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Relations entre potentiel intellectuel, anxiété et dépression chez l'enfant / Relationship between child's intellectual potential, anxiety and depressionKermarrec, Solen 22 November 2017 (has links)
Les enfants et adolescents à haut potentiel intellectuel peuvent présenter des troubles psychologiques très variés, justifiant une prise en charge spécialisée dans un lieu de soin pédopsychiatrique. Parmi ces éventuels troubles, l’anxiété et la dépression sont des motifs fréquemment invoqués par les parents. Afin de mieux comprendre les caractéristiques et les spécificités des troubles anxieux et dépressifs dans la population des enfants et adolescents à haut potentiel, nous avons réalisé une revue de la littérature des études épidémiologiques menées sur l’anxiété et la dépression chez des enfants et adolescents à haut potentiel intellectuel. Les résultats sont variables et parfois même contradictoires. Des biais méthodologiques (absence de consensus dans la définition du haut potentiel intellectuel, biais d’évaluation des troubles anxieux ou dépressifs, faible taille des effectifs) peuvent expliquer, en partie, les résultats contradictoires observés. Nous avons ensuite mené une étude exploratoire avec pour objectif principal de comparer les troubles anxieux et dépressifs dans des groupes d’enfants avec ou sans haut potentiel intellectuel, en tentant de tenir compte de ces biais. Notre étude a donc été réalisée dans de larges cohortes d’enfants à haut potentiel intellectuel et non à haut potentiel intellectuel, à partir de différentes sources d’observation (évaluation parentale, auto-évaluation par l’enfant et évaluation pédopsychiatrique). Concernant les troubles anxieux, les résultats de l’étude 1 suggèrent que les enfants à haut potentiel global (QIT130) seraient plus anxieux que les enfants non à haut potentiel global (QIT<130) selon le diagnostic psychiatrique à la CIM-10 ou au DSM-5. Par ailleurs, selon l’auto-évaluation par l’enfant en utilisant le questionnaire R-CMAS, les enfants présentant un haut potentiel verbal (ICV130) se percevraient plus anxieux que les enfants ne présentant pas de haut potentiel verbal (ICV<130), alors que les enfants présentant un haut potentiel perceptif (IRP130) se percevraient moins anxieux que les enfants ne présentant pas de haut potentiel réceptif (IRP<130). Un ICV élevé aurait donc un effet négatif sur l’anxiété ressentie par l’enfant, alors qu’un IRP élevé aurait un effet protecteur de l’anxiété. Concernant les troubles dépressifs, les résultats de l’étude 2 montrent que, selon l’évaluation des parents, les enfants ayant un haut potentiel verbal (ICV130) présenteraient plus de trouble dépressif que les enfants ne présentant pas de haut potentiel verbal (ICV<130). Selon l’auto-évaluation par l’enfant en utilisant le questionnaire MDI-C, les enfants à haut potentiel global (QIT130), mais aussi les enfants à haut potentiel en mémoire de travail (IMT130) ou en vitesse de traitement (IVT130) se décriraient moins dépressifs au score total du MDI-C que les enfants non à haut potentiel. Enfin, les résultats de l’étude 3 sur les corrélations entre les scores au R-CMAS et au MDI-C viennent confirmer les effets protecteurs de l’IRP pour l’anxiété, ainsi que de l’IMT et IVT pour la dépression mis en évidence dans les études 1 et 2. Ces résultats devront être confirmés dans des études ultérieures qui rechercheront à mieux comprendre les mécanismes des effets protecteurs et négatifs de certaines dimensions et domaines intellectuels. / Gifted children and adolescents may present a wide range of psychological disorders, justifying specialized care in a child psychiatric care facility. Among these disorders, anxiety and depression are frequently cited by parents. To better understand the characteristics and specificities of anxiety and depressive disorders in the population of gifted children and adolescents, we have conducted a review of literature on epidemiological studies of anxiety and depression in gifted children and adolescents. There are some discrepant results. Methodological biases (lack of consensus in the definition of giftedness, bias of anxiety or depression assessment, small sample sizes) may explain, in part, the observed contradictory results. Then, we conducted an exploratory study with the main objective of comparing anxiety and depressive disorders in gifted and non gifted children and adolescents, trying to account for these biases. Our study has therefore been carried out in large samples of gifted children and non gifted children using different sources of observation (parental assessment, child self-assessment and child psychiatric assessment). Concerning anxiety disorders, the results of study 1 suggest that gifted children (Total IQ130) would be more anxious than non-gifted children (Total IQ <130) according to the ICD-10 and DSM-5 criteria. In addition, according to the child's self-assessment with R-CMAS, children with high verbal potential (VCI130) would perceive themselves to be more anxious than children with no high verbal potential (VCI<130), whereas children with high perceptual reasoning (PRI130) would perceive themselves to be less anxious than children with no high perceptual reasoning (PRI <130). High VCI would thus have a negative effect on anxiety perceived by the child, whereas high PRI would have a protective effect on anxiety. Concerning depressive disorders, the results of study 2 show that, according to the parents' assessment, children with high verbal potential (VCI130) would have more depressive disorder than children with no high verbal potential (VCI< 130). According to child self-assessment using MDI-C, gifted children (Total IQ130), but also children with high potential in working memory (WMI130) or in speed processing (PSI130), would describe themselves less depressive on the total score of MDI-C than non-gifted children. Finally, the results of study 3 analyzing the correlations between the R-CMAS and MDI-C scores confirm the protective effects of PRI on anxiety, and WMI or PSI on depression as highlighted in studies 1 and 2. Future studies are requested to confirm these results and to better understand the mechanisms of the protective and negative effects of certain intellectual dimensions and domains.
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Étude clinique comparative auprès de garçons à haut potentiel intellectuel de 6 à 12 ans, dont certains ont un syndrome d'Asperger / Clinical comparative study of boys with high intellectual potential from 6 to 12 years old, some of whom have Asperger's syndromeRomand, Morgane 12 July 2019 (has links)
Objectifs. – Le haut potentiel intellectuel (HPI) concerne tant le champ du normal que celui du pathologique, et s’associe notamment au syndrome d’Asperger chez certains sujets. Aussi, des spécificités communes s'observent chez les enfants HPI comme chez ceux qui ont un syndrome d'Asperger. La reconnaissance et l'accompagnement de leurs particularités est un enjeu d'actualité, et pourtant aucune étude actuelle ne porte sur les relations entre ces deux entités. Dans une démarche exploratoire, cette recherche a ainsi pour objectif de mieux identifier ce qui rend similaire et ce qui distingue des enfants HPI, d'enfants qui ont un syndrome d'Asperger associé à un HPI. Méthode. – Cette étude porte sur l'analyse clinique comparative des bilans psychologiques de 11 garçons HPI et 6 garçons qui ont un syndrome d'Asperger et HPI. Ils ont entre 6 et 12 ans. Le bilan psychologique est composé d'un entretien semi-directif enfant-parents, de deux échelles (l'inventaire d'identification des enfants précoces et l'échelle Australienne du syndrome d'Asperger), de l'UDN-II et de tests projectifs (dessin de la famille, Rorschach et TAT). Résultats. – En terme de vécus et de représentations des protagonistes à l'égard du HPI et du syndrome d'Asperger, on observe communément une grande ambivalence (entre forces et vulnérabilités). En terme de tableaux cliniques, les similitudes se situent dans le fonctionnement cognitif, l'hyper-sensibilité sensorielle, émotionnelle et perceptive ainsi que dans la fragilité identitaire. L'anxiété, les troubles des conduites motrices, les rituels et TOCs et les difficultés sociales sont aussi communs aux deux groupes. Des TSA s'observent également chez les enfants HPI typiques. Les contrastes entre les deux groupes concernent la nature et la diversité des troubles qu'ils rencontrent, ainsi que la nature et l'intensité des particularités relationnelles et sociales. En terme de processus, la fragilité identitaire est commune à tous bien que la vulnérabilité des enveloppes soit plus importante chez les garçons qui ont un syndrome d'Asperger. Chez tous, l'espace relationnel est un terrain fragile, le contrôle rationnel l'emporte sur la liberté fantasmatique et l'angoisse est une angoisse de perte. Discussion. – Les résultats de cette recherche nous permettent d'affirmer que HPI et syndrome d'Asperger s'inscrivent dans un continuum. Ils semblent se faire écho, de même que sur-investissement de la pensée et défenses autistiques. Pour tous, le sur-investissement intellectuel serait force de pare-excitation. Conclusion. – Ce travail invite à poursuivre nos recherches cliniques dans le but de mieux saisir l’enjeu des difficultés de ces enfants et d'améliorer leurs prises en soin. / Aims. - High intellectual potential (HIP) concerns both normal and pathological area, and is particulary associated with Asperger's syndrome in some individuals. Also, common features are observed in children with HIP as in those with Asperger's syndrome. Recognition and supporting of their particularities is a topical issue, but no current or past study have dealt with the relations between these two entities. With an exploratory approach, this research aims to better identify what makes similar and distinguishes children with HIP, from children with Asperger' syndrome associated with HIP.Method. - This study relates on the comparative clinical analysis of the psychological assessments of 11 boys with HIP and 6 boys with Asperger's syndrome and HIP. All of them are from 6 to 12 years old. The psychological assessment includes a semi-structured child-parent interview, two scales (an inventory for gifted children and the Australian scale for Asperger's syndrome), the UDN-II and projective tests (drawing of the family, Rorschach and TAT).Results. - In terms of experiences and representations of the protagonists towards HIP and Asperger's Syndrome, there is commonly a great ambivalence (between strengths and vulnerabilities). In terms of clinical pictures, the similarities are located in cognitive functioning, sensory, emotional and perceptive hyper-sensitivity as well as in vulnerability felt. Anxiety, motor conduct disorders, rituals and OCDs, and social difficulties are also common to both groups. ASD are also seen in typical HIP children. The contrasts between the two groups concerns the nature and the diversity of their disorders, as well as the nature and the intensity of their relational and social particularities. In terms of process, vulnerability felt is common to both groups, although the shell is most vulnerable in boys with Asperger's syndrome. For all, the relational area is a fragile, rational control prevails over opportunity of fantasize, and anxiety is an anxiety of loss.Discussion. - The results of this research allow us to affirm that HIP and Asperger's syndrome are part of a continuum. They seem to echo each other, such as hyperinvestment of thought and autistic defenses. For all, the intellectual hyperinvestment would have a protective function.Conclusion. - This work invites us to continue our clinical studies in order to better understand the challenges of these children and improve their care.
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Étude comparative des profils neurocognitifs, socio-émotionnels et neuro-psychomoteurs d’enfants et adolescents avec autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger et haut potentiel intellectuel / Comparison study of the neurocognitive, socio-emotional and psychomotor profiles of children and adolescents with high-functioning autism, Asperger's syndrome and high intellectual potential ("giftedness")Boschi, Aurélie 29 November 2016 (has links)
Les cliniciens soulèvent de plus en plus souvent la question de liens entre Troubles Autistiques et Haut Potentiel Intellectuel (HPI), en raison de signes cliniques parfois communs, en particulier avec le Syndrome d'Asperger (SA). Dans cette étude, nous avons comparé le profil clinique, cognitif, socio-émotionnel et moteur de 5 groupes (N = 75 ; 7 à 15 ans) : Autisme de Haut Niveau (AHN) ; SA ; HPI avec profil homogène à la WISC-IV (HPI HO) ; HPI avec profil hétérogène à la WISC-IV (HPI HE) et Contrôle. Les résultats montrent que le groupe HPI HO présente moins de spécificités cliniques, et obtient des performances globalement au-dessus de la norme et supérieures aux autres groupes, notamment en Mémoire de Travail et raisonnement fluide. Le groupe HPI HE se caractérise par des performances verbales significativement supérieures aux autres groupes. Il obtient un score déficitaire au « Quotient Autisme » (AQ), à l'échelle d'évaluation de la pragmatique du langage (CCC) et présente de légers troubles moteurs (coordination, contrôle postural, latéralité mal affirmée). Les groupes SA et AHN obtiennent les scores les plus déficitaires au AQ, à la CCC, en cognition sociale et présentent divers troubles moteurs. Les comparaisons de paires de groupes montrent que : le groupe HPI HO présentent de meilleurs compétences mnésiques et motrices que le groupe HPI HE, les deux groupes se distinguent significativement sur 38,9% de variables hors normes. Le groupe HPI HE présente de meilleures performances en cognition sociale que le groupe SA et les deux groupes se distinguent significativement sur 35,1 % de variables hors normes. Le groupe SA présente de meilleures performances verbales que le groupe AHN et les deux groupes se distinguent significativement sur 28,3 % de variables hors norme. Le sous-groupe HPI HE obtenant des scores très déficitaires au AQ (HPI HE AQ+) se distingue significativement du sous-groupe SA de haut niveau verbal sur seulement 4,8 % de variables hors norme. Ce sous-groupe HPI HE AQ+ présente un tableau clinique et un profil neuro-développemental proche du groupe SA mais ne présente pas de déficit en cognition sociale. Il existe un socle de caractéristiques communes entre ces différents groupes mais aussi des spécificités qui leur sont propres, renvoyant à des trajectoires développementales atypiques, peut-être portées par une étiologie commune. / The issue of the links between Autistic Disorders and High Intellectual Potential (HIP) is an increasing focus among clinicians on account of certain shared symptoms, in particular with Asperger's syndrome (AS). The present study compared clinical, cognitive, socio-emotional and motor profiles across five groups (n = 75, age 7-15 years): High-Functioning Autism (HFA), AS, HIP with a homogenous WISIV profile (HIP HO), HIP with a heterogeneous WISC-IV profile (HIP HE), and a control group. The results showed that the HIP HO group presented fewer clinical specificities, and achieved performances that were overall above the norms and higher than in the other groups, in particular for working memory and fluid reasoning. The HIP HE group was characterised by better verbal performances than the other groups. HIP HE scores were below the norms on the Autism Quotient (AQ), and on the Children's Communication Checklist (CCC), and this group presented minor motor disorders (coordination, postural control, poorly determined laterality). The AS and HFA groups obtained the lowest scores on the AQ and the CCC, and in social cognition, and presented various motor impairments. The paired comparisons of groups showed that the HIP HO group presented better memory performances than the HIP HE group, and the two groups were significantly different for 38.9% of the variables falling outside the norms. The HIP HE group presented better performances in social cognition than the AS group, and the two groups were significantly different for 35.1% of the variables outside the norms. The AS group presented better verbal performances than the HFA group, and these groups differed significantly for 28.3% of the variables outside the norms. The HIP HE subgroup that obtained very low scores on the AQ (HIP HE AQ+) was significantly distinct from the AS subgroup with high-verbal skills for just 4.8% of the variables outside the norms. The HIP HE AQ+ subgroup exhibited a clinical presentation and a neuro-developmental profile that was close to the AS group, but presented no deficit in social cognition. There is a common core of features across these different groups, but there are also features specific to each, suggesting atypical developmental trajectories, possibly with a common aetiology.
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