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Causalité mentale et réductionnisme chez Jaegwon Kim.

Lacroix, Christian 04 March 2021 (has links)
Dans ses plus récents écrits, Jaegwon Kim soutient que seule une approche réductionniste est en mesure de rendre compte de la causalité mentale tout en respectant nos convictions physicalistes. Ce faisant, il va à rencontre de la tendance actuelle en philosophie analytique de l’esprit représentée par le physicalisme non-réductif. Je tente ici d’évaluer si Kim réussit à faire du réductionnisme une approche valable et intéressante. Pour ce faire, je présente en détail et commente l’argument de Kim servant à réfuter le physicalisme non réductif, de même que les deux modèles de réduction qu’il a élaborés. Je conclus que Kim réussit à réfuter le physicalisme non-réductif, mais que le réductionnisme qu’il propose ne présente qu’un intérêt limité puisqu’il laisse de côté les qualia. Aucune solution satisfaisante ne semble donc pouvoir être apportée au problème de la causalité mentale.
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Le problème cartésien de l'interaction psychophysique : clés de lecture classiques et contemporaines / The cartesian problem of psychophysical interaction : classical and contemporary interpretive insights

Roux, Sandrine 08 December 2015 (has links)
Il est courant de faire remonter l’origine du «problème corps-esprit» à Descartes et à sa distinction radicale des substances pensante et étendue. La question est bien connue : comment l’esprit, n’étant pas corporel, pourrait-il agir sur le corps et le mouvoir, et comment le corps pourrait-il agir en retour sur l’esprit, en causant ses sentiments et ses passions ? Si Descartes ne voyait là aucune difficulté qui aurait mérité d’abandonner la distinction des substances, ou au contraire la thèse d’une interaction causale réelle entre l’esprit et le corps, tel n’aura pas été le cas de ses lecteurs et interprètes. Ces derniers n’ont eu de cesse de faire valoir l’incohérence de son «dualisme interactionniste», souvent invoquée pour rendre compte de l’abandon, à l’âge classique, des relations causales entre l’esprit et le corps, et à l’époque contemporaine, du dualisme des substances au profit d’une ontologie physicaliste. Dans ce travail, nous revenons sur les difficultés engendrées par le cartésianisme concernant les rapports de l’esprit et du corps, en combinant trois perspectives qui associent réceptions classiques et contemporaines : celle des premiers objecteurs de Descartes ; celle de ses successeurs cartésiens, en s’intéressant à leur traitement de la difficulté liée à l’interaction âme-corps ; et celle des philosophes de l’esprit contemporains, dans le cadre de leur réflexion autour du Mind-body problem. Les problèmes philosophiques ainsi mis au jour sont utilisés pour relire les thèses de Descartes et proposer une nouvelle évaluation des doctrines sur la base des phénomènes psychophysiques qu’elles permettent ou non d’expliquer. / It is common to trace back the origin of the “mind-body problem” to Descartes and to his radical distinction between extended and thinking substance. The question is well known: how can the immaterial mind act on the body and move it, and how can the body, in turn, act on the mind by causing its feelings and passions? While Descartes did not regard this as the source of any difficulties that might have necessitated the rejection of the distinction between substances or, inversely, of the theory of real causal interaction between mind and body, his readers and interpreters did. They constantly insisted on the inconsistency of his “interactionist dualism,” which is often invoked as a reason for discarding the theory of causal relation between mind and body in the classical period, and for replacing substance dualism with a physicalist ontology in the contemporary period.In this work, we return to the difficulties generated by Cartesian philosophy about the relationship between mind and body from three interrelated perspectives, which combine classical and contemporary receptions of Descartes: that of the first objectors to Descartes; that of his successors, with special consideration of their treatment of the difficulties involved in explaining mind-body interaction; and that of contemporary philosophers of mind, whose reflections on the mind-body problem are examined. Our approach to the philosophical issues thus brought to light allows us to revisit Descartes’s theses, and to propose a new evaluation of the doctrines on the basis of the psychophysical phenomena that they are capable of accounting for or not.
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Eliminating propositional attitudes concepts / Pourquoi éliminer les concepts d'attitudes propositionnelles?

Bantegnie, Brice 03 September 2015 (has links)
Dans cette thèse je défends l'élimination des concepts d'attitudes propositionnelles. Dans le premier chapitre, je présente les thèses éliminativistes en philosophie de l'esprit et des sciences cognitives contemporaines. Il y a deux types d'éliminativisme: le matérialisme éliminatif et l'éliminativisme des concepts. Il est possible d'éliminer les concepts soit des théories naïves soit des théories scientifiques. L'éliminativisme à propos des concepts d'attitudes propositionnelles que je défends requière le second type d'élimination. Dans les trois chapitres suivants je donne trois arguments en faveur de cette thèse. Je commence par soutenir que la théorie interventionniste de la causalité ne fonde pas nos jugements de causalité mentale. Ensuite je montre que nos concepts d'attitudes propositionnelles ne sont pas des concepts d'espèces naturelles car ils groupent ensemble les états des différents modules d'une architecture massivement modulaire, la thèse de modularité massive faisant partie, je l'affirme, de notre meilleur programme de recherche. Finalement, mon troisième argument repose sur l’élimination du concept de contenu mental de nos théories. Dans les deux derniers chapitres de la thèse, je défends ce dernier argument. Tout d'abord, je réfute l'argument du succès selon lequel étant donné que les psychologues emploient le concept de contenu mental et ce faisant produisent de la bonne science ce concept ne devrait pas être éliminé. Ensuite je rejette une autre façon d'éliminer ce concept, celle choisie par les théoriciens de la cognition étendue. Pour cela je réfute le meilleur argument qui a été donné en faveur de cette thèse: l'argument du système. / In this dissertation, I argue for the elimination of propositional attitudes concepts. In the first chapter I sketch the landscape of eliminativism in contemporary philosophy of mind and cognitive science. There are two kinds of eliminativism: eliminative materialism and concept eliminativism. One can further distinguish between folk and science eliminativism about concepts: whereas the former says that the concept should be eliminated from our folk theories, the latter says that the concept should be eliminated form our scientific theories. The eliminativism about propositional attitudes concepts I defend is a species of the latter. In the next three chapters I put forward three arguments for this thesis. I first argue that the interventionist theory of causation cannot lend credit to our claims of mental causation. I then support the thesis by showing that propositional attitudes concepts aren't natural kind concepts because they cross-cut the states of the modules posited by the thesis of massive modularity, a thesis which, I contend, is part of our best research-program. Finally, my third argument rests on science eliminativism about the concept of mental content. In the two last chapters of the dissertation I first defend the elimination of the concept of mental content from the success argument, according to which as psychologists produce successful science while using the concept of mental content, the concept should be conserved. Then, I dismiss an alternative way of eliminating the concept, that is, the way taken by proponents of extended cognition, by refuting what I take to be the best argument for extended cognition, namely, the system argument.

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