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Etude de l'adaptation aux changements climatiques des populations rurales africaines :le cas de communautés agricoles au sud du BéninBaudoin, Marie-Ange 02 March 2012 (has links)
Alors que l’adaptation aux changements climatiques se présente comme une problématique fondamentale à l’échelle planétaire, nous avons choisi d’étudier les stratégies qui se développent aujourd’hui, réduisant la vulnérabilité des populations des pays en développement aux impacts du réchauffement global :ces populations sont souvent catégorisées comme étant les plus vulnérables aux changements climatiques. L’amplification de ces phénomènes au cours des prochaines années et décennies risque alors d’induire de nouvelles vulnérabilité à l’échelle locale. Il faut souligner que ces populations sont déjà confrontées aux impacts de la variabilité et du changements climatiques, face auxquels elles peuvent avoir développé certaines stratégies d’adaptation, mais peuvent également se trouver sans ressources.<p>Cette recherche s’intéresse essentiellement à l’aspect pragmatique du concept d’adaptation aux changements climatiques, questionnant la réalité de l’adaptation – ou de la non adaptation – des populations à l’échelle locale. Pour ce faire, nous avons axé l’étude autour d’enquêtes de terrain menées dans le sud du Bénin, au sein de communautés rurales agricoles. Nous avons analysé la vulnérabilité climatique des populations à des aléas relevant de la variabilité du climat, qui semble s’être accentuée récemment. L’analyse repose sur le recours à un cadre d’analyse s’inspirant des approches contextuelles et top-down utilisées, dans la littérature récente, pour étudier la vulnérabilité aux changements climatiques. Ces approchent complémentaires permettent d’étudier la vulnérabilité initiale d’une société, fragilisée alors par de nouveaux stress qui émergent dans le contexte du réchauffement global.<p>Au final de cette recherche, nous avons mis en évidence les causes de la vulnérabilité climatique de populations sud-béninoises, causes situées à différentes échelles (locales à internationales), ainsi que les facteurs favorisant l’émergence de stratégies d’adaptation au climat :l’étude de ces facteurs inclut l’impact des politiques internationales de soutien à l’adaptation aux changements climatiques sur des populations locales du Bénin. Il ressort, en conclusions, que la vulnérabilité des sociétés doit s’étudier en regard de facteurs situés aux échelles locales, nationales et internationales, influençant les conditions de vie au sein de villages et favorisant la vulnérabilité des populations aux stress climatiques pouvant relever du réchauffement global. Dans nos cas d’étude, les populations sont vulnérables de par certains facteurs socio-économiques influençant les conditions de vie dans les villages, et, sur le plan de l’encadrement institutionnel, de par la faiblesse des structures de l’Etat, décentralisées :celles-ci se sont révélées peu présentes dans les villages étudiés, n’assurant pas le développement socio-économique et agricole à l’échelle locale. La vulnérabilité des populations qui en résulte est alors amplifiée par certains aléas climatiques spécifiques, accentuant la variabilité climatique et provoquant une certaine imprévisibilité au niveau de la pluviométrie. Réduire la vulnérabilité climatique des populations, y compris à des aléas qui pourront s’amplifier au cours des prochaines années, implique dès lors des actions se situant à différentes échelles – l’échelle locale, mais également visant certains aspects du fonctionnement de l’Etat béninois – et relevant à la fois, spécifiquement, de l’adaptation aux changements climatiques et, plus généralement, du développement socio-économique et institutionnel. <p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Portrait actuel de la qualité de l'eau et des sédiments de la Mishta-shipu (rivière Moisie)Régis-Pilot, Maude 13 December 2023 (has links)
Le début de l'industrialisation a été marqué par une augmentation nette de l'influence anthropique sur le réchauffement planétaire, et les écosystèmes d'eau douce siègent parmi les premiers rangs des biotopes les plus impactés par ce phénomène. L'augmentation de la température et des précipitations modifient considérablement les propriétés du milieu, affectant directement la biodiversité ambiante. Une surveillance rigoureuse et continue est essentielle afin de détecter, évaluer et gérer adéquatement toute menace environnementale pouvant être attribuée à l'humain. Riches en espèces et florissantes de ressources naturelles, les rivières possèdent des composantes fondamentales pour tout écosystème. Elles sont également essentielles à la santé de l'humain, à son développement économique et à son approvisionnement en eau potable. La rivière Mishta-shipu (rivière Moisie) est située majoritairement dans la région administrative de la Côte-Nord, au Québec. Elle est réputée mondialement comme étant l'une des plus importantes rivières à saumon de l'Atlantique (Salmo salar). De plus, en tant qu'autoroute principale menant aux territoires ancestraux, sa valeur patrimoniale se veut inestimable pour les communautés autochtones locales qui ont survécu durant des milliers d'années grâce à ses ressources. Considérant toute cette richesse et l'absence de données scientifiques suffisantes, l'objectif global de cette étude était donc de brosser un portrait global et représentatif de la qualité actuelle de la rivière. Ce projet a été réalisé à travers le bassin versant de la Mishta-shipu, sur un total de huit stations à l'intérieur desquelles trois sites ont été échantillonnés. Les analyses ont été effectuées à l'aide d'indicateurs physico-chimiques, c'est-à-dire la qualité de l'eau et des sédiments, combinés à une caractérisation des macroinvertébrés benthiques, et ce en tenant compte des principales activités humaines pouvant impacter la qualité de la rivière. Les résultats obtenus suggèrent qu'à l'intérieur de certaines stations, certains sites subissent une pression pouvant être associée à l'humain.
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L'action publique urbaine et les enjeux des changements climatiques : l'exemple de Québec et GênesScanu, Emiliano 23 April 2018 (has links)
Les changements climatiques représentent l’exemple paradigmatique des effets secondaires de la modernisation sur les sociétés contemporaines. Au-delà d’entrainer des conséquences écologiques graves, les changements climatiques comportent également toute une panoplie d’enjeux sociopolitiques dont la nature et la portée méritent une attention particulière. Si de nombreuses études de sociologie se sont déjà penchées sur ce sujet, l’action urbaine pour le climat a été plutôt négligée. Cela est curieux si l’on tient compte du fait que nous vivons dans une société globale urbanisée, et que les initiatives climatiques le plus innovantes et prometteuses sont actuellement réalisées par les villes. Cette thèse de doctorat se propose ainsi d’emprunter cette piste de recherche, en se penchant notamment sur l’action climatique urbaine dans les villes de Québec (Canada) et de Gênes (Italie). À l’aide d’une approche socioconstructiviste, et à la lumière de la thèse de la modernisation écologique, l’objectif est de comprendre et expliquer la manière dont les enjeux climatiques font l’objet des discours et des actions des acteurs urbains, et dans quelle mesure ces enjeux influent sur les choix de gouvernance et de planification. Nous montrerons que la question climatique est de plus en plus considérée par les villes, et que cela semble être associé à des changements plus larges dans la manière de concevoir le développement urbain et de pratiquer l’action publique. D’une part, il est possible d’observer une certaine homogénéité dans les politiques urbaines pour le climat, même si les acteurs impliqués, les instruments de planification ou les actions réalisées peuvent diverger fortement d’un contexte à l’autre. D’autre part, les résultats suggèrent d’interpréter certaines formes d’action climatique urbaine en termes de modernisation écologique, en raison notamment du fait que celles-ci sont conçues dans un esprit qui attribue un rôle central, bien que renouvelé, aux institutions de la modernité. En se penchant sur le phénomène croissant de l’engagement des villes dans la lutte contre les changements climatiques, cette thèse de doctorat contribue à élargir la connaissance sociologique sur les diverses manières dont les sociétés et les institutions contemporaines se transforment afin de faire face aux défis environnementaux. / Climate change is the paradigmatic example of modernisation’s side effects on contemporary societies. In addition to cause severe ecological impacts, climate change also entails a range of socio-political challenges whose nature and scope deserve special attention. While many sociological studies have already addressed these issues, urban climate governance has been quite neglected. This is rather curious if one considers that we now live in an urbanized global society, and that most significant and promising climate initiatives are being carried out by cities. This doctoral thesis thus explores this line of research. Adopting a constructivist approach, and in the light of ecological modernisation theory, it focuses on climate governance in Quebec City, Canada, and Genoa, Italy. The aim is to understand the way climate change becomes the subject of discourses and actions at the urban level, and to what extent it influences choices affecting urban development trajectories. Results show that both Quebec City and Genoa have undertaken efforts to deal with climate change, even if involved actors, modes of governance, planning instruments and implemented actions can differ substantially from one context to another. On the one hand, our results show that the fight against climate change is increasingly taken into consideration by cities, and that this seems to be associated with broader changes in how urban development is planned and how public action is practiced. On the other hand, our results suggest interpreting some forms of climate action in terms of ecological modernization; this, insofar as they are designed in a spirit that assigns a central role, although renewed, to modernity’s institutions. In addressing the growing phenomenon of cities involvement in climate action, this doctoral thesis helps to expand sociological knowledge about how and why contemporary societies and institutions transform in order to address environmental challenges.
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L'adaptation au changement climatique en Wallonie: le rôle des propriétaires forestiers privés dans la filière forêt-boisvan Gameren, Valentine 11 July 2014 (has links)
Longtemps laissée pour compte dans les réponses au changement climatique, l’adaptation prend aujourd’hui tout son sens. Confrontées aux premiers impacts du changement climatique et aux projections de plus en plus alarmantes, les sociétés commencent à se questionner sur les possibilités d’ajuster leurs activités à ces modifications d’une rapidité sans précédent. Bien davantage qu’un processus technique, l’adaptation au changement climatique peut être considérée comme un phénomène social se déroulant en interaction avec de nombreuses autres évolutions sociétales. <p><p>Cette thèse en sciences et gestion de l’environnement s’intéresse à la problématique de l’adaptation au changement climatique en Wallonie, dans le secteur de la foresterie et, en partie, de la filière bois. En nous appuyant sur les apports de la littérature théorique, nous appréhendons la pratique de l’adaptation de manière empirique, en nous concentrant d’abord sur une catégorie spécifique d’acteurs de la gestion forestière :les propriétaires forestiers privés. Une enquête qualitative approfondie a permis d’identifier différentes formes d’intégration de l’adaptation au sein de la gestion forestière, concrétisées par diverses mesures sylvicoles. Ces analyses ont abouti à l’élaboration d’une typologie de profils de propriétaires forestiers en fonction de leurs modes d’action en matière d’adaptation. Grâce à ces premiers résultats, nous avons pu investiguer la capacité d’adaptation de ces acteurs forestiers, comprise comme l’aptitude à s’ajuster aux dommages ou opportunités du changement climatique. Plusieurs variables d’influence ont été identifiées, révélant la portée multifactorielle du concept de capacité d’adaptation. <p>Ensuite, la focale de la recherche s’est élargie pour étudier les processus d’intégration de la question de l’adaptation au changement climatique à l’œuvre à d’autres niveaux de la filière forêt-bois wallonne. A travers une revue documentaire, des interviews et de l’observation non-participante, nous avons mené une analyse des représentations de la problématique de l’adaptation et des initiatives concrètes qui se mettent en place au sein de plusieurs organisations (administrations publiques, asbl de sensibilisation et de vulgarisation, instituts de formation, fédérations professionnelles et entreprises privées) de la gestion forestière et de la transformation du bois. Ce travail a révélé l’existence – ou l’absence – de différentes conceptions (cadrages) de l’adaptation selon les acteurs investigués, révélant des influences sur les possibilités d’options d’adaptation actuellement encouragées ou freinées. Ces apports nous ont permis d’alimenter notre analyse de la capacité d’adaptation des propriétaires forestiers privés, montrant la pertinence de notre approche multi-scalaire. <p>Finalement, les résultats de cette thèse nous amènent à nous interroger sur les diverses stratégies qui peuvent être associées à de l’adaptation au changement climatique, sur le « succès » des différentes trajectoires possibles et sur leurs dénominations qui sont loin d’être neutres (telle que la notion de « sans regret »). <p><p><p><p><p><p><p>For a long time adaptation has been neglected in the responses to climate change. Now facing the early impacts of climate change and its increasingly alarming projections, societies are beginning to question the possibility to adjust their activities to these changes characterized by an unprecedented speed. Much more than a technical process, adaptation to climate change can be seen as a social phenomenon occurring in interaction with many other societal changes.<p><p>This doctoral thesis in environmental science and management focuses on the issue of climate change adaptation in Wallonia, in the forestry sector and, partially, the timber industry. In strong interaction with the theoretical literature, we understand the practice of adaptation empirically, focusing firstly on a specific category of actors in forest management: private forest owners. Through an in-depth qualitative study, we identified different forms of integration of adaptation in forest management, materialized by various silvicultural measures. This analysis led to the development of a typology of different profiles of private forest owners according to their modes of action on adaptation. Then we investigated the adaptive capacity of these forest actors, understood as the ability to adjust to damage or opportunities of climate change. Several influencing variables were identified, revealing the multifactoriality of the concept of adaptive capacity.<p>Secondly, the focus of the research was extended to study the process of mainstreaming climate change adaptation at other levels of the Walloon forest and timber sectors. Through a literature review, interviews and non-participant observation, we conducted an analysis of representations related to adaptation and the concrete initiatives that are being implemented in several forest and timber organizations (governmental departments, non-profit associations, training institutes, professional federations and entreprises). This work has showed the existence – or the absence – of different framings of adaptation according to the actors, revealing influences on the adaptive options that are currently promoted or hindered. These contributions have enriched our analysis of the private forest owners’ adaptive capacity, confirming the relevance of our multi-scalar approach. <p>Finally, the results of this thesis make us asking ourselves about the various strategies that can be associated with climate change adaptation, the "success" of different possible adaptive trajectories and their designations that are far from neutral (such as the notion of “no regret” measures).<p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Réalisations et limites des marchés du carbone: évaluation et perspectivesBrohe, Arnaud 26 May 2014 (has links)
L'objectif de notre thèse vise à évaluer les résultats engrangés par les marchés du carbone. Afin de pouvoir explorer différents aspects des marchés du carbone à un niveau mondial et en raison de la diversité des instruments qui se cachent derrière ce vocable, nous avons choisi de réaliser une thèse par article. Sur base de nos analyses empiriques nous avons pu vérifier dans quelle mesure les avantages et les limites théoriques des marchés du carbone se sont réalisés en pratique. <p><p>Une hypothèse forte des marchés du carbone dotés d’un système de plafonnement est qu’ils permettraient de garantir le respect des objectifs climatiques. Cette hypothèse ne s’est pas révélée exacte. En générant plus d’un milliard de crédits, dont un nombre important de crédits issus de projets, et en ne parvenant pas à empêcher des défections, le système mis en place par le Protocole de Kyoto n’est pas parvenu à garantir le plafonnement des émissions dans les pays développés. Il en va de même pour les systèmes liés à Kyoto comme le système communautaire d'échange de quotas d'émissions (SCEQE).<p><p>Dans la plupart des configurations des règles ad hoc et peu transparentes ont nui à l’objectif environnemental. La comptabilité commune de différents gaz à effet de serre, malgré des incertitudes importantes sur les pouvoirs de réchauffement globaux a également été néfaste à l'intégrité du système. <p><p>Le lien à des mécanismes de projets trouvant leur légitimité dans une preuve de l’additionnalité souvent floue demeure problématique. Notre analyse a ainsi mis en avant la problématique de l'enregistrement de projets hydrauliques dont la décision de construction est antérieure aux marchés du carbone.<p><p>En théorie, le mécanisme d’échange a pour conséquence que les acteurs confrontés à des coûts de réduction faibles soient encouragés à réduire leurs émissions. Dans la pratique, notre analyse montre que peu d’acteurs connaissent leur coût de réduction marginal, empêchant dès lors la concrétisation de cet idéal d’une réduction au moindre coût. Nous avons aussi mis en avant le fait qu’un prix identique par tonne de CO2 réduite n’est pas adapté au soutien de technologies nouvelles, souvent plus onéreuses au début de leur cycle de développement. <p><p>Finalement, un des principaux mérites des marchés du carbone a peut-être été leur acceptabilité auprès des décideurs politiques et économiques. Il est manifeste que les marchés permettent d'internaliser le carbone à un niveau international sans passer par une difficile harmonisation des politiques fiscales. C'est clairement une des raisons de leur adoption rapide et dans de nombreux pays.<p><p>Les marchés du carbone ont aussi joué un rôle important en matière de sensibilisation aux changements climatiques. Ils ont permis de faire progresser la comptabilité carbone et la compréhension des technologies sobres en carbone. <p><p>L’effondrement récent du prix du carbone montre que ce nouvel instrument qui, en théorie, est efficace pour atteindre un objectif de réduction prédéfini, ne permet pas, dans la pratique, par manque d’ambition ou en raison d’erreurs dans la conception, de financer la transition vers une nouvelle économie sobre en carbone. Il apparaît dès lors nécessaire de réformer cet instrument mais aussi de développer progressivement des alternatives afin de ne pas uniquement faire reposer la réussite de l’atteinte des objectifs climatiques sur les seuls marchés du carbone et ainsi augmenter la résilience des politiques climatiques aux aléas de marchés financiers, par ailleurs eux-mêmes soumis à de nombreux tourments depuis 2008.<p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Mécanisme pour un développement propre (MDP) du protocole de Kyoto: barrières et opportunités pour les pays moins avancés d'Afrique :cas du BurundiBisore, Simon 12 September 2012 (has links)
Du Protocole de Kyoto est née une série d’objectifs de réduction des émissions de GES. Le respect de ces objectifs peut entraîner des coûts très lourds pour les économies des pays développés engagés dans la lutte contre les changements climatiques. Pour minimiser les coûts imposés par ces objectifs, des instruments économiques ont été développés, avec notamment la création de marchés du carbone. Y participent les trois mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto parmi lesquels figure le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP). <p><p>Parmi les problèmes posés par ce mécanisme de compensation, il y a des disparités observées dans la répartition géographique de sa mise en œuvre, alors qu’il est censé contribuer au développement de nombreux pays non-Annexe I. Parmi ceux-ci, les Pays les Moins Avancés (PMA) en général et ceux d’Afrique en particulier restent largement sous-représentés. Pourtant, le MDP a été adopté à la fois comme une contribution innovatrice à l’atténuation des changements climatiques et comme un moteur de promotion du développement durable dans les pays en développement.<p><p>Dans ce contexte, l’objectif général de cette thèse est triple. Primo, elle vise à étudier en profondeur cet instrument en dégageant ses principales caractéristiques, y compris les disparités d’implantation d’activités de projets qui lui sont liées. Secundo, elle en examine les causes par une analyse des barrières ou freins à la mise en œuvre d’activités de projets du MDP dans ces PMA d’Afrique en général et au Burundi en particulier. Tertio, elle révèle les opportunités (avantages/bénéfices) potentielles qui restent toujours non valorisées par l’implémentation d’activités de projets éligibles au titre du MDP.<p><p>L’analyse menée montre que les disparités susmentionnées jouent essentiellement en faveur des grands pays émergents d’Asie et d’Amérique latine, ce qui va à l’encontre du principe d’équité. En effet, en décembre 2011, le Brésil, la Chine et l’Inde détenaient 72,7 % de toutes les activités de projets du MDP et 75,8 % de crédits-carbone attendus en 2012. A l’opposé, les PMA ne disposaient dans le même temps que de 1,3 % de toutes les activités de projets du MDP et 1,2 % de leurs crédits attendus d’ici 2012. Les PMA d’Afrique ne restent qu’avec des parts de l’ordre de 0,8 % et 0,9 % respectivement. Cette situation reste si drastiquement critique qu’il importe d’en déceler les raisons.<p><p>Des caractéristiques de l’instrument, des expériences menées jusqu’ici et de la situation dans des pays hôtes, il ressort que les barrières sont de deux types. D’une part, les barrières endogènes, c'est-à-dire les barrières liées à l’organisation interne des pays. D’autre part, les barrières exogènes qui sont liées essentiellement à l’organisation générale du processus du MDP. L’étude a permis ainsi de montrer que les barrières endogènes constituent le nœud du problème en termes de visibilité des pays hôtes dans le marché du MDP. Celle-ci reste largement limitée dans ce marché international du carbone. <p><p>Les barrières identifiées dans ce travail, en particulier les barrières endogènes, risquent de se révéler difficiles à lever, car elles exigent des réformes structurelles au sein de l’organisation politique, institutionnelle, économique, et juridique du pays hôte. En outre, l’intégration de ces barrières dans un système unique d’interrelations constitue un des points originaux du travail. Ces interrelations ne sont pas négligeables et complexifient l’application du mécanisme, car, dans la plupart des cas, une action amorcée pour lever une barrière peut s’avérer inefficace si d’autres barrières associées ne sont pas prises en compte.<p>L’étude s’est également attachée à évaluer les retombées potentielles liées à la mise en œuvre d’activités de projets du MDP au Burundi. Les principales opportunités perdues jusqu’ici se situent dans quelques secteurs socioéconomiques du pays, essentiellement dans la gestion des déchets et l’énergie. L’étude en a ainsi retenu des options technologiques susceptibles de contribuer à des solutions à la problématique de la gestion des déchets et de l’approvisionnement énergétique au Burundi, tout en favorisant la stabilisation d’émissions de GES. Il s’agit de technologies adaptées de compostage et de bio-méthanisation dans le secteur de la gestion des déchets et les technologies de production d’énergies à partir de sources renouvelables (hydro, solaire, biogaz) et d’amélioration de l’efficacité énergétique de la biomasse (foyers améliorés, carbonisation) dans le secteur de l’énergie. <p><p>Ces opportunités ont également été analysées suivant des critères et indicateurs de durabilité (matrice de développement durable du Gold Standard). Les résultats montrent que ces options technologiques peuvent apporter une contribution au développement durable du pays. En effet, les opportunités se rencontrent à la fois dans le développement social (création d’emplois, moyens de subsistance des pauvres, accès aux énergies propres, renforcement des capacités), le développement écologique (réduction des émissions de GES, amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et du sol, sauvegarde de la biodiversité), et le développement économique et technologique (rémunération d’emplois créés, augmentation des investissements, transfert et autonomie technologiques).<p><p>Afin de faire bénéficier le pays des retombées des activités de projets du MDP, il est proposé des solutions qui peuvent contribuer à une levée/atténuation de ces barrières. Ces propositions forment une combinaison d’actions à mener au niveau international, régional et surtout local/national. Au niveau international, des organes habilités devraient apporter des réformes profondes au MDP. Au niveau régional, le renforcement des capacités par des actions de coopération pourrait favoriser l’échange d’expériences en la matière. Au niveau local/national, l’adoption des réformes profondes aux niveaux institutionnel, législatif et juridique, dans une logique d’améliorer les politiques de planification du développement socioéconomique et environnemental, rendrait le pays naturellement plus attractif. En particulier, la mise en place et la mise en œuvre d’une stratégie nationale du MDP pourrait contribuer à relever le défi. <p><p>Les propositions de solutions pour réduire les barrières à la mise en œuvre d’activités de projets du MDP sont susceptibles de stimuler l’investissement en général. Ainsi, toute stratégie adoptée dans cette logique peut contribuer non seulement à la participation du pays au processus du MDP, mais aussi à favoriser la mise en œuvre d’autres projets conventionnels de développement au niveau national. Finalement, la considération de ces différentes opportunités associées à la mise en œuvre d’activités de projets du MDP au niveau du pays par des instances habilitées (décideurs politiques, acteurs institutionnels et économiques) conduirait à faire de ce mécanisme une contribution utile au développement du pays/The Kyoto Protocol has established a series of targets for reducing GHG emissions. The fulfilment of these objectives may result in heavy costs for the economies of developed countries engaged in the fight against climate change. To minimize the costs imposed by these targets, economic instruments were developed, notably with the creation of carbon markets. The three flexible mechanisms of Kyoto Protocol are involved in this, one of which being the Clean Development Mechanism (CDM). <p><p>Among the problems posed by this offset mechanism, disparities can be observed in regional distribution after it has been implemented, when it ought to be contributing towards the development of a number of Non-Annex I countries. Among these countries, the least developed ones (LDCs) in general and Africa ones in particular are largely under-represented. However, the CDM was adopted both as an innovative solution to mitigate climate change and as an engine to promote sustainable development in developing countries.<p><p>Within this context, the overall objective of this thesis is threefold. First of all, it aims to study this instrument in depth, by picking out its main characteristics, including the disparities in project activities implementation related to it. Secondly, it examines the causes for these disparities by analyzing the barriers or restrictions preventing implementation of CDM project activities in these African LDCs in general and in Burundi in particular. Its third purpose is to reveal the potential opportunities (advantages/benefits) which have yet to be developed by setting up eligible CDM project activities.<p><p>The analysis carried out shows that the aforementioned disparities come out in favor of the large emerging countries in Asia and Latin America primarily, which goes against the principle of equity. In fact, in December 2011, Brazil, China and India held 72.7% of all CDM project activities and 75.8% of carbon emission credits expected in 2012. On the contrary, for the same time period, the LDCs had only 1.3% of all CDM project activities and 1.2% of their carbon emission credits expected up until 2012. The African LDCs are left only with shares of 0.8% and 0.9% respectively. This situation is extremely critical. It is crucial to discover the reasons for it.<p><p>The instrument’s features, experiments carried out so far and the situation in host countries all reveal that the barriers fall into two categories. On the one hand, there are endogenous barriers, i.e. barriers related to the internal organization of countries. On the other hand, exogenous barriers are related to the general running of the CDM process especially. The study has thus revealed that the endogenous barriers are the crux of the problem where the presence of host countries is concerned in the CDM market. The visibility of host countries is rather limited in this international carbon market. <p><p>The barriers identified in this thesis, particularly endogenous ones, may be difficult to remove because they demand structural reforms in the political, institutional, economical and legal organization of the host country. In addition, the integration of these barriers into a single system of interrelationships is one of the original points of this thesis. These interrelationships are not insignificant and complicate the mechanism’s application, because in most cases, initiating an action to remove a barrier may be ineffective if other associated barriers are not taken into account.<p><p>The study has also focused on evaluating the potential impacts linked to the implementation of CDM project activities in Burundi. The main opportunities lost up to date are in some socioeconomic sectors in the country, particularly in the waste management and energy sectors. The study has therefore identified technological options that are likely to bring solutions to the question of waste management and energy supply in Burundi, while at the same time contributing to the stabilization of greenhouse gas emissions. These options are notably composting and anaerobic digestion technologies in the area of waste management, and energy generation technologies from renewable sources (hydro, solar, biogas) and improved energy efficiency of biomass (better households, carbonization) in the energy sector. <p> <p>These opportunities were also analyzed in accordance with sustainability criteria and indicators (Gold Standard sustainable development matrix). The results show that these technological options may contribute to sustainable development in the country. Indeed, the opportunities can be seen at the same time in social development (job creation, means of subsistence for the poor, clean energy access, capacity building); ecological development (reducing GHG emissions, improvement in quality of air, water and soil, preservation of biodiversity) and economic & technological development (better pay for jobs created, increased investment, technology transfer and technological autonomy).<p><p>In order to allow the country to take advantage of these opportunities through CDM project activities, it has been proposed solutions that can help raise/mitigate these barriers. These proposals are a combination of actions to be taken at international and regional levels and above all at a local/ national level. In the international arena, authorized bodies should make major reforms to the CDM. At a regional level, capacity building through joint actions could encourage the exchange of expertise in the field. Locally/nationally, adopting major reforms at institutional, legislative and legal levels, with a view to improving planning policies in socioeconomic and environmental development, would make the country naturally more attractive. In particular, establishing and implementing a national CDM strategy could also contribute towards taking up the challenge. <p><p>Proposals of solutions for mitigating barriers to implement CDM project activities are likely to stimulate investment in general. Thus, any strategy adopted along these lines can contribute not only to the country’s participation in the CDM process, but also to favoring implementation of other conventional projects for development at national level. Finally, considering these different opportunities associated with implementing CDM project activities in the country via authorized bodies (policymakers, institutional and economic actors) would lead to this mechanism being a useful contribution towards national development. <p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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