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Le verre romain en Gaule du Centre-Est, du IIe s. av. n. è. au IV e s. de n. è. : production, circulation et usages en contexte urbain et rural / Roman glass in East Central Gaul, of the 2nd century BC to the 4th century AD : production, circulation and use in urban and rural context

Gougouzian, Aline 04 June 2014 (has links)
L'étude du verre, entre Anse et Mâcon, dans le cadre d'un mémoire de master, avait mis en avant ses origines diverses et l’approvisionnement complexe des sites de consommation de la basse vallée de la Saône. Ces conclusions appelaient à élargir l'étude de ce mobilier à l'ensemble de la Gaule du Centre-Est. Carrefour de voies fluviales et terrestres de première importance, cette région apparaît comme un point névralgique et une plaque tournante des échanges et du commerce en Gaule. Située à la croisée de plusieurs zones productrices d'objets en verre, elle reçoit aussi bien les produits de l'aire méditerranéenne, par le Rhône, que ceux des provinces septentrionales, par la Saône, ou ceux de l'Italie du Nord, par les voies traversant les Alpes. Outre sa position extrêmement perméable aux importations, les recherches de ces dernières années ont permis de mettre au jour plusieurs ateliers de verriers, à Lyon, Aoste et Autun, attestant d'une production locale, bien implantée à partir du milieu du Ier s. de n. è. L'inventaire réalisé pour cette étude a révélé de nouveaux indices d'artisanat, à Clermont-Ferrand et Saint-Romain-de-Jalionas. Leur production est cependant totalement inconnue. La reprise du mobilier des ateliers d'Autun et de celui, tardif, de la rue des Colonnes, à Vienne, n'ayant pas permis de déterminer leur production, seule, celle des ateliers lyonnais fournit une base comparative. Mais, s'il existe des points communs entre les formes fabriquées par ces derniers et celles mises au jour sur les sites de la région alentour, des divergences importantes mènent à penser que la production d'un atelier n'était pas, a priori, totalement destinée au marché local. L'analyse du mobilier en verre révèle, au contraire, un approvisionnement complexe, composé de productions locales, ou supposées telles, et d'importations à moyenne (Italie du Nord, Narbonnaise, Côte atlantique, Nord de la France) ou longue distance (Orient, Rhénanie, Mer Noire). Ces origines diverses, non seulement se mêlent au sein des mêmes contextes, mais évoluent au cours du temps. Outre la production, la circulation et le commerce du verre, cette thèse a permis d’aborder les aspects fonctionnels et sociologiques que révèle son usage, soit au regard d’autres matériaux, comme la céramique ou le métal, soit au sein du mobilier en verre lui-même, à travers les catégories morpho-fonctionnelles qu’il adopte. La comparaison entre les matériaux s'est avérée souvent impossible en raison des écueils méthodologiques, dus soit aux contraintes archéologiques, soit à celles liés au matériau lui-même. A contrario, la répartition du mobilier en verre selon ses fonctions et son contexte a montré assez peu de variations, malgré la large gamme d'usage qu'il présente. Que l'on soit dans une riche domus, une villa ou un quartier artisanal aux habitats modestes, la vaisselle en verre est le plus souvent commune et dévolue principalement au service de table. Les thermes ont livré une répartition similaire, le nombre de flacons dits « à parfums » n'étant que trop peu supérieur pour être significatif. La seule différence notable, observée dans ce contexte est la présence accrue de fragments de vitre. Les deux nécropoles étudiées ont fourni une quantité certes plus importante de balsamaires, mais sans atteindre les proportions de certaines zones funéraires, notamment lyonnaises. Enfin, l'examen du mobilier en fonction des contextes ouvre des réflexions sur l'intégration du verre au vaisselier, entre le IIe s. av. et le début du Ier s. de n. è. L'étude du mobilier de Vienne et de deux villages proches, à Saint-Laurent-d'Agny et Saint-Romain-de-Jalionas, révèle, pour des contextes comparables, de fortes divergences dans la présence du verre. En contexte urbain, les productions dites « précoces » sont bien attestées, tandis que dans les deux contextes ruraux, pourtant aisés et en apparence romanisés dans leur architecture, la vaisselle en verre y est soit très anecdotique, soit absente. / The glass study between Anse and Macon, as part of a master's thesis, had put in front various origins and complex supply in consumer sites in the lower Saône valley. These findings called to extend the study of glass to the whole East Central Gaul. Intersection of primary importance rivers and land routes, this region appears as a focal point and a hub of trade and commerce in Gaul. Located at the crossroads of several producing glassware areas, it also receives many products in the Mediterranean area, through the Rhone, as the northern provinces, through the Saône, or Northern Italy, by routes through the Alps. In addition to its highly permeable import position, the recent research discovered several glass workshops in Lyon, Aoste and Autun, attesting to local production in the first century.This study revealed new craft indices in Clermont-Ferrand and Saint-Romain-de-Jalionas. Their production, however, is completely unknown like those of workshops of Autun and Vienne. Alone those of Lyon workshops provide a comparative basis. But if there are common point, we notice some oppositions which lead to believe that the production of a workshop was not totally for the local market. Analysis of glasses reveals, on the contrary, a complex supply consisting of local productions and imports average distance ( northern Italy, Narbonne, Atlantic Coast , Northern France ) or long one ( East , Rhineland , Black Sea ). These various origins mingle not only in the same contexts but evolve over time.In addition to the production, distribution and trade of glass, this thesis is interested in the functional and sociological aspects that reveals its use, in relation to other materials, such as ceramic or metal, or within the glass itself, through the morpho - functional classes it adopts. The comparison between the materials has been often impossible because of methodological pitfalls, due to archaeological constraints or those related to the material itself. In contrast , the distribution of glass according to its functions and context showed relatively little variation, despite the wide range of use it offers.Whether you are in a rich domus , villa or a artisan district with modest habitats, glassware is the most often common and devoted mainly serving table. The baths have delivered a similar distribution , as the number of perfume bottles is too few to be significant. The only significant difference observed in this context is the increased presence of fragments of glass windows. Both cemeteries studied provided an admittedly larger amount of perfume bottles but without reaching the proportions of certain burial sites, like in Lyon.Finally, glass studies based on contexts open reflections on the integration of glass between the second century BC and the beginning of the first century AD. The glass study in Vienna and two Villae in Saint-Laurent-d'Agny and Saint-Romain-de-Jalionas reveals, for comparable context, strong differences in the presence of glass. In urban context, early productions are well documented, whereas in both rural contexts, romanized in appearance in their architecture, the glassware is very anecdotal or absent.
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Les céramiques en territoire arverne et sur ses marges de l'antiquité tardive au haut moyen âge (fin IIIe - milieu VIIIe siècle) : approche chrono-typologique, économique et culturelle / [Ceramics in arvern territory and its margins from late antiquity to early middle ages (end of IIIrd century - mid VIIIth century) : chrono-typological, economical and cutural approach]

Chabert, Sandra 25 November 2016 (has links)
La méconnaissance de l’Auvergne durant l’Antiquité tardive tient en partie à l’absence de référentiels chrono-typologiques. La découverte récente d’ensembles céramiques conséquents et la reprise de données anciennes permettent aujourd’hui de combler ce vide documentaire. Ce travail se propose ainsi de dresser un nouveau panorama du territoire arverne durant l’Antiquité tardive et le très haut Moyen Âge (fin IIIe-milieu VIIIe siècle), d’un point de vue économique et culturel par l’étude de la céramique. L’évolution des répertoires montre que les faciès antiques persistent jusqu’au VIe siècle de même que les pratiques culinaires et les manières de table. Diversifiées jusqu’au Ve siècle, les formes et les catégories céramiques s’uniformisent au VIe siècle et, à partir du VIIe siècle, les productions réductrices et les récipients fermés à usage culinaire prédominent. L’étude d’ensembles funéraires des IVe et Ve siècles montre l’insertion du territoire arverne dans l’évolution des pratiques funéraires alors en cours en Gaule. L’Auvergne se démarque néanmoins par le nombre élevé des vases céramiques déposés dans les tombes et par la préférence donnée aux récipients à solides dans la composition du repas funéraire.Les importations indiquent que le territoire arverne est bien inséré dans les circuits commerciaux à la fin de l’Antiquité. Leurs quantités parfois faibles suggèrent cependant un approvisionnement parcimonieux, qui place l’Auvergne aux confins des aires de diffusion de la plupart des productions commercialisées, comme en « bout de circuits ». Les correspondances établies avec les céramiques des IVe et Ve siècles des autres régions de Gaule du Centre montrent l’existence de traditions de fabrication communes et l’ensemble de ces territoires pourrait appartenir à une même entité économique et culturelle. Le sud du territoire arverne apparaît en revanche tourné vers les régions méridionales, comme l’a montré l’étude des céramiques des VIe et VIIe siècles du site lozérien de La Malène, influencées par les faciès de Gaule du Sud / The sparse knowledge of the late antiquity in Auvergne is partly due to the absence of chronological typology for this period. The recent uncovering of significant ceramic assemblages and the reassessment of pastdata make it possible today to fill this research gap. This thesis attempts to bring new light to the Arverne territory, its economy and culture, in the late antiquity and the early middle ages (from the late 3rd century to the mid-8th century), through the study of its pottery. The evolution observed in the repertory shows that the antique facies remained until the 6th century, as well as the culinary practices and table manners. Until the 5th century,forms and types of ceramics are very varied, becoming more standardized in the next century, and finally starting in the 7th century, closed culinary vessels are predominant.The study of funerary assemblages from the 4th and 5th centuries, demonstrates how the Arverne territory participated in the general evolution of funerary practices in Gaul. However the Auvergne region stands out by the considerable number of ceramic vases found in tombs and the clear preference for solid food vessels in funerary repasts.The presence of imported goods is evidence that the Arverne territory was part of the commercial routes by the end of Antiquity. However the small amounts of importations imply a parsimonious procurement, which would mean that the Auvergne region was actually located on the outer limits of the distribution areas of most industrial productions. The correlations established with 4th and 5th century pottery from other areas of Central Gaul could be proof of a common tradition of production, and how such territories could have possibly belonged to a same cultural and economic entity. The South of the Arverne territory seemed however more influenced by southern Gaul as shown by the study of 6th and 7th century pottery from the lozerian site of La Malène

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