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Les tests génétiques vendus en libre accès sur l'Internet : une médicalisation sans médecin ? / Direct-to-consumers genetic testing on Internet : a medicalisation without physician ?Jautrou, Henri 14 December 2016 (has links)
La thèse porte sur les Tests Génétiques vendus en Accès Libre (TGAL), notamment sur l’Internet, et qui sont dédiés à la santé ou à la physiologie, aux performances ou aux comportements. En pleine expansion depuis la fin des années 1990, ce marché va à l’encontre de certaines législations nationales et génère des controverses. Il se construit en l'absence de prescription médicale lors de la vente, et d'accompagnement par un professionnel de santé lors de l’accès aux résultats. Pour autant, les auto-tests relèvent-ils d’une médicalisation sans médecin ? Pour comprendre la dynamique socio-économique de ce marché sur une dizaine d'années, nous avons répertorié 130 sites web (contre une soixantaine dans la littérature académique existante) et identifié 155 entrepreneurs, pour ensuite étudier l’évolution de leurs caractéristiques. La localisation du marché évolue, les sites web européens étant au final aussi nombreux que leurs homologues nord-américains. Que ce soit en matière de conception comme de distribution des dispositifs techniques, les TGAL marquent une progression de l’autonomie des outsiders du champ médical, voire leur intrusion dans ce champ. La distribution médicale se développe en parallèle des ventes en accès libre, entre autres via le recrutement de médecins en interne aux entreprises (i.e. ventes via une hotline). En outre, certains outsiders sont relativement nouveaux puisqu’il faut noter la présence de fonds d’investissement spécialisés en science, et plus ou moins indépendants des traditionnels groupes industriels. Il faut par ailleurs constater la présence de firmes de l’informatique et de l'Internet qui, jusqu'à présent, ne s'étaient pas vraiment intéressées au champ de la santé. Au final, les TGAL amènent à parler également de biomédicalisation et d’auto-médicalisation. / The thesis deals with Direct-To-Consumers Genetic Testing (DTCGTs) sold on the Internet, and more specifically with the ones for health, physiology, performance and behaviour. This market is booming since the end of the 90’s, and is sparking off controversies which are rooted in multiples scientific and medical uncertainties (“missing heritability”, informed consent, third parties, etc.). It doesn’t require for medical prescription, and health professional consultancy for test data and results is not systematically needed, which is not allowed by some national legislations. For all that, is it a medicalisation phenomenon without physician ?To understand the socio-economic dynamic of this market, we had listed 130 websites (for 60 in the academic literature) and identified 155 entrepreneurs, then we studied the evolution of theirs characteristics. The territorial localisation of the market changed, and european websites are finally as numerous as theirs north-american counterparts. Either in technical devices conception, or in commercialisation, DTCGTs are a sign of the autonomy progression of outsiders from the medical field, if not of their intrusion in this field. Medical dispensing systems are growing alongside of DTC selling, notably through the physician hiring by the DTCGT companies (i.e. hotline selling). Furthermore, some outsiders are relatively new, for they are related to investment funds which are specialized in science and more or less independent from industrial groups. Furthermore, one must notice the presence of informatics and Internet companies which, till now, didn’t really explore the health field. Finally, DTCGT relate also to biomedicalisation and automedicalisation.
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L’utérus artificiel ou l’effacement du corps maternel : de l’obstétrique à la machiniqueMartin, Sylvie 11 1900 (has links)
Face au projet de l’utérus artificiel, ce mémoire est consacré à comprendre et expliquer les tenants sociohistoriques bornant son développement. Employant une méthode de « cartographie du présent », nous établissons en premier lieu la solidité empirique de l’ectogenèse, telle qu’exprimée en laboratoire et par les discours experts actuels. Cette analyse préliminaire permet
de dégager la question névralgique de l’effacement du corps maternel dans la procréation, ce que nous problématisons suivant une perspective sociohistorique et anthropologique. L’hypothèse principale de ce mémoire est que l’utérus artificiel constitue l’extension radicale de
représentations et pratiques existantes qui effacent de maintes façons le corps; ainsi nous cherchons à repérer le cheminement de cette radicalisation. En fouillant l’archéologie de l’assistance à la procréation – des accoucheuses médiévales à la techno-maternité contemporaine en passant par l’obstétrique moderne – notre objectif est de bien identifier la généalogie de la
médicalisation, de la pathologisation et de la technicisation croissantes du corps maternel et de l’engendrement afin de caractériser la construction sociale d’une maternité machinique. Autrement dit, il s’agit de jalonner les représentations et pratiques sociales à l’oeuvre dans l’approche contemporaine de la procréation qui participent à l’oblitération du corps et ainsi créent un terreau fertile pour l’implantation de l’UA. / Faced with the present development of artificial womb technology, this master thesis aims to comprehend its sociohistorical origins and logic. Making use of a « cartography of the present »
method of analysis, we start off by establishing the empirical constitution of ectogenesis, such as it is expressed in laboratory research and actual expert discourses on the subject. This preliminary analysis enables us to draw the problematic question of the erasure of the maternal
body from the scene of reproduction, which we frame in a sociohistorical and anthropological perspective. Our principal hypothesis states that the artificial womb represents a radical outcome of current social representations and practices. Therefore, we try to trace the path of this
radicalization by scrutinizing assisted procreation, from the medieval midwives’ practice to modern obstetrics and contemporary techno-maternity. Thus the genealogy of the increasing medicalization, pathologization, and technicization of the maternal body serves to identify the social construction of a mechanical maternity. In other words, we argue that our present mode
of procreation continually erases the body and thus sets the scene for the implantation of the artificial womb.
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L’utérus artificiel ou l’effacement du corps maternel : de l’obstétrique à la machiniqueMartin, Sylvie 11 1900 (has links)
Face au projet de l’utérus artificiel, ce mémoire est consacré à comprendre et expliquer les tenants sociohistoriques bornant son développement. Employant une méthode de « cartographie du présent », nous établissons en premier lieu la solidité empirique de l’ectogenèse, telle qu’exprimée en laboratoire et par les discours experts actuels. Cette analyse préliminaire permet
de dégager la question névralgique de l’effacement du corps maternel dans la procréation, ce que nous problématisons suivant une perspective sociohistorique et anthropologique. L’hypothèse principale de ce mémoire est que l’utérus artificiel constitue l’extension radicale de
représentations et pratiques existantes qui effacent de maintes façons le corps; ainsi nous cherchons à repérer le cheminement de cette radicalisation. En fouillant l’archéologie de l’assistance à la procréation – des accoucheuses médiévales à la techno-maternité contemporaine en passant par l’obstétrique moderne – notre objectif est de bien identifier la généalogie de la
médicalisation, de la pathologisation et de la technicisation croissantes du corps maternel et de l’engendrement afin de caractériser la construction sociale d’une maternité machinique. Autrement dit, il s’agit de jalonner les représentations et pratiques sociales à l’oeuvre dans l’approche contemporaine de la procréation qui participent à l’oblitération du corps et ainsi créent un terreau fertile pour l’implantation de l’UA. / Faced with the present development of artificial womb technology, this master thesis aims to comprehend its sociohistorical origins and logic. Making use of a « cartography of the present »
method of analysis, we start off by establishing the empirical constitution of ectogenesis, such as it is expressed in laboratory research and actual expert discourses on the subject. This preliminary analysis enables us to draw the problematic question of the erasure of the maternal
body from the scene of reproduction, which we frame in a sociohistorical and anthropological perspective. Our principal hypothesis states that the artificial womb represents a radical outcome of current social representations and practices. Therefore, we try to trace the path of this
radicalization by scrutinizing assisted procreation, from the medieval midwives’ practice to modern obstetrics and contemporary techno-maternity. Thus the genealogy of the increasing medicalization, pathologization, and technicization of the maternal body serves to identify the social construction of a mechanical maternity. In other words, we argue that our present mode
of procreation continually erases the body and thus sets the scene for the implantation of the artificial womb.
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L'économie de l'espoir en chirurgie de l'obésité : de l'économie de l'espoir à la biocitoyennetéAlary, Anouck 11 1900 (has links)
En m’appuyant sur la sociologie des attentes technoscientifiques et les études critiques du handicap, j’analyse dans cette thèse l’expérience de personnes diagnostiquées comme obèses ou obèses « morbides » ayant subi une chirurgie bariatrique (ou de perte de poids). Alors que la lutte contre l'obésité a longtemps mis l’accent sur les changements de mode de vie, les discours de santé publique ont pris un ton plus urgent à partir des années 2000, qualifiant l’obésité d’« épidémie » justifiant des interventions radicales. Parallèlement, le stigmate contre la graisse corporelle s’est intensifié, et le nombre de chirurgies bariatriques a connu une croissance exponentielle, notamment chez les femmes. Je défends que ces phénomènes concomitants doivent être interprétés dans le contexte d’une « économie de l’espoir » qui englobe les anticipations des promoteurs de la santé publique, des chercheurs en obésité et chirurgiens bariatriques, des personnes en situation d’obésité, et de leurs proches. Au sein de cette dynamique, la clinique bariatrique devient un lieu où se croisent et se heurtent plusieurs définitions de l’« obésité » et différentes priorités de santé. En me basant sur des entretiens semi-directifs menés avec des patientes bariatriques et des cliniciens, j’explore comment les patientes qui s’est manifesté de manière à la fois discursive, émotionnelle et matérielle, influençant leurs adoptent, rejettent ou réinterprètent les notions médicalisées de l’obésité. Je le fais en examinant les motivations des personnes en obésité à subir une chirurgie bariatrique, ainsi que les transformations physiques, physiologiques, identitaires et sociales qui découlent de ce processus. Je fais valoir que la décision de recourir à la chirurgie de perte de poids n’a pas pour seul objectif l’amélioration de leur santé actuelle et future, mais vise également à obtenir une corpulence conforme aux normes sociales, qui leur permet d’accéder à certains espaces communs et partagés et de remplir des rôles sociaux spécifiques. Je montre que les participantes ont fait l'expérience d’un stigmate attentes à l’égard de la chirurgie, ainsi que leurs expériences de ses effets multiples et parfois contradictoires. J’analyse comment cet objectif de normalisation corporelle est atteint au prix de l’acquisition de nouvelles formes de chronicité, dont la gestion reconfigure le rôle de la patiente et la relation entre la patiente et le médecin. En analysant les contradictions propres à la clinique de l’obésité, cette analyse réinterprète le processus de biomédicalisation comme une logique de substitution ou de déplacement de la chronicité plutôt que de normalisation ou d’optimisation. / Drawing on the sociology of technoscientific expectations and critical disability studies, this thesis investigates the experiences of individuals diagnosed with obesity or morbid obesity who have undergone bariatric (weight loss) surgery. While the fight against obesity has long emphasized lifestyle changes, public health discourse has taken on a more urgent tone since the early 2000s, labeling obesity as an "epidemic” justifying radical interventions. Concurrently, the stigma against excess body weight has intensified, and the number of bariatric surgeries has grown exponentially, particularly among women. I argue that these concurrent phenomena should be understood within the framework of an "economy of hope" that encompasses the expectations of public health advocates, obesity researchers, bariatric surgeons, individuals with obesity, and their closed ones. Within this dynamic, the bariatric clinic becomes a site where multiple definitions of "obesity" and different health priorities intersect and collide. Using semi-structured interviews with bariatric patients and clinicians, I investigate how patients either adopt, reject, or reinterpret medicalized notions of obesity. I achieve this by examining the motivations of individuals with obesity for choosing bariatric surgery and the ensuing physical, physiological, identity, and social transformations. I argue that the decision to undergo weight loss surgery is not solely driven by a desire to enhance current and future health but also to attain a body shape that aligns with societal norms, enabling access to shared spaces and the fulfillment of specific social roles. I demonstrate that participants experience a stigma that manifests itself in discursive, emotional, and material ways, shaping their expectations regarding surgery and their experiences of its multifaceted and at times contradictory effects. I analyze how the pursuit of bodily normalization leads to the acquisition of new forms of chronicity, which, in turn, reshapes the patient's role and the patient-physician relationship. By highlighting the contradictions within the clinic of obesity, this analysis reinterprets the process of biomedicalization as a logic of substitution or shifting chronicity rather than normalization or optimization.
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Inclure l’addiction à Internet dans le DSM-V : étude de cas de la biomédicalisation des cyberdépendancesBueno, Virginie 06 1900 (has links)
Le domaine de recherche scientifique sur les cyberdépendances présente de multiples définitions de cette pathologie. À partir du matériel empirique issu des débats relatifs à la proposition d'inclure l'addiction à Internet dans le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles mentaux (DSM-V), ce mémoire vise à comprendre les processus sociaux bornant le développement de cette pathologie au regard de la théorie de la biomédicalisation. À cette fin, un premier travail sociohistorique retrace les voies de la biologisation progressive des pratiques sociales de communication en ligne amorcées dès 1980. Un second travail d'analyse de discours systématise ensuite le processus normatif se dégageant des controverses scientifiques liées à son inclusion dans le DSM-V. La recherche menée suggère une interprétation théorique de cet objet située à l'intersection de tendances sociales propres à la société d'information. Le projet d'inclusion révèle la volonté d'une régulation sociale effectuée à partir de la transformation technoscientifique du vivant selon des processus santéistes et néolibéraux. Il donne ainsi à penser les discours scientifiques sur l'addiction à Internet comme avant tout politiques et économiques. / The proposal of "Internet Addiction" in the fifth edition of the DSM : a case study of biomedicalisation : The representation of Internet excessive practices as an addiction is a highly criticized fact in the scientific field. The proposed inclusion of the mental disorder "Internet Addiction" in the fifth version of the Diagnostic and Statistical Manuel, has ended in March 2013 in the inclusion of the "Internet Gaming Disorder" in the Appendix section caracterised by the need to further research. The aim of this master thesis is to understand the processes which get through the debate over this inclusion. Therefore, from a socio-historical perspective, the analysis first exposed the biomedicalized process that create the pathology. Then, empirically, through discourse analysis, that process is systematized in order to understand the representation of the "internet addict" that emerge from these scientific discourse. Finally, we suggest that this pathology reflect a specific way of governing in the information society era throught the technoscientific transformation of life, which is a political debate.
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Exploration de la culture alimentaire biomédicalisée québécoise : de l'alimentation « saine » à la production de corps différenciésDurocher, Myriam 12 1900 (has links)
Cette thèse procède, depuis une perspective issue des études culturelles, à une exploration critique et située (Haraway, 1988) de la culture alimentaire québécoise contemporaine et des définitions variables de la « saine » alimentation qu’elle concourt à produire et à rendre effective. Plus précisément, j’analyse les rapports de pouvoir qui l’informent et prennent forme et effectivité à travers les savoirs et pratiques constitutives de la saine alimentation (dans ses multiples formes et modes d’existence). À travers l’analyse critique de la culture alimentaire québécoise contemporaine, je questionne les corps, humains comme plus-qu’humains, qui s’y retrouvent « produits » et différenciés par des rapports de pouvoir inégaux. L’analyse présentée résulte d’une ethnographie dialogique incorporée suivant les méthodes de collecte des matériaux et d’analyses proposées par Probyn (2016).
La thèse est découpée en trois parties distinctes, mais interreliées. La première explore la culture alimentaire québécoise au cœur de laquelle je m’inscris. Elle permet à la fois la présentation de ladite culture et des savoirs, pratiques, événements qu’elle concourt à mettre en forme, mais également la multiplicité des définitions de la saine alimentation qui y émergent, en fonction de ses différents contextes d’émergence. Tout au long de cette partie, je mets en évidence comment sont produits, articulés et légitimés certains savoirs tout autant que comment sont mises en forme et en cause certaines des relations impliquant et liant humains et plus-qu’humains, et qui participent des multiples modes d’émergence de la saine alimentation, au Québec.
Au sein de la culture alimentaire contemporaine, l’alimentation saine est régulièrement réfléchie et problématisée dans son rapport aux corps humains. La deuxième partie de la thèse présente mon analyse de ce que j’ai appelé la culture alimentaire biomédicalisée, et tout particulièrement des relations entre les corps, l’alimentation et la santé qu’elle concourt à produire. J’y mets en évidence comment la culture alimentaire contemporaine ne peut être réfléchie sans considération pour les discours healthists (Crawford, 1980) contemporains, qui informent les manières par lesquelles les corps sont mis en relation avec l’alimentation, à l’aulne de considérations pour la santé. J’y mobilise les outils conceptuels proposés par Clarke et al. (2010) sur la biomédicalisation du champ social pour questionner comment l’alimentation et les corps sont mis en relation dans un contexte où la santé est un objectif moral et individuel à atteindre (Crawford, 1980; Lupton, 1997; Metzl et Kirkland, 2010). J’y critique comment la culture alimentaire biomédicalisée limite le type de relations qui peuvent prendre forme et être considérées entre l’alimentation et les corps, tout autant que les types de corps qui y sont produits et autorisés.
La troisième partie de la thèse s’intéresse aux corps, humains comme plus-qu’humains, qui sont produits au sein de la culture alimentaire biomédicalisée tout autant qu’aux rapports de pouvoir qui participent de leur production - différenciée. Par « produire », j’entends notamment comment des corps se retrouvent discursivement définis, encadrés, contrôlés, etc.; évalués, caractérisés, discriminés, exclus, stigmatisés; matériellement produits (leurs matérialités corporelles, leur biologie, etc.). Je navigue ainsi entre différentes manières d’analyser leur production tout autant qu’entre différents types de corps qui y sont produits, à partir de réflexions (et de littératures) qui les posent et les questionnent depuis des épistémologies variées. / This PhD thesis presents, from a cultural studies perspective, a critical and situated (Haraway, 1988) exploration of Quebec’s contemporary food culture and of the various definitions of “healthy” food it produces and renders effective. More precisely, I analyse the power relationships that inform its development as well as those taking form and effectivity through the knowledge and practices constitutive of healthy food (and its multiple forms and modes of existence). Through critical analysis of the current Quebec food culture, I question the bodies, human and more-than-human ones, that are produced therein, and are differentiated by unequal power relationships. The analysis presented is the result of an embodied and dialogic ethnography following the methods of materials gathering and analysis suggested by Probyn (2016).
The thesis is separated into three distinct, but interrelated, parts. The first part explores Quebec’s food culture, in which I am fully immersed. This part presents the food culture and the knowledge, practices, and events that it contributes to creating, as well as the multiplicity of healthy food definitions that emerge within it, according to their various contexts of emergence. Throughout this part, I highlight how particular kinds of knowledge are produced, articulated and legitimated, as well as how relationships involving and linking humans and more-than-humans are produced and conveyed. I demonstrate how all of these processes participate in the multiple modes of emergence of healthy food in Quebec.
In the current food culture, healthy food is regularly thought and problematized in relationship to human bodies. The second part of the thesis presents my analysis of what I have called the biomedicalized food culture, attending especially to the relationships between bodies, food, and health it contributes to creating. I put at the forefront how the current food culture cannot be analysed without taking into account the contemporary “healthist” (Crawford, 1980) discourses that inform the manners by which bodies are put in relation to food, under health-oriented considerations. I mobilize the conceptual tools proposed by Clarke et al. (2010) on the biomedicalization of the social field to question how food and bodies are put in relation and problematized, in a context where health is a moral and individual objective to reach (Crawford, 1980; Lupton, 1997; Metzl et Kirkland, 2010). I criticize how the biomedicalized food culture limits the type of relationships that can take form and be considered between food and bodies, as well as the types of bodies that are produced and authorized.
The third part of the thesis is concerned with the bodies, human and more-than-human ones, that are produced within the biomedicalized food culture, as much as by the power relationships that participate in their production and differentiation. By “produce”, I mean among other things how bodies are discursively defined, framed, controlled, etc.; evaluated, characterized, discriminated, excluded, stigmatized; materially produced (their corporeal materialities, their biology, etc.). I navigate between different manners of analysing their production as much as I explore the different types of bodies that are produced, drawing on reflections (and literatures) that apprehend and question them from various epistemologies.
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