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La construction de la subjectivité dans la société française contemporaine : analyse de la dialectique entre Dire et discours dans les champs de la politique, du sujet et du lien social / The construction of subjectivity in contemporary French society

Clément, Adèle 13 October 2018 (has links)
Nous interrogeons l’impact des discours contemporains sur la subjectivité, les résistances qui apparaissent de façon visible, c'est-à-dire qui sont représentées, et plus particulièrement les formes extérieures qui viennent produire un renversement interne de ces discours et/ou la mobilisation de nouvelles pratiques qui ne cherchent pas à s’y faire reconnaitre. Parmi les discours dominants, nous développons les discours de la valeur économique, le discours des technosciences et le discours du risque. Nous y analysons les articulations, particulièrement au niveau de la réflexivité produite dans le sujet, avec les discours lacaniens de l’analyste et du capitaliste. Des affections émergentes, qui ne sont pas associées à des représentations, peuvent se manifester au niveau de la politique, du sujet, et du social. Les affections émergentes sont précisément ce qui se manifeste à partir du corps et ne peut trouver de représentance dans le social. Elles se distinguent des affects en ce que ces derniers sont associés à des discours, produisant des objets de savoir qui les conditionnent. De ces affections, il pourra y avoir répression, nomination (Dire), ou rattachement à des affects existants. L’événement discursif au niveau de la politique mobilise une représentation homogène pour produire des affects communs à partir des affections émergentes : la pluralité des sites de pouvoir laisse amoindrie l’autorité discursive instituée. Sur le plan du social, la production de savoir est à la fois invisibilisée dans la norme, mais elle est aussi, comme désir de savoir, productrice de liens : l’affection émergente trouve une forme de constitution pratique qui ne passe pas par la reconnaissance discursive. / We question the impact of contemporary discourses on the subjectivity, the visible resistances - meaning the one that are represented - and more particularly the external form that come to produce an internal reversal of these discourses and/or the mobilization of new practices which do not seek to be recognized. Among the dominant discourses, we expand on the discourse of economic value, the discourse of technosciences and the discourse of risk. The interconnections are analyzed, particularly in terms of the reflexivity produced in the subject, with the Lacanian discourses of the analyst and the capitalist. Some emergent affection, which is not associated with ideational representative, may occur at the level of politics, subject, and social. Emergent affections are precisely what occurs itself from the body and that can not find any instinctual representative in the social. They are distinguished from affects as they are themselves associated with discourses, producing objects of knowledge that condition them. From these affections, there may be repression, appointment (Say), or attachment to existing affects. The discursive event at politic level mobilizes a homogeneous representation to produce common affects from emerging affections: the plurality of power places leaves the established discursive authority lessened. In social terms, the production of knowledge is both invisibilised in the standard, but it is also, as a desire to know, a producer of links: the emerging affection finds a form of practical constitution that does not go through discursive recognition.
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L'éducation aux sciences dans un monde incertain : comment les enseignantes appréhendent-elles les incertitudes de la question vive de la transition agroécologique ? : étude de cas auprès d'enseignantes de l'éducation nationale et de l'enseignement agricole en contextes de formation / Science education in an uncertain world : how do the teachers grasp the uncertainties of the acute question of the agroecological transition? : case study with general education and agricultural education teachers in a training context

Nédélec, Lucas 11 July 2018 (has links)
Nous vivons à l’ère des incertitudes. Au débat épistémologique de la certitude scientifique s’agrègent des incertitudes sociales, politiques, informationnelles qui structurent les controverses dans l’espace social. À l’école, l’enseignement des questions socialement vives (énergie nucléaire, OGM, etc) matérialise ces incertitudes. Comment les indéterminations rencontrées par les enseignantes de sciences reconfigurent leur rapport aux savoirs en jeu dans la controverse et l’idée qu’elles se font de la manière d’enseigner ? J’ai mené mon enquête au sein de deux systèmes éducatifs, l’éducation nationale (enseignantes de SVT) et l’enseignement agricole (enseignantes de différentes disciplines), autour de la question vive de la transition agroécologique. De manière générale, les questions socialement vives placent les enseignantes en insécurité épistémique. Les questions vives les amènent à construire leur point de vue sur le sujet pendant la phase de préparation de cours, voire pendant l’enseignement. Cela implique une reconfiguration de leur posture professionnelle que certaines acceptent, faisant le deuil de la volonté d’exhaustivité épistémique, d’autres ne l’acceptant pas et cherchant à renforcer leur position quant à la maîtrise du savoir. Mon observation des situations de formation – autour de la cartographie de controverse ou de la construction collective d’un scénario pédagogique – montre que certains dispositifs de la démarche d’enquête socio-scientifique permettent d’explorer la complexité de la question. À l’image des scénarios du futur, de véritables outils restent toutefois à concevoir, en complémentarité avec une réelle formation épistémologique et médiatique des enseignantes de sciences et une reconsidération du principe de neutralité. Ce sont là les conditions d’existence d’une éducation aux incertitudes qui puisse donner aux citoyennes les ressources pour se réapproprier des futurs dont la justesse socio-politique serait le véritable horizon. / Appear by now some social, political, informational uncertainties that structure the dynamic of the controversies in the social space. Within classroom, the teaching of socially acute questions (as nuclear energy, GMOs, animal welfare, etc) provides the opportunity to work on these uncertainties. How do the uncertainties encountered by science teachers reconfigure their relation to the knowledge involved in the controversy and the representation they have about science teaching? I investigated in two educational systems, general education (biology teachers) and agricultural education (teachers from different disciplines) around the acute question of agroecological transition. Overall, socially acute questions expose the teachers to epistemic insecurity. Intrinsically, these questions lead them to construct their point of view on the subject during the course preparation or potentially during the teaching activity. It implies a reconfiguration of their professional posture that some of them accept, mourning epistemic completeness, and that others don’t accept, looking for strengthening their position concerning knowledge mastering. My observation of professional training situations – around mapping controversies or developing a pedagogical scenario – shows that some devices of socio-scientific inquiry allow an exploration of the question’s complexity. However, efficient tools have still to be thought or adapted, as scenarios of the future, in complement with a real epistemological and informational training of science teachers. These are the living conditions of an uncertainty education that would give to the citizens resources for a reappropriation of their futures and, finally, create opportunities whose socio-political relevance is the proper horizon.
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Culture du corps et technosciences : vers une « mise à niveau » technique de l’humain? Analyse des représentations du corps soutenues par le mouvement transhumaniste

Robitaille, Michèle 11 1900 (has links)
L’intérêt marqué porté actuellement aux recherches NBIC (nano-bio-info-cognitivo technologies) visant l’optimisation des capacités humaines augure d’un profond bouleversement dans nos représentations du corps humain et du rapport humain-machine. Tour à tour, des travaux issus des domaines du génie génétique, de la pharmacologie, des biotechnologies ou des nanotechnologies nous promettent un corps moins sujet à la maladie, mieux « adapté » et surtout plus malléable. Cette construction en laboratoire d’un corps amélioré fait amplement écho aux préoccupations contemporaines concernant la santé parfaite, le processus de vieillissement, l’inaptitude, l’apparence, la performance, etc. En vue d’analyser les transformations qu’induisent ces recherches sur les représentations du corps, nous avons construit un modèle théorique appuyé, d’une part, sur des travaux en sociologie du corps et, d’autre part, sur des travaux en épistémologie des sciences. Puis, en scrutant différents textes de vulgarisation scientifique produits par des chercheurs transhumanistes – militant ouvertement en faveur d’une optimisation radicale des capacités humaines par le biais des technosciences –, il a été observé que les représentations du corps s’organisent autour de trois principaux noyaux. Le corps humain est présenté, dans ce discours, comme étant à la fois informationnel, technologiquement perfectible et obsolète. Cette représentation tripartite du corps permet aux transhumanistes d’ériger leur modèle d’action (i.e. amélioration des capacités physiques, intellectuelles, sensitives, émotionnelles, etc.) à titre de nécessité anthropologique. À leurs yeux, l’amélioration des conditions humaines doit passer par une mutation contrôlée de la biologie (i.e. une hybridation avec la machine) du fait que le corps serait « inadapté » au monde contemporain. Ainsi, les promesses NBIC, une fois récupérées par les chercheurs transhumanistes, se voient exacerbées et prennent une tonalité péremptoire. Ceci contribue vivement à la promotion du posthumain ou du cyborg, soit d’un individu transformé dans l’optique d’être plus robuste et intelligent, de moduler sa sensitivité et ses états émotifs et de vivre plus longtemps, voire indéfiniment. Enfin, situé à mi-chemin entre la science et la science-fiction, ce projet est qualifié de techno-prophétie en ce qu’il produit d’innombrables prévisions basées sur les avancées technoscientifiques actuelles et potentielles. Afin d’accroître l’acceptabilité sociale de leur modèle d’action, les transhumanistes ne font pas uniquement appel à la (potentielle) faisabilité technique; ils s’appuient également sur des valeurs socialement partagées, telles que l’autodétermination, la perfectibilité humaine, l’égalité, la liberté ou la dignité. Néanmoins, la lecture qu’ils en font est parfois surprenante et rompt très souvent avec les conceptions issues de la modernité. À leur avis, le perfectionnement humain doit s’opérer par le biais des technosciences (non des institutions sociales), sur le corps même des individus (non sur l’environnement) et en vertu de leur « droit » à l’autodétermination compris comme un droit individuel d’optimiser ses capacités. De même, les technosciences doivent, disent-ils, être démocratisées afin d’en garantir l’accessibilité, de réduire les inégalités biologiques et de permettre à chacun de renforcer son sentiment d’identité et d’accomplissement. L’analyse du discours transhumaniste nous a donc permis d’observer leurs représentations du corps de même que la résonance culturelle du projet qu’ils proposent. / The current interest in NBIC research (nano-bio-info-cognitivo technologies), which are intended to optimize human capacities, points to deep-seated change in both our representation of the human body and the human-machine relationship. Again and again, the work coming out of genetic engineering, pharmacology, the biotechnologies and the nanotechnologies promises a human body that is less subject to illness, better “adapted” and, especially, more malleable. This in-laboratory construction of an improved body echoes contemporary concern about perfect health, the ageing process, inaptitude, appearance, performance, etc. To analyze the transformations this research causes in the representation of the body, we built a theoretical framework supported by studies both in the sociology of the body and in the epistemology of the sciences. Then, examining different popularized scientific documents written by transhumanist researchers—who openly advocate a radical optimization of human capacities via the technosciences—we observed that representations of the body pivot around three main axes. The human body is presented in this discourse as being informational, technologically perfectible and obsolete. This threefold representation of the body suggests that transhumanists’ plan of action (i.e. improving humans’ physical, intellectual, sensorial, emotional, etc., capacities) is an anthropological necessity. In their view, the improvement of human conditions means a controlled biological mutation (i.e., hybridization with the machine) because the body is “unadapted” to the contemporary reality. Thus, once adopted by transhumanist researchers, the possibilities of NBIC are taken to their extreme and given a peremptory tone. This actively contributes to promoting the posthuman, also called the cyborg—an individual transformed to be more robust and intelligent, to modulate its sensitivity and emotional states, and live longer, even indefinitely. Situated half-way between science and science fiction, this project is said to be “techno-prophesy” as it generates countless previsions based on current and potential technoscientific advances. To make their action plan more socially acceptable, transhumanists not only rely on its (potential) technical feasibility, but on socially shared values, such as self-determination, human perfectibility, equality, liberty and dignity. Nevertheless, their interpretation is sometimes surprising and very frequently breaks with notions that have grown out of modernity. In their opinion, human perfection must occur through the technosciences (and not via social institutions) directly on individuals’ bodies (and not on their surroundings) and according to their “right” to self-determination, which is seen as an individual’s right to optimize his or her capacities. Similarly, they maintain that the technosciences must be made democratic to guarantee accessibility, reduce biological inequalities and allow all humans to reinforce their identity and sense of accomplishment. This analysis of transhumanists’ discourse has thus allowed us to observe their representation of the body as well as the cultural resonance of the project they put forth.
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La société de l'amélioration : le renversement de la perfectibilité humaine, de l'humanisme des Lumières à l'humain augmenté

Le Dévédec, Nicolas 04 December 2013 (has links)
Du dopage sportif à l’usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles ou mieux contrôler les émotions, du recours aux nouvelles technologies reproductives permettant une maîtrise croissante des naissances, au développement d’une médecine anti-âge qui oeuvre à l’effacement de toute trace du vieillissement, jamais il n’a été autant question d’améliorer l’être humain et ses performances par le biais des avancées technoscientifiques et biomédicales contemporaines. Cette étude interroge cette aspiration à un humain augmenté à la lumière de l’idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine systématisé par les philosophes des Lumières au 18ème siècle, en particulier dans l’oeuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau. À la différence du modèle politique et humaniste de la perfectibilité, qui valorise l’amélioration de la condition humaine dans et par la société, au coeur de l’imaginaire démocratique moderne, la société de l’amélioration contemporaine paraît, elle, promouvoir un modèle de perfectibilité dépolitisé, axé sur l’adaptabilité technoscientifique de l’être humain et la transformation de la vie en elle-même. À travers une excursion au sein l’histoire de la pensée sociale, l’objectif de cette étude est de comprendre comment un tel renversement et une telle dépolitisation de la perfectibilité ont pu avoir lieu. De Jean-Jacques Rousseau à Karl Marx, de Auguste Comte à Francis Galton, despenseurs postmodernes au mouvement transhumaniste, cette thèse offre une généalogie synthétique de la société de l’amélioration dans laquelle nous entrons, seule à même d’éclairer de manière critique des transformations sociales et technoscientifiques trop souvent présentées sous le masque de l’inéluctabilité / Whether we speak of doping in sport, the use of psychoactive drugs to improve man’s intellectual performance or better check his emotions, new reproductive technologies allowing more efficient birth control, or anti-aging medicine to erase the effects of time, there is no denying that enhancing humans through the use of technoscientific and biomedical means has grown more pervasive in our contemporary societies. This study questions today’s quest for human enhancement under the light of the humanist and political ideal of perfectibility defined by 18th century Enlightenment philosophers, particularly in the work and thought of Jean-Jacques Rousseau. In contrast to the humanist andpolitical model of perfectibility, which promotes the improvement of the human condition by and through society, at the core of the democratic ideal, today’s enhancement society seems to champion a depoliticized model of perfectibility focused on human technoscientific adaptability and the transformation of life itself.Offering a journey through the history of social thought, the objective of this study is to understand how such a reversal and depoliticization of the concept of perfectibility may have been possible. From Jean-Jacques Rousseau to Karl Marx, Auguste Comte and Francis Galton, from postmodern thinkers to the transhumanist movement, this thesis presents a synthetic genealogy of the enhancement society we are entering, which allows for a critical analysis of socialand technoscientific transformations that have too often been presented behind the mask of ineluctability
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Culture du corps et technosciences : vers une « mise à niveau » technique de l’humain? Analyse des représentations du corps soutenues par le mouvement transhumaniste

Robitaille, Michèle 11 1900 (has links)
L’intérêt marqué porté actuellement aux recherches NBIC (nano-bio-info-cognitivo technologies) visant l’optimisation des capacités humaines augure d’un profond bouleversement dans nos représentations du corps humain et du rapport humain-machine. Tour à tour, des travaux issus des domaines du génie génétique, de la pharmacologie, des biotechnologies ou des nanotechnologies nous promettent un corps moins sujet à la maladie, mieux « adapté » et surtout plus malléable. Cette construction en laboratoire d’un corps amélioré fait amplement écho aux préoccupations contemporaines concernant la santé parfaite, le processus de vieillissement, l’inaptitude, l’apparence, la performance, etc. En vue d’analyser les transformations qu’induisent ces recherches sur les représentations du corps, nous avons construit un modèle théorique appuyé, d’une part, sur des travaux en sociologie du corps et, d’autre part, sur des travaux en épistémologie des sciences. Puis, en scrutant différents textes de vulgarisation scientifique produits par des chercheurs transhumanistes – militant ouvertement en faveur d’une optimisation radicale des capacités humaines par le biais des technosciences –, il a été observé que les représentations du corps s’organisent autour de trois principaux noyaux. Le corps humain est présenté, dans ce discours, comme étant à la fois informationnel, technologiquement perfectible et obsolète. Cette représentation tripartite du corps permet aux transhumanistes d’ériger leur modèle d’action (i.e. amélioration des capacités physiques, intellectuelles, sensitives, émotionnelles, etc.) à titre de nécessité anthropologique. À leurs yeux, l’amélioration des conditions humaines doit passer par une mutation contrôlée de la biologie (i.e. une hybridation avec la machine) du fait que le corps serait « inadapté » au monde contemporain. Ainsi, les promesses NBIC, une fois récupérées par les chercheurs transhumanistes, se voient exacerbées et prennent une tonalité péremptoire. Ceci contribue vivement à la promotion du posthumain ou du cyborg, soit d’un individu transformé dans l’optique d’être plus robuste et intelligent, de moduler sa sensitivité et ses états émotifs et de vivre plus longtemps, voire indéfiniment. Enfin, situé à mi-chemin entre la science et la science-fiction, ce projet est qualifié de techno-prophétie en ce qu’il produit d’innombrables prévisions basées sur les avancées technoscientifiques actuelles et potentielles. Afin d’accroître l’acceptabilité sociale de leur modèle d’action, les transhumanistes ne font pas uniquement appel à la (potentielle) faisabilité technique; ils s’appuient également sur des valeurs socialement partagées, telles que l’autodétermination, la perfectibilité humaine, l’égalité, la liberté ou la dignité. Néanmoins, la lecture qu’ils en font est parfois surprenante et rompt très souvent avec les conceptions issues de la modernité. À leur avis, le perfectionnement humain doit s’opérer par le biais des technosciences (non des institutions sociales), sur le corps même des individus (non sur l’environnement) et en vertu de leur « droit » à l’autodétermination compris comme un droit individuel d’optimiser ses capacités. De même, les technosciences doivent, disent-ils, être démocratisées afin d’en garantir l’accessibilité, de réduire les inégalités biologiques et de permettre à chacun de renforcer son sentiment d’identité et d’accomplissement. L’analyse du discours transhumaniste nous a donc permis d’observer leurs représentations du corps de même que la résonance culturelle du projet qu’ils proposent. / The current interest in NBIC research (nano-bio-info-cognitivo technologies), which are intended to optimize human capacities, points to deep-seated change in both our representation of the human body and the human-machine relationship. Again and again, the work coming out of genetic engineering, pharmacology, the biotechnologies and the nanotechnologies promises a human body that is less subject to illness, better “adapted” and, especially, more malleable. This in-laboratory construction of an improved body echoes contemporary concern about perfect health, the ageing process, inaptitude, appearance, performance, etc. To analyze the transformations this research causes in the representation of the body, we built a theoretical framework supported by studies both in the sociology of the body and in the epistemology of the sciences. Then, examining different popularized scientific documents written by transhumanist researchers—who openly advocate a radical optimization of human capacities via the technosciences—we observed that representations of the body pivot around three main axes. The human body is presented in this discourse as being informational, technologically perfectible and obsolete. This threefold representation of the body suggests that transhumanists’ plan of action (i.e. improving humans’ physical, intellectual, sensorial, emotional, etc., capacities) is an anthropological necessity. In their view, the improvement of human conditions means a controlled biological mutation (i.e., hybridization with the machine) because the body is “unadapted” to the contemporary reality. Thus, once adopted by transhumanist researchers, the possibilities of NBIC are taken to their extreme and given a peremptory tone. This actively contributes to promoting the posthuman, also called the cyborg—an individual transformed to be more robust and intelligent, to modulate its sensitivity and emotional states, and live longer, even indefinitely. Situated half-way between science and science fiction, this project is said to be “techno-prophesy” as it generates countless previsions based on current and potential technoscientific advances. To make their action plan more socially acceptable, transhumanists not only rely on its (potential) technical feasibility, but on socially shared values, such as self-determination, human perfectibility, equality, liberty and dignity. Nevertheless, their interpretation is sometimes surprising and very frequently breaks with notions that have grown out of modernity. In their opinion, human perfection must occur through the technosciences (and not via social institutions) directly on individuals’ bodies (and not on their surroundings) and according to their “right” to self-determination, which is seen as an individual’s right to optimize his or her capacities. Similarly, they maintain that the technosciences must be made democratic to guarantee accessibility, reduce biological inequalities and allow all humans to reinforce their identity and sense of accomplishment. This analysis of transhumanists’ discourse has thus allowed us to observe their representation of the body as well as the cultural resonance of the project they put forth.
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La société de l'amélioration : le renversement de la perfectibilité humaine, de l'humanisme des Lumières à l'humain augmenté

LE DÉVÉDEC, Nicolas 09 1900 (has links)
Du dopage sportif à l’usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles ou mieux contrôler les émotions, du recours aux nouvelles technologies reproductives permettant une maîtrise croissante des naissances, au développement d’une médecine anti-âge qui œuvre à l’effacement de toute trace du vieillissement, jamais il n’a été autant question d’améliorer l’être humain et ses performances par le biais des avancées technoscientifiques et biomédicales contemporaines. Cette étude interroge cette aspiration à un humain augmenté à la lumière de l’idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine systématisé par les philosophes des Lumières au 18ème siècle, en particulier dans l’œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau. À la différence du modèle politique et humaniste de la perfectibilité, qui valorise l’amélioration de la condition humaine dans et par la société, au cœur de l’imaginaire démocratique moderne, la société de l’amélioration contemporaine paraît, elle, promouvoir un modèle de perfectibilité dépolitisé, axé sur l’adaptabilité technoscientifique de l’être humain et la transformation de la vie en elle-même. À travers une excursion au sein l’histoire de la pensée sociale, l’objectif de cette étude est de comprendre comment un tel renversement et une telle dépolitisation de la perfectibilité ont pu avoir lieu. De Jean-Jacques Rousseau à Karl Marx, de Auguste Comte à Francis Galton, des penseurs postmodernes au mouvement transhumaniste, cette thèse offre une généalogie synthétique de la société de l’amélioration dans laquelle nous entrons, seule à même d’éclairer de manière critique des transformations sociales et technoscientifiques trop souvent présentées sous le masque de l’inéluctabilité. / Whether we speak of doping in sport, the use of psychoactive drugs to improve man’s intellectual performance or better check his emotions, new reproductive technologies allowing more efficient birth control, or anti-aging medicine to erase the effects of time, there is no denying that enhancing humans through the use of technoscientific and biomedical means has grown more pervasive in our contemporary societies. This study questions today’s quest for human enhancement under the light of the humanist and political ideal of perfectibility defined by 18th century Enlightenment philosophers, particularly in the work and thought of Jean-Jacques Rousseau. In contrast to the humanist and political model of perfectibility, which promotes the improvement of the human condition by and through society, at the core of the democratic ideal, today’s enhancement society seems to champion a depoliticized model of perfectibility focused on human technoscientific adaptability and the transformation of life itself. Offering a journey through the history of social thought, the objective of this study is to understand how such a reversal and depoliticization of the concept of perfectibility may have been possible. From Jean-Jacques Rousseau to Karl Marx, Auguste Comte and Francis Galton, from postmodern thinkers to the transhumanist movement, this thesis presents a synthetic genealogy of the enhancement society we are entering, which allows for a critical analysis of social and technoscientific transformations that have too often been presented behind the mask of ineluctability. / Thèse réalisée en cotutelle, entre l'Université de Montréal, au Département de Sociologie, et l'Université de Rennes 1, à la Faculté de Droit et de Science Politique
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La société de l'amélioration : le renversement de la perfectibilité humaine, de l'humanisme des Lumières à l'humain augmenté

Le Dévédec, Nicolas 09 1900 (has links)
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« L’ingénierie de la biologie » : une analyse des représentations du vivant portées par l’imaginaire sociotechnique de la biologie de synthèse

Tanguay, Éloïse M. 10 1900 (has links)
Ce mémoire traite des représentations du vivant portées par l’imaginaire sociotechnique de la biologie de synthèse. Domaine technoscientifique en pleine expansion, elle a comme objectif de fabriquer des entités biologiques détenant une application commerciale. En plus de ses visées économiques, les promoteurs de la biologie de synthèse annoncent qu’elle constitue une solution aux enjeux engendrés par la crise écologique. Ce type de promesse étant moins étudié par la sociologie des sciences et des technologies, ce présent mémoire fera lumière sur cet enjeu. Je montrerai que la biologie de synthèse s’inscrit dans le modèle bioéconomique qui implique une mise en ressource à large échelle globale des processus biologiques. L’imaginaire de la biologie de synthèse reconduit ainsi une double promesse : poursuivre le modèle de développement industriel tout en évacuant les limites écologiques qui s’y posent. Avec une analyse des discours médiatiques et publicitaires relatifs aux promesses écologiques de la biologie de synthèse, je démontrerai que son imaginaire s’appuie sur une représentation machinique et informationnelle du vivant. Par le fait même, cette analyse montrera que la volonté de mettre les processus biologiques en ressource se décline elle-même en deux tendances. D’une part, le vivant est posé dans les termes d’une matière première inerte et malléable. D’autre part, il est représenté comme une entité active qui peut être mise au travail. L’imaginaire de la biologie de synthèse relève donc d’une radicalisation de la volonté d’englober les processus biologiques dans la production industrielle. Les promesses écologiques de ce domaine apparaissent subordonnées à cette visée. / This thesis focuses on the representations of the living carried by the sociotechnical imaginary of synthetic biology. Synthetic biology is a fast-growing technoscientific field whose main objective is to manufacture biological entities with commercial applications. In addition to its economic aims, promoters of synthetic biology claim that it represents a solution to the challenges posed by the ecological crisis facing contemporary societies. As this type of promise is less studied by the sociology of science and technology, this thesis will shed light on this issue. I will show that synthetic biology is part of the bioeconomy, which proposes the large-scale transformation of biological processes into valuable resources. The imaginary of synthetic biology thus makes a double promise : to continue the industrial development model while bypassing its ecological limits. Through an analysis of media and advertising discourse relating to the ecological promises of synthetic biology, I will demonstrate that its imaginary underpins a machine-like, informational representation of living matter. Furthermore, this analysis will show that the desire to turn biological processes into resources underlies two trends. On the one hand, living matter is posited in terms of an inert, malleable raw material. On the other, it is represented as an active entity that can be put to work. The sociotechnical imaginary of synthetic biology thus reflects a radicalization of the desire to incorporate biological processes into industrial production. The ecological promises of this field appear subordinate to this aim.
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Médecine de reproduction et sélection génétique : la mise en acte d’un idéal de corporéité

Bouchard, Élodie 02 1900 (has links)
Que l’on parle de « technosemen », de « cyborg babies » ou de « techno-birth », force est de constater que le recours aux nouvelles technologies de reproduction participe d’une reconfiguration des processus biologiques. On assiste à une technicisation du corps qui entraine sa parcellisation et rend possibles son exploitation et sa commercialisation en pièces détachées. Or, la mise en valeur des substances biologiques est souvent accompagnée de leur rematérialisation dans l’imaginaire social. En nous intéressant à l’industrie du don de gamètes, nous cherchons à comprendre comment elle marchandise les substances reproductives en reconstituant le corps du donneur. La littérature est abondante sur la participation des nouvelles technologies de reproduction au renouveau identitaire et sociétal. Nous souhaitons donc décaler le regard et réfléchir sur la manière avec laquelle la sélection génétique opérée en clinique de reproduction nous révèle des schémas sociaux qui interviennent dans la dimension identitaire du corps. Dans le cadre de ce mémoire, il s’agira d’analyser les discours entourant le recrutement et la présentation des donneurs sur les sites internet de banques de gamètes au Canada et aux États-Unis. Nous montrerons que l’industrie du don de sperme et d’ovules, qui s’insère dans ce que l’on appelle la bioéconomie, participe à la reproduction d’une vision des formations sociales qui est à la fois genrée, racialisée et stratifiée par classes sociales. / Whether we talk about “technosemen”, “cyborg babies” or “techno-birth”, it all comes down to one thing: the use of the latest reproductive technologies is part of a redesign of the biological processes. What we are witnessing is that the body is being technified and ultimately broken down in such a way that it can be exploited and marketed in spare parts. However, because they’re being valued, the biological substances are often also rematerialized in the social consciousness. In looking at the gamete donation industry, we are trying to understand how it treats the reproductive substances as commodities in reconstructing the donor’s body. There is plenty of literature on how the new reproductive technologies are contributing to the identity and societal renewal. Our goal is therefore to look beyond and reflect on how much the genetic selection performed in fertility clinics says about the social patterns that enter in the identity dimension of the body. This thesis analyses the rhetoric used on the websites of sperm and egg banks in Canada and in the United States to recruit and present the donors. We will show that sperm and egg donations, which come within what is now called the bioeconomy, replicate a certain vision of social groups which are altogether classified by gender, race and social class.
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L’utérus artificiel ou l’effacement du corps maternel : de l’obstétrique à la machinique

Martin, Sylvie 11 1900 (has links)
Face au projet de l’utérus artificiel, ce mémoire est consacré à comprendre et expliquer les tenants sociohistoriques bornant son développement. Employant une méthode de « cartographie du présent », nous établissons en premier lieu la solidité empirique de l’ectogenèse, telle qu’exprimée en laboratoire et par les discours experts actuels. Cette analyse préliminaire permet de dégager la question névralgique de l’effacement du corps maternel dans la procréation, ce que nous problématisons suivant une perspective sociohistorique et anthropologique. L’hypothèse principale de ce mémoire est que l’utérus artificiel constitue l’extension radicale de représentations et pratiques existantes qui effacent de maintes façons le corps; ainsi nous cherchons à repérer le cheminement de cette radicalisation. En fouillant l’archéologie de l’assistance à la procréation – des accoucheuses médiévales à la techno-maternité contemporaine en passant par l’obstétrique moderne – notre objectif est de bien identifier la généalogie de la médicalisation, de la pathologisation et de la technicisation croissantes du corps maternel et de l’engendrement afin de caractériser la construction sociale d’une maternité machinique. Autrement dit, il s’agit de jalonner les représentations et pratiques sociales à l’oeuvre dans l’approche contemporaine de la procréation qui participent à l’oblitération du corps et ainsi créent un terreau fertile pour l’implantation de l’UA. / Faced with the present development of artificial womb technology, this master thesis aims to comprehend its sociohistorical origins and logic. Making use of a « cartography of the present » method of analysis, we start off by establishing the empirical constitution of ectogenesis, such as it is expressed in laboratory research and actual expert discourses on the subject. This preliminary analysis enables us to draw the problematic question of the erasure of the maternal body from the scene of reproduction, which we frame in a sociohistorical and anthropological perspective. Our principal hypothesis states that the artificial womb represents a radical outcome of current social representations and practices. Therefore, we try to trace the path of this radicalization by scrutinizing assisted procreation, from the medieval midwives’ practice to modern obstetrics and contemporary techno-maternity. Thus the genealogy of the increasing medicalization, pathologization, and technicization of the maternal body serves to identify the social construction of a mechanical maternity. In other words, we argue that our present mode of procreation continually erases the body and thus sets the scene for the implantation of the artificial womb.

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