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Von Böcklin zu Cézanne : die Rezeption des französischen Impressionismus in der deutschen Schweiz /Gloor, Lukas, January 1986 (has links)
Dissertation--Kunstgeschichte--Bern, 1984. / Bibliogr. p. 343-376.
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Regard(s) de collectionneurs : la collection Pierre et Annie Cantin, trajectoires recomposées et dynamiques affectivesBouchard, Valérie 27 January 2024 (has links)
La constitution d'une collection privée résulte d'un engagement à long terme et relève de choix personnels qui reposent sur des critères que se fixent les collectionneurs eux-mêmes. Pour Pierre et Annie Cantin, qui amorcent dans les années 1960 une collection qui comprendra, à terme, plus de 5 000 objets, ce projet s'articule autour d'une volonté de sauvegarder le patrimoine pour les générations futures. L'origine du projet est étroitement liée à l'acquisition et à la restauration du manoir de Charleville, à Boischatel, où le couple habite, entouré de ses objets, et projette d'ouvrir un musée d'arts et tradition, qui ne verra finalement jamais le jour. En 2007, Pierre et Annie Cantin offrent la majeure partie de leur collection au Musée de la civilisation, à Québec, peu de temps avant le décès du collectionneur. L'institution conserve aujourd’hui quelque 1 800 objets de cette collection privée, en faisant dorénavant un bien collectif. Afin de mieux comprendre les dynamiques à l'œuvre dans la démarche de collectionnement de Pierre et d'Annie Cantin, cette thèse explore le processus d'attribution de valeurs qui a orienté la constitution de l'ensemble et interroge l'influence de l'affectivité à toutes les étapes de la démarche. Pour ce faire, nous proposons d'interroger la collection comme un lieu de dialogue entre une rationalité savante dont le couple se réclame et la part d'affectivité dont les objets se trouvent investis. En nous inspirant d'une démarche que Véronique Dassié (2010) qualifie d'« ethnologie de l'intime », nous proposons un regard ethnologique sur la pratique de collectionnement qui s'appuie en grande partie sur le témoignage de la collectionneuse qui en est à l'origine, mais également sur l'analyse matérielle des objets offerts au Musée de la civilisation. De cette démarche ont émergé un ensemble de récits qui forment le cœur de l'analyse. À l'intersection des objets et du discours à leur propos se profile le regard singulier que pose la collectionneuse sur son ensemble. Son témoignage offre une rare occasion d'explorer la nature de la relation qui unit les collectionneurs à leurs objets. Il rend compte du regard rétrospectif qu'elle pose sur sa démarche et révèle les différentes valeurs dont les objets sont investis au fil de leurs parcours biographiques. Émergent dès lors les histoires que la collection permet de raconter, certaines témoignant d'un passé collectif, d'autres ancrées plutôt dans des souvenirs personnels que la vue des objets évoque et qui dévoilent des fragments de la vie quotidienne, voire intime, de Pierre et d'Annie Cantin. / Private collections are the result of collectors' long-term commitment, and their development is guided by personal choices and criteria decided upon by collectors themselves. Pierre and Annie Cantin, who began collecting in the 1960s and whose collection would eventually include upwards of 5,000 artifacts, saw collecting as a means to safeguard Quebec's cultural heritage for future generations. The acquisition and restauration, by the collectors, of the manoir de Charleville in Boischatel, where the couple lived surrounded by their objects, played a major role in instigating the couple's collecting practice. Their dream of one day opening a museum of popular arts and traditions in this residence, however, never materialized. In 2007, shortly before Pierre Cantin's death, the couple thus donated the major part of their collection to the Musée de la civilisation, in Quebec City. The institution has since acquired some 1,800 objects from this private collection, now considered part of a collective heritage. In an attempt to better understand the dynamics at work in Pierre and Annie Cantin's collecting practice, this dissertation explores the valuation process at the heart of collecting and the influence of affectivity in each step of the development of the collection. This leads us to regard the collection as a place of dialogue between a knowledge-based rationality to which the collectors pretend and an element affectivity the objects are invested with. Inspired by an approach Véronique Dassié (2010) describes as an “ethnology of the intimate”, this research offers an ethnological perspective on collecting as practice. It mainly hinges on the collector's own recollections through a series of interviews, but also on a material analysis of the artifacts the couple offered to the Musée de la civilisation. From there emerged a collection of narratives that form the heart of this analysis. Annie Cantin's unique perspective on her collection appears where the objects and her discourse intersect. Her testimony affords a rare occasion to explore the nature of the relationship that develops between collectors and their objects through the retrospective gaze it offers on her collecting practice and reveals the meanings and values objects are infused with throughout their life trajectories. Through the collector's discourse, the stories that the object support appear, some referring to a collective past, other rooted in personal memories sparked by the presence of artifacts. These stories unveil fragments of Pierre and Annie Cantin's daily and, at times, intimate life.
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Céramique attique et apparentée /Laurens, Annie-France. January 1984 (has links)
Texte remanié de: Thèse--Lettres--Paris X, 1977. / Bibliogr. p. 241-252. Thèse soutenue sous le titre : "Catalogue raisonné de la céramique attique conservée à la Société archéologique de Montpellier"
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La collection de monnaies antiques du Musée du Séminaire de Québec : historique et catalogueDubé, Michel 25 April 2018 (has links)
Dès le début du XIXe siècle, le Séminaire de Québec avait entrepris de se constituer une collection de monnaies qui devait servir de complément à l'enseignement livresque des humanités. En 1865, le leg du musée numismatique de Charles P. Frémont, spécialisé dans les monnaies des empereurs romains, donna naissance à la collection de monnaies antiques du Séminaire de Québec. Et, durant un peu plus d'un siècle, son développement fut lié à l'évolution de cette institution. Le Musée du Séminaire de Québec, devenu une corporation privée en 1983, possède aujourd'hui une collection de 314 pièces antiques, en majorité d'époque gréco-romaine, formée à partir de dons et de legs. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Les cercles de collectionneurs et de numismates dans la région de Pékin durant la première moitié du XIXème siècle : échange des monnaies anciennes, partage des idées et renouveau des études numismatiques / A Social Network of Coin collectors and numismatists around Beijing during the first half of the 19th century : Exchanging Coins and IdeasJankowski, Lyce 06 November 2012 (has links)
La période qui s’étende de la fin du XVIIIe siècle à la première moitié du XIXe constitue un âge d’or de la numismatique chinoise. Suite à l’édition en 1751 du Qinding qianlu, nombreux sont les collectionneurs qui s’intéressent à la monnaie et qui s’engagent dans la publication de catalogues, de monographies ou d’études érudites. Ces publications qui s’inspirent des méthodes appliquées en littérature par le courant d’érudition appelé l’ « Ecole des vérifications et des preuves » (kaozhengxue), entraînent une révolution méthodologique dans les études numismatiques. L’œuvre la plus représentative de cette période est le Guquanhui de Li Zuoxian (1807-1876) publiée en 1864. Cet ouvrage rassemble les collections, ainsi que les idées d’une communauté de passionnés qui correspondaient régulièrement, s’échangeaient des monnaies, estampages ou encore manuscrits et se réunissaient parfois. Mettre en évidence la nature des correspondances entre membres de ce cercle et l’existence d’échanges marchands et amicaux entre passionnés à la capitale permet de comprendre dans quelle mesure les échanges informels ont contribué à l’élaboration de critères d’étude des monnaies et à faire faire un bond qualitatif sans précédent à la numismatique chinoise. Il s’agit de voir quand quelle mesure les réseaux de sociabilité existant entre collectionneurs ont contribué aux progrès significatifs de cette époque, c’est-à-dire de retracer l’apparition d’une exigence de scientificité dans le milieu des collectionneurs privés. Cette recherche questionne aussi l’articulation entre le goût de la collection et la réflexion historique savante. / The period from the late eighteenth century to the mid-nineteenth constitutes a golden age for Chinese numismatics. Following the publication in 1751 of the Qinding qianlu (The Imperially Ordered Catalogue of Coins), many collectors became interested in coins and engaged themselves in publishing catalogues, monographs, or studies. These publications using the methods employed in littérature by the « Evidential studies » (kaozhengxue), created a révolution in methods in numismatics studies. The most représentative work of this period is the Guquanhui (Catalogue of Ancient Coins) published by Li Zuoxian (1807-1876) in 1864. This book brings together the collections and the ideas of a community of collectors that met regularly, exchanged coins, rubbings or unpublished documents. These informal exchanges have contributed to the invention of criteria for the study of coins and to the qualitative leap made in Chinese numismatics. An attempt will be made to understand how social networks between collectors have conrtbuted to the significant progress of that time, and to trace the emergence of a requirement of scientific approach among coin collectors. This reserch also questions the relation betwwen the taste for collection and historical thinking.
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Pierre Germain dit le Romain (1703-1783). Une vie à l'ombre des orfèvres du roi / The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (1703-1783). A career near the silversmiths of the kingCavalié, Hélène 08 December 2011 (has links)
L’orfèvre parisien Pierre Germain dit le Romain (Villeneuve-lès-Avignon, 1703-Paris, 1783), connu pour apublication des Éléments d’orfèvrerie, eut une carrière originale, passant sa jeunesse dans les ateliers d'orfèvres du roi,chez Thomas Germain (1726-1729), puis après un séjour à Rome (1729-1733), chez Jacques Roëttiers (1733-1736) avantde devenir apprenti chez Nicolas Besnier en 1736, et maître en 1744. Travaillant pour Roëttiers jusque vers 1755-1756,devenu grand messager juré de l’université, amateur d’estampes, il publie en 1748 le plus vaste recueil d’orfèvrerie dutemps, les Éléments d'orfèvrerie, cent planches de modèles religieux et civils de style rocaille, gravés par Bacquoy etPasquier, repris et copiés jusqu’au XIXe siècle jusqu’à l’étranger. Il publie aussi en 1751 un court Livre d'ornemens.Installé quai des orfèvres, à La Garde Royale, il produit peu, 1410 kg d’argent jusqu’à sa mort, de beaux ou simplesobjets. Quelques acquéreurs sont connus : Joseph Ier de Portugal en sous-traitance pour François Thomas Germain (1755-1756, 1765), les Wal de Baronville (1761-1763), les Wandalin Mnisech (1762-1764), la princesse des Asturies encollaboration avec Philippe Caffieri et Thomas Chancellier (1765), les Rocheblave (1777), le comte d’Artois et laprincesse de Ligne (1782). L’étude s’élargit aux artistes côtoyés : à Paris, ses maîtres Germain, Roëttiers, Besnier, sonconfrère Denys Frankson, ses apprentis Ange Joseph Aubert et Pontaneau ; à Avignon, les Clerc, Mézangeau et ClaudeImbert, ses parents les architectes J.-B. et François Franque et le menuisier facteur d’orgues Charles Boisselin ; àMarseille, les Durand, les Giraud et son neveu Antoine Germain. / The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (1703-1783). A career near the silversmiths of the king. The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (Villeneuve-lès-Avignon, 1703-Paris, 1783), known for his book the Éléments d’orfèvrerie, had an original career. During his youth he worked for the silversmiths of the king, Thomas Germain (1726-1729); and after some time in Rome (1729-1733), worked for Jacques Roettiers (1733-1736) and as an apprentice for Nicolas Besnier from 1736. Master in 1744, he kept working for Roettiers until 1755-1756. Great messenger of the University, fond of engravings, he published in 1748 the largest book of models of the time, Élémentsd’orfèvrerie, 100 plates of rococo religious and civil silverware, engraved by Bacquoy and Pasquier, reprinted and copied until the 19th century in France and abroad (London, Turin). He also published in 1751 a short Livre d’ornemens. Installed quai des orfèvres, he had a small production, 1410 kg of silver up to his death, beautiful or simple objects,including orders for Joseph I of Portugal under contract for François Thomas Germain (1755-1756, 1765), for the Wal de Baronville family (1761-1763), the princess of Asturias in collaboration with Philippe Caffieri and Thomas Chancellier (1765), the Wandalin Mnisech (1762-1764), the Rocheblave (1777), the count of Artois and the princess of Ligne (1782). This study also covers artists he knew well: in Paris, his masters Germain, Roettiers, Besnier, his collegue Denys Frankson, his apprentices Ange Joseph Aubert and Pontaneau; in Avignon, the Clerc and Mézangeau families and Claude Imbert, his parents the architects J.-B. and François Franque, the organ builder Charles Boisselin; in Marseille, the Durand and Giraud families and his nephew Antoine Germain.
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La "monnaie des sauvages" ou les colliers de porcelaine d'hier à aujourd'hui : la collection de wampums du Musée de la civilisation à QuébecLainey, Jonathan C. 11 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2003-2004 / Le Musée de la civilisation à Québec conserve six wampums qui sont pratiquement inconnus. Les wampums sont des colliers de perles fabriquées de coquillages marins qui étaient utilisés par les Amérindiens du Nord-Est, et par les puissances coloniales, surtout lors de rencontres diplomatiques formelles. Ils appuyaient les paroles prononcées et servaient en quelque sorte d'archives. L'échange de wampums se pratiquait selon des rituels issus des fondements mythologiques amérindiens et pratiqués officiellement jusqu'au XIXe siècle. Les wampums du Musée ont été acquis à la fin du XIXe siècle dans un contexte particulier où les collectionneurs s'arrachaient les objets amérindiens et où les Amérindiens, pour diverses raisons, acceptaient de s'en départir. Aujourd'hui, les wampums sont caractérisés par une absence de documentation crédible. L'interprétation des wampums du Musée est irréalisable si l'on tient compte des réalités historiques de l'époque coloniale et de l'époque victorienne. Ces faits s'appliquent aux wampums des collections muséologiques en général. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Foi et images : enjeux spirituels et pédagogiques du tableau religieux dans les paroisses rurales au Bas-Canada. Deux études de cas à partir du fonds de tableaux DesjardinsChamberland, Philippe 20 April 2018 (has links)
Notre mémoire s’intéresse au fonds de tableaux Desjardins, plus spécifiquement aux œuvres acquises par les paroisses rurales du Bas-Canada entre 1817 et 1833, dans l’optique d’une utilisation à des fins surpassant la seule ornementation. D’abord, il s’attarde à la situation de l’Église catholique au sein de la colonie au tournant du XIXe siècle, moment de l’arrivée des tableaux. Ensuite, il démontre l’intérêt des ecclésiastiques du Bas-Canada à l’égard des images et leur conscience des services qu’elles peuvent rendre à la religion. Ultimement, par le biais des ensembles constitués par les paroisses de Saint-Henri de Lévis et Saint-Antoine de la Baie-du-Febvre, notre étude définit les moyens habilitant les toiles du fonds de tableaux Desjardins à supporter les pratiques dévotionnelles et à participer à l’instruction catéchistique des fidèles de la colonie.
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Du rêve du collectionneur aux réalités du musée: l'histoire du musée de Mariemont, 1917-1960Paree, Daphné 24 June 2014 (has links)
Situé au cœur du Hainaut, le musée de Mariemont doit son existence à la volonté de Raoul Warocqué, riche industriel, homme politique et philanthrope qui lègue en 1917 son château et les collections qu’il renferme à l’État belge. Formé ainsi d’un contenant et d’un contenu, le musée de Mariemont incarne bien, du moins jusqu’à l’incendie du château en 1960, ce qu’Anne-Doris Meyer a appelé les « musées de collectionneurs », dont bon nombre d’exemples voient le jour à la charnière des 19e et 20e siècles, en Belgique comme à l’étranger.<p>De l’histoire du musée de Mariemont, on ne retient généralement que le geste qui lui a donné naissance. Aucune étude ne s’était penchée jusqu’ici sur ce qui se passe après le décès de Raoul Warocqué. En comblant cette lacune, cette thèse offre l’opportunité d’examiner comment une collection privée se mue en musée public, comment les pouvoirs publics veillent à concilier le souhait du bienfaiteur et les missions du musée, quelles difficultés ils ont rencontrées dans la gestion de ce patrimoine d’origine privée et quelles solutions ils y ont apportées. <p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le fonds de tableaux Desjardins : nature et influenceLacroix, Laurier 24 April 2018 (has links)
En 1817 et 1820 arrivent dans la ville de Québec 180 tableaux, envoyés de Paris par l'abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins à son frère l'abbé Louis-Joseph Desjardins. Ces envois connus sous le nom de « collection Desjardins » sont l'objet de cette étude. Philippe-Jean-Louis Desjardins a acquis ces toiles en France, à partir de 1803, dans un contexte postrévolutionnaire, en vue de tirer profit du manque de tableaux à sujet religieux au Bas-Canada. Leur vente à plusieurs églises et institutions religieuses québécoises sera l'occasion d'un nouvel intérêt pour la peinture d'histoire. En plus de situer les circonstances historiques qui expliquent la présence de ces toiles au Canada, le réseau de distribution auprès des paroisses, des communautés et des collectionneurs est dressé afin de saisir le rayonnement de ces oeuvres. La thèse analyse le discours historiographique qui s'est constitué sur le sujet et la position qu'il occupe dans le discours sur l'art au Québec. Elle montre que la notion de collection ne saurait s'appliquer à ce groupe d'œuvres destinées au commerce. Le catalogue de ces importations est complété à partir des sources manuscrites et visuelles disponibles, ce qui perm et également d'en brosser un portrait d'ensemble tant au plan iconographique qu'au plan artistique. Des informations révèlent également que Louis-Joseph Desjardins était très actif dans le commerce des tableaux. Parmi les toiles qu'il met en marché on retrouve des copies des tableaux du fonds Desjardins, copies partielles ou interprétées, qui manifestent les rôles divers que les originaux européens ont joué dans la formation ou la consolidation de la carrière des artistes locaux. Il est alors possible de proposer une interprétation sur le rapport que les peintres québécois entretenaient avec des modèles étrangers. Jean-Baptiste Roy-Audy, Joseph Légaré et Antoine Plamondon constituent le noyau principal d'artistes qui furent influencés par ces toiles. Louis-Joseph Desjardins a également profité du talent de quelques religieuses Ursulines qui ont réalisé des copies ou des compositions originales pour répondre à ses nombreuses demandes. La complexité et la diversité du milieu artistique ressort en filigrane de cette thèse, où se profilent les nombreux partenaires : artistes, agents, commanditaires et acheteurs. La présence à Québec de plusieurs artistes itinérants américains et britanniques, les débuts d'une production littéraire sur les beaux-arts dans les périodiques et la constitution la collection de Joseph Légaré et son projet d'une « galerie » accessible au public sont quelques-uns des éléments qui ajoutent au rayonnement que la peinture occupe au Bas-Canada au cours des années 1820 et 1830. Même s'ils ont préféré les coulisses de l'histoire, agissant avec discrétion, les abbés Desjardins furent, par leurs activités commerciales, deux acteurs de premier plan de la scène artistique canadienne.
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