Spelling suggestions: "subject:"expressionnism"" "subject:"expressionnisme""
1 |
L'orphisme. Naissance, évolution et héritage d’une avant-garde oubliée / Orphism. Birth, evolution and heritage of a forgotten avant-gardeSawczuk, Magdalena 22 June 2018 (has links)
La notion d’orphisme est née à la veille de la Première Guerre mondiale. Forgée par Guillaume Apollinaire, elle lui sert à désigner l’art nouveau et audacieux de ses amis-peintres, notamment ceux réunis autour de Robert Delaunay. Cependant, dès cette époque, le terme, utilisé de manière imprécise par le poète, pose problème. Depuis, les controverses se multiplient et durant le siècle qui nous sépare de l’invention de ce nom tout ce qui touche à l’orphisme a été remis en cause, jusqu’à son existence même. Prenant position contre cette attitude, nous proposons dans cette thèse d’envisager la production et les conceptions artistiques de l’époque sous un angle nouveau. En nous défaisant des étiquettes traditionnelles de nombreux « -ismes », nous prenons – selon la suggestion d’Apollinaire – le mythe d’Orphée comme un outil permettant de réanalyser l’art du début du XXème siècle. Cette relecture (des parcours des artistes, de leurs sources d’inspiration, des rapports entre différents centres artistiques et acteurs de la scène artistique), ainsi qu’une analyse comparative des œuvres ont pour but de démontrer que ce que nous appelons l’« orphisme » ne fut pas un concept artificiel, appliqué de manière parfaitement arbitraire à la somme des trajectoires – quelques peu accidentelles et indépendantes les unes des autres – de différents artistes, mais plutôt une évolution logique et cohérente, dont l’ampleur et l’impact sur la postérité ne furent jamais appréciés à leur juste valeur. En utilisant le mythe d’Orphée comme fil conducteur structurant notre analyse, nous mettons donc en évidence les grandes lignes de l’évolution du phénomène auquel Apollinaire a donné le nom d’orphisme : les origines et l’interprétation du terme et de la conception mêmes, le contexte historique et artistique de l’apparition et de l’évolution du mouvement, les rapports entre ses différents acteurs, les sources d’inspiration des artistes et enfin une évolution stylistico-chronologique de cette tendance. / The notion of Orphism was born on the eve of the World War II. Forged by Guillaume Apollinaire, it served him to describe a new and bold art of his friends, especially those concentrated around Robert Delaunay. However, the notion was already troublesome back then: ill-defined and unclear, it was used by the poet in a vague way. Since then, the controversies continue to mount and in a century that elapsed since the invention of the notion, everything concerning Orphism is questioned, even its very existence. Contesting this negationist approach, we propose in this thesis to analyze the artistic production and conceptions of this period under a new light. We are distancing ourselves from the traditional labels of “-isms” and we are using the Orpheus myth – as suggested by Apollinaire – as a tool which allows us to reanalyze the art from the beginning of the 20th century. This new analysis – of artists’ career paths, their fascinations, relationships between different artistic centers and between people involved in this avant-garde – and the comparative analysis of artworks serves to prove that what we call Orphism is not an artificial concept, applied in an arbitrary manner to the somewhat accidental and independent career paths of different artists. On the contrary, Orphism is a logical and consistent evolution, whose true importance and impact was never fully appreciated. By using the Orpheus myth as a guiding thread, we are bringing to light the main lines of the evolution of Orphism: the origins and interpretation of the notion and the conception, the historical and artistic context in which the movement was born and was evolving, the relationships between its actors, artists’ inspirations and, last but not least, the stylistic evolution of Orphism over the time.
|
2 |
La Bretagne dans la gravure sur bois (1850-1950) / Brittany and woodcut printing (1850-1950)Le Stum, Philippe 20 January 2014 (has links)
De toutes les régions de France, la Bretagne est celle qui attira le plus les artistes entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du suivant. Si sa présence dans la peinture est connue, il n’en va pas de même dans le domaine de l’estampe. L’objet de cette thèse est de combler cette lacune en analysant sa place, comme thème, chez les graveurs sur bois français et étrangers. L’étude s’appuie sur un corpus fondé sur le dépouillement des fonds publics et privés. Son analyse révèle l’importance de la thématique dans chaque phase de l’évolution de la gravure sur bois occidentale entre 1850 et 1950. Pour chacune sont étudiées les contributions des graveurs les plus représentatifs. L’apparition de la Bretagne dans la gravure professionnelle d’interprétation est retracée, puis précisée sa place dans la gravure sur bois originale entre 1880 et 1900. Les partis opposés des coloristes et des tenants du noir et blanc divisent en deux sections les chapitres suivants. L’étude des premiers met en évidence l’impact des procédés japonais de gravure et d’impression. Elle se poursuit par la résurgence du camaïeu puis le retour au coloriage après impression. L’analyse de la production en noir met en lumière les pôles autour desquels gravitent presque toutes les représentations de la Bretagne : inspiration maritime et thématique rurale. Elle souligne la contribution régionale à la vogue du livre illustré en gravure sur bois dans l’entre-deux-guerres. Enfin, la présentation d’une production militante constitue un épisode de ce panorama d’une production qui, pour être régionale dans son inspiration, n’en constitue pas moins un exemple représentatif de l’histoire d’un art et d’une technique. / Brittany is the region of France which attracted the greatest number of artists between the mid-19th and 20th centuries. The presence of painters is known, but the same cannot be said for the field of etching. The aim of this thesis is to contribute towards filling that gap.The study is based around the creation of a corpus. Its analysis reveals the importance of the theme adopted during each of the main periods of the development of western woodcut printing between 1850 and 1950. The definitions of these themes form the internal dynamic of the thesis.First of all the appearance of Brittany in professional interpretive etching is related. Then its place in the birth of original wood block printing is detailed. The following chapters are devoted to the opposing groups of artists, those who used colour and those who held to the aesthetic of black and white prints. The study of the colourists begins by highlighting the impact of Japanese wood-block techniques. It is followed by the resurgence of camaïeu and then the return to the western tradition of colouring after printing.Analysis of the more technically homogenous black print production focuses attention on the two themes around which almost all representations of Brittany revolve: the sea and the countryside. It underlines the regional contribution to the vogue for books illustrated with woodcut prints during the period between the wars. Finally, the presentation of militantly Breton works marks a specific episode of this panoramic overview of artistic output which, despite its regional origins, symbolises no less a part of the history of the art and technique of wood-block carving.
|
Page generated in 0.0473 seconds