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Théorisations féministes d'une citoyenneté plurielle : paradoxes et tensions de l'inclusion des femmes

Morales Hudon, Anahi January 2007 (has links) (PDF)
Penser la citoyenneté au-delà de ses formes restreintes et exclusives exige de reconfigurer celle-ci dans un horizon pluriel et inclusif. Les théories féministes égalitaristes et différentialistes ont rendu compte de l'étroitesse des conceptions classiques de la citoyenneté, tout comme de ses mécanismes d'exclusion. Ces théories se sont toutefois polarisées dans le débat égalité/différence qui a limité l'articulation des différences avec la visée égalitariste de la citoyenneté. Cherchant à dépasser le dilemme entre universalisme et particularismes qui polarise les théories féministes de la citoyenneté, nous analysons les propositions conceptuelles qui visent une citoyenneté inclusive tout en conservant l'horizon d'égalité comme idéal politique. En ce sens, la citoyenneté est entrevue comme paradoxale, car se situant continuellement dans les tensions entre identités de groupe et droits individuels. Une telle conception articule à la fois la reconnaissance des différences, comme condition même de l'égalité formelle, ainsi que l'élimination de diverses formes d'oppression systémiques, comme condition d'une égalité réelle. De plus, pour penser la question de l'inclusion réelle dans la citoyenneté, et donc le plein exercice de celle-ci, l'entrée du sujet dans le collectif est entrevue par le concept d'individuation. Cette reconfiguration théorique de la citoyenneté sera analysée à la lumière des formes émergentes d'action politique que mettent de l'avant les femmes autochtones au Chiapas, Mexique. Mobilisation qui rend compte des nouvelles articulations entre enjeux identitaires et droits individuels dans l'accès au plein exercice de la citoyenneté. Par ce dialogue théorie/pratique, nous tenterons d'asseoir les bases d'une réflexion politique cherchant à dépasser les impasses des débats actuels sur l'inclusion à la citoyenneté et son plein exercice. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Citoyenneté paradoxale, Citoyenneté plurielle, Exclusion/inclusion, Individuation, Différences, Identité, Droits des femmes, Femmes autochtones du Chiapas, Articulation genre/ethnicité/classe.
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Femmes et politique au Bénin : un défi à relever

Lagacé, Catherine January 2007 (has links) (PDF)
Le Bénin, ancien « quartier latin » de l'Afrique subsaharienne, est un petit pays situé en plein coeur de l'Afrique de l'Ouest et qui, en 1990, a été le premier pays de ce continent à vivre un processus démocratique sans heurts et dans la paix. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, depuis l'avènement de ce processus démocratique, les femmes se sont timidement imposées dans les instances politiques béninoises. En 2007, nous retrouvons un taux de 7,23% de femmes élues à la députation et seulement 3,9% ont été élues aux instances communales, ce qui place le Bénin au 33e rang sur un total de 44 pays en Afrique subsaharienne. Quelles sont les raisons qui expliquent ce faible taux de participation et de présence féminine dans l'arène politique béninoise, et plus précisément dans le système électoral (que ce soit au niveau des instances communales ou de la députation)? Notre hypothèse de départ soutient que les femmes sont peu présentes dans les instances politiques du Bénin à cause des nombreuses pressions socioculturelles, de leur situation économique difficile et enfin, étant donné la nature même de la politique. Afin de répondre à cette question de recherche, nous avons procédé à la fois à une recherche documentaire et à une enquête sur le terrain élaborée à l'aide d'entrevues faites auprès de 40 femmes oeuvrant dans la vie politique et de 80 Béninois et Béninoises. À la lueur de ces enquêtes, nous avons constaté que non seulement le poids de la tradition est encore très ancré dans les moeurs et coutume du Bénin, mais que les femmes sont encore les grandes victimes des réalités socio-économiques difficiles qui façonnent ce pays. Ceci freine les Béninoises qui veulent s'impliquer dans la vie politique. De plus, le système politique en soi ne favorise pas une plus grande présence des femmes en son sein. Pour y remédier, l'imposition de quotas aux différents partis politiques ainsi qu'à l'Assemblée nationale aurait un impact à court terme puisque la visibilité des femmes en serait augmentée, ce qui, avec le temps, changerait graduellement les mentalités des Béninoises et Béninois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Politique, République du Bénin, Participation politique, Démocratie.
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La participation politique des femmes haïtiennes

Toussaint, Guerline 09 1900 (has links) (PDF)
Les présentes conditions de vie en Haïti sont des plus désespérantes. Les drames politiques multiples, la violence croissante et la pauvreté sont à la source de graves problèmes sociaux. Pour les femmes haïtiennes, la situation est encore plus critique. Car, ces dernières doivent non seulement survivre à leur quotidien, mais elles doivent aussi faire face à l'oppression qu'incite leur genre. C'est donc à une aliénation double qu'elles font face. Le manque de ressources autant financières que sociales fait de cette aliénation un obstacle majeur que celles-ci doivent surmonter afin d'assurer leur intégrité de femmes. Cette intégrité passe notamment par une participation politique plus importante des femmes haïtiennes. Pour le moment, les femmes haïtiennes sont très peu présentes sur la scène politique. Car, elles ont d'énormes difficultés à surmonter afin d'y pénétrer. Les causes en sont multiples. Toutefois, une socialisation avilissante de leur identité de sexe et une carence importante de leur conscience de soi en seraient les principaux fondements. Dans ce travail, nous tenterons d'illustrer le contrecoup de la socialisation sur l'identité de sexe et de la conscience de soi chez les femmes haïtiennes. Ce qui est en cause dans ce mémoire n'est point de discourir sur les innombrables difficultés que les femmes haïtiennes connaissent. Ce n'est pas non plus une apologie du féminisme haïtien. Mais, c'est plutôt une interrogation sur la déficience de leur participation politique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes haïtiennes, participation politique, socialisation, conscience de soi, identité de sexe, invisibilité, subordination
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L'engagement des femmes en politique au Québec : histoire de la Fédération des femmes du Québec de 1966 à nos jours

Trudel, Flavie January 2009 (has links) (PDF)
La Fédération des femmes du Québec, fondée en 1966, regroupe à ce jour cent cinquante associations et près de mille membres individuelles. Elle est reconnue comme leader du mouvement des femmes par son implication politique et ses actions féministes d'envergure telles que la marche Du pain et des roses en 1995 et la Marche mondiale des femmes en 2000. La FFQ est un groupe de pression qui intervient au niveau politique pour défendre les droits des femmes, pour revendiquer l'égalité entre les sexes et promouvoir la mise en place des réformes nécessaires. Dans cette thèse, nous présentons un récit événementiel des quarante-deux premières années de la Fédération des femmes du Québec afin de mieux connaître cette organisation et contribuer ainsi à éclairer l'histoire du mouvement des femmes au Québec. Plus spécifiquement, nous étudions l'évolution de l'identité de cette Fédération. Deux facettes de son identité sont analysées dans cette thèse, il s'agit de son identité féministe et son identité nationaliste et des rapports qui s'articulent entre les deux. Cette thèse étudie de quelle manière les féministes au Québec se sont impliquées dans les débats politiques qui touchent la question nationale afin de démontrer que la FFQ y a joué un rôle politique, notamment par le biais des alliances partisanes de ses présidentes qui ont influencé les positions de la Fédération concernant cette question. En effet, en étudiant plus spécifiquement le parcours de chacune des présidentes, nous avons mis au jour tout un volet caché du mouvement des femmes, soit son alliance tangible avec les partis politiques. L'analyse des orientations politiques de la Fédération des femmes du Québec nous a permis de faire ressortir comment, tout au long de son histoire, cette fédération a pris part au débat sur l'avenir constitutionnel du Québec, ce qu'aucune étude sur le mouvement féministe québécois n'avait approfondi. Nous illustrons aussi comment des leaders de la FFQ, notamment Françoise David, Vivian Barbot, Yvette Boucher-Rousseau, Monique Jérôme-Forget, Sheila Finestone, Monique Bégin, Céline Signori, Constance Middleton-Hope et plusieurs autres, qui agissaient sur le politique par le recours au lobbying pour promouvoir les intérêts de leur groupe, ont utilisé la Fédération comme tremplin vers des postes politiques en vue, comment ces femmes influentes ont ainsi transité du contrepouvoir au pouvoir. La Fédération des femmes du Québec est née au début de ce que l'on nomme la deuxième vague du féminisme: la première vague faisant référence à la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes, on associe le féminisme de la deuxième vague à la résurgence du féminisme au début des années 1960. Cette période, importante non seulement pour l'essor que le féminisme y a connu mais aussi au regard du développement de l'idéologie nationaliste québécoise, nous a permis d'observer et d'interpréter les mutations idéologiques de la FFQ. Par exemple, alors qu'au début elle est nationaliste canadienne, nous montrons comment elle devient à la fin des années 1980, nationaliste québécoise, évoluant ainsi dans un contexte caractéristique du Québec: la présence de deux nationalismes qui s'affrontent et se côtoient. Les principaux événements que nous avons retenus sont le centenaire de la Confédération canadienne, la crise d'Octobre 1970, les référendums sur la souveraineté du Québec de 1980 et de 1995, le mouvement des Yvettes, les Accords du Lac Meech, l'Entente de Charlottetown et quelques élections au Québec et au Canada. Les sources premières sont le fondement de notre recherche. Ces sources, sont constituées de procès-verbaux de réunions des différentes instances, de rapports annuels, de bilans des présidentes, de quelques mémoires soumis aux autorités municipales, provinciales et fédérales, de quelques numéros d'une publication régulière de la Fédération, les statuts et règlements, ainsi que de photos, de cassettes audio et vidéo, d'outils de promotion et de correspondance. Nous avons consulté les archives de la FFQ mais également les archives personnelles d'Yvette Boucher-Rousseau et d'Huguette Lapointe-Roy, que ces anciennes présidentes, aujourd'hui décédées, ont léguées à l'UQÀM ainsi qu'aux Archives nationales du Québec. D'autres présidentes, notamment Réjane Laberge-Colas, Ghislaine Patry-Buisson et Françoise David, nous ont permis de consulter leurs archives personnelles. Cependant, nous avons voulu accorder à l'histoire orale une place importante dans notre démarche. Ainsi, nous avons réalisé des entrevues approfondies avec les anciennes présidentes toujours vivantes, dont deux fondatrices de la FFQ. Ces entrevues auprès de celles qui ont fait et qui font l'histoire de cette Fédération contribuent selon nous à prèserver la mémoire de cette époque, ce que nous pensons être un apport original. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Histoire, Nationalisme, Politique, Québec, Canada.
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La participation des femmes à la vie politique au Burkina (1957-2009)

Rouamba, Palingwindé Inès Lydia 06 1900 (has links) (PDF)
La citoyenneté politique a été concédée aux femmes burkinabé dès 1956 avec l'adoption de la loi-cadre qui instaurait le suffrage universel dans les colonies françaises. Dans les faits, le Burkina Faso accueillera sa première femme nommée ministre en 1958. Ensuite, ce n'est qu'en 1976, seize ans après l'indépendance de 1960 et au lendemain de l'Année internationale de la femme, qu'une femme sera à nouveau membre de l'équipe gouvernementale du pays, à titre de secrétaire d'État aux affaires sociales. Aujourd'hui encore, les femmes sont peu représentées dans les différentes branches du pouvoir (exécutive, législative, municipale) ainsi que dans les hauts postes de l'administration publique. L'ordre politique s'inscrit dans l'ordre social où malgré leur importance numérique (plus de 52 % de la population) et leur contribution au développement du pays, elles sont peu présentes dans les sphères décisionnelles. Plusieurs facteurs liés à l'environnement social, culturel, économique et politique expliquent cet état de fait. Cette recherche examine comment la division sociale des sexes et son corollaire, la division sexuelle du travail opèrent dans l'univers politique du Burkina (articulation ordre social et ordre politique). Nous posons comme hypothèses d'une part, qu'il y a un lien explicatif entre les rôles dévolus aux femmes par la société au Burkina et le fait qu'elles sont très peu représentées dans le champ politique, et d'autre part, nous envisageons que plus les femmes peuvent compter sur le soutien de leur époux, plus leur longévité et leur visibilité politiques seront grandes et inversement. Concrètement, notre recherche dégage d'abord, à partir des itinéraires de 45 femmes politiques, les facteurs catalyseurs et les contraintes qui encadrent la participation politique des femmes, puis nous nous penchons sur le rapport qu'elles entretiennent avec le pouvoir et le féminisme. Il ressort que la Révolution a été l'évènement le plus déterminant, en imposant la présence de femmes dans des postes et des milieux traditionnellement masculins, et par voie de conséquence, en créant de nouvelles représentations des femmes dans la société. D'un point de vue individuel, si la compétence technique est un atout essentiel pour accéder aux plus hautes fonctions de l'État burkinabé, cette compétence doit, toutefois, être soutenue par les autres éléments que sont, notamment, les liens familiaux ou personnels avec les caciques du pouvoir. Les femmes burkinabé prennent en effet progressivement leur place sur l'échiquier politique burkinabé, mais cela davantage au gré des places que les hommes veulent bien leur laisser, soit pour rompre avec des pratiques traditionnelles machistes ou pour s'inscrire dans un courant mondial d'émancipation démocratique, que par le fait d'un contrepouvoir féminin qui serait en train de s'implanter. Les normes machistes restent, en effet, fortes, et leurs effets se conjuguent avec un niveau d'alphabétisation et d'instruction des femmes plus bas que celui des hommes ainsi qu'une une situation économique qui leur est défavorable. Recherchant un équilibre entre hommes et femmes, les femmes politiques burkinabé insistent sur la complémentarité des sexes et recherchent une « égalité dans la différence ». Cette posture les amène à prendre leurs distances par rapport au féminisme à l'occidental assimilé par certaines à une guerre des sexes. Selon elles, l'approche genre qui n'est pas centrée uniquement sur les femmes, mais prend en considération la construction sociale des rapports de sexes, donc également les hommes, apparaît participer à une culture de dialogue entre les sexes. Cette approche suscite l'adhésion de différents acteurs, incluant les responsables politiques, des organisations de la société civile et les bailleurs de fonds. Plusieurs actions susceptibles de générer une meilleure représentation et participation des femmes en politique ont été proposées, parmi lesquelles, la création d'un fonds pour le financement de leurs activités politiques, l'élargissement de la politique de quotas aux fonctions nominatives ainsi que l'introduction du thème des relations équitables et égalitaires entre conjoints dans le cursus scolaire des collèges et des lycées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burkina Faso, femmes politiques, pouvoir politique, participation politique.

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