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Les philosophies de Protagoras et d'Antiphon : l'actualité politique d'un héritage manqué. / The philosophies of Protagoras and Antiphon : the political actuality of a missed legacyMoscarelli, Laura 07 July 2017 (has links)
Dans notre travail de recherche nous voulons, d’un côté, valoriser l’actualité éthique et politique de la pensée sophistique et, de l’autre, réhabiliter la pensée de Protagoras et d’Antiphon sur un plan purement philosophique. Nous considérons les sophistes, en général, et Protagoras et Antiphon, en particulier, comme étant les « ancêtres » de l’antidogmatique et du relativisme dans le domaine de la philosophie, de l’anthropologie ou encore dans le domaine historico-politique. Par conséquent, ils étaient aussi les ancêtres du courant laïc, critique et démocratique de la pensée occidentale qui, malgré avoir toujours été « minoritaire », représente l’un des fondements de l’identité culturelle européenne. Cette dernière a une grande « dette » envers eux, desquels elle a repris et réutilisé de nombreux concepts et de multiples inventions philosophiques sans presque jamais leur en attribuer le mérite.Pour reconstruir les philosophies des deux sophistes, nous avons démarré notre recherche par une traduction et une étude des sources à notre disposition, ainsi que par une analyse approfondie des contextes historiques, sociaux, économique, politiques et culturels.Nous avons présenté les discours des deux philosophes comme une sorte d’antilogie : nous apprendons de PRO-tagoras qu’il est possible de créer une société qui correspond à nos valeurs ; et d’ANTI-phon que le sens critique, la remise en question et la lutte politique sont nécessaires afin que le nomos soit toujours respectueux de l’évolution et des changements de notre société. Nous avons enfin opéré une confrontation critique entre les deux philosophies afin d’en ressortir trois perspectives utiles pour notre présent et notre futur : l’antidogmatisme, le relativisme constructiviste et le minoritarisme. / In our research work we want, on the one hand, to enhance the ethical and political relevance of sophistic taught and, on the other, to rehabilitate the thinking of Protagoras and Antiphon on a purely philosophical level.In general, we consider the sophists, and particularly Protagoras and Anthiphon, as the “ancestors” of the antidogmatic and relativism in the philosophic, anthropologic or historical-political fields. Consequently, they were also the ancestors of the secular, critical and democratic current of Western thought which, despite having always been a "minority", is one of the foundations of European cultural identity.The latter has a great "debt" towards them, from which it has taken and reused many concepts and numerous philosophical inventions without almost ever granting them the merit.To reconstruct the philosophies of the two sophists, we began our research with a translation and a study of the sources available to us, as well as an in-depth analysis of the historical, social, economic, political and cultural contexts.We have presented the speeches of the two philosophers as a kind of antilogy: we learn from PRO-tagoras that it is possible to create a society that corresponds to our values; and from ANTI-phon that the critical sense, the questioning and the political struggle are necessary so that the nomos is always respectful of the evolution and the changes of our society.We have finally made a critical confrontation between the two philosophies in order to reveal three useful perspectives for our present and our future: antidogmatism, constructivist relativism and minoritarism.
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Klèrôtèria : le tirage au sort dans le monde grec antique : machines, institutions, usages / Kleroteria : allotment in the ancient Greek world : Machines, institutions, places of useRabatel, Liliane 02 July 2011 (has links)
Le tirage au sort, attesté dès les temps homériques, devint à l'époque classique une pratique emblématique de la démocratie athénienne. Les sources attestent l'utilisation de ces machines à tirer au sort du IVe au Ier siècle avant J.-C. dans différentes régions du monde grec. La fréquence des tirages au sort entraîna une technicisation des outils dont les klèrôtèria sont la forme la plus aboutie. Il s'agit de stèles à encadrement architectural dont le champ est percé de colonnes de rainures dans lesquelles on insérait les pinakia (petites plaquettes de bronze) marqués au nom des candidats. La documentation permet-elle de restituer le fonctionnement des klèrôtèria ? La forme des machines et de leurs accessoires varia-t-elle au fil du temps et en fonction des charges tirées au sort ? Des lieux spécifiques étaient-ils dévolus à l'usage des klèrôtèria ? L'étude conjointe des vestiges archéologiques (klèrôtèria et pinakia) et des sources textuelles autorise une restitution vraisemblable du fonctionnement des machines. En dépit du nombre considérable de charges tirées au sort au cours de l'année, la variété des machines utilisées semble moins importante qu'on ne le supposerait a priori : elle dépend davantage du corps au sein duquel s'opérait le tirage au sort que de la fonction elle-même. Parmi les klèrôtèria conservés, datés du IIe siècle avant J.-C., certains indiquent une utilisation superflue de ces machines auxquelles il semble que l'on ait attribué une fonction plus symbolique qu'utilitaire. Les vestiges archéologiques ne livrent pas d'informations sur les lieux dans lesquels on pratiquait le tirage au sort. On recourut probablement à des aménagements mobiles et provisoires dont la localisation sur l'agora peut être déduite de la nature et de la fréquence de chaque type de tirage au sort. Les klèrôtèria, que ne semble avoir abrités aucun édifice spécifique, apparaissent comme des machines politiques, monuments de la démocratie. / Allotment, as testified from Homeric times became, during the classical era, an emblematic practice of the Athenian democracy. The sources prove that allotment machines were in use from the 4th to the 1st century BC in various regions of the Greek world. The frequency of allotment led to continuous technical upgrading of which the klèrôtèria constitute its most completed form. These are steles with architectural frame, carved with vertical rows of slots, into which the pinakia, small bronze tokens carved with the names of the candidates, were inserted.Does the documentation give clues as to the functioning of the kleroteria ? Did the shape of the machines and its accessories vary in time and according to the various public functions that were subject to allotment? Were there specific places dedicated to the use of klèrôtèria?The study of both archeological vestiges (klerôteria et pinakia) and written sources allow for a plausible restitution of the functioning of the machines. In spite of the considerable number of public functions that were subject to allotment every year, the variety of machines that were used seems less wide that one would a priori suppose: it depends more on the body within which the allotment was conducted, than on the function itself. Among the preserved klèrôtèria, dated from the IInd century BC, some indicate a superfluous utilization of these machines to which a more symbolic than utilitary function was attributed. The archeological vestiges do not give information about the places in which allotment was carried out. Mobile and temporary set ups were probably used at locations in the Agora which can be deduced from the nature and the frequency of each type of allotment. The kleroteria, which seem not to have been sheltered in any specific sort of building, appear as political pools, as monuments of democracy.
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