’esclavage noir le plus exhaustif possible. Son étude approfondie nous permet de dégager des tendances et observer la complexité du monde colonial. En effet, l’Amérique espagnole des XVIe et XVIIe siècle est un monde violent où la personnalité de l’homme noir est saisie presque uniquement à travers la brutalité, notamment le port d’arme, l’ivresse, les vols, les regroupements dans la rue de jour ou de nuit et les fuites qui le mènent à créer des palenques durablement installés dans les montagnes, ce qui provoque l’inquiétude grandissante chez les Espagnols, en peine pour canaliser cette caste noir et mulâtre toujours plus nombreuse en particulier dans les pôles urbains. Ainsi, il est intéressant de montrer quelles sont les relations qu’entretiennent les différents groupes en présence. Les relations sociales en particulier entre Indiens et Noirs sont d’une dureté inattendue même si parfois des élans de solidarités contre l’ennemi commun apparaissent. Grâce au rôle d’intermédiaires entre leur maître et les Indiens, les Noirs dans un sentiment nouveau de supériorité numérique, s’assimilent aux Espagnols et commettent de nombreux abus et mauvais traitements à l’égard des natifs par mimétisme et phénomène compensatoire. Ainsi que nous proposons à travers l’étude de différents documents juridiques, on ne peut lire ce monde de manière manichéenne où la place de chacun n’est pas figée mais plutôt en perpétuel mouvement est composé d’Espagnols oisifs, de Noirs qui s’enfuient pour échapper à leur maître, d’Espagnols qui les aident en leur fournissant des denrées alimentaires pour survivre, d’autres Noirs qui essaient d’occuper des postes assez haut placés réservés aux Blancs, d’autres encore qui devenus affranchis sont faits soldats par les autorités pour assurer la protection des villes portuaires de l’empire, des relations entre Noirs et Indiens tour à tour conflictuelles et solidaires, des mulâtres de plus en plus nombreux. On notera que dans de rares cas, esclaves ou maîtres font preuve de solidarité, d’empathie et de compassion envers autrui. / In this work, we first dealt with the question of the different justifications of slavery from Antiquity to the Early Modern Age through Aristotelian theories of slavery by nature, biblical writings and the racial question as it could be perceived at the time. The processes that lead to the use of Blacks as labour and leading to large-scale slave trade and the different areas of work in which they are employed have been described. In this context, we analyse how the black man becomes "the other" from the moment of his capture and sale in Africa, then during his captivity and the crossing before his resale in America, how the personality as well as the natural right to freedom and to govern himself are taken away and denied. He is subjected to a general deprivation of his rights, whether natural or positive. Therefore, slavery begins with a process of several phases of brutal transitions until it arrives in Spanish Colonial America.The translations and transcriptions of authentic and unpublished documents gleaned from the various archives have enabled us to compile a body of laws on black slavery that is as exhaustive as possible. Its in-depth study allows us to identify trends and observe the complexity of the colonial world. Indeed, Spanish America of the 16th and 17th centuries was a violent world where the personality of the black man was seized almost exclusively through brutality, including the carrying of weapons, drunkenness, robberies, street gatherings during the day or at night and the fleeing that led him to create palenques permanently installed in the mountains, which caused growing concern among the Spanish, struggling to channel this black and mulatto caste ever more numerous, especially in urban centres. Thus, it is interesting to show the relationships between the different groups involved. Social relations, particularly between Indians and Blacks, were unexpectedly harsh, even if sometimes there were surges of solidarity against the common enemy. Thanks to the role of intermediaries between their master and the Indians, Blacks, in a new sense of numerical superiority, assimilated to the Spanish and committed numerous abuses and illtreatment of the natives by mimicry and compensatory phenomena. As we propose through the study of different legal documents, we cannot read this world in a Manichean way where everyone's place is not fixed but rather in perpetual movement is composed of idle Spaniards, Blacks who flee to escape their master, Spaniards who help them by providing them with food to survive, other blacks who tried to occupy fairly high-ranking positions reserved for whites, others who became liberated were made soldiers by the authorities to ensure the protection of the empire's port cities, relations between blacks and Indians, alternating between conflict and solidarity, and an ever-increasing number of mulattoes. It should be noted that in rare cases, slaves or masters show solidarity, empathy and compassion towards others.
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Avoir et savoir. L'appropriation des plantes médicinales de l'Amérique espagnole par les Européens (1570-1750) / Having and knowing. The appropriation of American Medicinal Plants by Europeans (1570-1750)Boumediene, Samir 07 October 2013 (has links)
Le but de cette thèse est d’étudier comment, suite à la conquête de l’Amérique, les Européens se sont approprié des plantes médicinales d’origine mexicaine, caribéenne, andine, ou amazonienne. L’usage fréquent que les praticiens européens du XVIIIe siècle font de substances telles que le quinquina, l'ipécacuanha, le bois de gaïac ou encore le chocolat, révèle l’ampleur du phénomène, mais en masque la complexité. L’emploi d’un remède originaire d’Amérique en Europe implique en effet de nombreux processus. Le prélèvement et la mise en culture des végétaux, la transmission des savoirs indigènes et leur traduction par les allogènes, la commercialisation des drogues à travers l'Atlantique, les expériences réalisées sur les remèdes et les expéditions organisées en Amérique entre le XVIe et le XVIIIe siècle sont ainsi au cœur de cette recherche. Plus qu’un « apport » de l’Amérique à l’Europe, ce phénomène d’appropriation doit être appréhendé comme une modalité du fait colonial. Objet naturel, et en même temps savoir naturaliste et médical, la plante médicinale devient à la suite de la conquête de l’Amérique un enjeu politique. Elle suscite, en 1570, l’une des premières expéditions scientifiques de l’histoire, et inspire à la monarchie espagnole divers projets de monopole au milieu du XVIIIe siècle. De l’autre côté de l’Atlantique, elle est au cœur des conflits opposant l’« Indien » à l’Espagnol, lorsque le second interdit au premier d’utiliser des plantes abortives ou hallucinogènes, et lorsque le premier refuse de transmettre ses savoirs pharmacologiques au second. / The aim of this dissertation is to study how, in the aftermath of the Conquest of America, Europeans have appropriated medicinal plants from Mexican, Caribbean, Andean, or Amazonian origin. 18th century European practitioners frequently used substances such as Peruvian bark, ipecacuanha, gaiacum wood, or chocolate – which reveals the extent of the phenomena, yet masks its complexity. Using an American remedy in Europe indeed implied many processes. Crucial to this research are: the sampling and growing of plants; the transmission of indigenous knowledge and its translation by allogenous; the drug trade across the Atlantic; experiences carried out on remedies; and expeditions conducted in America between the 16th and the 18th centuries. More than a “contribution” of America to Europe, this phenomenon of appropriation must be understood as a modality of colonialism. As natural object, and at the same time as naturalistic and medical knowledge, medicinal plants took on a political stake after the Conquest of America. For instance, while in 1570 they had been the target of one of the first scientific expeditions in history, in the middle of the 18th century they also led the Spanish crown to undertake various monopolistic projects. On the other side of the Atlantic, it was at the heart of conflicts between the “Indian” and the Spaniard, when the latter forbade the former from using abortive or hallucinogenic plants, and when the former refused to transmit his pharmacological knowledge to the latter.
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Juan de Betanzos et la Suma y narración de los Incas : médiation, écriture de l’histoire et construction de la société coloniale (Pérou, XVIe siècle) / Juan de Betanzos and the Suma y narración de los Incas : mediation, the Writing of History and the Construction of Colonial Society (Peru, 16th Century)Berens, Loann 24 November 2018 (has links)
Le « cas » Juan de Betanzos (1519-1576) est en apparence extrêmement simple et peut se résumer en quelques mots : en 1551, à Cuzco, un Espagnol, marié à une princesse indigène, écrit une histoire des Incas à la demande du vice-roi de l’époque, don Antonio de Mendoza. Cette simplicité explique sans doute, pourquoi ce « cas » n’a pas suscité davantage d’intérêt. Si la Suma y narración de los Incas, depuis la découverte d’une version complète en 1987, est unanimement considérée comme une source fondamentale pour la connaissance du Tahuantinsuyo et un passage obligé pour tout spécialiste du Monde andin, son contexte d’élaboration, ses sources et même son auteur n’ont reçu qu’une attention fort limitée. Ce dernier a été relégué à l’arrière-plan au sein de son propre ouvrage et cantonné à un second rôle au sein de la société de son époque. Abordé comme un « passeur culturel » et un « expert » de la langue quechua et du monde inca, Betanzos acquiert un tout autre relief : il n’apparaît plus comme un personnage secondaire, mais comme un acteur du processus de transition entre monde préhispanique et monde hispanique et de la construction de la société coloniale péruvienne. / The “case” of Juan de Betanzos (1519-1576), apparently simple, can be summed up in a few words: in 1551, in Cuzco, a Spaniard, married to an indigenous princess, writes a history of the Incas, commissioned by the viceroy at the time, don Antonio de Mendoza. This simplicity undoubtedly explains why this "case" did not raise more interest. Although the Suma y narración de los Incas, since the discovery of a complete version in 1987, has been considered unanimously as a fundamental source for understanding the Tahuantinsuyo, as well as required reading for any specialist of the Andean world, the context of its production, its sources, and even its author have only received very limited attention. The author has been pushed to the background of his own work and confined to a secondary role in his own society. Approached, however, as a “passeur culturel” and an "expert" of the Quechua language and Inca world, Betanzos acquires an altogether different depth: he no longer appears as a secondary character, but as an agent in the process of transition between pre-Hispanic and Hispanic worlds and in the construction of colonial Peruvian society.
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