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Les traductions de Kamouraska d’Anne Hébert en roumainRuta, Alina January 2018 (has links)
Ce mémoire s’intéresse aux deux traductions en roumain du roman Kamouraska d’Anne Hébert. La première traduction paraît en Roumanie en 1986 à partir de la version anglaise qu’avait proposée Norman Shapiro en 1973. La deuxième traduction, faite cette fois à partir de la version originale française, paraît en 2008. Notre étude contient une présentation du cadre sociopolitique dans lequel a été faite la première traduction de Kamouraska sous le régime communiste, après quoi nous nous penchons sur le contexte de publication des deux traductions et sur des éléments paratextuels : couvertures, quatrièmes de couverture, préfaces, etc. L’examen des principales caractéristiques du style d’Anne Hébert dans Kamouraska est suivi d’une analyse comparative de quelques extraits significatifs du roman dans la première et la deuxième traductions. Nous présentons ensuite notre version française des deux préfaces aux traductions de Kamouraska : la première est signée par Irina Bădescu, et la seconde, par Cătălin Sturza. La traduction française de ces deux textes vient enrichir notre connaissance de la réflexion critique qui est faite de ce roman partout dans le monde. / Abstract : This M.A. thesis focuses on the two translations of Anne Hébert’s novel Kamouraska into Romanian. Published in Romania in 1986, the first translation was done from the English version that Norman Shapiro proposed in 1973. The second translation, this time done directly from the original French version, was published in 2008. We aim at introducing the political context in which the first translation of Kamouraska was made, more specifically under the Communist regime. We then proceed to present the editorial context of these two translations as well as some of the paratextual elements: covers, back covers, prefaces, etc. A survey of Anne Hébert’s main stylistic features in writing Kamouraska is followed by a comparative analysis of significant excerpts from the novel for the first and the second translation. Afterwards we introduce our French version of the two prefaces to the translations of Kamouraska: the first is signed by Irina Bădescu, and the second by Cătălin Sturza. The French translation of these two introductions enriches the critical understanding that is done of that novel everywhere in the world.
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Le Cothurne d'Alecton : la fureur dans la tragédie française (1553-1653) / Alecto’s Cothurnus : fury in French Tragedy (1553-1653)Sprogis, Frédéric 23 May 2019 (has links)
À partir du geste de Jodelle, qui fait de sa Cléopâtre une furieuse en 1553, la tragédie des XVIe et XVIIe siècles n’a eu de cesse de reprendre le motif de la fureur qui engage tout l’ethos des personnages dans un risque de destruction intime, de dérèglement intérieur, d’emportement passionnel. Cette thèse se propose de questionner l’intérêt que les dramaturges tragiques ont trouvé à la fureur pour la conserver malgré toutes les évolutions et les transformations du genre, de la Cléopâtre captive jusqu’en 1653, date de l’échec de Pertharite. La fureur, au cœur de l’écriture tragique plutôt que de sa théorie, nous permet d’envisager une forme d’unité de ces cent ans de tragédies dans la pratique même du genre. Le travail constant du motif furieux par les auteurs éclaire ainsi la manière dont ils envisagent la représentation des passions exacerbées de la Renaissance jusqu’à la tragédie galante. Nous explorerons d’abord le cœur de l’élaboration complexe du motif, hérité de l’Antiquité mais recréé par l’écriture dramatique. Nous pourrons montrer, ensuite, que la fureur permet de relire notre large corpus pour faire émerger de nouvelles influences dramatiques et comprendre comment chacun des auteurs intègre le motif à son écriture spécifique – ou, au contraire, le refuse. Dès lors, il sera possible d’analyser les enjeux théoriques de la fureur tragique dont le contenu « vide » permet d’engager librement des questionnements esthétiques, éthiques et politiques. Enfin, c’est à la représentation problématique de la fureur que nous nous attacherons : la dimension spectaculaire du motif, dès ses origines, impose d’interroger ses modes d’expression. Comment les auteurs, puis les comédiens, parviennent-ils à faire entendre et faire voir au public la déraison incontrôlable grâce à l’écriture poétique et scénique ? / After Jodelle’s 1533 initial play, in which he made his Cleopatra a furious character, the Tragedy genre throughout the 16e and 17e centuries never stopped questioning the motif of Fury, a force which profoundly undermined the characters’ ethos, jeopardized as they were by the threat of personal destruction, innermost disorders, and outbursts of passion. My thesis endeavour to elucidate the reasons why Tragedy’s playwrights probed so enduringly into Fury, which persisted as a motif, irrespective of all the metamorphoses of the genre, from Jodelle’s ‘Cléopâtre captive’ until the fiasco of ‘Pertharite’ in 1653. Although Fury appeared peripheral to the theory of Tragedy, it was central to its writing. Thus, from the standpoint of the material, it provides a form of unity in over a century of varied production. Subsequently, the perpetual reworking of the motif of Rage by these authors sheds light on the manner in which they envisioned the representation of extreme passions, from the Renaissance to the tragédie galante. First of all, the complex elaboration of the motif is investigated, exploring how Antiquity’s legacy was being reinvented by dramatic writing. Then, through the prism of Fury, the large corpus of plays under scrutiny is given fresh insight, revealing new dramatic influences and how the motif was espoused by the authors and interwoven with their personal style – or rejected. After that, owing to the fact that Fury was devoid of any clear theoretical and moral contents, it is detailed how it became a field where authors could engage freely in aesthetical, ethical and political discussions. Eventually, the problematic rendition of Fury on stage is investigated: from the outset, the spectacular quality of the motif begs the question of its various modes of representation. By means of poetic and scenic writing, how did the authors and then the comedians appeal to the audience and bring this uncontrollable madness to life?
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Une rhétorique du dérèglement : représentation de la fureur dans Roland de Philippe Quinault et Jean-Baptiste LullyParent Beauregard, Catherine 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la représentation de la fureur dans la tragédie en musique "Roland" de Philippe Quinault et Jean-Baptiste Lully, créée en 1685. Il cherche à préciser, dans une perspective historique et rhétorique, les moyens littéraires, musicaux et scéniques par lesquels sont rendus les excès du personnage furieux sur la scène classique du second XVIIe siècle. Le premier chapitre vise à rassembler les figures mythiques de la fureur dans une perspective d’ordre historique, des origines antiques aux diverses reprises dramatiques du répertoire français, en passant par la célèbre épopée de l’Orlando furioso, rappelant ainsi les bases de la topique de la fureur. Il s’intéresse également au développement d’une esthétique de la fureur propre au genre dramatique, ainsi qu’à son rapport au sublime, idéal d’expression classique.
Guidé par la question de la représentation et de ses effets sur le spectateur, le second chapitre propose une analyse rhétorique de la scène de fureur dans Roland. L’étude de cette scène en fonction des différentes parties de la rhétorique – inventio, dispositio, elocutio et actio – démontre qu’une dynamique de contraste et d’alternance entre force et douceur se situe au cœur de la rhétorique du dérèglement qui conduit les représentations de la fureur. / This dissertation addresses the representation of fury in Jean-Baptiste Lully and Philippe Quinault’s 1685 opera, Roland. It seeks to define the rhetorical means through which fury is conveyed on the classical stage of the second half of the XVIIth century, whether they be found in the music, text or staging. The first chapter considers the mythological figures of fury in a historical perspective, from ancient origins to the famous Orlando furioso and its numerous reinterpretations in the French dramatic repertoire, therefore gathering the basis of the topic of fury. This section also addresses the development of the aesthetics of fury, and its relation to the sublime ideal of classical expression.
Guided by the idea of performance and of its effects on the audience, the second chapter studies Roland’s wrath in a rhetorical perspective. Following the traditional rhetorical divisions – inventio, dispositio, elocutio and actio –, the study of this scene shows that dynamics of contrast and balance between strength and softness lie at the core of the rhetoric of disturbance which conducts the representation of fury.
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Une rhétorique du dérèglement : représentation de la fureur dans Roland de Philippe Quinault et Jean-Baptiste LullyParent Beauregard, Catherine 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la représentation de la fureur dans la tragédie en musique "Roland" de Philippe Quinault et Jean-Baptiste Lully, créée en 1685. Il cherche à préciser, dans une perspective historique et rhétorique, les moyens littéraires, musicaux et scéniques par lesquels sont rendus les excès du personnage furieux sur la scène classique du second XVIIe siècle. Le premier chapitre vise à rassembler les figures mythiques de la fureur dans une perspective d’ordre historique, des origines antiques aux diverses reprises dramatiques du répertoire français, en passant par la célèbre épopée de l’Orlando furioso, rappelant ainsi les bases de la topique de la fureur. Il s’intéresse également au développement d’une esthétique de la fureur propre au genre dramatique, ainsi qu’à son rapport au sublime, idéal d’expression classique.
Guidé par la question de la représentation et de ses effets sur le spectateur, le second chapitre propose une analyse rhétorique de la scène de fureur dans Roland. L’étude de cette scène en fonction des différentes parties de la rhétorique – inventio, dispositio, elocutio et actio – démontre qu’une dynamique de contraste et d’alternance entre force et douceur se situe au cœur de la rhétorique du dérèglement qui conduit les représentations de la fureur. / This dissertation addresses the representation of fury in Jean-Baptiste Lully and Philippe Quinault’s 1685 opera, Roland. It seeks to define the rhetorical means through which fury is conveyed on the classical stage of the second half of the XVIIth century, whether they be found in the music, text or staging. The first chapter considers the mythological figures of fury in a historical perspective, from ancient origins to the famous Orlando furioso and its numerous reinterpretations in the French dramatic repertoire, therefore gathering the basis of the topic of fury. This section also addresses the development of the aesthetics of fury, and its relation to the sublime ideal of classical expression.
Guided by the idea of performance and of its effects on the audience, the second chapter studies Roland’s wrath in a rhetorical perspective. Following the traditional rhetorical divisions – inventio, dispositio, elocutio and actio –, the study of this scene shows that dynamics of contrast and balance between strength and softness lie at the core of the rhetoric of disturbance which conducts the representation of fury.
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Fureur et constitution de soi chez Giordano Bruno : une étude archéologique / Frenzy and constitution of self in Giordano Bruno : an archeological studyLieutaud-Tardivel, Marylène 13 March 2015 (has links)
Centrée sur la thématique de la « fureur héroïque » développée dans le dernier ouvrage écrit en langue italienne par Giordano Bruno, De gli eroici furori (1585), cette recherche explore une double problématique suivant deux perspectives. D’une part, du point de vue historique, quels sont les schèmes philosophiques qui peuvent être considérés comme des conditions de possibilité de l’émergence de la figure du Furioso, le philosophe-poète dont les poèmes et leur commentaire philosophique nous font suivre l’itinéraire affectif et cognitif dans sa poursuite d’une union naturelle et rationnelle avec le principe infini du réel ? Suivant une méthode archéologique, il s’agit de retrouver dans les strates de la culture philosophique des traces précises et exemplaires de la mise en place, de la transmission et de la transformation de ces schèmes fondamentaux chez des auteurs de l’Antiquité, du Moyen Âge ou de la Renaissance. D’autre part, du point de vue conceptuel, comment une expérience psychologique telle que cette rencontre noético-amoureuse, qui n’est jamais totalement aboutie en raison de la disproportion entre « le sujet » et « l’objet », et qui se présente, néanmoins, comme une dissolution de soi dans la disparition de la distinction entre sujet et objet, met-elle en oeuvre, paradoxalement, une constitution de soi ? / Focused on the theme of the “heroic frenzy” developed in Giordano Bruno’s last opus written in Italian language, De gli eroici furori (1585), this work explores a double issue from two perspectives. On the one hand, from an historical point of view, what are the philosophical schemes that may be considered as conditions of possibility for the emergence of the Furioso’s figure, the philosopher-poet whose poems and their commentary lead through a path of affects and knowledge in his own intellectual pursuit of a natural and rational bonding with the infinite principle of reality? Following an archeological method, specific and exemplary traces of these fundamental schemes are found within layers of philosophical culture, throughout works of authors of Antiquity, Middle Ages or Renaissance who set, relayed and modified them. On the other hand, from a conceptual point of view, the process of the Furioso’s psychological experience is studied. His both noetic and loving encounter with the Principle is never completely fulfilled because of the disproportion between “the subject” and “the object”. Nevertheless, it is presented as a dissolution of self by ending the distinction between the subject and the object. How does this experience paradoxically implements a constitution of self?
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Optimisme tragique et réconciliation de la pensée et de la poésie dans l'œuvre de René Char, précédé de Le travail au noirGaulin Lamontagne, Blaise 17 April 2018 (has links)
Nous démontrons dans la partie reflexive de ce travail, que René Char tente de revenir, par diverses stratégies poétiques, à un langage qui n'opérerait plus, ou presque, de distinction majeure entre pensée et poésie, un langage qui se caractériserait par son dépouillement, ainsi que sa souplesse. Un langage dans lequel la poésie viendrait en quelque sorte au secours de la pensée, en prolongeant l'étendue de celle-ci, en préservant sa vigueur. Pour ce faire, nous prenons comme corpus principal les poèmes qui traitent de la poésie elle-même, et dont la plupart se retrouvent dans Fureur et mystère, La parole en archipel, ainsi que Les matinaux. Ces poèmes comptent parmi les plus éblouissants du poète, et ils illustrent à merveille sa conception de l'écriture et ses nombreuses obsessions, quant à l'élévation poétique de la parole. Nous avons divisé notre travail en cinq parties en prenant, comme point de départ, la volonté du poète de cerner la poésie, c'est-à-dire de prendre l'acte d'écriture comme sujet premier et tremplin poétique. Nous traitons ensuite de la brièveté et du dépouillement poétique, ainsi que de l'extrême importance du silence, en ce qui a trait au large déploiement des résonances. Nous traitons également, dans la troisième partie, du retour à un langage originel, ainsi que de la volonté du poète d'engager la totalité de son être dans l'acte d'écriture. Ce point important nous mène, en quatrième partie, au thème crucial de la violence poétique, engendrant mouvements et tensions, et se résolvant en légèreté, en souplesse, visées ultimes de l'écriture de Char. Nous tentons enfin, dans la dernière partie, de souligner l'apport majeur du poète de Fureur et mystère dans notre propre démarche poétique. Nous traitons plus particulièrement de notre détachement par rapport au surréalisme, ainsi qu'à la conception idéalisée de la femme qui s'y rattache. Nous démontrons du même coup l'influence importante de Char, en ce qui concerne le dépouillement et la maîtrise de l'exaltation, dans notre recueil de poèmes : Le travail au noir. / Dans la partie poétique, enfin, nous conservons cette volonté de maîtriser l'exaltation pour poursuivre un objectif d'épurement, et tenter de tracer les contours d'une poésie qui se voudrait à la fois discrète et perçante, brièveté et fulgurance. Le travail au noir est sans ornements, c'est un travail de l'inutile ("Vaste et long tâtonnement de paroles vers les vallées de l'inutile verdoyant"), se tramant dans l'obscurité, à l'insu de tous. 11 s'agit de retrouver les traces de son fleuve entre les lignes de la vie oublieuse... S'il y a, encore une fois, ce constant souci du dépouillement, c'est afin de ne pas se laisser prendre aux pièges d'une musique trop éclatante, ainsi que par des débordements qui, inévitablement, finissent par étouffer les sentiers possibles du poème. Il ne s'agit pas ici de séduire la multitude, donc, mais de nous apprendre quelque chose au sujet de nous-même, à prime abord. La poésie n'est pas un métier, elle est une vocation qui se superpose et agit sur toutes les autres facettes de notre existence. La gloire d'une telle recherche, d'une telle excavation, ne réside aucunement parmi les acclamations et les louanges. La prouesse la plus grande sera celle qui obligera le silence, et qui permettra du même coup l'enclenchement des résonances lointaines. C'est une musique de ± sillons en creux de main ¿ que nous nous proposons de pourchasser dans ce recueil. Musique secrète qui palpite derrière les murs, qui nous dévoile à nous-mêmes, qui nous force à l'ultime contrainte de l'attention et surtout, à la patience.
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