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Agentivité, modalités de contrôle et subjectivité / Agentivity, modalities of control and subjectivityVeecock, Candace 31 May 2012 (has links)
En français, la construction se faire + infinitif montre une agentivité non prototypique (questionnement sur l’interprétation du rôle participatif qu’il convient d’attribuer au sujet animé : « Paul s’est fait donner un livre par Marie » suppose un contrôle de Marie sur le don et un contrôle partiel de Paul sur le déclenchement du don). Dans certaines tournures, ce contrôle sera diminué voire annulé (« Paul s’est fait voler sa voiture »). On étudiera aussi des périphrases verbales (se laisser+infinitif, se voir+infinitif, faire+infinitif) et des opérateurs causatifs en anglais (get, have). Get et se faire ont beaucoup en commun, y compris le fait que leur spécialisation dans le « désagréable » en tant que « passifs » s’avèrent être un développement récent. L’attribution de l’agentivité est une opération énonciative très importante. Notre conception du temps fait que nous assignons une causation à des événements. L’agentivité se distingue de la causalité par le fait qu’un animé (et particulièrement un humain) est identifié comme la cause ultime d’un événement. L’animé se voit alors attribuer formellement une intention, un contrôle et une télicité pour ses différentes actions. Il y a certes régulièrement un décalage cognitif par rapport à une agentivité prototypique. L’agentivité linguistique est de ce fait un concept complexe permettant des transferts de responsabilité entre agents effectifs ou potentiels à des degrés divers (cas de dédoublement de l’agentivité, cas de l’agentivité déléguée, etc.). L’agentivité se rapporte alors à l'inscription et à l’encodage linguistique de certaines opérations cognitives et énonciatives à la disposition d'un sujet énonciateur. Notre analyse utilise certains concepts de la théorie des opérations énonciatives de Culioli. L’apport d’un « principe informatif » (les développements récents de la théorie de l’« information packaging » de Vallduví ou de la « structure informationnelle » de Lambrecht) permet de détecter dans des constructions comme se faire+infinitif un rôle pragmatico-énonciatif en contraste avec la construction passive canonique en être. L’emploi de ces constructions reflète la gestion subjective et intersubjective de l’information, le processus d’enrichissement des connaissances du co-énonciateur par des informations relevant d’un positionnement ou de la prise en charge de l’énonciateur par rapport à son énoncé. / The attribution of agentivity is an important enunciative operation. Our conception of time leads us to assign causes to actions and events. Linguistic “agency” or agentivity can be distinguished from linguistic causality (or causativity) by the fact that an animate entity (generally human) can be identified as the ultimate cause of an action or event. Animate entities are formally accorded intention, control and telicity over their own actions. However there are regular cognitive shifts from prototypical agency. Agentivity is a complex concept often allowing differing degrees of agency and the transfer of agency between actual or potential agents (the doubling of agents, delegated agency, etc.). Agentivity refers to the ascription and linguistic encoding of cognitive and enonciative operations which are at the disposal of an utterer / enunciator. Constructions which show nonprototypical agentivity are thus of particular interest. French constructions such as se faire + infinitif, se laisser + infinitif, se voir + infinitif, faire + infinitif as well as English constructions with get and have are revealing. Here there is a question as to the interpretation of the participative role of the animate subject. In certain cases control can be attenuated or even cancelled. In fact, se faire and get constructions have much in common, including their recent specialization as passives which describe unpleasant circumstances. This work uses concepts from Culioli’s Theory of Enunciative Operations. The contribution of an informative principle (recent developments in linguistic theories of information such as Vallduví’s “information packaging” and Lambrecht’s “informational structure”) makes it possible to detect in constructions similar to se faire + infinitif, a pragmatico-enunciative role which can be distinguished from canonical passives. The use of these constructions reflects the subjective and intersubjective management of information and the process of enriching the knowledge of one’s interlocutor with information indicating stance and positioning.
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Agentivité, modalités de contrôle et subjectivitéVeecock, Candace luena 31 May 2012 (has links) (PDF)
En français, la construction se faire + infinitif montre une agentivité non prototypique (questionnement sur l'interprétation du rôle participatif qu'il convient d'attribuer au sujet animé : " Paul s'est fait donner un livre par Marie " suppose un contrôle de Marie sur le don et un contrôle partiel de Paul sur le déclenchement du don). Dans certaines tournures, ce contrôle sera diminué voire annulé (" Paul s'est fait voler sa voiture "). On étudiera aussi des périphrases verbales (se laisser+infinitif, se voir+infinitif, faire+infinitif) et des opérateurs causatifs en anglais (get, have). Get et se faire ont beaucoup en commun, y compris le fait que leur spécialisation dans le " désagréable " en tant que " passifs " s'avèrent être un développement récent. L'attribution de l'agentivité est une opération énonciative très importante. Notre conception du temps fait que nous assignons une causation à des événements. L'agentivité se distingue de la causalité par le fait qu'un animé (et particulièrement un humain) est identifié comme la cause ultime d'un événement. L'animé se voit alors attribuer formellement une intention, un contrôle et une télicité pour ses différentes actions. Il y a certes régulièrement un décalage cognitif par rapport à une agentivité prototypique. L'agentivité linguistique est de ce fait un concept complexe permettant des transferts de responsabilité entre agents effectifs ou potentiels à des degrés divers (cas de dédoublement de l'agentivité, cas de l'agentivité déléguée, etc.). L'agentivité se rapporte alors à l'inscription et à l'encodage linguistique de certaines opérations cognitives et énonciatives à la disposition d'un sujet énonciateur. Notre analyse utilise certains concepts de la théorie des opérations énonciatives de Culioli. L'apport d'un " principe informatif " (les développements récents de la théorie de l'" information packaging " de Vallduví ou de la " structure informationnelle " de Lambrecht) permet de détecter dans des constructions comme se faire+infinitif un rôle pragmatico-énonciatif en contraste avec la construction passive canonique en être. L'emploi de ces constructions reflète la gestion subjective et intersubjective de l'information, le processus d'enrichissement des connaissances du co-énonciateur par des informations relevant d'un positionnement ou de la prise en charge de l'énonciateur par rapport à son énoncé.
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Les constructions verbe causatif + nom d’émotion : aspects linguistiques et pistes didactiques / Constructions of causative verbs and names of emotions : linguistic aspects and didactic trailsBak, Monika 24 October 2016 (has links)
Cette thèse propose une étude des constructions Verbe causatif + Nom d’émotion (susciter l’étonnement, déclencher l’enthousiasme, attiser la jalousie) selon la méthodologie établie dans le cadre du projet ANR-DFG Emolex (www.emolex.eu). Ce travail relie de façon étroite les descriptions linguistiques, sur le plan syntaxique et sémantique, de ces constructions et leurs applications en didactique du français langue étrangère (FLE). L’étude poursuit un triple objectif : 1) la sélection des collocations les plus "représentatives" dans le corpus selon le degré d’attirance de leurs éléments constitutifs, établi à l’aide de méthodes lexico-statistiques; 2) l’analyse de leurs propriétés sur le plan syntaxique et sémantiques ; 3) l’application didactique des résultats de l’analyse linguistique dans l'enseignement de ces collocations en FLE, notamment par la confection des cartes mentales. Ces dernières ouvrent des pistes innovantes pour l'enseignement/apprentissage de ces structures linguistiques auprès d’étudiants non-natifs du français (Cavalla et al. 2015). / This thesis proposes a study the linguistic relationships between nominal predicates and causative verbs the names of emotions and causative verbs according to the methodology established in the ANR-DFG Emolex project (www.emolex.eu). This work lies in linking linguistic descriptions of collocations V + N in the cause and didactic transposition of these constructions from the observation of the corpus, which is still little discussed in the didactic of French as a Foreign Language (FLE). We aim to meet three main objectives: 1) to identify the most "representatives" collocations in the corpus according to degree of attraction of their components, based on lexical and statistical methods ; 2) the identification of syntactic-semantic relations between their components; 3) didactic application of the results of linguistic research in a didactic perspective of FLE in particular by making mind maps. Mind maps provide innovative ways for teaching/ learning these language elements to non-native Francophone students (Cavalla et al. 2015).
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Production, compréhension et imitation des constructions causatives chez des enfants monolingues francophones et bulgarophones âgés de 3 à 6 ans / Production, comprehension and imitation of the causative constructions by monolingual French and Bulgarian 3 to 6 year old childrenBezinska, Yanka 30 June 2014 (has links)
La présente recherche doctorale traite des constructions causatives dans une perspective développementale et contrastive. Elle poursuit un double objectif. D'une part, démontrer que la complexité morphosyntaxique des mécanismes causatifs joue un rôle important dans le processus de leur acquisition par les enfants. D'autre part, prendre en considération plusieurs habiletés langagières (production, compréhension, imitation) pour explorer pleinement les divers niveaux de maitrise des constructions causatives. Les deux langues que nous étudions – le français et le bulgare – n'utilisent pas les mêmes mécanismes pour encoder la notion de causativité. Le français privilégie le prédicat complexe faire + Vinf, mais accepte également quelques causatifs lexicaux (nourrir X). Le bulgare fait appel à trois procédés : lexical (xranja X – nourrir X), morphologique (le préfixe ‘raz-' : razsmivam X – faire rire X) et périphrastique (karam X da V présent – inciter X à ce que V présent). Un total de 113 francophones (71 enfants et 42 adultes) et de 96 bulgarophones (56 enfants et 40 adultes) participent à cette étude contrastive ; tous sont des locuteurs natifs monolingues. Les enfants sont répartis en trois tranches d'âge (3-4 ans, 4-5 ans et 5-6 ans) et ils participent à trois tâches expérimentales (production, compréhension, imitation). Les adultes sont enregistrés uniquement en tâche de production. Notre recherche aboutit à quelques résultats intéressants. Premièrement, entre 3 et 6 ans, la conceptualisation de la causativité ne pose pas de problèmes particuliers aux enfants francophones et bulgarophones ; ils comprennent les mécanismes causatifs de leur langue. Deuxièmement, l'ordre d'acquisition des formes causatives est étroitement lié à leur degré de complexité morphosyntaxique. Dans les deux langues étudiées, les causatifs lexicaux sont complètement maitrisés par les enfants. En revanche, malgré son caractère compact et sa simplicité formelle, le causatif morphologique du bulgare semble apparaitre tardivement. La présence d'erreurs par surgénéralisation chez les enfants âgés de 5 à 6 ans révèle que l'acquisition de ce mécanisme causatif n'est pas achevée. La construction périphrastique karam X da V présent, quant à elle, peut être considérée comme maitrisée, puisqu'entre 4 et 5 ans, les habiletés des enfants bulgares à la produire sont déjà très proches de l'usage adulte. Enfin, le prédicat complexe faire + Vinf est en voie de stabilisation ; les enfants français doivent faire quelques ajustements au niveau de l'intégrité de la séquence faire + Vinf et de l'usage de l'argument causataire (sa fonction syntaxique et sa présence dans les énoncés). Troisièmement, le rappel de la structure des mécanismes causatifs en tâche d'imitation améliore les performances productives des enfants. En conclusion, par la prise en compte de trois habiletés langagières, cette étude apporte un éclairage dans la recherche sur les constructions causatives. Dans l'esprit du Modèle de compétition et des approches basées sur l'usage, notre travail valide également la pertinence de trois principaux facteurs déterminant l'ordre d'acquisition des unités linguistiques : 1/ fréquence dans l'input (ou disponibilité) ; 2/ fiabilité (ou spécialisation dans l'expression d'une fonction communicative) ; 3/ complexité (formelle et conceptuelle). / The present study investigates the causative constructions from a developmental and cross-linguistic perspective. On the one hand, it aims to show the important role of the morphosyntactic complexity of causative mechanisms during language acquisition. On the other hand, it aims to examine different language skills (production, comprehension, imitation) in order to explore various levels of mastery of the causative constructions in two languages, French and Bulgarian. The two languages under investigation, French and Bulgarian, do not use the same mechanisms to express causativity. French uses the faire + Vinf complex predicate and some lexical causatives (nourrir X – feed X). In Bulgarian, the causativity is expressed using three mechanisms: lexical (xranja X – feed X), morphological (prefix ‘raz-': razsmivam X - make X laugh) and periphrastic construction (karam X da V pres – make that X + V pres). A total of 113 L1 French speakers (71 children and 42 adults) and 96 L1 Bulgarian speakers (56 children and 40 adults) took part in this cross-linguistic study. The children were divided into three age groups: 3-4, 4-5 and 5-6 years of age; they all participated in three experimental tasks (production, comprehension and imitation). The adults took part in one experimental task (production). Our cross-linguistic study provided some interesting results. Firstly, the conceptualization of causativity is equally understood in both languages, each child group globally understands the causative mechanisms available in their own language. Secondly, the order of acquisition of the causative mechanisms is tightly linked to its degree of morphosyntactic complexity. In both languages, lexical causatives are already mastered by all the children groups. Surprisingly enough, in Bulgarian, the morphological causative appears to be a late language development, as children as old as 5 to 6 years produce overgeneralizations of this mechanism, that means it is not yet mastered. In the Bulgarian data, we found that the periphrastic construction is acquired between the ages of 4 to 5 years; the children of this age group already show an adult-like ability in producing this analytical causative mechanism. In the French data, we found that the production of the faire + Vinf complex predicate begins to stabilize; however, children have to adjust both the integrity of the faire + Vinf structure and the usage of the causee argument (its syntactic function and its presence in the utterance). Thirdly, in instances when the structure of causative mechanisms is present during the imitation task, the children's production is improved. In conclusion, by including various language skills (production, comprehension and imitation), this study brings a new perspective in investigating the causative constructions. Our research is also consistent with both the Competition model and the usage-based approaches; it validates the relevance of three major factors determining the order of acquisition of the linguistic structures: 1/ input frequency (or ‘cue availability'); 2/ cue reliability; 3/ formal and semantic complexity (or ‘cue cost').
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