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Pratiques funéraires du Bronze final IIIb au premier âge du Fer en Languedoc occidental et Midi-Pyrénées : approche archéo-anthropologique des nécropoles à incinération.Lenorzer, Sandrine 14 April 2006 (has links) (PDF)
Les populations du Bronze final IIIb au premier âge du Fer (vers 900-475 avant J.-C.) en Languedoc occidental et Midi-Pyrénées, sont essentiellement connues par l'intermédiaire de leurs nécropoles. La crémation des défunts constitue une pratique quasi-exclusive pour toute la zone chrono-culturelle, ce qui limite grandement la caractérisation biologique de ces populations. Nous nous sommes fondée sur un corpus de plus de 2000 tombes secondaires à incinération essentiellement issues de onze nécropoles majeures de la période, qui ont été analysées à travers différents paramètres : modes de dépôt des restes osseux, modalités de recrutement à l'échelle de la nécropole, poids total d'ossements déposés dans la sépulture, indices pondéraux des différentes régions anatomiques et données sur l'aspect des ossements. Les résultats de ce premier niveau d'analyse ont ensuite été replacés dans les contextes chrono-culturels de chaque nécropole. Une évolution chronologique des gestes funéraires notamment en ce qui concerne le mode de dépôt des restes osseux et la quantité d'ossements placés dans la tombe a pu être mise en évidence. Cependant des particularités très locales, parfois à l'échelle d'une seule nécropole et donc vraisemblablement d'une communauté, semblent également se détacher. Un essai d'interprétation de l'évolution de la structuration sociale des populations vivantes et des modalités de recrutement des défunts est aussi proposée. Parallèlement, l'étude anthropologique personnelle de près de 400 amas osseux nous a permis de fonder une réflexion méthodologique sur le traitement des ossements incinérés en dépôt secondaire. Cette démarche a pour objectif d'optimiser la quantité et la qualité des observations, en minimisant le temps imparti à l'analyse.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identitéMarinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés
sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du
Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce
territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de
pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été
invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été
utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne.
Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté
dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires
durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes
architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité
a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une
meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les
origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes
formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction
de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également
été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une
fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières
décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté
par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant
sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les
hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs
fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la
désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon
d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté
relativement récemment.
Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments
thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les
origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non
seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs
chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises
dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la
tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse
sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du
contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser
les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires
pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué
séparément.
Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les
publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement
informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les
méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire –
approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout
architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions
monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base
de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de
notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des
monuments.
L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient
compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur
lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une
attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique
et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont
la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire.
Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité
des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de
comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des
monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la
reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle
identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter
complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données),
ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique
des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle
identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des
constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles
thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des
textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite.
De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux
monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications
portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1)
aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des
extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque
flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne
permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre
approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées
de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie
d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et
« cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes
», ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans
le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques,
tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de
procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une
question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”,
discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries
B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different
materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli)
which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day.
More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th
century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially.
These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is
characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed
by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to
categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing
on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and
can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments,
and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between
researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled
by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis
pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their
functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to
the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”.
This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions
and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is
to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they
have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated
empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the
field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or
explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data
in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given
archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of
precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the
Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As
described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and
techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have
developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different
hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on
specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and
analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments
are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities
attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a
restitution of the practices related to these monuments is proposed.
The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in
this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by
specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these
monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all
publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly
employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the
Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the
implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison
between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the
reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as
the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments
as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material
record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the
monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary”
explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions
permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’
function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as
cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”,
the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded
critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and
Thracian cultual places.
The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the
Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already
published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be
validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper
argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and
reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as
those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge
regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of
a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the
“cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a
justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which
such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological
approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as
well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts
and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the
Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed
into a matter of dogma.
The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the
Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a
re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the
archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject
of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of
Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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Les tumulus à couloir et enclos de la Tassili du Fadnoun (Tassili Azger, Algérie) : architecture, contextes géographique et funéraire : apports des Systèmes d'Information Géographique (SIG) et de l'imagerie satellitaire dans l'étude des monuments funéraires sahariens / The corridor and enclosures tumulus in the Fadnoun region (Tassili Azger, Algeria) : architecture, geographical and funerary contexts : contributions of Geographic Information Systems (GIS) and satellite imagery in the study of Saharan funerary monumentsBerkani, Hayette 20 November 2017 (has links)
Cette étude s'organise autour d'une réflexion sur l'occupation humaine de la Tassili du Fadnoun (sud-est algérien) à travers l'analyse architecturale des tumulus à couloir et enclos et de leurs contextes géographique et funéraire. La position géographique de ce grand massif, à proximité de Tanget, de la Tassedjebest, de la Tamelghiq et des autres massifs situés au sud-est, lui confère un rôle de carrefour où s'échangeaient les productions culturelles parmi lesquelles figurent l'art rupestre et l'architecture funéraire. Depuis la publication de Jean Pierre Savary qui date du début des années soixante, l'étude des monuments funéraires du Fadnoun n'a pas connu d'évolution importante. L'objectif majeur de notre recherche est de réexaminer les données anciennes concernant les tumulus à couloir et enclos et de donner une impulsion à de nouvelles recherches introduisant les systèmes d'information géographique (SIG) et l'imagerie satellitaire à une échelle et un contexte régional plus large. Le complément d’étude que nous apportons dans le cadre de cette thèse s'inscrit clairement dans la continuité des travaux antérieurs. Ces premiers résultats obtenus sont un point de départ pour des recherches ultérieures dans la Tassili du Fadnoun, restée longtemps marginalisée en raison des difficultés d'accès. Il ressort de cette étude, malgré une distribution géographique très étendue à l’échelle des massifs du Sahara centro-méridional que les monuments de type à couloir et enclos présentent plusieurs caractéristiques communes notamment en matière d'architecture, de mode d'inhumation et de datation. / This study focuses the human occupation of the Tassili of Fadnoun (south-east Algeria) through the architectural analysis of the corridor and enclosures tumuli and their geographical and funerary contexts. The geographical position of this great massif, near Tanget, Tassedjebest, Tamelghiq and the other massifs situated in the south-east, gives it a role of crossroads where cultural productions including rock art and funerary architecture were exchanged. Since the publication of Jean Pierre Savary, which dates from the early sixties, the study of funerary monuments of the Fadnoun has not undergone significant evolution. The main objective of our research is to re-examine the old data concerning corridor and enclosure tumuli and to give impetus to new research introducing Geographic Information Systems (GIS) and satellite imagery to a wider scale and regional context. The complementary study carried out in this thesis is clearly in line with the previous work. These initial results are a starting point for further research in the Tassili of Fadnoun, which has long been marginalized because of difficulties of access. This study shows that corridor and enclosure type monuments have several common characteristics, notably in architecture, burial mode and dating, in spite of a very wide geographical distribution all over of the central Saharan massifs.
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La décoration architectonique des monuments édens, lignons et sénons, du règne d'Antonin à celui des Sévères / Architectural carved ornaments of the Aedui, Lingones and Senons monuments, from the reign of Antoninus to the Severan dynasty.Ribolet, Mathieu 01 December 2017 (has links)
La monumentalisation de l’architecture figure parmi les marqueurs les plus éloquents de la pénétration de la culture romaine en Gaule, après la conquête. Peu de temps après l’instauration du Principat, de nouveaux édifices couverts de sculpture ornementale viennent en effet bouleverser le paysage architectural désormais gallo-romain. Sans précédent dans les constructions laténiennes, les décors architectoniques connaissent dès lors une importante diffusion et évoluent au gré d’influences diverses dont les premières sont dictées par des jalons métropolitains comme le temple de Mars Ultor.Plusieurs auteurs ont déjà proposé des synthèses retraçant l’évolution des décors architecturaux de Rome à l’époque impériale, pour le Ier siècle notamment. Elles sont en revanche beaucoup plus rares dès lors que l’on s’intéresse aux provinces de l’Empire et en particulier au nord des Gaules et aux Germanies, alors même que le matériel y est abondant. Ce constat est d’autant plus vrai à mesure que l’on avance vers la dynastie des Antonins puis vers les Sévères, à tel point que la seconde moitié du IIe et le IIIe siècles sont des époques quasiment désertées par les chercheurs.Situé dans la lignée de travaux récents concernant le décor architectonique « tardif » en Gaule et dans les Germanies (Genainville, Champlieu, Neumagen, Bordeaux, Pont-sainte-Maxence), ce travail propose une nouvelle synthèse centrée sur les deux derniers tiers du IIe et le IIIe siècle de notre ère. À partir d’un corpus réuni au sein des territoires éduen, lingon et sénon, il tente d’une part de caractériser les décors employés sur les bases, colonnes, chapiteaux, architraves, frises et corniches. En mettant en lumière une évolution pour chacun de ces éléments, il est alors possible de dégager des éléments chrono-typologiques. La question du répertoire ornemental est également abordée, ce qui permet de s’interroger sur les mécanismes évolutifs, la circulation des modèles et les différentes contraintes qui président aux changements observés. Enfin, l’étude des blocs permet de proposer plusieurs restitutions et d’ainsi avoir une idée de l’activité architecturale qui caractérise les différents sites observés. / The development of monumental stone architecture was part of the most telling clues about roman culture entering in Gaul, after Cesar’s conquest. Short while after the Principate started, new buildings covered with ornamental sculpture created a new architectural landscape in the territories that thus formed the roman Gauls. Even though architectonic ornaments had no precedent in the Iron Age, their spread quickly became very important. Ornaments thus started to evolve, taking monuments from Rome itself as first models ; for example the temple of Mars Ultor.Several authors have already written papers about the evolution of architectonic ornaments in the Imperial Rome, in particular for the Ist century AD. However, publications about the Provinces of the Empire are scarcer, especially regarding north of Gauls and Germanies. This observation is even more obvious for later periods such as the second half of the IInd and the IIIrd century A.D.My thesis belongs to a serie of recent works about « late » architectonic ornaments in roman Gauls and Germanies (about collections such as those of Genainville, Champlieu, Neumagen, Bordeaux, Pont-sainte-Maxence). It focus on a period from the years 130 to the years 230 AD (approximately from the reign of Antoninus to this of Alexander Severus). From a corpus gathered over three civitates (Aedui, Lingones, Senones), my work tries to define which ornaments were employed on the components of architectural orders (basis, columns, capitals, architrave, friezes, cornices), to understand how they were allocated, and to highlight how they evolved over decades. Ornamental repertory is also an important point : it allows to question about evolution mechanisms, patterns diffusion and other reasons that made handcrafters change their carving techniques. To finish, studying architectonic pieces provide possibilities of reconstructing monuments, so as to have a idea of what was building activity like in the three studied civitates.
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Pratiques funéraires et identité biologique des populations du Sud Caucase, du Néolithique à la fin de la culture Kura-Araxe (6ème - 3ème millénaire av. J.-C.) : une approche archéo-anthropologique / Mortuary practices and biological identity of Southern Caucasus population from the Neolithic to the late Kura-Araxe culture (6th - 3rd millennium BC) : an archaeo-anthropological approachPoulmarc'h, Modwene 11 September 2014 (has links)
Les restes humains et les pratiques funéraires allant du Néolithique à la fin de la culture Kura-Araxe (6ème au 3ème millénaire) n’avaient jusqu’à aujourd’hui fait l’objet d’études approfondies. Afin de contribuer à une meilleure connaissance des pratiques funéraires et des caractéristiques biologiques de ces populations il a été entrepris de réévaluer les données publiées, de réexaminer les restes humains issus de fouilles anciennes et de mettre à profit l’apport de données issues des fouilles récentes dans la région, cela au travers d’un nouveau regard, celui de l’archéothanatologie. L’analyse détaillée des gestes funéraires a été mise en relation avec une analyse du recrutement funéraire, mais également avec une analyse anthropologique incorporant divers paramétres (morphologie et morphométrie, variations anatomiques non métriques, indicateurs de stress et pathologies).Sur l’ensemble du Sud Caucase, 132 sites où la présence de sépultures est attestée : cinq pour le Néolithique, 21 pour le Chalcolithique et 111 pour la culture Kura-Araxe. La réévaluation des anciennes données a permis de répartir les sépultures en sept catégories: les tombes en fosses, les inhumations dans les contenants en céramique, les tombes construites de formes variables, les tombe en fer à cheval, les cistes, les kourganes et les tombes surmontées en surface d’un amas de pierres. Les tombes néolithiques sont rares : il s’agit de tombes en fosse associées à l’habitat, dans lesquelles les individus sont en position fléchie sur l’un des côtés. Les sépultures chalcolithiques sont un légèrement nombreuses qu’à la période précédente. Trois nouveaux types de tombes apparaissent : les inhumations dans un contenant en céramique, les kourganes et les tombes surmontées d’un amas de pierres. Les tombes en fosse demeurent les plus nombreuses, et toujours en lien avec l’habitat ; les défunts sont le plus souvent inhumés en position fléchie sur l’un des côtés. Par ailleurs, les inhumations dans un contenant en céramique semblent destinées à accueillir les très jeunes immatures. Le kourgane marque les débuts de la dissociation entre le lieu d’inhumation et le lieu d’habitat, qui débute à la fin du Chalcolithique, se poursuit dans la seconde moitié du 4ème millénaire et semble se généraliser à partir de la première moitié du 3ème millénaire. Le signalement des tombes en surface apparaît lui aussi au cours du Chalcolithique, traduisant un changement des mentalités. On assiste au cours de la culture Kura-Araxe à une augmentation frappante du nombre de sites où la présence de sépultures est attestée. Les types de tombe se diversifient : outre les tombes en fosses, les kourganes et les tombes surmontées en surface d’un amas de pierres, qui perdurent, trois autres types de tombe apparaissent : les tombes de formes variables, les cistes et les tombes en fer à cheval. Cette diversification illustre une multiplicité des pratiques. En revanche, la diversité observée au niveau des types de tombe s’oppose à une grande homogénéité dans le positionnement des individus : la position fléchie sur l’un des deux côtés domine clairement. Des cartes de répartition des sites ont été établies en fonction des différents types de tombes identifiés et des modes de dépôt des défunts. Enfin, les méthodes de l’archéothanatologie ont permis de mieux appréhender les modes de dépôts et de mettre en évidence des gestes insoupçonnés (position assise, lien de contention, contenant en matière périssable). Cette recherche offre la possibilité d’avoir un regard d’ensemble sur les populations vivant au cours de ces périodes dans le Sud Caucase. Des gestes et des pratiques funéraires jusque là insoupçonnés ont été mis en lumière grâce à l’emploi des méthodes de l’archéothanatologie. / Human remains and funerary practices of the Neolithic period to the end of the Kura-Araxe’s culture (6th to 3rd millennium) in the Southern Caucasus have not been thus far the subject of bio-anthropological studies. In order to contribute to a better understanding of funeral practices and the biological characteristics of southern Caucasus populations, a reassessment of published data related to human remains recorded from ancient excavations and new approaches of analyses, archaeothanatology, of new data from recent excavations in the region has been undertaken. A detailed study is conducted based on funeral gestures reconstruction, burial type’s analyses, and various anthropological aspects (morphology and Morphometry, non metric anatomic variations, stress indicators and pathology). 132 sites incorporating graves are attested in the Southern Caucasus: five Neolithic sites, 21 chalcolithic sites and 111 sites of Kura-Araxe’s culture. The review of the old data revealed seven categories of burials: pit grave, burial in ceramic container, Constructed tomb with various shapes, horseshoe grave, cist burial, kurgans and stones covered graves. The Neolithic tombs are rare. It comprises pit burials located within settlement area with inhumation of individuals in flexed position on one side. Chalcolithic graves are slightly more recurrent than earlier period. Three new types of tombs are used: burials in ceramic container, kurgans and stones covered tombs. Pit burials remained the most numerous, and regularly associated with settlement area. The deceased are usually buried in flexed position on one side. Furthermore, burials in ceramic container appeared to be designed especially for immature young deceased. At the end of Chalcolithic, Kurgan marked the beginnings of the partition between the burial area and the settlement area. The Kurgan practices continued in the second half of the 4th millennium and appear to be wide and commonly spread around the first half of the 3rd millennium. In addition, stone covered burials started to be used during the Chalcolithic period. This shift between underground burials and constructed marks to locate burials reflects a change of society’s mentalities. During the Kura-Araxes culture, a striking increase in the number of sites with burials is attested. Tomb types are diversified. In addition to pit burials, the Kurgans and stone covered burials continued to be practiced meanwhile, three other types of Tomb appeared: the Constructed tombs of various shapes, the cists burials and horseshoe graves. This diversification demonstrates a multiplicity of practices. On the other hand, the analyses of inhumation position revealed more regular customs: the flexed position on one side is clearly the most used. Distribution maps of burial sites are established on the basis of the variability of identified grave types and deceased position. Finally, the archaeothanatology methods allowed better understanding of deposits patterns and highlighted the practice of unexpected gestures (seating, use of tie, perishable container). This research offers the possibility to have an overall view of the Southern Caucasus living population between the 6th and the 3rd millennium BC. Some mortuary gestures and funerary practices until now unsuspected have been revealed once applying the archeothanatology methods
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Bioanthropologie et pratiques funéraires des populations néolithiques du Proche-Orient : l’impact de la Néolithisation : étude de sept sites syriens – 9820-6000 cal. BC / Bioanthropology and funerary practices of Near-East neolithic's populations : the impact of the Neolithisation : study of seven syrian sites - 9820-6000 cal. BCChamel, Berenice 30 September 2014 (has links)
La Néolithisation au Proche-Orient est une période phare de l’histoire de l’humanité : c’est en effet à ce moment qu’interviennent de grands changements dans l’économie de subsistance, apportés par l’invention de l’agriculture et de l’élevage. D’autres changements dans le mode de vie sont également engendrés par la sédentarisation et, en dernier lieu, par l’invention de la céramique en tant que récipient. Ces bouleversements que connaissent les populations néolithiques s’observent aussi bien dans l’état sanitaire que dans les pratiques funéraires. Le travail entrepris a donc consisté à étudier les sépultures et les restes humains provenant de sept sites syriens répartis sur toute la période de la Néolithisation. Les pratiques funéraires se complexifient tout au long de la période, bien que les sépultures primaires et individuelles, avec un dépôt des corps en position fléchie sur le côté, soient longtemps restées la norme. Dès le PPNA, des sépultures sont directement associées à certains bâtiments, avant que des lieux d’inhumations spécifiques apparaissent à la fin du PPNB. L’étude anthropologique s’est concentrée sur les pathologies infectieuses osseuses et dentaires ainsi que sur les indicateurs de stress, selectionnés parmi les marqueurs les plus pertinents. Ainsi la tuberculose, la périostite, les caries, les abcès, la perte de dents ante-mortem, la maladie parodontale, les hypoplasies de l’émail dentaire, la Cribra orbitalia et l’hyperostose poreuse ont été systématiquement recherchés sur les squelettes. Après une étude des changements dans l’état de santé des populations site par site, les individus ont été regroupés par périodes afin de mettre en évidence l’impact de la Néolithisation dans une étude diachronique. L’avènement de l’agriculture semble avoir entrainé une augmentation des pathologies dentaires et des indicateurs de stress à la période du PPNB ancien, tandis qu’un pic de stress, enregistré au PPNB moyen, pourrait être relié à l’introduction de l’élevage, qui a pu entrainer des carences alimentaires et peut-être l’apparition de nouvelles maladies infectieuses. De même, la plupart des indicateurs laissent entrevoir une certaine dégradation de l’état sanitaire lors de la dernière période étudiée, le Néolithique céramique. Ce travail a permis de mettre en évidence que les changements intervenus dans l’état de santé sont loin d’être linéaires ; des fluctuations se produisent entre les périodes selon les différents indicateurs, et c’est au PPNB qu’apparaissent les bouleversements les plus importants. Il semblerait en outre que le degré de gravité des pathologies évolue de façon non linéaire tout au long de la Néolithisation. / The Neolithisation of the Near-East is a key period in the history of humanity, when huge changes occur in subsistence economy, triggered by agriculture and animal husbandry. Other changes in lifestyle are generated by sedentarization and eventually by the invention of pottery as container. The disruptions known by the Neolithic populations are to be found both in their health status and funerary practices. The sepultures and human remains from seven Syrian archaeological sites are studied in this work over the entire period of Neolithisation. The funerary practices become more complex over time, although the primary individual sepultures, with the corpse laid in a flexed position on one side, remain the standard for a long time. From the PPNA, some sepultures are directly associated with particular buildings, until specific burial areas appear towards the end of the PPNB. The bioanthropological study focuses on infectious diseases affecting bones and teeth and on stress indicators, with a selection of the most relevant features. The skeletons were thus systematically examined for signs of tuberculosis, periostitis, dental caries and abcesses, ante-mortem tooth loss, periodontal disease, dental hypoplasia, Cribra orbitalia and porotic hyperostosis. A site by site study of health status changes was carried out first, then the individuals were gathered by period in order to bring to light the impact of the Neolithisation processes in a diachronic study. The advent of agriculture seems to have entailed an increase in dental pathologies and stress indicators in the early PPNB, and a peak of stress registered in the middle PPNB could be related to the introduction of animal husbandry, creating dietary deficiency and new infectious diseases. Most of the markers indicate a deterioration in health status during the last studied period, the Pottery Neolithic. This work establishes that changes in health status were far from linear; the different indicators pointing to fluctuations between the periods, with the most important changes featuring in the PPNB. Furthermore, it suggests that the severity of the pathologies evolved in a non linear way throughout the Neolithisation.
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La nécropole de l’Antiquité tardive du site d’El-Deir dans l’oasis égyptienne de Kharga : étude des pratiques funéraires coptes / The Late Antique necropolis on the site of El-Deir in the Egyptian oasis of Khargeh : study of the Coptic funerary practicesCoudert, Magali 07 February 2015 (has links)
L’étude de la nécropole ouest du site d’El-Deir dans l’oasis égyptienne de Kharga participe à mieux appréhender la connaissance des pratiques funéraires de l’Antiquité tardive en Égypte, dans les premiers temps du christianisme. Les résultats de cette recherche constituent un prisme intéressant pour découvrir la communauté chrétienne qui vivait à El-Deir, dans le nord de l’oasis, là où précisément la présence d’une importante population chrétienne est attestée dès le IVe siècle ap. J.-C.par les nombreux vestiges archéologiques et les sources textuelles. La morphologie des 150 tombes, leur orientation, l’étude des corps - souvent momifiés –et du mobilier funéraire, ont été comparées avec celles d’autres nécropoles égyptiennes datées de la fin de la période romaine et du début de l’époque byzantine, soit du IVe à la fin du VIe siècle ap. J.-C. Cette confrontation des données a permis de dégager plusieurs critères qui semblent permettre l’identification d’une nécropole chrétienne. Les pratiques funéraires mises en place par les premiers chrétiens associent ainsi des éléments hérités de leurs ancêtres, qui existaient déjà dans les nécropoles traditionnelles et des éléments liés à la croyance nouvelle en la religion chrétienne.Parallèlement, les études pluridisciplinaires menées à El-Deir amènent à découvrir la vie quotidienne des chrétiens vivant sur le site à la fin de l’Antiquité. L’environnement dans lequel cette population évoluait, les cultures qu’elle développait, ses activités professionnelles et artisanales, les maux dont les individus souffraient et les liens de cette communauté avec l’extérieur commencent ainsi à nous être révélés. / Study of the west necropolis at the El-Deir site in the Egyptian oasis of Khargeh helps to acquire a better understanding of the knowledge of Egyptian funerary practicesin the Late Antiquity / Late Antique period, in the first ages of Christianity. The results of this research constitute an interesting prism through which to discover the Christian community that lived at El-Deir, in the north of the oasis, in the precise location where the presence of an important Christian population is attested from the 4th centuryvia numerous archaeological remains and textual sources. The morphology of the 150 tombs, their orientation, studies of the bodies – often mummified – and the grave goods have all been compared with those of some other Egyptian necropolises dating from the late Roman period to the early Byzantine period, namely from the 4th to the late 6thcentury. This confrontation of data has brought forth several criteriathat seem to allow identification of a Christian necropolis. The funerary practices established by the first Christians thus combine elements inherited from their ancestors that already existed in the traditional necropolises and elements related to the new belief in the Christian religion. In parallel, multidisciplinary studies conducted at El-Deir lead us to discover the daily life of Christians who lived on the site in the Late Antiquity. The environment in which this population progressed, the cultures it developed, its professional and hand-crafted activities, the pains endured by its members and the links between this community and the exterior thus start to be revealed.
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Du monde des vivants au monde des morts en Nabatène, entre le 2ème siècle avant J.-C. et le 4ème siècle après J.-C : approche archéo-anthropologique des tombes de Khirbet Edh-Dharih, Pétra (Jordanie) et de Madâ'in Saleh (Arabie Saoudite)Delhopital, Nathalie 23 January 2010 (has links)
Les Nabatéens représentent une ancienne peuplade du nord-ouest de l’Arabie qui a connu la prospérité entre le 1er siècle av. J.-C. et le 1er siècle ap. J.-C. Pour la période et la population considérées, les pratiques funéraires sont jusqu’à présent connues essentiellement à partir de l'architecture des nécropoles et de l'épigraphie. Une analyse archéo-anthropologique de sites s’avérait indispensable et elle constitue une part importante de ce travail, introduit par un rappel des données préexistantes. Les pratiques funéraires sont appréhendées en suivant les méthodes de l’anthropologie de terrain, appliquées à deux sites jordaniens (Khirbet edh-Dharih, Pétra) et un d’Arabie Saoudite (Madâ’in Sâlih). Cette approche permet de mettre en relation les gestes funéraires avec une analyse du recrutement des inhumés et celle du matériel archéologique présent dans les tombes. Pour chaque site, une étude anthropologique incorporant divers volets (morphométrie, variations anatomiques, indicateurs de stress et autres pathologies) a été conduite afin de contribuer à la définition de l’identité biologique des groupes humains inhumés. Ce travail conduit à l’interface du biologique et du culturel. Il apporte un éclairage nouveau sur les populations nabatéennes et autorise pour la première fois à une comparaison large, à la fois inter- et intra- sites. Les trois sites retenus permettent en effet de confronter les informations issues d’un village, Dharih, à celles de deux des villes les plus importantes du royaume nabatéen, Pétra et Madâ’in Sâlih. / The Nabataeans are an ancient tribe of north-west Saudi who has known prosperity between the 1st century BC and 1st century AD. For the considered period and the population, burial practices are so far known mostly from the architecture of cemeteries and epigraphy. An archaeo-anthropological analysis of the sites was indispensable and is an important part of this work introduced by a recall of pre-existing data. The burial practices are understood by following the methods of anthropological field applied to two Jordanian sites (Khirbet edh-Dharih, Petra) and Saudi Arabia (Madâ’in Sâlih). This approach allows us to relate funerary gestures with an analysis of recruitment and the archaeological materials found in the graves. For each site, an anthropological analysis incorporating various aspects (morphometry, anatomical variations, stress indicators and other disorders) was conducted in order to define the biological identity of buried human groups. This work led to the interface of biological and cultural. It brings a new point of view on the Nabatean population and, for the first time, it allows a wide inter-sites and intra-sites comparison. The three sites selected allows to confront information from a village, Dharih , to those of two of the most important cities of the Nabatean kingdom, Petra and Mada'in Salih.
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Espace funéraire et identité collective en Crète du MR III C à l'époque archaïque / Funerary space and collective identity in Crete to LM III C to archaic periodAubignac, Aurélie 08 November 2014 (has links)
Très tôt dans l'histoire, l'homme se définit moins comme un individu que comme un membre appartenant à un groupe structuré et complexe, ce qui le différencie des autres groupes. La construction sociale du groupe repose ainsi sur deux fondements : le fait de se reconnaître comme groupe et celui d'être différents des autres groupes. L'idéologie funéraire participe entièrement à ce phénomène de construction identitaire. L'espace de la mort apparaît comme un espace chrono-culturel, social et identitaire où les communautés affirment, perpétuent ou réécrivent leurs anciennes et nouvelles normes collectives. Ces attitudes sont le reflet d'une parole sur la mort et témoignent de l'existence de stratégies identitaires de la part de communautés et de groupes qui ont fait la démarche consciente ou non de se prévaloir de ces discours et de ces images dans la mort. Mes travaux visent à identifier les phénomènes de continuité et de rupture et les multiples combinaisons adoptées par les communautés de l'île de Crète entre le MR III C et la période archaïque, en étudiant les marqueurs d'une attitude plus ou moins active des communautés dans la mort et de stratégies identitaires. Par ailleurs, je cherche à savoir si ces discours sur la mort n'auraient pas eu un effet sur les comportements identitaires de communautés en entraînant une attitude plus active des communautés dans leurs pratiques funéraires. Le phénomène identitaire étant un phénomène non figé dans le temps et dans l'espace, mes travaux tentent également de démontrer que plus l'identité collective est forte et stable, plus les différents phénomènes identitaires sont intrinsèquement liés et dénotent une société structurée. / Very early on in history, man regarded himself less as an individual than as a member of a structured and complex group with its own common past and shared social values that differentiated it from other groups. The social construction of the group was thus founded on two principles : the identification with a group and the differentiation from other groups The funerary ideology wholly embraces this phenomenon of ethnic crystallisation. The space of death manifests as a chrono-cultural, social, and identity space where communities affirm, perpetuate, or rewrite their old and new collective norms. These attitudes reflect a discourse on death and attest to the existence of identity strategies used by communities and groups who, whether consciously or not, referred to these discourses and images in death. This research aims to identify the phenomena of continuity and rupture, and the multiple combinations adopted by the communities of the Island of Crete between to LM III C to Archaic period, by studying the markers of the communities' more or less active approach to death and their identity strategies. Furthermore, I seek to confirm whether these discourses on death had an effect on the identity behaviours of the communities and led to a more active approach among the communities in their funeral practices. As the identity phenomenon varied in time and space, my research also attempts to demonstrate that the more powerful and stable the collective identity was, the more the different identity phenomena were intrinsically linked together, thus denoting a structured society.
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Analyse technique, textuelle et paléographique d'un Livre des morts inédit conservé au Musée du Vatican (Inv. n 38603) / Technical, textual and palaeographic analysis of an unpublished Book of the dead preserved in the Vatican Museum (Inv. No. 38603)Albert, Florence 08 April 2010 (has links)
Le papyrus du Vatican n° inv. 38603 est un Livre des morts hiératique daté de l’époque tardive, provenant vraisemblablement de la ville de Thèbes et contenant un certain nombre d’originalités iconographiques et textuelles. Son étude exhaustive est entreprise à l’aide d’une présentation détaillée, d’une traduction complète, d’un commentaire de chacun des textes qui le composent, d’une mise en contexte au sein de la documentation tardive du genre et d’une paléographie. Ces éléments permettent de mettre en valeur divers aspects des croyances funéraires des égyptiens de cette époque. D’autre part, ils autorisent à resserrer la datation du papyrus autour de 300 av. J.-C. et à replacer le document dans un contexte précis en forte relation avec la religion et les cultes osiriens qui se développent à Thèbes à partir de laTroisième Période intermédiaire. / The Papyrus Vatican inv. No 38603 is a hieratic Book of the Dead dated of the late period, coming probably from the city of Thebes and containing a number of textual and iconographic peculiarities. His comprehensive study is undertaken using a detailed presentation, a complete translation, a commentary on each of its component texts, a contextualization within the late documentation of the type and a paleography. These elements can highlight various aspects of Egyptian funerary beliefs of that time. On the other hand, they allow for closer dating of papyrus around 300 BC. and put the document in a specific context in strong relationship with religion and cults of Osiris that develop at Thebes since the Third Intermediate Period.
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