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La Conga de Los Hoyos : performer les limites du Soi et de l'Autre : Analyse dynamique de la communication culturelle construite par une chaîne de performances conga a Santiago de Cuba / The conga of Los Hoyos : To perform the boundaries of Self and OthernessFrappa, Manon 05 October 2012 (has links)
Cette recherche vise à mettre en lumière comment, par une chaîne de performances, des individus effectuent une communication culturelle qui permet de tracer de façon dynamique les frontières entre groupes communautaires. La communauté se révèle alors ne pas être une réalité préexistante, s’imposant aux individus passifs, mais une construction performative dont l’identification s’effectue par la participation à la conga. Pour ce faire je mobiliserai une approche générative et processuelle et la notion de performance sera conçue, non pas comme une catégorie phénoménologique étanche mais comme une notion susceptible d’inclure plusieurs modes de participation (spectacle, jeu, théâtralisation, interactions quotidiennes) liés à différents registres d’attention exercés par l’individu dans l’action. Au sein de l’espace global de la ville de Santiago de Cuba, Los Hoyos est un « quartier » souvent cité par des individus comme leur lieu de résidence. La fréquence des contacts, l’importance des services réciproques, la dépendance interindividuelle liée aux risques de dénonciation, mais également l’intensité émotionnelle et le degré d'intimité des échanges, constituent un espace social aux mailles très serrées et habité par un sentiment revendiqué de communauté. La première partie de ce travail, le « Faire Monde », part à la recherche de cette communauté.Dans le chapitre 1 j’ai considéré le groupe Los Hoyos distinct dans le sens où il constitue une catégorie spécifique attribuée et identifiée par ses acteurs. Néanmoins cette catégorie ascriptive ne correspond à aucune zone administrative officielle liée à la planification socialiste. De plus, la circonscription de l’espace n’entre non seulement jamais en correspondance d’un individu à l’autre, mais présente également des variations d’une ampleur considérable. Los Hoyos est représenté (opérations de bornage) et figuré (sketch maps) comme un espace allant de 5 blocs sur 4 à 15 blocs sur 13 et associant d’1 à 7 zones de planification socialiste. Ni les réseaux collaboratifs, ni les liens de parenté, ni les représentations individuelles de l’espace ne permettent de reconstruire l’attachement à un ensemble territorial conçu comme identitaire. L'analyse fait apparaître à l'intérieur de Los Hoyos une pluralité d'ensembles qui sont en conflit de définition et simultanément les informateurs s'accordent pour reconnaître des totalités symboliques qui les unissent. Il ne s'agit pas alors d'endosser l'essentialisme spontané des informateurs qui s’inscrivent dans une communauté présentée comme une entité immuable, traditionnelle etc., mais réussir à rendre ces catégories opératoires pour l'analyse. Je n'ai alors pas envisagé le symbolisme sous l'angle de son contenu, mais pour la forme distinctive du style sur lequel il se construit. Style conçu comme la mise en relation spécifique par laquelle la conga construit une production symbolique dont le contenu est interprété comme particulier à la communauté de Los Hoyos. Cela fait apparaître deux relations cruciales :-Ces totalités se construisent par une mise en relation sous forme de renvois réciproques entre les domaines quartier et conga. La conga de los Hoyos, un ensemble de percussion musical dont le foyer se trouve à l’épicentre des représentations du quartier, constitue un paradigme significatif de l’organisation d’un répertoire symbolique signifiant pour le groupe. Les traits symboliques deviennent des véhicules autoréférentiels pour désigner un système de relations construit lors des performances. Le sentiment d’appartenance à la communauté de Los Hoyos se construit alors par la forme du contrepoint qui conjugue le sentiment unitaire et la variabilité individuelle. - La réalisation de plusieurs cartographies (sketch maps et développement spatiotemporel des performances) mises en relation, révèlent une correspondance directe entre les polarisations des représentations de l’espace communautaire et les parcours de la conga. Si les analyses... / This research aims to highlight how, through a chain of performances, individuals perform a cultural communication which allows to dynamically draw the boundaries between community groups. Community reveals itself not be a pre-existing reality imposing liability on individuals, but a performative construction whose identification is achieved by the participation to the conga. I will mobilize a generative and processual approach, and the notion of performance will be considered, not as an hermetic phenomenological class, but as a notion which may include several modes of participation (shows, games, drama, dramatization, daily interactions) associated with different registers of attention mobilised by the individual in the action.Within the global space of the city of Santiago de Cuba, Los Hoyos is a "neighborhood" often cited by individuals as their place of residence. The frequency of contacts, the importance of reciprocal services, inter-dependence related to the risk of denunciation, but also the emotional intensity and intimacy of trade and interactions create a very tight social space, inhabited by a strong sense of community. The first part of this work, "Faire Monde" goes to the quest of this claimed community.In Chapter 1 I considered the group Los Hoyos distinct in the sense that it is a specific category assigned and identified by its actors. However, this ascriptive category does not match any official administrative area linked to socialist planning. In addition, the division of space not only doesn’t match from one individual to another, but also presents variations of considerable magnitude. Los Hoyos is represented ( operations de bornage ) and figurated (sketch maps) as a space that goes from 5 blocks over 4, to 15 blocks over 13, and associating 1 to 7 areas of socialist planning. Neither collaborative networks nor kinship ties, nor individual representations of space allow reconstructing the attachment claimed as a territorial identity. The analysis reveals inside of Los Hoyos a plurality of settings that are in conflict of definitions and simultaneously informants agreed to recognize symbolic totalities between them. It is not then to endorse the spontaneous essentialism of my informants who represent themselves into a community presented as an unchanging entity, traditional etc., but to succeed in making these categories operational for analysis. I did not consider the symbolism in terms of its content, but for the distinctive shape of the style on which it is built. Style must then be understood as the specific relationship setting on which the conga build a symbolic production which content is interpreted as particular to the community of Los Hoyos. This reveals two crucial relationships:-These totalities are constructed by linking in the form of cross-references the domains” neighbourhood” and “conga”. The Conga of los Hoyos, a group of musical percussion whose house is the epicentre of the representations of the neighbourhood, is a significant paradigm in organizing a symbolic repertory meaningful for the group. Symbolic features become self-referential vehicles to designate a system of relationships built during the performances. Sense of belonging to the community of Los Hoyos is then constructed by the form of the counterpoint which combines the sense of unity and the individual variability. - The realization of several maps (sketch maps and maps of the spatiotemporal development of performances), once juxtaposed, reveals a direct correlation between the polarizations of the representations of the community’s space and the conga’s journeys. If the analyze of networks of sociability, economic activity and representations of space highlighted a valuation of "side by side", it is the conga, then both emblem and vector of the community which seems to allow, by the performance, to be "linked to".Chapter 2 goes in search of the sense of group identity through specific relationships to...
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Entre braises et ciel : théâtres de feu. Étude du cycle rituel de la marche sur le feu à l’île de La Réunion / Between Embers and Sky∶ theatres of Fire. Study of the Fire-walking Ritual Cycle in Réunion IslandFranchina, Loreley 28 May 2018 (has links)
À l’île de La Réunion, la marche sur le feu est un cycle rituel hindou annuel qui dure dix-huit jours. Rythmé par des prières et des mises en scène, son acmé est la spectaculaire traversée pieds nus d’un tapis de braises ardentes. Les individus choisissent délibérément de se soumettre à l’épreuve du feu, ils se sacrifient en l’honneur de la divinité. Dans le cadre de l’anthropologie de la performance, par l’analyse du cycle rituel et des paroles des pratiquants, cette recherche propose d’appréhender les motivations qui exhortent un individu à s’engager dans cette pratique à l’intérieur de l’univers créole. Elle propose de découvrir les modalités par lesquelles l’individu abandonne l’espace sécure et fait face au risque. L’idée directrice de cette thèse est que l’implication dans le rituel n’est jamais sans réserve, elle est un choix entériné par un désir sous-jacent, plus ou moins conscient, de changement d’une situation que le pratiquant souhaite améliorer ou d’un problème qu’il entend régler. La préparation à l’épreuve demande de plonger dans l’intime, de scruter l’être au plus profond. Le rituel, dans son efficacité, a un impact sur la vie future. La marche sur le feu est, in fine, une réponse à un besoin de l’individu en quête de sens, un outil pour devenir l’artisan de sa propre vie. / In La Réunion fire-walking is an annual Hindu ritual which lasts for eighteen days. Rhythmed by prayers and representations, its acme is the spectacular barefoot walk across a pit filled with hot embers. The individuals choose deliberately to submit themselves to the trial by fire, they sacrifice themselves in honour of a divinity. Within the framework of the anthropology of the performance, by the analysis of the ritual and the words of the practitioners, this research analyses the motivations which exhort an individual to commit themselves to this practice in the Creole universe. It suggests exploring the modalities by which the individual abandons a secure space and faces risk. The leading idea of this thesis is that the implication in the rite is never without reserve, it is a choice confirmed by an underlying desire – more or less conscious – of changing a situation which the devout wishes to improve, or of a problem which the devout wants to solve. In preparation for the event, the devout dives deep into the intimate and scrutinises the inner self. The rite, in its efficacy, has an impact on the future life. Fire-walking is, in fine, an answer to a need for the individual who is in search of meaning and a tool to become the artisan of one’s own life.
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