Thesis (Ph. D.)--University of Missouri-Columbia, 2000. / Typescript. Vita. Includes bibliographical references (leaves 199-221). Also available on the Internet.

Les films des cinéastes américains Joel et Ethan Coen et Quentin Tarantino ont su marquer leur temps. Soutenus tant par la critique que par le public, manifestant une façon de faire du cinéma aussi originale qu'inédite, ces films sont également les représentants les plus cohérents d'une tendance signifiante traversant le cinéma des années 1990. Suivie par plusieurs autres cinéastes, cette tendance structurante, laquelle envisage le cinéma dans son historicité, que je nomme post-maniériste, vise à faire revivre avec dynamisme et singularité le genre du film noir. Les genres sont en effet un outil indispensable pour quiconque tente de comprendre Ie cinéma amélicain. Tous les films de cette cinématographie portent en eux la marque de ces catégories portées à un point de perfection par le système hollywoodien classique. Or, une fois ce système anéanti, que faire des genres, et en particulier du film noir, une des catégories les plus remarquables du système par la richesse et l'ambiguïté de ses thèmes et l'esthétisme raffiné de son style? Si certains ont choisi la voie de l'académisme en se contentant d'en perpétuer la tradition de façon mécanique, d'autres, comme les frères Coen et Quentin Tarantino, en ont proposé un renouvellement en y injectant une proposition d'auteur. Il faut ici noter que malgré sa noirceur pessimiste, le film noir est le genre qui a le mieux survécu au déclin des grands studios. Les films de mon corpus, Blood Simple, Fargo, The Big Lebowski, Barton Fink, Miller's Crossing et The Man Who Wasn't There des frères Coen et Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown de Quentin Tarantino, en sont de vivifiantes illustrations. Ces films me semblent devoir être rapprochés en raison de leur modélisation similaire du film noir et de leur attitude commune face à ce genre de référence caractérisant le post-maniérisme. Bien qu'illustrées par d'autres, les caractéristiques de cette tendance sont portées à leur point d'observation le plus complet chez ces cinéastes. Le déformant autant qu'ils le reforment, ces films s'inscrivent en réalité au coeur même du genre pour le retravailler de l'intérieur, en mettant en tension le style du film noir et leur style propre et révélent leur réelle volonté de le faire revivre par la vitalité de leurs propositions contemporaines. Marqués par une singularité artistique commune, ces films se caractérisent alors par une distanciation ludique particulière imprimée à la forme générique classique et par l'emprunt à d'autres genres populaires. Or, ces distanciations ne visent pas à épuiser les possibilités génériques du noir, mais au contraire à permettre un voyage à l'intérieur du genre, ce dernier devenant un espace singulier de réflexion sur l'Amérique, le cinéma et l'art. Le cinéma de ces auteurs est en effet signifiant en premier lieu par l'exploitation d'une mémoire des lieux, des thèmes, des personnages et de la narration inhérente au genre film noir. Je propose alors cette autre hypothèse: le cinéma noir classique, en puisant dans le répertoire stylistique torturé et angoissant de l'expressionnisme allemand, se caractérisait également par une attitude maniériste induite par une réaction des cinéastes noirs à l'épuisement du cinéma policier hollywoodien. Le maniérisme est, en réalité, un concept hérité de l'histoire de l'art, qui désigne une école picturale du XVIe siècle, arrivée juste après la Renaissance et hantée par la question: comment créer après la perfection? Or, en réactivant la mémoire du film noir, les films des frères Coen et de Quentin Tarantino en réactivent également la mémoire maniériste. Pourtant, leurs films dépassent ce premier maniérisme en proposant un renouvellement stylistique plus distancié, plus amusé, du contenu et de la forme, engendrant une esthétique et un propos originaux inédits. Articulé autour des enseignements théoriques de la sémiologie générative, je propose de comprendre ces détournements comme caractérisant un nouvel état du genre que je nomme post-maniériste. Impliquant un nouveau rapport à la nature des images et une relation singulière à l'histoire du cinéma, ce nouvel état est également la manifestation d'une réaction des cinéastes à une crise artistique frappant le cinéma dans les années 1990. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma américain contemporain, Film noir, Maniérisme, Stylisation, Évolution générique.

Thesis (M.A.)--Carleton University, 2004. / Includes bibliographical references (p. 115-117). Also available in electronic format on the Internet.

Thesis (Ph. D.)--University of Missouri-Columbia, 2000. / Typescript. Vita. Includes bibliographical references (leaves 199-221). Also available on the Internet.

My research focuses on complexities of film noir which stems from two ancient genres: danse macabre and revenant stories.

Martin Scorsese's films, GOODFELLAS and CASINO, and Quentin Tarantino's RESERVOIR DOGS and PULP FICTION are examined to determine if the crime film of the 1990s has become increasingly more in the style of film noir. The differences and similarities between the two crime films each director has either written or co-written in the 1990s are delineated to demonstrate this trend. Other crime films of the latter 1990s (SEVEN, THE USUAL SUSPECTS, and MULHOLLAND FALLS) are also examined to aid in defining the latest incarnation of the crime film as "Noir Modernist," a term that is demonstrated to be a more accurate description for the current crime films than B. Ruby Rich's, "Neo-Noir of the 1990s."

The crime film has been one of the most important genres in Hong Kong cinema for the last thirty years. This dissertation examines the development of the crime film genre in Hong Kong from the late 1940s to the present. By taking a genre approach to Hong Kong's cinematic history, it supplements recent auteur- and studio-centered scholarship, and sheds light on the rarely explored pre-1980s history of the crime film. This historical approach in tum contributes to a better understanding of more recent films. Genre here has been understood not as a clearly delimited structure with fixed narrative and visual conventions, but as a loose framework with an inherent drive towards innovation and variation. / The goal of this dissertation is threefold. First, it aims to complement the dominant, "identity" -driven research of Hong Kong cinema and demonstrate the advantages of a historical genre approach. Second, it strives to strengthen the film studies argument that film noir is neither a genre in the usual sense of the word, nor an exclusively American phenomenon. Finally, it sets out to explore the relationship between film and society, in order to qualify overly reflectionist readings of Hong Kong films. / While this study gives a historical overview of the Hong Kong crime film, it pays particular attention to the presence of local films noirs. Arguing that noirish Hong Kong films were made since the late 1940s, recent claims that noir is a new phenomenon in Hong Kong are questioned. At the same time, it is suggested that a distinctly local noir sentiment has grown central to the crime film in the past fifteen years. The dissertation traces back this recent development to the origins of the "modem" Hong Kong crime film in the late 1960s and early 1970s, and in particular to its roots in the martial arts genre. Director Johnnie To and his Milkyway Image company are considered to have spearheaded the current predominance of bleak sentiments in Hong Kong crime films, so their work serves as a case study in the final chapter. / Van den Troost, Kristof. / "December 2010." / Adviser: Ann Huss. / Source: Dissertation Abstracts International, Volume: 73-04, Section: A, page: . / Thesis (Ph.D.)--Chinese University of Hong Kong, 2011. / Includes bibliographical references (leaves 304-321). / Electronic reproduction. Hong Kong : Chinese University of Hong Kong, [2012] System requirements: Adobe Acrobat Reader. Available via World Wide Web. / Electronic reproduction. [Ann Arbor, MI] : ProQuest Information and Learning, [201-] System requirements: Adobe Acrobat Reader. Available via World Wide Web. / Abstract also in Chinese.

Bien que le terme « film noir » soit généralement réservé au cinéma hollywoodien, cette appellation a en réalité été forgée dans la France des années 1930 pour désigner des films français, et elle renvoie plutôt à une forme transnationale, circulant entre l’Europe et Hollywood. C’est à ce titre que l’on se propose de l’étudier dans le cinéma hexagonal, en montrant que le genre noir s’inscrit en France dans le cadre d’une tradition ancienne, et en analysant l’évolution du « film noir français » après-guerre, selon une approche historique et culturelle. En postulant que le film noir est indissociable d’un discours sur la modernité, cette thèse montre qu’il existe trois actualisations de la forme « noire » dans la France de 1946-1960, qui témoignent chacune des ambivalences d’une nation en transition, devant négocier le basculement entre l’Occupation et l’entrée dans la société de consommation : le « réalisme noir » exprime un fort pessimisme ayant des implications nostalgiques, masculinistes et nationalistes ; la « série noire pour rire » propose au contraire une réappropriation ludique de l’Histoire et de la modernité ; le film de gangsters confronte des personnages vieillissants marqués par la guerre aux mutations contemporaines et à l’American way of life. Par sa diversité même, le film noir français illustre ainsi les contradictions de la France d’après-guerre : désireuse de se plonger dans l’avenir mais obsédée par son passé traumatique, en partie séduite par la « tentation américaine » mais déterminée à conserver sa « francité ». / Although the term « film noir » is generally associated with Hollywood cinema, this generic label was originally coined in France in reference to French films made in the 1930s, and the « noir » genre defines a transnational form which circulated between Europe and Hollywood. We intend to study « noir » films in French cinema through this lens, highlighting that the genre is rooted in an old French tradition. Our analysis of the evolution of French film noir foregrounds historical and cultural aspects, positing that film noir articulates a critical discourse on modernity. This doctoral thesis shows that the « noir » form underwent changes which evidenced the ambivalence of identity in a nation in transition between 1946 and 1960, that had to negotiate the cultural shift from Occupation to the Consumer society : the « noir realism » cycle expressed a strong pessimism that has nostalgic, masculinist and nationalist implications, in opposition to the « série noire pour rire » which illustrated a playful reappropriation of History and modernity ; last but not least, gangster films built on the contrast between older characters, marked by the burdens of war, and contemporary mutations, including the development of the American way of life in France. Through its diversity, French film noir reveals the contradictions of post-war French society : the country was keen to dive into the future but obsessed with its traumatic past ; in part seduced by the « American model », it was however determined to keep its « French identity ».

After World War II, Hollywood produced a series of low budget pictures characterized by a dark mood, bleak urban landscapes and fierce violence. French critics called them <i>films noirs</i> (black films). These movies presented a critical vision of the social injustice present in the American capitalist society. This thesis examines the socio-political dimension of <i>film noir</i> firstly through its social, literary and filmic origins, then through a piecework study of shots and dialogues from six <i>noir</i> pictures: <u>Body and Soul</u> (1947), <u>Force of Evil</u> (1948), <u>Knock On Any Door</u> (1949), <u>Kiss of Death</u> (1947), <u>I Walk Alone</u>(1948) and <u>The Set-up</u> (1949). It is shown how the Marxist convictions of their makers influenced their style and their content. Even <i>films noirs</i> made by apolitical or moderate filmmakers follow a similar pattern. It is concluded that <i>film noir</i> contains expressions of anti-capitalist struggle toward social justice and moral redemption. The appeal of these ideas to many Americans is shown by the box-office success of these pictures, while many <i>noir</i> writers, actors and directors were the victims of the reactionary repression of the early fifties. / Master of Arts

In Los Angeles, the influence of Hollywood and the film industry, combined with a non-stop barrage of media images, has blurred the line between the real and imaged. The literature reveals a city exploding with cultural, racial and social differences, making Los Angeles a confusing and alienating place. The literature of Los Angeles reflects the changing face of the city. Los Angeles was always a city with a promising future, economic booms and optimism seemed to suggest that here was a place where the American Dream really could come true. Thousands travelled west in search of sunshine, oranges and a life that formerly, they could only dream of having. Yet, the literature of Los Angeles has highlighted the city's actual history together with a realization of undercurrents of violence, prejudice, depression and shattered dreams. The past, present and future is used to reveal a city that is in stark opposition to the Los Angeles, waves of immigrants came to find. This thesis explores the idea of the dreamer coming west to Los Angeles within the literature and the variety of ways in the travellers' romantic notions of Los Angeles as a city of promise, is betrayed, leaving a desperate people in its wake. The literature shows that beneath the shiny surface of a city founded on sunshine and prosperity, corruption reached all levels of society and the 'mean streets' abound. Later, influenced by an overwhelming feeling of powerlessness caused by Post-war nuclear depression, McCarthyism, loss of identity, and living in a city fragmented by racial tension and an ever growing gap between the very rich and the very poor, the literature of Los Angeles reflects not only the fears of that city, but of American society as a whole. The collision of technology, rapid progression and population explosion turned Los Angeles into a disconnected city, where the real and imagined merge in a cityscape that demonstrates a conflicting combination of historical replication, original design and movie-set inspiration. Nothing is ever what it appears to be in Los Angeles.